Pierre a encore les marques de son œil au beurre noir. Dix jours après une nuit de cauchemar passée au commissariat de Cergy-Pontoise (Val d'Oise), le jeune homme de 22 ans a encore la gorge nouée en livrant le récit de son arrestation. Dans la nuit du 4 mai, alors qu'il sortait d'un bar avec ses amis, Pierre, étudiant en agronomie et fils de bonne famille, se fait contrôler par des policiers en civil. Dans sa main, il tient un joint. Pris sur le fait, Pierre tend docilement aux deux hommes l'objet du délit. Mais les deux hommes l'empoignent et procèdent à une fouille au corps pour le moins violente. "L'un d'eux a mis sa main dans mon pantalon et a serré mes parties intimes", raconte Pierre. A deux reprises. S'ensuit un déferlement de violences de la part des deux policiers. Jeté à terre, roué de coups, Pierre se fait menotter et embarquer sous les yeux ahuris de ses amis. L'histoire de s'arrête pas là. "Pendant le court trajet qui m'emmenait au commissariat, les deux hommes se sont acharnés sur moi", poursuit-il. Insultes, coups... Pierre croit à la fin de son calvaire en arrivant au commissariat. Il n'en sera rien. "Personne n'a réagit. Jamais, à aucun moment, je n'ai pourtant montré de signes de résistance. J'avais le nez et les lèvres en sang, le cou gonflé, l’œil droit boursoufflé. Aucun policier présent n'a bougé le petit doigt". L'un des policiers continue même de le molester. "Il me menaçait. Il essayait de me faire craquer". Placé en cellule de dégrisement, et après 20 heures de garde à vue, Pierre est libéré. Il a porté plainte. Et attend que justice soit rendue.
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