Interview de Leonidas KANELLOS, président du BEREC (4 octobre 2013)

  • il y a 9 ans
Le 11 septembre 2013, la Commission européenne présentait un projet de règlement pour un marché unique des communications électroniques, une série de propositions " destinées à favoriser le développement d'un marché unique et à encourager l'investissement ".
Le 16 septembre, dans un communiqué de presse, l'ORECE (BEREC en anglais) réagissait à ces propositions. Tout en partageant les objectifs généraux de la Commission, l'ORECE, qui réunit l'ensemble des régulateurs télécoms des 28 pays membres de l'Union, soulignait que ce texte pourrait avoir des conséquences négatives en termes d'innovation, de protection des consommateurs et d'investissements. " Nous partageons l'objectif politique de favoriser l'investissement, mais nous divergeons sur la manière d'obtenir ces résultats ", explique Leonidas Kanellos, actuel président de l'ORECE, qui déplore que " l'initiative de la Commission ait été trop rapide pour consulter les régulateurs et les acteurs du marché " et que " l'ORECE n'ait pas été associé à ce travail alors qu'il aurait pu apporter son expertise dès le début ".
Il plaide pour " une politique holistique et systémique, mesurant l'impact des mesures sur l'ensemble de l'édifice de régulation européen ". Le président de l'ORECE, qui est aussi président de l'Autorité grecque de régulation, entame actuellement les discussions avec les organes décisionnels européens, la Commission, le Parlement et le Conseil. " On ne peut pas continuer à parler de roaming international dans un marché supposé unique ", souligne aussi Leonidas Kanellos. L'occasion de revenir, avec lui, sur le rôle de l'ORECE dans la construction de ce marché unique.

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