Journal de guerre n°40. - avril 1945

  • il y a 9 ans
« Fête de Jeanne d’Arc à Orléans ».
Orléans célèbre le souvenir de Jeanne d’Arc ; sa fête, cette année, coïncide avec la victoire alliée. Composé de scouts, d’ecclésiastiques et des corps constitués, outre une jeune cavalière en armure dans le rôle de l’héroïne, le cortège traditionnel traverse la ville pour se rendre sur une place, au pied de la statue de l’héroïne. Un défilé militaire des troupes alliées et de blindés clôt la cérémonie alors que le commentaire effectue un rapprochement entre la Lorraine, région natale de Jeanne d’Arc, résistante et libératrice, et la Croix de Lorraine, emblème de la France libre.

« L’armée française en Italie ».
Près de Vintimille, les soldats de la 1re DFL (Division française libre) attaquent au lance-flammes les derniers blockhaus allemands puis reprennent leur progression vers les cols enneigés. Après un passage à La Brigue, le général Doyen, commandant le détachement d’armée des Alpes, et le préfet des Alpes-Maritimes déposent une gerbe au pied du monument aux morts de Tende (1). Un bref défilé du 29e RTA (Régiment de tirailleurs algériens) clôture la cérémonie.

« Front d’Extrême-Orient ».
Pendant que l’armée britannique se dirige vers Mandalay (Birmanie), des unités indiennes convergent vers le fleuve Irrawady. Soutenues par l’aviation et les mitrailleuses Bren qui harcèlent la rive opposée tenue par les forces japonaises, les troupes franchissent le COURS d’eau puis progressent dans les collines, traversent un village avant d’atteindre un site archéologique.

« Dernier acte ».
Plusieurs événements témoignent de l’imminence de la défaite de l’Allemagne. Au pont de Torgau (Saxe), les armées russe et américaine opèrent leur jonction, le 26 avril 1945. Pendant ce temps, les troupes françaises progressent le long du Danube, faisant prisonniers des soldats allemands qui grossissent des colonnes de plus en plus importantes. A Berchtesgaden, alors que le général Leclerc se promène dans les rues, des éléments français investissent le chalet d’Hitler, le « nid d’aigle », et y hissent le drapeau tricolore orné de la Croix de Lorraine. A la frontière autrichienne, des partisans tyroliens arborent chacun un brassard portant l’inscription « Heimat » (Patrie). Contrastant avec les « paysages riants et les décors aimables » des cités allemandes, des charniers sont découverts dans les camps de concentration. Sont aussi libérées plusieurs personnalités, des politiques (Edouard Daladier, Paul Reynaud, Albert Sarraut), un diplomate (André François-Poncet, ex-ambassadeur à Berlin), un syndicaliste (Léon Jouhaux, secrétaire général de la Confédération générale du travail), les généraux Gamelin et Weygand ou bien encore des membres de familles royales (Anne de France, la Princesse de Grèce, le Kronprinz (fils de Guillaume II), sans oublier Michel Clemenceau, petit-fils de Georges, et le joueur de tennis Jean Borotra (2). Les autres prisonniers français libérés, anonymes, reprennent immédiatement la route vers la France.

« Jour V ».
Après 2 073 jours de guerre, à Paris, la victoire est proclamée à la une des journaux puis par un discours radiophonique du général De Gaulle devant une foule immense. Une véritable marée humaine déferle alors dans les rues de la capitale. Le général De Gaulle fleurit enfin la tombe du Soldat inconnu avant de SIGNER le livre d’or.

(1) Le commentaire considère que La Brigue et Tende, devenues italiennes en 1814, sont pourtant françaises quand il évoque « cette plaine lombarde dont certains lambeaux sont restés français ». L’avenir le CONFIRMERApuisqu’elles seront rendues à la France par référendum en 1947.

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