Programme :
• Mot d’accueil par Xavier Merlin, membre du collège.
• A partir de 2'55" / Présentation des principaux points à retenir de la note "L'informatique au cœur des télécoms", par Patrick Lagrange, chef de l’unité « Fréquences et Technologies » de l’Arcep.
• A partir de 27'35" / Débat avec les acteurs de l'écosystème et les membres du comité scientifique, animé par Amanda Alves, adjointe au chef de l’unité « Fréquences et Technologies » de l’Arcep :
- Jean-Luc Beylat, membre du comité scientifique, directeur du Nokia Bell Labs France
- Serge Fdida, membre du comité scientifique, professeur à Sorbonne Université
- Jérôme Berger, directeur de la stratégie du groupe Orange
- Baya Flici, VP responsable commerciale de grandes comptes d'Ericsson
- Nicolas Gresser, directeur télécom pour le Moyen-Orient et l'Afrique d'AWS
• Mot d’accueil par Xavier Merlin, membre du collège.
• A partir de 2'55" / Présentation des principaux points à retenir de la note "L'informatique au cœur des télécoms", par Patrick Lagrange, chef de l’unité « Fréquences et Technologies » de l’Arcep.
• A partir de 27'35" / Débat avec les acteurs de l'écosystème et les membres du comité scientifique, animé par Amanda Alves, adjointe au chef de l’unité « Fréquences et Technologies » de l’Arcep :
- Jean-Luc Beylat, membre du comité scientifique, directeur du Nokia Bell Labs France
- Serge Fdida, membre du comité scientifique, professeur à Sorbonne Université
- Jérôme Berger, directeur de la stratégie du groupe Orange
- Baya Flici, VP responsable commerciale de grandes comptes d'Ericsson
- Nicolas Gresser, directeur télécom pour le Moyen-Orient et l'Afrique d'AWS
Category
🤖
TechnologieTranscription
00:00:00Cette conférence va maintenant être enregistrée.
00:00:03Voilà, vous savez tout. Bonjour à toutes et à tous, merci d'être présents ce matin. Mon nom
00:00:11est Xavier Merlin, je suis membre du collège de l'ARCEP et je suis très heureux de vous
00:00:14accueillir ici physiquement pour ceux qui vous ont rejoint ce matin et en ligne pour toutes
00:00:19celles et tous ceux qui sont connectés pour cette matinée qui est consacrée à la présentation et à
00:00:24la discussion autour des travaux qui portent sur l'informatique au cœur des télécoms. Comme vous
00:00:30le savez, ces travaux s'inscrivent dans un cycle plus large de réflexion qui a été lancé en 2018
00:00:35par l'ARCEP et qui s'intitule... Pardon, je vais demander à vos personnes qui sont en ligne de
00:00:43bien vouloir couper leur micro parce que ça parasite le son, merci d'avance. Donc ce cycle
00:00:48s'intitule Réseau du futur et ces travaux poursuivent en fait deux objectifs. D'une part
00:00:54réfléchir aux évolutions des réseaux sur le plan technique et aux mutations des acteurs
00:00:58économiques qui les accompagnent sur un horizon de cinq à dix ans et d'autre part anticiper les
00:01:04évolutions que ces transformations sont susceptibles d'impliquer sur le paysage réglementaire et de
00:01:09régulation et donc les enjeux qu'ils représentent pour l'ARCEP. Comme vous pouvez l'imaginer ces
00:01:14travaux s'appuient sur de nombreux échanges et partagent avec les acteurs de l'écosystème et
00:01:20nous tenons à les remercier pour leurs contributions et dans ce cadre spécifique,
00:01:24l'ARCEP a également voulu s'entourer d'un comité scientifique qui est composé d'experts
00:01:30aux profils variés issus de plusieurs domaines techniques, économiques et sociologiques et je
00:01:35tiens à les remercier pour leur éclairage précieux tout au long de ces échanges et de ces travaux et
00:01:40à saluer en particulier deux d'entre eux qui sont présents aujourd'hui ce matin et qui
00:01:43interviendront dans quelques minutes. Donc Jean-Luc Bella, directeur du Nokia Bell Labs France et
00:01:48Serge Dida, professeur à Sorbonne Université, merci à vous. La matinée va se dérouler en deux
00:01:54temps, d'une part la présentation des principaux points de la note l'informatique au cœur des
00:01:59télécoms qui sera présentée par Patrick Lagrange qui est juste là et qui est le chef de l'unité
00:02:04fréquences et technologies et qu'elle sera suivie d'un échange et d'une discussion en présence donc
00:02:09des membres du comité scientifique d'une part et d'acteurs de l'écosystème que je remercie de
00:02:14leur présence et elle sera animée par Amanda Alves, ici présente également, qui est l'adjointe
00:02:18de Patrick. Pour conclure j'ajouterai que dans le cadre de ce cycle d'autres travaux sont en cours et
00:02:24notamment des travaux spécifiques sur l'intelligence artificielle donc ce sujet sera peu évoqué ce
00:02:29matin, je le dis par anticipation pour éviter des malentendus ou des frustrations éventuelles donc
00:02:36nous serons ravis de vous accueillir de nouveau dans quelques temps pour vous présenter les
00:02:41résultats de ces travaux. Merci encore à tous de votre participation et je cède la parole à
00:02:45Patrick pour sa présentation et je vous souhaite une bonne matinée. Bonjour à toutes et bonjour à
00:02:59tous, merci Xavier pour cette introduction. Donc comme tu viens de le dire, la présentation qui
00:03:07va suivre sur l'informatique au coeur des télécoms s'inscrit dans le projet réseau du futur
00:03:14qui vient d'être présenté. Donc pour présenter cette thématique qui fait l'objet d'une note,
00:03:24note qui a été publiée ce matin sur le site de l'ARCEP, donc vous pourrez consulter bien
00:03:29entendu avec plus de détails. Aujourd'hui dans la présentation nous allons regarder les points
00:03:37principaux de cette note, dans un premier temps expliquer ce qui a motivé l'ARCEP et son comité
00:03:43scientifique à travailler sur ce sujet, poser quelques bases des concepts principaux lorsqu'on
00:03:50parle de ce sujet et après un rapide état des lieux, regarder quelles sont les évolutions que
00:03:58ces modifications peuvent engendrer sur la chaîne de valeur de l'écosystème et identifier aussi
00:04:04quelques enjeux et problématiques qui ressortent de cette thématique. Enfin dans un dernier temps,
00:04:11nous regarderons quels sont les nouveaux services, les nouveaux usages que ces modifications peuvent
00:04:16apporter pour les utilisateurs finales, tant du côté du grand public que du côté des entreprises.
00:04:22Donc la motivation à aborder ce thème, l'informatisation des télécoms, on en entend
00:04:31parler depuis pas mal de temps, d'ailleurs l'ARCEP avait déjà fait des travaux sur ce sujet il y a
00:04:36quelques années, en 2018-2019, lors d'une précédente cycle de réflexion sur les réseaux de
00:04:43structure. Donc les motivations principales sont autour des modifications liées à la construction
00:04:52des réseaux, les composants des réseaux, la façon dont ces réseaux peuvent être opérés dans un
00:04:58premier temps, mais aussi, je l'ai dit, potentiellement sur qu'est-ce que ces nouveaux
00:05:02réseaux informatisés peuvent apporter comme nouveaux services, nouveaux usages à travers de
00:05:07la flexibilité, et bien sûr l'apparition de nouveaux acteurs dans l'écosystème des télécoms
00:05:12liés à cette informatisation, on y reviendra, qui peuvent engendrer des questionnements sur
00:05:17ce nouveau écosystème et des nouveaux marchés potentiels qui peuvent en découler.
00:05:23Toutes ces raisons ont donc motivé l'ARCEP et le comité scientifique à adresser ce sujet et
00:05:30donc à réaliser cette étude qui est aujourd'hui résumée dans la note publiée ce matin.
00:05:36Donc avant d'aller plus loin, il faut poser quelques concepts, des choses qui sont plus ou
00:05:41moins connues, forcément de l'écosystème qui les maîtrise, mais plus ou moins connues du grand
00:05:49public et des personnes qui peuvent s'intéresser à ce sujet. Donc d'abord, dans un premier temps,
00:05:53on va parler de virtualisation, de containerisation. Donc qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie
00:05:57essentiellement que les réseaux télécoms pourraient se construire ou peuvent se construire
00:06:01à partir d'éléments logiciels assez classiques qui pourraient être installés sur des matériels
00:06:10génériques, comme un logiciel qui tourne sur un PC pour simplifier, donc dans des infrastructures
00:06:19qui ne seraient pas forcément dédiées au télécom. Ce qui amène au deuxième concept, le concept de
00:06:24nuage, plus connu peut-être sous son terme anglais de cloud, qui consiste à finalement installer ces
00:06:31éléments logiciels dont je viens de parler, virtualisés et containerisés, dans des centres
00:06:36de données multifonctions, à grande échelle, dans lesquels les fonctionnalités des télécoms
00:06:43pourraient coexister avec des fonctionnalités qui n'ont rien à voir avec les télécoms et qui sont
00:06:46aussi utilisateurs de ressources de calcul et de processing pour des applications que le grand public
00:06:51peut connaître. A noter que dans cette notion de nuage, on va différencier les nuages publics,
00:07:00qui sont des grands data centers, qui sont généralement opérés par des tiers des opérateurs
00:07:06et où coexiste pour le coup une multitude de fonctionnalités, en opposition avec les nuages
00:07:14privés qui vont plutôt rester chez les opérateurs et où peuvent coexister d'autres applications,
00:07:19mais plutôt liées quand même au monde des télécoms et des opérateurs. A ces deux concepts
00:07:24clés, virtualisation, containerisation et nuage, on peut associer trois autres concepts, l'intelligence
00:07:30artificielle, je pense qu'elle est assez bien connue du grand public et on y reviendra tout à
00:07:33l'heure, Xavier a dit qu'on aura des travaux dédiés à ce sujet, et deux autres concepts un peu moins
00:07:40connus, le Edge Computing, qui littéralement veut dire mettre des fonctionnalités au bord du réseau,
00:07:46c'est une approche qui consiste à mettre ces fonctionnalités, donc les éléments logiciels,
00:07:51au plus près des utilisateurs et paradoxalement c'est potentiellement un besoin qui se fait jour
00:07:56à jour, alors que les autres fonctions se retrouvent dans le nuage beaucoup plus éloigné,
00:07:59donc finalement mettre des fonctionnalités logicielles au debout du réseau, donc ce qu'on
00:08:04appelle le Edge Computing, et enfin un acronyme que vous avez sans doute pu lire dans la presse,
00:08:09l'acronyme API, Application Programming Interface, ce concept signifie la possibilité d'avoir des
00:08:21interfaces, des réseaux de télécom sur lesquels des applications peuvent venir se connecter,
00:08:29s'interfacer pour profiter des données et des fonctions du réseau, on y reviendra par la suite.
