• il y a 7 ans
Cycle : Quand tourisme responsable rime avec biodiversité

Le développement du tourisme dans les zones polaires s’inscrit comme le résultat d’un « goût » pour les pôles, progressivement construit dans la société au cours du XXe siècle. Mais comment satisfaire aujourd’hui la curiosité des touristes de plus en plus nombreux tout en préservant ces milieux extrêmes fragilisés ? Comment associer écotourisme et déontologie ?

Pour comprendre ce qui pousse certains à « visiter » les pôles, plusieurs pistes peuvent être évoquées : la curiosité pour des contrées devenues plus accessibles, le cachet préservé et sauvage qu’on a de plus en plus de mal à trouver ailleurs, l’originalité de la destination, le caractère distinctif de ce type de voyage dans une offre touristique de plus en plus banale et vaste, le sentiment de l’exceptionnel, l’idée qu’on est peut-être les derniers à voir une nature jusqu’alors restée intacte ou l’illusion paradoxale qu’en allant voir in situ on pourra mieux agir sur les problèmes environnementaux, etc.
Des tours opérateurs, des croisiéristes se sont multipliés, proposant une diversité de « produits » afin de répondre à la demande de plus en plus croissante. Mais l’impact humain sur ces environnements est lourd : perturbations de la faune, introduction d'espèces étrangères, marées noires ... Aussi, qui fixe les règles permettant d’associer écotourisme et déontologie ? Des associations internationales de tour-opérateurs se sont organisées : IAATO en Antarctique et AECO en Arctique. Auparavant, pour le Grand Sud, le Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l'environnement en Antarctique ou Protocole de Madrid, signé en 1991 et mis en œuvre pour 50 ans en 1998, avait désigné l’Antarctique comme « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science »…

Par Sylvain Mahuzier
Conférencier et guide naturaliste dans le Grand Nord et le Grand Sud depuis 25 ans

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