Conseil municipal de Bordeaux du 27/01/2014 : intervention de Marie-Claude Noël sur les Bassins à Flots

  • il y a 11 ans
Sur ces délibérations qui concernent les Bassins à flots, quelques remarques :

Sur la 1ère délibération,
Est évoqué le programme Nexity et une opération exemplaire en terme de mixité fonctionnelle et sociale.
J’ai pour ma part de grosses interrogations sur le déroulement de cette opération.
Le quartier des BAF apparaît aujourd’hui comme un immense chantier, avec un nombre très important d’opérations engagées (5400 logements à terme).

L’on pourrait se dire « tant mieux » compte tenu du très important besoin en logements sur l’agglomération.
Mais dans le même temps, les programmes sortent avec un coût de loyer manifestement trop important (de l’ordre de 3800 €/m2 - 4500 €/m2 pour certains d’entre eux, et je ne parle pas du programme de l’ilot Cheverus qui lui est à quelque chose comme 6500 €/m2).

Quid de la part de l’obligation de logements sociaux de 25% dans tout programme privé ?
Il est à craindre que ce ne soit du PLS qui n’est pas vraiment du logement social.

Le programme devrait respecter :
- 25 % de logements strictement sociaux
- 14% de PLS et accession modérée,
- et donc au final tout de même 61% d’accession libre.

Les objectifs en terme de mixité social sont donc déjà fort peu ambitieux.

Mais en plus toutes les interrogations sont de rigueur sur la capacité de la ville à faire tenir ces engagements.

Une charte a été établie avec les opérateurs. Mais rien ne les oblige à la respecter.
Ni sur la taille des logements, ni sur les coûts de sortie, ni sur la qualité d’usage et les performances énergétiques.

Pour ma part je suis de plus en plus inquiète de ce que nous donne à voir cette opération et sur la capacité de la ville à tenir les projets.

Sur les délibérations 2 et 3,

Sont prévus un parc de stationnement public pour 450 000 visiteurs, un complexe hôtelier de 150 chambres, un ensemble commercial (encore un) et un programme de bureaux sans autre précisions (j’ai envie de dire « encore un » également ).

On peur regretter qu’un foncier public, soit affecté à ce type de projets, là où précisément il pouvait y avoir totale maîtrise publique.

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