Ce détournement, initié en mars 2014, 70 ans après la construction des blockhaus par l’armée allemande dans les dunes de Flandre, s’inscrit dans la tradition du Land Art mais avec une dimension esthétique et politique qui lui est propre.
Cette architecture lourde, massive, presque immobile devient une surface mouvante qui, à chaque minute, change d’apparence en reflétant le ciel et le paysage.
Le miroir, ici, est utilisé comme un langage plastique.
Le blockhaus se fait oublier, se camoufle. Mais en disparaissant, il révèle. Cette seconde peau fait passer l’ombre à la lumière.
Ces bâtiments abandonnés, dénués de statut, sont à l’image de l’Histoire qui les a créés, écartés de la ville et de la mémoire.
Il est urgent de rendre à ces vestiges la visibilité qu’ils ont perdue, à notre époque où l’extrémisme menace.
Ainsi le miroir donne au présent la forme spectrale des revenants, d’un passé qui revient au présent ; il rend vivant.
J’ai voulu dresser contre l’entêtement hostile du béton, la fragilité du miroir brisé; changer ce vestige, un document de la seconde guerre mondiale, en monument pour notre mémoire.
Par ce nouveau camouflage, le bunker se révèle ou s’efface, selon l’angle de vue du spectateur et la position du soleil. Il devient une trace, une empreinte à peine perceptible en reflétant le monde ou, au contraire, lorsqu’il capte et renvoie le feu qui aveugle, un nouvel amer, un phare délivrant un autre signal d’alarme.
A une époque dans l’Histoire de l’Humanité où l’homme ne s’est jamais autant regardé et perdu dans son propre reflet, au point de s’y enfermer, le miroir ici réfléchit ce qu’il a abandonné: la nature qu’il est en train de détruire.
Une absurdité incommensurable, à l’image de ces milliers de tonnes de béton échouées là dans les dunes de Flandre.
En créant un espace d’illusion, le miroir dénonce comme plus illusoire encore l’espace réel et notre aveuglement.
Mais ce monument solaire, ce «contre espace» laisse entrer l’imagination dans le béton et démontre la possibilité de sa victoire par celle de la création sur la destruction.
Cette architecture lourde, massive, presque immobile devient une surface mouvante qui, à chaque minute, change d’apparence en reflétant le ciel et le paysage.
Le miroir, ici, est utilisé comme un langage plastique.
Le blockhaus se fait oublier, se camoufle. Mais en disparaissant, il révèle. Cette seconde peau fait passer l’ombre à la lumière.
Ces bâtiments abandonnés, dénués de statut, sont à l’image de l’Histoire qui les a créés, écartés de la ville et de la mémoire.
Il est urgent de rendre à ces vestiges la visibilité qu’ils ont perdue, à notre époque où l’extrémisme menace.
Ainsi le miroir donne au présent la forme spectrale des revenants, d’un passé qui revient au présent ; il rend vivant.
J’ai voulu dresser contre l’entêtement hostile du béton, la fragilité du miroir brisé; changer ce vestige, un document de la seconde guerre mondiale, en monument pour notre mémoire.
Par ce nouveau camouflage, le bunker se révèle ou s’efface, selon l’angle de vue du spectateur et la position du soleil. Il devient une trace, une empreinte à peine perceptible en reflétant le monde ou, au contraire, lorsqu’il capte et renvoie le feu qui aveugle, un nouvel amer, un phare délivrant un autre signal d’alarme.
A une époque dans l’Histoire de l’Humanité où l’homme ne s’est jamais autant regardé et perdu dans son propre reflet, au point de s’y enfermer, le miroir ici réfléchit ce qu’il a abandonné: la nature qu’il est en train de détruire.
Une absurdité incommensurable, à l’image de ces milliers de tonnes de béton échouées là dans les dunes de Flandre.
En créant un espace d’illusion, le miroir dénonce comme plus illusoire encore l’espace réel et notre aveuglement.
Mais ce monument solaire, ce «contre espace» laisse entrer l’imagination dans le béton et démontre la possibilité de sa victoire par celle de la création sur la destruction.
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Art et design