00:08:35Donc une fois ces concepts posés, on peut commencer à faire l'état des lieux de tous ces concepts,
00:08:44où est-ce qu'ils en sont dans le monde des télécoms, et donc comme l'a dit Xavier,
00:08:54ces travaux bien entendu ne sont pas des travaux en chambre de l'ARCEP, mais nous sommes appuyés sur
00:08:59un grand nombre de rencontres, donc plus de 20 rencontres et discussions avec les acteurs du
00:09:05système, des retours et des éclairages du comité scientifique sur ce sujet, nous ont permis d'aboutir
00:09:11à un certain constat. Donc oui, l'informatisation des télécoms est en marche, et elle reste plutôt
00:09:16prudente. Alors pourquoi ce terme ? Et bien finalement, quand on regarde ce qu'il se passe
00:09:21dans le monde des télécoms, à part quelques opérateurs plutôt nouveaux entrants qui se sont
00:09:26lancés dans des réseaux complètement virtualisés, et notamment plus particulièrement sur les réseaux
00:09:32mobiles, il y a quelques exemples emblématiques bien connus, la plupart des opérateurs aujourd'hui
00:09:37ont une approche de l'informatisation plutôt progressive, et on verra par la suite qu'est-ce
00:09:45que signifie ce terme de progressive. Mais en tout cas, à part quelques opérateurs historiques
00:09:52qui récemment ont pu faire des annonces notamment sur la virtualisation et la mise en nuage de
00:09:58leur cœur de réseau, cela reste quand même assez peu, les exemples restent assez peu nombreux,
00:10:04et les opérateurs dans leur ensemble ont plutôt une approche donc prudente et progressive. Alors
00:10:13les explications fournies pour expliquer cette démarche sont de plusieurs ordres. Tout d'abord,
00:10:18la gestion de l'historique, les opérateurs ont déjà des infrastructures à faire tourner,
00:10:23c'est leur outil industriel, donc c'est une priorité par rapport à des modifications assez
00:10:30disruptives. Enfin, par ailleurs, une intégration des solutions complètes qui reste encore à définir,
00:10:38et quelques interrogations aussi sur la maturité des solutions complètement virtualisées et mises
00:10:45en nuage, et enfin un besoin de développer de nouvelles compétences, on y reviendra. Néanmoins,
00:10:50cette mutation est bien en marche, elle avance, et notamment elle est accompagnée par les offres
00:10:56des constructeurs des composants de réseau qui proposent de plus en plus de solutions virtualisées,
00:11:00ainsi que le déploiement de la 5G dite standalone, qui s'accompagne généralement
00:11:07d'une virtualisation et potentiellement mise en nuage un peu plus forte. Donc on a vu,
00:11:13je viens de dire que les acteurs avaient donc une approche prudente, plutôt progressive,
00:11:17alors de quelle forme cette progressivité se met en place ? Typiquement, l'avancement de la
00:11:27virtualisation et de la mise en nuage n'est pas complètement identique en fonction des parties
00:11:32d'un réseau télécom. Un réseau télécom, que ce soit mobile ou fixe, les infrastructures
00:11:37représentent beaucoup de différentes parties, le cœur, l'accès, les fonctions de support,
00:11:42et donc cette planche résume en quelque sorte le degré d'avancement de l'informatisation en
00:11:50fonction de ces domaines. Donc les fonctions qui sont plus ou moins informatisées par nature,
00:11:54comme la facturation, la gestion opérationnelle, ont aujourd'hui une virtualisation, une
00:12:00informatisation beaucoup plus poussée, alors que l'accès et le backbone vont rester aujourd'hui
00:12:07beaucoup plus expérimental dans leur degré d'informatisation. Les cœurs de réseau, je l'ai
00:12:13dit tout à l'heure, étant potentiellement une des parties qui s'informatise le plus vite chez les
00:12:18opérateurs historiques. Un point important aussi à noter ici, c'est que si les deux concepts de
00:12:24virtualisation et nuage vont de pair pour une informatisation complète à terme des réseaux
00:12:29télécoms, elles ne sont pas forcément simultanées, et on peut voir que par exemple la virtualisation
00:12:33peut arriver avant la mise en nuage, et d'ailleurs c'est potentiellement un prérequis important,
00:12:38et donc les opérateurs peuvent avoir une approche de virtualiser certaines parties sans les mettre
00:12:43en nuage, puis ensuite de les mettre en nuage, soit privé soit public. Donc vraiment une approche
00:12:48qui peut suivre des chemins différents et qui reste très progressive et par étapes.
00:12:57Donc ces changements, même si la démarche est progressive, font apparaître de nouveaux
00:13:08acteurs dans le paysage des télécoms. Ces acteurs viennent essentiellement du monde de l'informatique,
00:13:12de l'IT, alors ils viennent avec les innovations du monde de l'informatique, néanmoins ils apportent
00:13:19aussi une certaine fragmentation des écosystèmes, puisque de nouveaux acteurs assez nombreux viennent
00:13:25se positionner sur le marché et la création de ces nouveaux réseaux. Donc ces nouveaux acteurs et la
00:13:36modification de l'écosystème ne sont pas sans poser quelques questions, comme par exemple la
00:13:41question de la responsabilité de la qualité de service in fine, de bout en bout d'un réseau,
00:13:46mais aussi poser des questions sur des potentielles dépendances à des savoir-faire clés ou des
00:13:52équipements clés qui aujourd'hui ne sont pas forcément maîtrisés par tous les acteurs et qui
00:13:56peuvent rester à la main de quelques acteurs peu nombreux. Et enfin, un point aussi que nos travaux
00:14:04ont pu faire ressurgir, c'est ne pas négliger les risques de divergences normatives qui peuvent
00:14:12faire jour lorsqu'il y a des ruptures technologiques aussi importantes, et on voit bien que les
00:14:18écosystèmes aujourd'hui n'ont pas forcément des normes complètement établies et il peut y avoir
00:14:23des directions différentes en fonction des solutions qui pourront in fine être choisies
00:14:31par les différents opérateurs de parlement. Au final des travaux et des échanges, l'ARCEP a
00:14:43identifié quatre enjeux et problématiques qui sont résumés ici. Dans un premier temps, les nouvelles
00:14:48compétences, c'est vraiment apparu comme étant le point clé aujourd'hui qui peut expliquer la
00:14:54lenteur ou en tout cas la progressivité dont j'ai pu parler tout à l'heure sur l'introduction de
00:14:58l'informatisation dans les télécoms. En effet, les compétences télécoms ne sont pas les compétences
00:15:04informatiques et vice versa. Il apparaît donc important que les deux mondes se comprennent,
00:15:12discutent entre eux, hybrident leurs connaissances, ce qui ne va pas forcément de soi avec des
00:15:17principes, des méthodes ou des approches qui peuvent être différentes, soit une croissance
00:15:21organique de part et d'autre des connaissances, soit des partenariats. En tout cas, il apparaît
00:15:26aujourd'hui que ce n'est pas forcément très simple à mettre en oeuvre et ça reste un enjeu très
00:15:30important pour l'écosystème. La deuxième classe d'enjeux et de problématiques est autour des
00:15:39investissements. Alors les investissements importants, on sait bien que dans le monde des
00:15:42télécoms, les investissements sont importants, c'est une industrie très capitalistique. Là,
00:15:47ce qu'on voulait mettre en avant, ce n'est pas forcément que ces investissements seraient plus
00:15:49lourds que les investissements qui sont déjà en cours, mais que ça nécessite quand même des
00:15:52investissements en plus liés à une phase de transition, donc investissement sur ces logiciels,
00:15:57investissement potentiellement sur la formation, on l'a vu, pour que les équipes soient formées,
00:16:01des dépenses potentiellement d'exploitation dans la phase de transition, il peut y avoir des systèmes
00:16:06qui coexistent, et donc potentiellement un surcoût avec un retour sur investissement qui n'est pas
00:16:13encore, au dire des acteurs, complètement évident, donc potentiellement une réticence à trop investir
00:16:20dans ces domaines sans y être contraint, et donc potentiellement les introductions de nouvelles
00:16:25technologies sont aussi, on l'a vu tout à l'heure par exemple avec mon exemple de la 5GSA,
00:16:29une opportunité pour basculer dans ce nouveau monde, si je puis dire. La troisième catégorie
00:16:35est autour de la sécurité et la résilience, c'est là que les deux mondes, finalement,
00:16:41informatique et télécom, peuvent partir d'exigences qui peuvent être légèrement différentes,
00:16:47et notamment un point qui est remonté dans nos échanges était la criticité du service télécom,
00:16:54la capacité notamment à rétablir un réseau rapidement pour que la disponibilité auprès
00:17:01des usagers soit la plus importante possible, donc des sujets qui restent importants sur ce point
00:17:09de vue là, la confidentialité des données avec potentiellement la mise en nuage, et puis les
00:17:15questionnements autour des interfaces ouvertes, quand les réseaux, à travers les API dont j'ai
00:17:21parlé, s'ouvrent de façon un peu plus importante, valider que finalement ça n'ouvre pas des brèches
00:17:28de sécurité. Et pour finir, potentiellement aussi des enjeux de souveraineté, notamment de la part
00:17:33des nouveaux fournisseurs et de l'hébergement des données. Enfin, le dernier point à ne pas
00:17:38négliger, vous savez que la RCEP est très motivée sur ce sujet et réalise beaucoup de travaux,
00:17:43l'aspect environnemental. Aujourd'hui, les premiers retours que l'on a pu avoir sur les
00:17:51solutions virtualisées ne sont pas forcément à la hauteur des attentes sur les aspects
00:17:55consommation énergétique, et donc ça c'est bien entendu un point important pour les
00:17:59opérateurs dans la bascule vers l'informatisation. Donc ça c'est un peu le constat, où est-ce
00:18:08qu'on en est, les enjeux. Maintenant, une couille des utilisateurs finales, puisqu'à la fin un réseau
00:18:12télécom a quand même pour vocation à vendre un service à des clients. Donc à travers ces
00:18:19travaux, on s'est aussi intéressé à ce sujet, et dans un premier temps, au niveau du grand public.
