PMA. 52 % des LGBT souhaitent avoir un enfant, selon une étude.

  • il y a 6 ans
PMA. 52 % des LGBT souhaitent avoir un enfant, selon une étude.

Alors que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rendait mardi un avis favorable à l’extension de la PMA à toutes les femmes, une étude révèle que 52 % des personnes LGBT souhaitent avoir des enfants au cours de leur vie. Un désir de parentalité qui justifierait une législation plus souple sur cette méthode de procréation, selon l’Ifop.

Une étude menée par l’Ifop pour l’Association des familles homoparentales (ADFH) démontre un important désir de parentalité chez les personnes LGBT. 52 % d’entre elles souhaitent avoir des enfants au cours de leur vie, dont 35 % d’ici trois ans, révèle Franceinfo mardi 25 septembre.

Selon ce sondage, 39 % des personnes homosexuelles et jusqu’à 62 % des lesbiennes partagent ce désir. Pour Alexandre Urwicz, président de l’ADFH, ce rapport illustre « une vague libératrice, assez nouvelle, qui permet aux LGBT de se penser à la fois LGBT et parent ».

Une demande réelle pour la PMA
« Ces résultats battent en brèche les préjugés selon lesquels les homosexuels, et notamment les gays, ne se projettent pas dans une perspective de construction familiale, observe François Kraus, directeur des études politique-actualité à l’Ifop. Leur désir de parentalité est assez similaire à celle du reste des Français. »

L’étude vient alimenter les débats autour de la procréation médicalement assistée (PMA). Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a émis le même jour un avis favorable à l’extension de cette pratique à toutes les femmes. Aujourd’hui, une légalisation pour les couples de femmes « répondrait à une demande réelle », selon Alexandre Urwicz.

Un désir fort mais coûteux en l’état

En effet, la PMA et la gestation pour autrui (GPA) sont envisagées par 68 % des personnes interrogées, loin devant l’adoption (31 %) ou la coparentalité (11 %). « Si on devait continuer à interdire la PMA aux femmes lesbiennes, toutes ces femmes qui veulent être mères se verraient privées de maternité », estime le président de l’ADFH.

Une absence de législation sur le sujet ne dissuaderait pas les personnes concernées : 75 % des personnes LGBT se disent prêtes à recourir à la PMA ou la GPA dans des pays étrangers. « Dans les faits, cela pénaliserait les catégories les moins aisées », précise François Kraus, rappelant le coût financier d’une telle démarche.