Cycle : Hommes et carnivores dans la Préhistoire - Guerre des carcasses
Plus de 80% des protéines consommées par les néandertaliens sont d’origine animales. cette consommation équivaut à celle des grands carnivores. les néandertaliens sont des chasseurs extrêmement compétents, maîtrisant tous les types d’acquisition de la viande, ce qui les place de fait en première ligne face aux autres prédateurs.
Aux environs de 400 000 ans, en Europe et au Proche-Orient, de nouvelles stratégies de subsistance émergent parmi les populations de pré-Néandertaliens (Homo heidelbergensis), en parallèle à des changements environnementaux et à d’autres innovations, comme la domestication du feu ou de nouvelles techniques de taille de la pierre. L’extension des territoires en Europe a dû être favorisée par les niches écologiques laissées vacantes par les hyper-prédateurs.
Néanmoins, la diminution de ces grands carnivores a dû également entraîner une baisse du nombre de charognes disponibles dans l’environnement, forçant les hominines à perfectionner leurs techniques de prédation. L’Homme de Néandertal représente l’exemple le plus emblématique de la recherche d’une ressource alimentaire carnée. Même si son régime comportait une part végétale non négligeable, il est principalement carnivore et ses gibiers le placent en haut de la chaîne alimentaire, comme chasseur compétitif plutôt que comme charognard.
Par Camille Daujeard
Archéozoologue, chargée de Recherche au CNRS
Laboratoire « Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique » (UMR7194), Muséum national d’Histoire naturelle.
Plus de 80% des protéines consommées par les néandertaliens sont d’origine animales. cette consommation équivaut à celle des grands carnivores. les néandertaliens sont des chasseurs extrêmement compétents, maîtrisant tous les types d’acquisition de la viande, ce qui les place de fait en première ligne face aux autres prédateurs.
Aux environs de 400 000 ans, en Europe et au Proche-Orient, de nouvelles stratégies de subsistance émergent parmi les populations de pré-Néandertaliens (Homo heidelbergensis), en parallèle à des changements environnementaux et à d’autres innovations, comme la domestication du feu ou de nouvelles techniques de taille de la pierre. L’extension des territoires en Europe a dû être favorisée par les niches écologiques laissées vacantes par les hyper-prédateurs.
Néanmoins, la diminution de ces grands carnivores a dû également entraîner une baisse du nombre de charognes disponibles dans l’environnement, forçant les hominines à perfectionner leurs techniques de prédation. L’Homme de Néandertal représente l’exemple le plus emblématique de la recherche d’une ressource alimentaire carnée. Même si son régime comportait une part végétale non négligeable, il est principalement carnivore et ses gibiers le placent en haut de la chaîne alimentaire, comme chasseur compétitif plutôt que comme charognard.
Par Camille Daujeard
Archéozoologue, chargée de Recherche au CNRS
Laboratoire « Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique » (UMR7194), Muséum national d’Histoire naturelle.
Category
📚
Éducation