00:18:24Donc pour le grand public, le constat c'est qu'aujourd'hui, force est de constater que les
00:18:32nouveaux services que cette flexibilité de l'informatisation pourrait faire apparaître
00:18:36sont très incertains. Il n'y a pas de killer application ou d'usage réellement identifié
00:18:43comme pouvant être, dans le futur, fourni aux utilisateurs grâce à cette informatisation.
00:18:50Néanmoins, les améliorations de performance, au dire des acteurs, devraient permettre de
00:18:55servir de façon plus efficace sur des services déjà existants, comme les contenus vidéo,
00:19:02potentiellement le jeu en nuage, le cloud gaming. Par contre, un point qui est ressorti, c'est
00:19:10l'ouverture des réseaux comme étant réellement un sujet et une possibilité pour les opérateurs et
00:19:18les réseaux d'offrir de nouvelles fonctionnalités potentiellement à leurs utilisateurs. Pourquoi ?
00:19:24En ouvrant ces interfaces aux développeurs d'applications, les développeurs d'acquittation
00:19:30pourront potentiellement offrir des services plus riches de leurs applications qui s'appuieront sur
00:19:36les données et sur les fonctionnalités des réseaux. A priori, aujourd'hui, c'est le potentiel
00:19:44gain pour les utilisateurs finales qui apparaît le plus tangible, avec pas mal d'initiatives qui
00:19:51ont été lancées, notamment l'initiative Open Gateway sur le projet Camara de la GSMA.
00:20:00Je l'ai dit tout à l'heure, les API sont complètement un concept lié à l'informatisation, puisque sans
00:20:05informatisation, les réseaux ne peuvent pas s'ouvrir, et donc c'est vraiment une base importante pour que
00:20:10ces interfaces et potentiellement le développement d'applications plus riches voient le jour.
00:20:15Donc voilà le constat sur les futurs services qui pourraient émerger pour le grand public à
00:20:23travers l'informatisation des réseaux, et on a aussi dans le cadre de ces travaux investigué ce qui
00:20:31pourrait en être des entreprises qui sont des clients un peu particuliers mais importants du
00:20:34monde des télécoms. Et là, deux évolutions des offres de connectivité pour les entreprises ont
00:20:40été identifiées par nos travaux. Le premier, c'est que l'informatisation des télécoms est assez
00:20:46concomitante de la transformation numérique des entreprises. Beaucoup d'entreprises sont
00:20:51aujourd'hui dans une stratégie de transformation, d'intégrer le numérique dans leur process,
00:20:58et donc potentiellement la possibilité de profiter de l'informatisation des télécoms au sens large,
00:21:04pour accompagner cette transformation numérique. C'est notamment le cas dans l'exemple qui est
00:21:08cité ici sur la constitution de réseaux privés qui pourraient accompagner cette transformation
00:21:15numérique des entreprises. La flexibilité de l'informatisation offrant un panel assez large
00:21:22de solutions entre des réseaux privés quasiment 100% virtualisés qui sont facilement déployables,
00:21:28à des réseaux hébergés par les opérateurs mais qui profitent aussi de cette informatisation pour
00:21:34avoir des offres plus flexibles, et avec tout un panel d'hybridation entre les deux, ce que
00:21:39l'informatisation des télécoms peut permettre. Donc il y a de fortes chances que les entreprises
00:21:44voient l'informatisation des télécoms à travers cette possibilité de réseaux dédiés, réseaux
00:21:50privés, plus rapidement que finalement le grand public. Et le deuxième cas de figure, là aussi
00:21:59pour le marché des entreprises, que l'informatisation des télécoms peut offrir plus facilement, c'est
00:22:07les évolutions des offres de connectivité dites groupées, c'est-à-dire que les entreprises ont
00:22:11des besoins informatiques, numériques, et aussi des besoins de télécoms. A travers les échanges
00:22:18qu'on a pu avoir et les discussions, il apparaît que de plus en plus les deux ne font qu'un dans
00:22:26l'offre de service, si je puis dire, avec des offres groupées qui offrent à la fois la partie numérique
00:22:30et la partie télécom dans un contrat avec le fournisseur. Et la connectivité finalement
00:22:36un moyen d'atteindre les fonctionnalités numériques et vice-versa. Là les deux mondes, si je
00:22:44puis dire, se positionnent avec les opérateurs qui viendront avec leurs connaissances télécom et
00:22:48offriront des services numériques à travers des partenariats, ou le monde des acteurs du numérique,
00:22:57donc potentiellement les hyperscalers, qui viendront avec leurs connaissances numériques et de mise
00:23:02en nuage et fourniront de la connectivité à travers des partenariats d'opérateurs. Quoi
00:23:06qu'il en soit, on voit bien que cette hybridation dont on parlait tout à l'heure et cette
00:23:10informatisation des deux mondes se retrouve complètement dans cette approche et dans ce
00:23:14besoin qu'ont les entreprises finalement d'avoir une solution unifiée pour leurs besoins numériques
00:23:20au sens large, y compris de connectivité. Donc voilà pour les travaux et donc le
00:23:28rapidement balayer où est-ce qu'on en est de l'informatisation des télécoms, quels sont
00:23:35les enjeux, les problématiques et ce que ça pourra apporter aux utilisateurs final. Donc en
00:23:42conclusion, il fallait retenir trois choses, trois idées fortes de cette analyse. La première c'est
00:23:50que, en effet, l'informatisation des télécoms est bien en marche, elle se fait par étapes,
00:23:55elle n'est pas sans soulever des problématiques et des enjeux, notamment par l'apparition de
00:24:02nombreux acteurs et la maturité encore en cours de certains concepts. L'identification de nouveaux
00:24:10usages et de nouvelles fonctionnalités pour les utilisateurs final grand public reste incertaine,
00:24:17néanmoins les offres de connectivité pour les entreprises semblent réellement être le
00:24:23premier marché et les premiers utilisateurs final qui pourront bénéficier de cette
00:24:30informatisation des télécoms. Néanmoins, il faut rester très humble dans ce domaine,
00:24:35les innovations vont très vite, les technologies peuvent accélérer rapidement et bien entendu,
00:24:43on a tous en tête l'exemple de l'intelligence artificielle qui a accéléré très rapidement ces
00:24:49deux dernières années avec une émergence de solutions et un engouement à la fois grand
00:24:55public et industriel autour de ces sujets. Donc les choses peuvent aussi aller très vite sur
00:25:03l'informatisation, notamment parce que l'intelligence artificielle pourrait aussi être à la fois un
00:25:08vecteur de développement et un vecteur de facilitation potentielle de cette informatisation.
00:25:13Comme l'a dit Xavier, je n'en ai pas parlé, à part au début et à la fin, parce que Xavier l'a
00:25:21déjà présenté, l'ARCEP et son comité scientifique ont décidé plutôt de focaliser sur une note à
00:25:29part entière sur l'intelligence artificielle et les réseaux, et donc potentiellement dans
00:25:34quelques mois on aura certainement le plaisir, j'espère, de pouvoir présenter ces travaux
00:25:38focalisés sur l'IA et les télécoms dans les réseaux. Merci pour votre attention pour cette
00:25:45présentation rapide de nos travaux, je vous invite bien sûr à lire la note, elle fait 15 pages donc
00:25:50elle est un peu plus riche, mais ça reste quand même une lecture facile et, j'espère, abordable
00:25:55pour tout un chacun. Et j'invite désormais pour la suite de cette matinée les participants à la
00:26:01table ronde à venir sur scène pour échanger. Jérôme Berger, directeur de la stratégie du
00:26:07groupe Orange, Jean-Luc Bella, membre du comité scientifique, directeur de Nokia Bell Labs France,
00:26:13Serge Didat, membre du comité scientifique, professeur à Sorbonne Université, Baïa Flichy,
00:26:19vice-présidente responsable commerciale des grands comptes d'Ericsson, Nicolas Gresset,
00:26:24directeur télécom pour le Moyen-Orient et l'Afrique d'Amazon Web Services, et Amanda
00:26:29Alves de l'ARCEP qui va animer cette table ronde. Merci.
00:26:49Bonjour à tous. Est-ce que vous m'entendez bien? J'espère. Donc très ravi.
