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Vous revenez sur le retrait définitif de la vie politique de David Cameron, ancien Premier ministre britannique.
Voici une décision qui a fait peu de bruit dans les médias français. Sans doute parce que nous ne sommes pas habitués à voir un responsable politique quitter l’arène. Balayé par le référendum sur le Brexit en juin, Cameron a décidé, lundi, qu’il ne resterait même pas député. Finie la politique pour lui. Il a expliqué qu’il ne voulait pas gêner son successeur à la tête du pays, Teresa May, qui est pourtant, comme lui, du parti conservateur. Beau joueur, il a souhaité que le nouveau gouvernement engage avec succès le Brexit voulu par le peuple, contre son avis à lui, et il a salué les qualités de Teresa May. Beaucoup d’éditoriaux dans la presse britannique lui souhaitent le meilleur pour son avenir personnel.
On ne voit pas souvent ça en France.
Jamais voulez- vous dire ! Pas depuis le général de Gaulle qui était parti après son référendum perdu de 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Mais de Gaulle avait 78 ans. Cameron en a 49 : il avait encore tout l’avenir devant lui. Regardez Jacques Chirac : il avait perdu le référendum de 2005 sur l’Europe et il est quand même resté. Regardez Nicolas Sarkozy : ministre de l’Intérieur, il avait perdu son référendum sur la réforme du statut de la Corse en 2003, et il est quand même resté au gouvernement. On ne va pas rappeler tous ceux, battus à des élections, qui tentent par tous les moyens de s’accrocher. On les connaît, ils sont toujours là. Et pourtant certains avaient juré de ne jamais revenir. C’est l’un des aspects les moins reluisants de la politique française : le manque d’honneur, de dignité, de respect de la parole donnée.
David Cameron est donc un exemple à suivre ?
Absolument. Si l’on en croit les sondages, les Français disent aspirer au renouvellement. Cameron n’est pas un héros, loin de là, mais il donne une saine image de la démocratie. Il a défié son peuple sur l’Europe : il a perdu, il s’en va. Pourtant, premier ministre pendant six ans, il avait redressé son pays après la crise financière de 2008. En Grande Bretagne, le chômage est à moins de 5%. La leçon est donc à méditer.
Retrouvez "L'édito politique d'Yves Thréard" sur : http://www.europe1.fr/emissions/ledito-politique-dyves-threard
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Voici une décision qui a fait peu de bruit dans les médias français. Sans doute parce que nous ne sommes pas habitués à voir un responsable politique quitter l’arène. Balayé par le référendum sur le Brexit en juin, Cameron a décidé, lundi, qu’il ne resterait même pas député. Finie la politique pour lui. Il a expliqué qu’il ne voulait pas gêner son successeur à la tête du pays, Teresa May, qui est pourtant, comme lui, du parti conservateur. Beau joueur, il a souhaité que le nouveau gouvernement engage avec succès le Brexit voulu par le peuple, contre son avis à lui, et il a salué les qualités de Teresa May. Beaucoup d’éditoriaux dans la presse britannique lui souhaitent le meilleur pour son avenir personnel.
On ne voit pas souvent ça en France.
Jamais voulez- vous dire ! Pas depuis le général de Gaulle qui était parti après son référendum perdu de 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Mais de Gaulle avait 78 ans. Cameron en a 49 : il avait encore tout l’avenir devant lui. Regardez Jacques Chirac : il avait perdu le référendum de 2005 sur l’Europe et il est quand même resté. Regardez Nicolas Sarkozy : ministre de l’Intérieur, il avait perdu son référendum sur la réforme du statut de la Corse en 2003, et il est quand même resté au gouvernement. On ne va pas rappeler tous ceux, battus à des élections, qui tentent par tous les moyens de s’accrocher. On les connaît, ils sont toujours là. Et pourtant certains avaient juré de ne jamais revenir. C’est l’un des aspects les moins reluisants de la politique française : le manque d’honneur, de dignité, de respect de la parole donnée.
David Cameron est donc un exemple à suivre ?
Absolument. Si l’on en croit les sondages, les Français disent aspirer au renouvellement. Cameron n’est pas un héros, loin de là, mais il donne une saine image de la démocratie. Il a défié son peuple sur l’Europe : il a perdu, il s’en va. Pourtant, premier ministre pendant six ans, il avait redressé son pays après la crise financière de 2008. En Grande Bretagne, le chômage est à moins de 5%. La leçon est donc à méditer.
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