Subvention UEFA EURO 2016 - intervention de Pierre Hurmic au conseil de Bordeaux Métropole 29 mai 2015

  • il y a 9 ans
Les modalités d’accompagnement de l’Euro 2016 par Bordeaux Métropole interviennent en pleine tourmente pénale qui éclabousse non seulement la FIFA et son sulfureux Président Sepp Blatter mais aussi la Planète Foot mondiale.
Je ne reviendrai pas sur ce que la délibération d’aujourd’hui reconnait déjà en préliminaire : « Pour pouvoir se porter candidate conformément aux exigences de l’UEFA , la ville de Bordeaux a dû s’engager à réaliser un nouveau stade… »
N’est-ce pas déjà une belle contribution ?
Le budget estimatif affecté par Bx Métropole à l’accueil de l’UEFA EURO 2016 laisse une charge globale résiduelle supportée par BM estimée entre 2,6 et 3,44 M€, soit en moyenne 3,2 M€.
Somme vraisemblablement évolutive si l’on songe que depuis les chiffres annoncés à la commission attractivité économique il y a 10 jours, elle a déjà augmenté d’environ 200 000 €.
Dans cet esprit déjà inflationniste, il nous faut encore attendre Juillet 2016 pour faire le bilan.
Dans ce financement que nous devons assumer figure notamment la majorité des frais liés l’accueil des supporters, mais aussi à l’accueil des partenaires de l’UEFA, la Fan Zone, Place des Quinconces, chiffrée à 3M€.
Cette participation financière à la fiesta Euro 2016 nous parait d’autant plus inadmissible que les organisateurs de cette manifestation ont déjà su négocier des avantages financiers considérables dont beaucoup de nos partenaires commerciaux, moins privilégiés, aimeraient aussi sûrement bénéficier.
Déjà un énorme avantage, L’UEFA ne paiera pas d’impôts pour L’Euro 2016 : aucune fiscalité française ne sera prélevée sur l’UEFA et ses filiales françaises.
Pourtant, les bénéfices attendus par l’UEFA, provenant principalement des droits de retransmission télé, sont évalués à 900 M€.
C’est pourquoi, vous aviez réclamé, M. Le Président, en qualité de Président du club des sites hôtes, en octobre 2014, à juste titre, qu’une part des énormes bénéfices dégagés par la compétition soit reversée aux villes qui accueillent les matchs et ont souvent investi lourdement pour cela.
Vous aviez sollicité et espéré décrocher 100 M€ au total, soit 10M€ pour chaque ville.
Vous avez obtenu 5 fois moins, 20M€ à partager, soit à peine 2 M€ pour chaque ville.
Somme destinée à aider à réaliser des équipements en faveur de la pratique du football de proximité.
Cette somme est destinée à « favoriser l’acceptabilité sociale de l’événement » qui en a bien besoin, je vous l’accorde.
Vous appelez cette contribution, peu généreuse, « le programme héritage ».
Maigre héritage qui correspond, pour l’ensemble des villes hôtes, à une obole de 2,2 % des 900M€ des bénéfices attendus.
D’autres métropoles ont choisi d’autres vecteurs d’attractivité que le football, notamment culturels, Rennes, Nantes, Strasbourg, Nancy qui ont refusé de participer aux agapes du foot business en considérant , je cite la ville de Nantes "On est dans la démesure avec le cahier des charges de l’UEFA."
Nous voterons donc contre la démesure.

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