00:27:19Ça a l'air de marcher. Ok, super. Test. Ok, très bien, merci. Donc, je vais me permettre de
00:27:37commencer tout doucement. Je pose une question à Jean-Luc. Peut-être Baïa, vous pouvez partager
00:27:43le micro. Merci. C'est bon? Ok, on continue alors. Donc, on commence par la première question
00:28:03pour ouvrir ce débat. Pour savoir, Jean-Luc, à votre avis, quels sont les principaux défis
00:28:10ou obstacles qu'on voit aujourd'hui pour l'informatisation des réseaux télécoms?
00:28:15Merci beaucoup. Bonjour à toutes et à tous, en plus ceux qui sont en ligne. J'en profite pour
00:28:23remercier l'ARCEP pour la très bonne qualité de ce rapport dont on attend l'épisode suivant avec
00:28:29l'introduction de l'intelligence artificielle, si j'ai bien compris. Alors, en fait, c'est un
00:28:34sujet assez vieux de l'informatisation. La virtualisation, c'est un sujet de recherche
00:28:38qui a même 15 ans, peut-être 20 ans. Bon, les chercheurs, souvent, ils se posent des problèmes
00:28:43sans regarder les applications qui sont données, mais ils soulèvent les enjeux. Et ce qui est
00:28:49assez frappant, d'abord, la dynamique, elle est irréversible. Donc, ça, on le voit. Ça, il faut
00:28:54l'intégrer, même s'il y a des étapes, des questionnements. Je pense que la chose est
00:28:59irréversible. Et ce qui est quand même assez frappant, c'est qu'on va dire qu'il y a une
00:29:06chose un peu concrète qui s'est mise en place dès lors que la 5G stand-alone a été dessinée,
00:29:13qu'il y a des besoins, des opérateurs pour optimiser les coûts, les réseaux, etc. Donc,
00:29:19il y a quelque chose de concret qui a tiré cette technologie. Mais en même temps, le constat qu'on
00:29:26fait, c'est que tout va très vite. Et ça, je trouve que c'est le premier challenge. C'est-à-dire
00:29:31que quand on a une idée, une projection, en fait, il y a une autre chose qui émerge. Et donc,
00:29:36l'activité de recherche, de développement et même de mise sur marché est assez complexe. Je pense
00:29:42que les premières dynamiques ont été portées par l'espérance de réduire un peu les coûts des
00:29:49infrastructures, qui est un peu ralenti par le fait qu'en même temps, il faut répondre à d'anciennes
00:29:54demandes qui ne sont pas forcément servies par l'informatisation, la cloudification. Donc,
00:30:00ça, c'est un premier élément. Puis, le gros accélérateur, c'est en fait avoir vraiment la
00:30:06capacité au cœur du réseau d'avoir une structure ouverte. Alors, les logiciels fermés, les
00:30:13structures logicielles fermées ont des défauts parce qu'ils sont fermés, mais ils ont des grandes
00:30:16qualités parce que justement, ils sont fermés, ils sont plus hermétiques et ils sont plus solides
00:30:21et plus designés en fonction d'une application très précise. Dès lors qu'on veut ouvrir le cadre,
00:30:28il faut passer à un mécanisme ouvert, de l'open source. Donc, une potentialité démultipliée en
00:30:37termes d'application, mais en fait, des nouveaux risques à traiter. Donc, le challenge, je trouve,
00:30:43pour être court dans mon temps d'intervention, c'est vraiment la dynamique des différentes
00:30:48demandes au fur et à mesure qu'on avance dans la recherche, dans le développement. Donc,
00:30:53on voit sur les API, je pense que ce n'est pas tellement le secteur public qui va arriver à
00:30:58des choses, c'est vraiment le monde de l'entreprise, des applications. Là, on a cité quelques-unes.
00:31:01Bon, le gaming, peut-être. Moi, je pense beaucoup plus à des choses comme la mobilité qui va
00:31:06susciter des besoins de transformation immenses parce qu'on ne peut plus rouler seul dans une
00:31:11voiture. Il y a plein de choses. Et là, il y a une interaction forte qu'il faut faire, à obtenir
00:31:18avec des systèmes ouverts comme ça. Donc, et le deuxième point, c'est aussi l'arrivée de
00:31:24l'intelligence artificielle, donc qui accélère beaucoup les choses. On trouve maintenant des
00:31:29algorithmes dans toutes les couches du réseau, des optimisations à la fois pour les services,
00:31:34pour les alarmes, pour optimiser la consommation énergétique. Et forcément, ça change les
00:31:38architectures. Et ça, c'est vraiment compliqué parce que l'IA va tellement vite et finalement,
00:31:43c'est si peu stable, parce que même la semaine dernière, on apprend que le LLM s'est dépassé,
00:31:50que de toute façon, structurellement, ça ne pourra pas être de bonne qualité en termes
00:31:57de consommation énergétique. Donc, on est déjà dans une autre dynamique d'approche,
00:32:04d'autres algorithmes, d'autres structurations. Et donc, ça, il faut l'intégrer. Ça, c'est
00:32:09vraiment un challenge parce que où est-ce qu'on met le processing, à quelle fin, etc. Donc,
00:32:14il y a le challenge, les choses s'accélèrent, elles sont irréversibles, mais en fait, il n'y a
00:32:21pas de stabilité, je dirais encore, complètement sur ce qu'on peut faire en fonction de ce qui va
00:32:27aussi décoller parce qu'on est aussi, il faut le dire, on est dans une période où le marché
00:32:32est ralenti. Depuis un an, en fait, il y a globalement une attente et ça, ce n'est pas
00:32:39un élément qui conduit à une dynamique pour intensifier, mettre en place de nouveaux services.
00:32:44Merci beaucoup pour ce partage. Je vois que c'est complexe, beaucoup de choses orchestrées. Donc,
00:32:51si je prends la vision d'un opérateur, on a Orange ici, représenté aujourd'hui. Ce que nous avons
00:32:58constaté dans la note, c'est qu'il y a un ROI incertain dans ces investissements. Donc, côté
00:33:04opérateur, comme vous voyez, quels sont les principaux avantages d'adopter l'informatisation
00:33:09des réseaux ? Merci beaucoup et bonjour à toutes et à tous. Effectivement, merci et bravo pour la
00:33:15grande qualité de ce rapport qui, je trouve, est extrêmement didactique et éclairant sur un sujet
00:33:20qui, effectivement, n'est pas complètement évident. Peut-être côté Orange, concrètement, de quoi on
00:33:28parle ? On a évidemment, et on retrouve un peu les grandes lignes de ce que vous avez décrit,
00:33:34toute l'informatisation qui est liée à nos services IT, aux données, choses comme ça,
00:33:40qui a été une première vague. Là, maintenant, on est aussi sur des choses qui touchent plus
00:33:47au réseau profond. Et puis, après, on aura peut-être ici, mais tout ce qui est plus réseau
00:33:54d'accès qui, là, viendra vraiment dans un dernier temps. Donc, nous, on est vraiment dans cette
00:33:58temporalité-là, avec des roadmaps pour certaines très précises sur certains objets, moins précises
00:34:04sur d'autres, et pour reprendre le point que vous disiez, le ROI global, effectivement, à la fin,
00:34:08c'est très difficile de le mesurer, mais projet par projet, on a des ROI assez clairs, avec des
00:34:13facteurs qui nous poussent à nous virtualiser, qui sont, pour le coup, très bien identifiés.
00:34:19Donc, ces facteurs, le premier, c'est évidemment des facteurs coûts, parce qu'on a pu constater
00:34:26qu'en virtualisant certains éléments, on pouvait gagner en agilité, on pouvait gagner sur le
00:34:35nombre de ressources qu'il fallait mettre sur des mises à jour, sur des releases, on pouvait
00:34:39aussi gagner en sécurité, ce qui, évidemment, pour nous, est un grand coût aussi, parce que, de toute façon,
00:34:44il faut se sécuriser. Plus il y a de la sécurité intrinsèque, plus c'est efficace pour nous. Donc, ça, c'est
00:34:49évidemment le premier élément. Le deuxième élément, c'est les compétences. Et je vais vous citer les
00:34:58deux exemples sur lesquels nous, on est le plus avancé en virtualisation des réseaux profonds.
