Nicolas Supiot, paysan-boulanger depuis 12 ans. Il cultive du blé en agro-écologie, transforme sa farine et fait son pain.
Le pain que je fais c’est un mélange de plus de 200 variétés de blé. Nicolas Supiot
C’est en partie une formation de développement personnel qui l’a aidé à réellement se connaitre lui-même et à savoir quel sens il voulait donner à sa vie. Cette orientation est pour lui un réel choix conscient et le satisfait pleinement, même si les freins et difficultés sont nombreux.
Les problèmes rencontrés sont souvent d’ordre juridique, notamment à cause du catalogue commun favorisant les variétés de blé modernes, qui ont besoin de beaucoup de produits phytosanitaires pour produire et ont des propriétés plus fades pour la panification (glutens plus allergisants, texture, et saveur moins intéressantes, etc).
C’est la transformation qui lui permet de cultiver des variétés anciennes : il n’est pas soumis au marché impitoyable et fluctuant du blé. Il vend son pain à environ 80 familles qui sont des clients réguliers (un peu le même principe qu’une AMAP).
Très peu équipé (il porte 100 tonnes de blé sur son dos par an !) il a gagné beaucoup d’indépendance et de liberté en s’affranchissant des investissements. Reproduisant lui-même ses semences rustiques, il n’a pas non plus de frais d’achat de semences et produits phytosanitaires.
Ces méthodes laissent beaucoup de place à la créativité dans la panification : il choisit des variétés anciennes de blé et en mélange les saveurs à sa guise. Respectueux « d’une sélection de près de 10 000 ans des agriculteurs,(…) en sélectionnant année après année des graminées sauvages » il tient compte des qualités de chaque variété et se plait à expérimenter. La paille issue de ces blés qui en produisent beaucoup (ici point de raccourcisseurs de tiges !) ira enrichir le sol en carbone après la fauche.
L’activité de paysan, c’est d’abord se nourrir.
Nicolas vit de peu et produit une grande partie de sa nourriture. Il cherche aussi à devenir de plus en plus autonome d’un point de vue énergétique et de consommation d’eau, dans une démarche proche des principes de permaculture.
Très impliqué dans des associations comme Semences Paysannes qui milite pour un changement de législation encourageant la reproduction paysanne des semences, il cherche aussi aujourd’hui à transmettre son savoir, à travers l’accompagnement d’enfants et la formation d’adultes auprès de boulangers et agriculteurs-paysans.
Nicolas Supiot démontre ici une très belle mentalité, tout en douceur, cohérence et bienveillance.
Le pain que je fais c’est un mélange de plus de 200 variétés de blé. Nicolas Supiot
C’est en partie une formation de développement personnel qui l’a aidé à réellement se connaitre lui-même et à savoir quel sens il voulait donner à sa vie. Cette orientation est pour lui un réel choix conscient et le satisfait pleinement, même si les freins et difficultés sont nombreux.
Les problèmes rencontrés sont souvent d’ordre juridique, notamment à cause du catalogue commun favorisant les variétés de blé modernes, qui ont besoin de beaucoup de produits phytosanitaires pour produire et ont des propriétés plus fades pour la panification (glutens plus allergisants, texture, et saveur moins intéressantes, etc).
C’est la transformation qui lui permet de cultiver des variétés anciennes : il n’est pas soumis au marché impitoyable et fluctuant du blé. Il vend son pain à environ 80 familles qui sont des clients réguliers (un peu le même principe qu’une AMAP).
Très peu équipé (il porte 100 tonnes de blé sur son dos par an !) il a gagné beaucoup d’indépendance et de liberté en s’affranchissant des investissements. Reproduisant lui-même ses semences rustiques, il n’a pas non plus de frais d’achat de semences et produits phytosanitaires.
Ces méthodes laissent beaucoup de place à la créativité dans la panification : il choisit des variétés anciennes de blé et en mélange les saveurs à sa guise. Respectueux « d’une sélection de près de 10 000 ans des agriculteurs,(…) en sélectionnant année après année des graminées sauvages » il tient compte des qualités de chaque variété et se plait à expérimenter. La paille issue de ces blés qui en produisent beaucoup (ici point de raccourcisseurs de tiges !) ira enrichir le sol en carbone après la fauche.
L’activité de paysan, c’est d’abord se nourrir.
Nicolas vit de peu et produit une grande partie de sa nourriture. Il cherche aussi à devenir de plus en plus autonome d’un point de vue énergétique et de consommation d’eau, dans une démarche proche des principes de permaculture.
Très impliqué dans des associations comme Semences Paysannes qui milite pour un changement de législation encourageant la reproduction paysanne des semences, il cherche aussi aujourd’hui à transmettre son savoir, à travers l’accompagnement d’enfants et la formation d’adultes auprès de boulangers et agriculteurs-paysans.
Nicolas Supiot démontre ici une très belle mentalité, tout en douceur, cohérence et bienveillance.
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Éducation