• il y a 7 ans
Marine Le Pen et Florian Philippot empruntent volontiers au président des Etats-Unis son élément de langage préféré pour s'attaquer aux médias.

"You are fake news", accusait Donald Trump, s'adressant à un journaliste de CNN, mercredi 11 janvier. Chaque jour ou presque, le président des Etats-Unis martèle ainsi son gimmick, sur Twitter, pour attaquer les médias américains qui osent critiquer sa politique. Le Front national a décidé de lui emprunter cet élément de langage, en anglais dans le texte, afin de décrédibiliser les médias, quand ils évoquent les affaires d'emplois présumés fictifs du parti ou le programme présidentiel de Marine Le Pen.

Une arme qui a fait ses preuves : La présidente du Front national a été la première à reprendre ce terme, le 25 janvier, sur Europe 1. Mais c'est son numéro 2, Florian Philippot, qui a le plus pris le pli. En interview, mais aussi sur Twitter, il lance des "alertes fake news" pour s'en prendre notamment à l'Agence France Presse (AFP). Le bras droit de Marine Le Pen a notamment accusé l'agence de publier des "fake news" lorsqu'elle a comparé plusieurs propositions de candidats à la présidentielle, dans une infographie. Pourtant, tous les éléments présentés par l'AFP correspondaient bien à des promesses de campagne, disponibles sur le site de la candidate FN.

Il faut croire que la méthode a fait ses preuves. Donald Trump, en qualifiant les journalistes de "personnes les plus malhonnêtes de la planète", tout en diffusant régulièrement des informations fantaisistes, a fait des "fake news" une puissante arme politique, qui a largement contribué à son entrée à la Maison Blanche.

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