00:35:02Le premier, c'est nos backbones internationaux, parce qu'Orange, c'est un des premiers,
00:35:06le premier, d'ailleurs, opérateur en termes de capacité internationale. Et donc, c'est un domaine
00:35:13qui a été très avancé dans la virtualisation, qui est déjà « cloudifié », parce que c'est très
00:35:19compliqué de maintenir des équipements, des personnes physiques un peu partout, partout dans
00:35:24le monde, y compris sur des endroits où il n'y a pas forcément beaucoup d'activités énormes, mais
00:35:29où on a besoin d'un point de présence pour servir nos clients de bout en bout et leur garantir la
00:35:33qualité. Donc ça, c'est le premier élément, c'est de pouvoir concentrer les fonctions, et en
00:35:40particulier les fonctions de grande expertise, davantage plutôt que de les éparpiller. Et le
00:35:45deuxième, et ça rejoint ça aussi, le deuxième endroit où on cloudifie, si je peux employer ce
00:35:50mot français, plus rapidement, c'est nos pays en Europe, parce qu'on a des gros pays, mais on a
00:35:58aussi des petits pays. Et donc, on se doute bien que maintenir un centre de supervision ou des
00:36:02expertises de signalisation en Moldavie ou au Luxembourg, c'est un peu comme si on disait, on a un
00:36:07centre d'expertise dans chaque arrondissement de Paris, on voit bien que c'est pas extrêmement
00:36:11efficace au niveau coût, mais c'est aussi une question de capacité à avoir les personnes de
00:36:16qualité qui sont capables d'offrir ça. Donc on a ce sujet de mutualisation pour les coûts, et on a
00:36:21ce sujet aussi d'expertise. Une fois qu'on a dit ça, ça crée, et vous l'avez d'ailleurs cité en partie
00:36:27dans le rapport, ça crée quand même un sujet d'expertise sur d'autres domaines, parce que ça
00:36:34nécessite, comme vous l'avez dit, des capacités d'intégration, des capacités un peu nouvelles,
00:36:38que d'ailleurs pas tout le monde ne possède forcément, et on ne sait pas bien d'ailleurs
00:36:44comment tout ça va évoluer. Nous, notamment, on crée chez Orange des usines uniques pour
00:36:54développer la manière dont on va virtualiser les fonctions sur ces nouveaux réseaux, et on se
00:37:00rend compte que se dire qu'on va faire l'intégration de tout ça après, est-ce que ça va être des gens
00:37:05comme nous, est-ce que ça va être des gens comme les équipes entières, est-ce que ça va être des
00:37:08gens de l'IT, est-ce que ça va être des hyperscalers, on ne sait pas encore très bien qui va avoir ces
00:37:11skills pour opérer ça à grande échelle. Donc ça c'est le deuxième point, c'est qu'on a un grand
00:37:16besoin de la virtualisation pour des expertises fortes et pouvoir les concentrer, mais en même
00:37:21temps recréer des difficultés à d'autres endroits. Et puis le troisième élément, vous en avez parlé
00:37:26aussi, c'est les revenus, c'est quand même toujours important en ROI, et donc là aujourd'hui, pour le
00:37:32coup, sur la partie entreprise, ça s'est bien identifié, on a besoin pour nos clients
00:37:36entreprises d'opérer des plateformes aujourd'hui et de virtualiser énormément de fonctions, donc ça,
00:37:42pour le coup, les ROIs sont assez clairs, il y a des compétences d'investissement très précis là-dessus,
00:37:47et puis ensuite, il y a d'autres fonctions, entreprise, vous en avez parlé aussi, tout ce qui sera
00:37:52plus autour des nouvelles technologies, autour de l'industrie, etc. qui sont pour le coup des
00:37:58business models qui sont davantage émergents, et puis évidemment, il y a pour les développeurs,
00:38:05pour les entreprises, et puis à terme, en B2B aussi, pour le grand public, ces fameuses
00:38:10nouvelles fonctions d'API réseau, comme on les appelle, il faut qu'on trouve un autre nom d'ailleurs,
00:38:15qui sont un peu une autre manière de consommer le réseau, autour de quelques grands thèmes,
00:38:22comme la qualité de service garantie, l'identification native dans le réseau, etc.
00:38:27Donc ça, on a évidemment besoin d'être cloudifié, plateformisé, en mots français,
00:38:33pour pouvoir offrir ça, il y a déjà des initiatives, je pense que vous en reparlerez,
00:38:40dont Orange avec d'autres a été partie prenante, pour essayer de pouvoir générer ces nouveaux types
00:38:48de revenus, ce nouveau type de monétisation du réseau télécom, c'est ça les grandes raisons
00:38:58pour lesquelles on passe à la virtualisation, et je ne parlerai pas d'intelligence artificielle,
00:39:02mais qui est un sujet, en fait, chez nous, on a fait une grosse étude chez Orange autour de ça,
00:39:05qui est en fait extrêmement liée, en termes de besoin et de capacité à l'offrir pour pouvoir
00:39:14monétiser ses services, y compris les API. Merci, donc beaucoup de challenges,
00:39:19beaucoup d'opportunités aussi, là nous avons constaté que la démarche est un peu prudente
00:39:25en France, donc je voudrais profiter de la présence de Naïtion et de M. Komunakiya,
00:39:31ils ont tous les deux une présence à l'international, déjà de savoir, est-ce que vous
00:39:36partagez ces constats de l'approche prudente, et est-ce que la tendance est la même ailleurs,
00:39:41à l'international ? Bonjour à tous, je vous apprécie, merci pour l'invitation et pour partager
00:39:49cette table ronde. En effet, c'est une bonne question, je dirais que très clairement cette
00:39:58cloudification dont on est en train de parler, qui a bien été présentée en introduction,
00:40:02c'est une transformation majeure, qui est assez complexe, donc c'est loin d'être évident,
00:40:07et pourquoi elle est complexe ? Essentiellement parce qu'elle s'accompagne d'une transformation
00:40:13et elle nécessite une évolution qui va beaucoup plus loin que la simple architecture des réseaux,
00:40:17elle nécessite aussi une évolution des compétences, vertes technologies logicielles
00:40:21du cloud, mais aussi une évolution des processus opérationnels, donc c'est assez lourd,
00:40:26et notre constat aujourd'hui en tant qu'Ericsson, à travers les clients avec lesquels on travaille
00:40:30dans le monde, c'est qu'en effet, même si l'Europe a fait des progrès sur la virtualisation et la
00:40:36cloudification, clairement on reste quelque part derrière nos homologues aux Etats-Unis,
00:40:44Amérique du Nord et puis Asie-Pacifique. Si on regarde le cas des Etats-Unis, très clairement,
00:40:49il y a un écosystème cloud extrêmement dynamique, du fait de la présence des acteurs de l'internet,
00:40:56et on peut voir que certains opérateurs, comme ATT par exemple, ont démarré toutes les opérations
00:41:01de virtualisation il y a bien longtemps, donc déjà dès l'ère de la 4G, on n'a pas attendu la 5G.
00:41:07Et pourquoi ça ? Parce que l'écosystème local a favorisé, je dirais que ce soit en termes de
00:41:13mentalité, une espèce d'ouverture au risque et la capacité de pouvoir aller vers cette
00:41:21cloudification. Les compétences, bien sûr, jouent un rôle clé. En Europe, on voit que c'est
00:41:27beaucoup plus prudent, notamment en France. Je pense qu'une des explications qu'on peut avoir,
00:41:33c'est en effet le rôle crucial qu'ont aujourd'hui l'ANSI et les aspects sécurité, parce qu'en
00:41:39effet, quand on ouvre et qu'on désagrège nos solutions logicielles, du matériel, forcément
00:41:45ça crée un peu plus de risques, qu'on cherche à minimiser, donc ça c'est clairement un facteur
00:41:50qui fait qu'on essaie de minimiser ces risques, donc on prend une approche un peu plus prudente.
00:41:55Un deuxième aspect, je pense, qui est extrêmement important et sur lequel on travaille beaucoup,
00:41:59notamment avec nos partenaires, c'est l'aspect monétisation. En Europe, il est très clair
00:42:05qu'aujourd'hui, les opérateurs ont plus de difficultés à trouver un retour sur investissement
00:42:11et à monétiser, à s'engager essentiellement. A titre d'exemple, quand on regarde l'ARPU,
00:42:20le revenu moyen par utilisateur sur la partie mobile, on est à peu près aux alentours de 15
00:42:25euros sur la région Europe, 42 euros aux Etats-Unis et entre 25 et 26 en Corée du Sud ou au Japon.
00:42:33Donc ceci vous donne, je dirais, une vision assez claire de la capacité de l'espace économique
00:42:38quelque part pour les opérateurs aux Etats-Unis, par exemple, ou en Asie-Pacifique à, je dirais,
00:42:45prendre un peu plus de risques, être moins regardants sur le ROI exact. Et donc on a un
00:42:53certain nombre d'initiatives, notamment pour essayer de travailler là-dessus et de pouvoir
00:42:58apporter un peu plus de dynamisme dans l'écosystème européen. Et je pense que le troisième point
00:43:04dont j'ai un petit peu parlé déjà, c'est l'aspect local et écosystème très dynamique qu'on a
00:43:11pu avoir en effet aux Etats-Unis. Maintenant, tout ce dont je viens de parler, c'est essentiellement
00:43:16pour les fonctions réseau de 5G Coeur. Pourquoi ? Parce que pour pouvoir aller vers le 5G standalone
00:43:23et pour pouvoir profiter de nouveaux cas d'usage extrêmement innovants, relatifs à une latence
00:43:31extrêmement faible, par exemple, on a besoin de cloudifier le coeur de réseau. Ce n'est pas
00:43:37forcément le cas du réseau d'accès. Donc aujourd'hui, ce qu'on voit chez la plupart de nos clients,
00:43:42c'est qu'en effet, il y a un très bon avancement en termes de virtualisation ou de cloudification du
00:43:48coeur des réseaux. Sur la partie réseau d'accès, vous l'avez évoqué rapidement, ça va prendre plus
00:43:53de temps. Il est clair qu'aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est des expérimentations, des pilotes,
00:43:57mais on estime que les vrais déploiements en promotion ne se feront pas avant 12 ans,
00:44:05avec très probablement à nouveau un lead du côté des Etats-Unis. Merci beaucoup. Donc,
00:44:14on continue pour approfondir un peu dans ces points de compétence que je pense que c'est au
00:44:19coeur du sujet. Donc, on continue dans la séquence. Je m'adresse à Nicolas d'AWS,
00:44:27qui représente une entreprise du cloud très connue. Donc, on parle de ces deux mondes qui
00:44:36même, avec des mêmes racines, les télécoms informatiques ne sont pas très loin, mais quand
00:44:42même, maintenant, ils se fusionnent, ils sont plus intégrés. Comme chez AWS, vous voyez des
00:44:48hyperscalers dans cette fusion de ces deux mondes. Déjà, je vous remercie beaucoup pour votre
00:44:54invitation et pour la qualité de la note. J'ai vraiment pris plaisir à lire. Je pense qu'il
00:45:00est important de clarifier ce qu'est le cloud, fondamentalement. Je crois que Patrick ou la
00:45:05note parle de briques de base. C'est effectivement ce que fournit AWS dans le cloud. On fournit des
00:45:09briques de base informatique. Ces briques de base, elles sont les mêmes, quel que soit le secteur
00:45:14dont on parle, du compute, du stockage de données, des bases de données, l'intelligence
00:45:20artificielle. Donc, ce que j'essaie de dire, c'est que la transformation avec le cloud qui se passe
00:45:27dans le secteur télécom, ce n'est pas fondamentalement différent de ce qui se passe dans
00:45:30d'autres secteurs comme la banque, la finance, l'automobile, l'énergie. Maintenant, une fois
00:45:35qu'on a dit ça, je pense qu'il est important de dire que nous, on ne voit pas de convergence
00:45:40entre le cloud et les télécoms. Quand on parle de convergence, ça veut dire qu'il y a deux choses
00:45:47différentes qui deviennent une même chose et qu'on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi. Ce n'est
00:45:53pas exactement ce qui se passe. Il y a une complémentarité entre le cloud et les opérateurs
00:45:59télécoms. Comme je l'ai dit, les opérateurs télécoms utilisent le cloud pour leur transformation
00:46:05digitale. AWS ne fournit pas les fonctions de réseau, donc on travaille avec un ensemble de
00:46:13partenaires dont Ericsson, Nokia, qui fournissent les fonctions de réseau aux opérateurs télécoms,
00:46:19mais on reste sur notre cœur de métier qu'on fait depuis 17 ans qui est de fournir vraiment les
00:46:25briques de base informatique. Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous avez dit et ce que Patrick
00:46:30a souligné aussi qu'on est dans une approche hyper prudente de l'informatisation des réseaux. Les
00:46:35enquêtes qu'on a fait auprès de différents opérateurs, on pensait qu'il y a moins de 1%
00:46:39des charges de travail réseau qui sont sur le cloud public actuellement, donc on est vraiment
00:46:44au tout début. Et je crois que, comme les autres intervenants, et comme on le voit dans les autres
00:46:49secteurs, l'informatisation elle se fait d'abord sur les fonctions à faible risque ou les fonctions
00:46:54support, et c'est ce qu'on voit dans le cloud où l'informatisation commence par les fonctions
00:46:59support OSS, BSS et l'informatique d'entreprise. Et ensuite il y a l'autre volet, donc les cloud
00:47:06utilisent, les opérateurs télécoms utilisent le cloud et le cloud aussi a besoin des télécoms,
00:47:10parce que par définition on fournit des services de briques par internet, donc on a besoin de
00:47:17connectivité pour connecter nos data centers et pour que nos clients aient accès au cloud
00:47:24et à l'internet. Donc on ne voit pas de complémentarité mais pas de convergence, je pensais que c'était important de souligner ça.
00:47:30Très clair, merci beaucoup. Mais sur les points compétents, c'est important aussi de voir côté
00:47:37académique comment ça se passe, parce que là ça demande peut-être une réstructuration ou des innovations
00:47:46dans les formations. Donc comment les établissements d'enseignement aujourd'hui s'y structurent,
00:47:53s'adaptent pour répandre cette évolution de cette convergence informatique télécom.
00:47:59Merci, bonjour à toutes et à tous. Je voudrais m'associer aux autres intervenants pour remercier
00:48:05l'ARCEP de s'être approprié ce sujet qui pour moi est certainement l'un des plus transformants
00:48:10de ces vingt dernières années. Et c'est vrai que à la fois le monde académique et le monde
00:48:15industriel a commencé à travailler sur ces sujets il y a à peu près effectivement une vingtaine
00:48:20d'années, et les questions qu'on s'est posées étaient essentiellement le passage à l'échelle et
00:48:26puis le contrôle. Donc qui va contrôler de bout en bout l'infrastructure ? Et donc la vision c'était
00:48:32globalement que le réseau devienne simplement une plateforme virtualisée programmable, que l'on peut
00:48:38programmer de bout en bout, avec une approche de type intention où on va finalement déployer
00:48:45des composants logiciels qui vont s'exécuter dans l'infrastructure. Ce modèle est en train de se
00:48:50réaliser petit à petit. Et donc évidemment ça nous a interpellés à la fois en tant que chercheurs
00:48:56en informatique mais aussi en tant qu'enseignants. Et donc on s'est posé la question de savoir qu'est-ce
00:49:02qui était essentiel de la formation de nos étudiants, quelles étaient les compétences dont ils avaient
00:49:09besoin pour leur futur développement professionnel. Et donc ça veut dire qu'on s'est posé la
00:49:15question à la fois du quoi, parce que le monde des télécoms devient très grand, très large, il y a
00:49:21beaucoup de compétences dont il faut choisir, on ne peut pas tout enseigner dans le temps qui nous est
00:49:25imparti. Et puis ça pose la question du comment, c'est-à-dire qu'il faut certainement réviser la
00:49:31méthodologie. Donc typiquement ça veut dire qu'aujourd'hui effectivement on a encore besoin
00:49:37de spécialistes de théorie de l'information et de théorie du signal. On a encore besoin de gens qui
00:49:43connaissent très bien les protocoles, mais ça devient un peu à la marge. Et globalement, on est
00:49:50essentiellement dans une démarche aujourd'hui où on va se focaliser plutôt sur l'ingénierie du
00:49:56logiciel et le DevOps. Et en termes de méthode, c'est très intéressant pour nous parce que ça a
00:50:02été évoqué tout à l'heure, cette approche elle vise, et pour nous en particulier, à ouvrir les boîtes.
00:50:08Donc avec ou pas des composants open source, ça veut dire que maintenant on peut travailler
00:50:13directement dans l'infrastructure alors qu'avant c'est des boîtes fermées. Donc avant on enseignait
00:50:18globalement l'architecture et les protocoles, mais on ne pouvait pas vraiment demander à nos étudiants
00:50:25finalement de les réaliser. Donc si je vous donne juste un exemple, mon cours de réseau cellulaire
00:50:31à Sanbonne Université que je développe conjointement avec un collègue américain qui s'appelle Jim
00:50:36Puro, c'est très connu parce que c'est l'un des co-auteurs du livre de référence le plus
00:50:41utilisé dans le monde. Globalement, on a une partie théorique qui présente les fondamentaux,
00:50:48parce qu'il y a quand même des fondamentaux en termes d'architecture, et puis ensuite les
00:50:52étudiants maintenant on leur demande surtout d'apprendre en faisant. Et donc en faisant ça
00:50:58veut dire qu'aujourd'hui on est capable à la fin du cours finalement de leur faire réaliser de la
00:51:045G dans une boîte. Et ça c'est quelque chose de très intéressant parce que ça veut dire qu'à la
00:51:09fois ils sont capables de comprendre l'architecture et globalement les différents composants qui sont
00:51:17nécessaires pour la réaliser, sachant que c'est quand même très compliqué les réseaux cellulaires
00:51:21quand on regarde vraiment dedans, mais en même temps ils sont capables effectivement de voir
00:51:27comment ça peut être réalisé, soit à un niveau relativement microscopique, ça veut dire qu'on
00:51:32peut directement rentrer dans les fonctions, soit globalement au niveau d'une infrastructure,
00:51:36donc d'un réseau de port ou d'un réseau d'accès. Donc ça c'est vraiment extrêmement intéressant
00:51:41pour nous et puis évidemment on l'a anticipé parce que le problème c'est le capacity building,
00:51:46c'est être capable effectivement de faire en sorte qu'on soit capable de former des jeunes
00:51:52qui puissent évoluer dans ces métiers qui sont quand même transformés, puisque je pense que la
00:51:57façon dont on va concevoir, opérer une infrastructure de réseau demain, elle est
00:52:03quand même radicalement différente de ce qu'on faisait il y a encore quelques années.
00:52:07Très intéressant, merci. Si on continue sur cette question de la fusion des demandes,
00:52:15je me permets de m'adresser à Jean-Luc qui dirige Naka Bell Labs en France. Comment vous abordez
00:52:23chez Naka Bell Labs cette question de la multidisciplinarité ? Est-ce que les ingénieurs
00:52:28télécom sont devenus aussi informaticiens ou vous avez les deux qui travaillent ensemble,
00:52:34les deux types de profits qui vont travailler ensemble ? Comment ça se passe ? Alors je ne sais
00:52:39pas si la réponse que je peux apporter à cette question est générique, mais sur ce que j'observe
00:52:44dans les Bell Labs, c'est qu'on a déjà en fait nativement cette diversité disciplinaire. D'ailleurs
00:52:51les Bell Labs ont prêté leur 100 ans l'année prochaine, on est en 1925 avec une dizaine de
00:52:57périodes, beaucoup d'interactions, de ruptures fortes apportées et fondamentalement il y avait
00:53:04déjà cette culture, il y a beaucoup de PhD computing science, beaucoup de physiciens. Donc il y a
00:53:09cette diversité de compétences est inscrite dans la démarche des Bell Labs, mais en même temps,
00:53:15on dirige l'activité de développement des compétences en faisant beaucoup de migration
00:53:22interne, c'est-à-dire quand on a recruté, je ne sais pas, je prends cet exemple, un docteur en
00:53:27institut d'optique parce qu'on a beaucoup de propagation physique dans les fibres, et bien en
00:53:31fait très rapidement, très bien, très rapidement, il s'est mis à l'intelligence artificielle, donc
00:53:37on encourage cette partie. Et on est dans un métier, Serge l'a un peu dit, il a tout à fait raison,
00:53:42où en fait il y a des compétences pointues, mais si on compare par exemple, je prends un
00:53:47épitaxieur, l'épitaxie c'est la capacité de faire croître des matériaux atome par atome,
00:53:52c'est comme un grand chef cuisinier, il a 10 ans d'apprentissage avant de maîtriser le métier.
00:53:57En intelligence artificielle, quand on observe les gens au bout de six mois, un an, ils ne sont
00:54:03peut-être pas tout à fait compétents sur tous les algorithmes, mais ils sont très pertinents
00:54:08sur l'usage qu'ils font. Donc ce qui est très important, c'est vraiment d'avoir nativement
00:54:14cette diversité de profils, qu'il y ait des interactions, et puis d'organiser dans la
00:54:18formation permanente. Au Sound Develops, il y a des gens qui gagnent des points en fonction de
00:54:24leur formation, c'est dans Nokia d'ailleurs, mais voilà, il y a un encouragement à mettre ça en
00:54:29place, et à la fin, ça finit par payer. La bonne anecdote, c'est qu'au sein d'Alcatel-Usan,
00:54:37quand on a fait la fusion il y a presque 20 ans, à la fin, dans les balaps, on s'est dit qu'on avait
00:54:43une grosse équipe de mathématiciens, et je me rappelle, j'étais dans l'équipe, qu'est-ce qu'on
00:54:47va faire avec tous ces mathématiciens, alors qu'on avait des enjeux ? Bon, on ne l'a pas touché à
00:54:51l'équipe, le grand bien nous a pris, puisque maintenant, on a un gros pôle sur l'IA avec des
00:54:56gens, etc. Donc voilà, c'est entretenir cette diversité de compétences, faire en sorte qu'elles
00:55:04nourrissent les autres espaces, mais fondamentalement, même des chercheurs, qui sont pointus sur des
00:55:12analyses de trafic, ils sont invités à regarder à côté, à se former, etc. Il y a la multidisciplinarité
00:55:19très fondamentale dans nos métiers. Très bien, merci beaucoup. Donc on continue, on change un peu
00:55:26de la partie compétences, plutôt pour les aspects du marché, parce qu'on a vu que la
00:55:32plupart des opérateurs qu'on voit, qui sont plus virtualisés, sont plutôt des nouveaux entrants,
00:55:37et on se demande, est-ce que ces points, ça génère des préoccupations pour les opérateurs
00:55:45historiques, qui ont déjà une infrastructure existante, soit en termes de concurrence,
00:55:51ou performance opérationnelle ? Donc je m'adresse à Jérôme, qui est présent au rang. Merci. Alors,
00:56:00comme on disait, la virtualisation, ça dépend de quel morceau on parle. Je pense que sur tout ce
00:56:06qui est cœur et autres, on n'est pas spécialement confortable. Il y a des zones plus avancées que d'autres,
00:56:12mais on a aussi des contraintes réglementaires et de sécurité qui s'appliquent à tous et à toutes.
00:56:16Donc j'allais dire, on est pas au même niveau. Là où il y a effectivement une différence avec
00:56:24quelques acteurs ici et là, et ils ne sont pas très nombreux, c'est plutôt ce qu'on disait sur
00:56:29la partie réseau d'accès, où là, effectivement, il y a quelques acteurs comme Ralph Houten qui
00:56:35ont tenté des choses nouvelles. Alors, plusieurs points dans la manière dont on les voit chez nous,
00:56:42chez Orange. Premièrement, c'est un sujet qui est très intéressant et qu'on regarde de très près.
00:56:46On a d'ailleurs construit un test avec un réseau entièrement comme ça, enfermé évidemment,
00:56:54mais pour voir un peu ce que ça donnait et essayer d'apprendre. Donc on a appris beaucoup de choses.
00:56:58Et ce qu'on en a appris, c'est premièrement, effectivement, que c'était des fonctionnalités
00:57:04qui étaient intéressantes et utiles. Deuxièmement, quand même, il y a des sujets de fiabilité,
00:57:10sécurité. Enfin, ça nécessite quand même, je ne dis pas que ce n'est pas faisable,
00:57:14mais il y a quand même des points d'attention. Trois, il y a quand même une transformation,
00:57:22et pardon, je vais parler gros sous, je suis un financier de base, je ne peux pas me retenir,
00:57:26de transformation des investissements en coûts, de CAPEX en OPEX comme on dit chez nous,
00:57:31auxquels il faut quand même prêter attention, parce que les CAPEX, on les fait une fois,
00:57:36mais puis après on les amortit, les coûts, on les traîne, et puis surtout, ils ne sont pas
00:57:42forcément stables, donc il faut bien les prévoir. Il y a quand même un sujet business model un peu
00:57:48global, en particulier pour nous qui avons un système existant qui fonctionne. Et puis,
00:57:54dernier élément, et c'est le plus important pour répondre à votre question, est-ce qu'aujourd'hui,
00:57:59on a des acteurs qui sont en train vraiment de tout emporter parce qu'ils ont une structure
00:58:04de coûts très différente qui leur permet soit de casser les prix, soit de dégager des marges pour
00:58:10faire je ne sais pas quoi, offrir je ne sais pas quoi aux clients ? La réponse est non. C'est-à-dire
00:58:14les acteurs aujourd'hui, et malheureusement, il y en a quelques-uns qui sont même plutôt en
00:58:18difficulté, donc ce n'est pas un game changer dans l'industrie que d'avoir ça.
00:58:23Et à l'inverse, ce qu'on voit, c'est que les acteurs les plus disruptifs, ils fonctionnent,
00:58:32et ils s'en prévalent d'ailleurs, sur un peu l'ancien modèle. Notamment, on a un acteur en Europe qui s'appelle Digi,
00:58:38que nous on a en concurrence en Espagne, en Roumanie, et bientôt au Belgique. C'est vraiment
00:58:43complètement traditionnel, donc ils ont fait le choix, ils ont communiqué dessus de ne pas passer
00:58:47sur ce modèle virtualisé, donc ils ont sans doute des raisons. Et puis surtout, comme je disais, on n'a pas
00:58:53aujourd'hui de nouvelles fonctionnalités clients. On se dit, si je n'ai pas ça, je ne vais pas pouvoir
00:59:02monétiser, ou je vais rater telle ou telle opportunité. Donc ça arrivera peut-être, et je ne vais pas en parler,
00:59:06avec tous les sujets d'API, de slice, d'IA, de choses comme ça. Il y aura peut-être besoin, ou en tout cas un avantage
00:59:15à avoir ce type d'architecture. Mais aujourd'hui, on ne prendra pas nos forfaits plus chers,
00:59:20parce qu'on a virtualisé notre accès. Donc voilà, plus d'orange en tout cas.
00:59:27C'est très bien, merci beaucoup pour ce partage. Et du coup, vous avez touché dans les points des API,
00:59:36et du coup, je profite de la présence de Baïa, qui vient d'Alexandria, parce que ce n'est pas
00:59:45qu'Alexandria, Open Gateway, vous vous représentez tous des sociétés qui participent à l'initiative.
00:59:52Mais il y a récemment, il y a quelques semaines, peut-être un mois, il y a Alexandria qui a annoncé la création d'une
00:59:59new venturing en partenariat avec des opérateurs mobiles. Orange aussi, j'ai compris qu'il faut
01:00:06faire partie de ce projet. Donc l'objectif, c'est de vendre des API à une échelle globale,
01:00:12j'ai bien compris. Donc à votre avis, est-ce que les API pourraient être une incitation pour accélérer
01:00:18l'informatisation des réseaux ? Et quelle est votre vision sur les rôles des API dans les réseaux futurs ?
01:00:24Je pense que, merci pour la question, je pense qu'en effet, faire payer un forfait plus cher
01:00:33aujourd'hui jusqu'à ce qu'on vend la 5G, ça fait une mission extrêmement délicate. C'est une réalité
01:00:39qu'on voit sur tous les marchés. Les API, en effet, le terme n'est peut-être pas très parlant, mais en tout cas,
01:00:47l'exposition d'API réseau, pouvoir ouvrir certaines capacités du réseau à des développeurs tiers,
01:00:54nous paraît comme extrêmement structurante et c'est pour ça qu'on s'est investi à travers
01:01:01ces initiatives, que ce soit l'Open Gateway ou la Global Venture, donc je vais vous parler un petit peu des deux.
01:01:06Avant de rentrer dans le détail, juste pour résumer, l'Open Gateway aujourd'hui, c'est plutôt
01:01:13une initiative qui vise à créer un framework pour fournir des API universelles. Donc l'idée, c'est
01:01:20que chaque opérateur ait ses propres API dans son coin, mais qu'on ait plutôt un standard unifié
01:01:26qu'un standard camarade, et de pouvoir du coup avoir un vrai intérêt pour les développeurs de
01:01:33s'y intéresser. Aujourd'hui, cette initiative, je crois que c'est à peu près une cinquantaine
01:01:39d'opérateurs qui opèrent sur une vingtaine de marchés, donc ça a fait des progrès significatifs,
01:01:44c'est extrêmement important. On a un certain nombre de cas d'usage sur lesquels on se focalise,
01:01:52la cybercriminalité et l'ensemble des fraudes en ligne, c'est un sujet majeur quand il s'agit
01:01:59d'exposition d'affilée, pour la simple et bonne raison qu'on peut permettre, en accédant des
01:02:05capacités réseau qui sont liées à l'authentification de l'utilisateur, de sécuriser une transaction
01:02:10en ligne. Ou ça peut être par rapport à la localisation de l'utilisateur, en fonction de
01:02:14l'endroit où il est, on va pouvoir directement, sans contacter l'utilisateur, la banque va pouvoir
01:02:19s'assurer du fait que la transaction est sécurisée et qu'en effet la personne est au bon endroit.
01:02:24Au-delà de ces cas d'usage, on travaille aussi sur des cas d'usage de plus en plus importants qui
01:02:31sont liés à la qualité de service, la qualité à la demande. Et on pense que dans ce domaine-là,
01:02:38vous l'avez un petit peu évoqué en introduction, que des cas d'usage liés par exemple à du cloud
01:02:44gaming, les gamers sont quand même une partie de la population qui sont prêts à investir,
01:02:48ça peut être intéressant également. Donc on a ce type d'initiative. Maintenant,
01:02:56comme vous avez pu l'entendre, l'Open Gateway c'est vraiment fournir cet écosystème. Ensuite,
01:03:02ce sur quoi on a travaillé notamment avec Orange, mais pas seulement, au total on a réussi à
01:03:07combiner 12 opérateurs pour cette nouvelle venture qui a été annoncée il y a exactement deux semaines.
01:03:13L'idée c'est d'aller un cran plus loin en combinant des API et en pouvant les vendre. Donc
01:03:20aujourd'hui les opérateurs qu'on a réussi à avoir autour de la table, aux Etats-Unis on a les trois
01:03:26principaux, AT&T Verizon et T-Mobile, Amérique du Sud, Amérique mobile. En Europe, on a en effet les
01:03:33quatre principaux, Orange, Dodge Telecom, Vodafone et Telefonica. Et ensuite on a aussi la représentation
01:03:40de l'Asie-Pacifique avec Telstra et Singtel, mais aussi les deux gros opérateurs en Inde qui sont
01:03:46Jio et Barty. Donc les 12 opérateurs vont détenir 50% de cette nouvelle entreprise et Ericsson aura
01:03:54les 50% autres. L'autre idée c'est d'avoir un démarrage opérationnel début 2025 pour pouvoir
01:04:01réellement accélérer la mise à disposition des API. On est persuadé qu'aujourd'hui c'est une étape
01:04:08essentielle pour pouvoir arriver à la monétisation et sortir un petit peu de ce statu quo où on voit
01:04:14qu'il y a une réelle difficulté à monétiser. Si on en croit une étude assez récente de la Quintessé
01:04:21sur le sujet, ils se sont beaucoup intéressés, si les opérateurs arrivent effectivement à exposer
01:04:29ces API réseaux, on parle d'un potentiel marché d'ici 2030 de 300 milliards de dollars. Donc c'est
01:04:37ce qui explique aussi l'investissement, l'intérêt de grands groupes, le fait qu'on ait réussi aussi
01:04:42à embarquer dans cette nouvelle venture un partenaire qui est Google Cloud. Pourquoi ? Parce que
01:04:49l'idée c'est aussi de pouvoir exposer un maximum de développeurs. Et là on arrive à avoir un écosystème
01:04:55assez large, on va pouvoir s'adresser à des développeurs, donc ça peut être des fournisseurs de cloud, ça peut
01:05:00aussi être des développeurs d'entreprises. Et si ce marché arrive à se concrétiser, ça veut dire que
01:05:05clairement les API vont être un catalyseur pour la cloudification, puisque comme vous l'avez
01:05:12expliqué en introduction, développer le marché des API, aujourd'hui la cloudification permet une
01:05:18programmabilité du réseau. C'est avec cette programmabilité qu'on va pouvoir en effet accélérer
01:05:24le développement. On verra d'ici 2030 si le marché se concrétise et c'est clairement une énorme
01:05:30opportunité qu'on voit aujourd'hui et je pense que ce soit l'Open Gateway ou cette nouvelle
01:05:34entreprise sont clairement des extrémités. Merci, ce sont de belles perspectives pour l'avenir, on va suivre
01:05:44bien sûr. Et si on continue, si on parle un peu plus maintenant, s'adresser au marché en entreprise.
01:05:51Donc Nicolas, vous êtes chez AWS et aux Etats-Unis, AWS vous ont déjà une offre des réseaux 5G privés
01:06:01qui s'appuie fortement sur la virtualisation des réseaux. Du coup, ça nous vient la question,
01:06:08est-ce qu'à votre avis il y a une tendance dans les prochaines années d'une convergence de l'offre
01:06:14des services aux entreprises, c'est-à-dire les réseaux pour plus l'infrastructure, plus les
01:06:20software as a service ? Quel est votre avis ? Je vous remercie pour votre question, je ne verrais pas dans le cas des
01:06:27Etats-Unis une tendance de fond, c'est plutôt une exception qui répond à des besoins clients et un
01:06:34contexte de marché bien spécifique. En Europe, AWS ne fournit pas d'offres de réseaux privés directement,
01:06:40on a un programme qui s'appelle Integrated Private Wireless en AWS, excusez-moi je ne connais pas le nom en français,
01:06:46et donc en fait notre approche c'est de faire des partenariats avec les grands opérateurs européens
01:06:51donc Orange, Deutsche Telekom, Telefonica, qui impliquent aussi des équipes entières, des fournisseurs
01:06:58de logiciels indépendants, pour fournir une offre de réseaux privés. Pour être clair, on ne fournit pas
01:07:04de fonctions réseau, on se concentre sur notre coeur de métier qui est de fournir les briques de
01:07:10base informatique, et donc de notre point de vue, en tout cas pour ce qu'on fait nous AWS, on ne voit
01:07:16pas de convergence au niveau des réseaux privés, on voit de temps en temps un couplage qui peut être
01:07:24un peu inquiétant lorsqu'on a des logiciels applicatifs sur le cloud comme des suites
01:07:28bureautiques qui sont couplées à des briques d'informatique cloud, qui peuvent dans ces cas là
01:07:37limiter le choix du fournisseur de cloud ou créer des barrières à l'entrée pour les fournisseurs
01:07:43de logiciels. Mais au-delà de ça, pas de convergence. C'est très clair, merci. Donc avant d'ouvrir les
01:07:53questions pour les publics, donc déjà si vous êtes en ligne, peut-être que vous pouvez déjà commencer
01:07:59à réfléchir, envoyer vos questions, mais j'ai encore une question pour Serge, parce qu'on voit
01:08:05que les enjeux politiques sont de plus en plus présents dans les paysages télécom, et du coup
01:08:11à votre avis quels sont les empates que ça peut avoir sur l'informatisation des réseaux, est-ce
01:08:17qu'on en défie déjà des risques par rapport à la normalisation d'autres états, d'autres processus dans
01:08:23les domaines ? C'est une question difficile, vous avez déjà en partie répondu à certains de ces aspects,
01:08:30alors il est clair que la transformation logicielle des réseaux va déplacer le curseur quand même
01:08:37vers les grands acteurs de l'informatique, ça a été évoqué à plusieurs reprises, et d'ailleurs on le voit
01:08:42bien aux Etats-Unis, il y a d'énormes investissements aujourd'hui, par exemple du NTIA, et l'idée c'est
01:08:50aussi en quelque sorte de combler la relative absence des acteurs américains sur la 5G. Donc on voit
01:08:58bien que ça, ça modifie un petit peu les équilibres, il y a eu plein d'annonces, je ne vais pas les rappeler,
01:09:02entre les Rixon, Amazon, AT&T, Telefonica, etc. La normalisation est évidemment extrêmement
01:09:14importante dans le domaine des réseaux cellulaires, elle a un certain cycle qu'on connaît avec des
01:09:18releases, peut-être qu'une des raisons du relatif effet de la 5G, c'est le fait que la plupart des
01:09:27fonctions innovantes ne sont pas encore disponibles commercialement. Alors ça ne veut pas dire que si
01:09:31elles ne sont pas disponibles, quand elles seront disponibles, elles seront monétisables, ça c'est un
01:09:35autre sujet, ça a été évoqué tout à l'heure, mais donc l'idée c'est que peut-être que la transformation
01:09:40logicielle pourrait permettre de modifier un petit peu le cycle de développement pour
01:09:50compenser les cycles un petit peu plus longs de la normalisation. Donc ce qu'on
01:09:57pourrait imaginer, c'est une approche qui serait un petit peu similaire de celle qu'on a développée
01:10:02à l'IETF dans le monde de l'internet, c'est ce qu'on appelait Rough Consensus and Running Code,
01:10:07où par exemple, si je le place dans le contexte de la 5G et de l'après 5G, on pourrait imaginer que
01:10:15des composants logiciels validés, par exemple au sein de RAN, seraient ensuite promus au niveau
01:10:23du 3GPP pour voir si on pourrait effectivement accélérer ce cycle de mise à disposition de nouvelles
01:10:30fonctionnalités, puisque ça a été évoqué tout à l'heure. L'intérêt également de cette approche
01:10:35informatique, c'est l'agilité et le fait qu'on puisse développer des composants innovants et les
01:10:40mettre à disposition des utilisateurs plus rapidement. Je concours également à l'idée
01:10:48que cette transformation logicielle est irréversible, maintenant la monétisation, c'est
01:10:55un autre sujet et c'est pour ça qu'il y a des positionnements un petit peu différents des
01:10:59différents acteurs. En tout cas, c'est l'idée qu'on essaie de développer aujourd'hui, voir dans
01:11:05quelle mesure on pourrait modifier un petit peu le cycle d'innovation qui est
01:11:10quand même conditionné par la normalisation, sachant que lorsqu'une release est adoptée, il
01:11:15faut globalement, mais ça je pars sous votre contrôle, à peu près deux ans avant que les
01:11:20fonctions correspondantes soient mises sur le marché. Merci, donc pour continuer, là j'ouvre
01:11:30la parole à la salle, nous avons des invités présents sur celle, mais aussi des personnes
01:11:35connectées, donc est-ce que vous avez des questions ? Bonjour, Nicolas Cote-Colisso de HSBC,
01:11:49en plus qu'on est à l'ARSEP, je vais poser une question plus de régulation. Peut-être pour
01:11:55Orange et pour l'ARSEP, en fait, Orange, vous précisiez la codification comme la Moldavie ou
01:12:00le Luxembourg, je voulais savoir si vous rencontriez des contraintes en termes de régulation qui pour
01:12:05des raisons de protection des données ou de souveraineté vous empêchent d'aller à la vitesse
01:12:09à laquelle vous voudriez, et peut-être pour l'ARSEP si possible, on a vu un livre blanc de la
01:12:13commission européenne qui évoquait certaines pistes, je voulais savoir à la lecture du document
01:12:19que vous avez publié aujourd'hui, est-ce que vous pensez qu'il y a des évolutions qui sont
01:12:22nécessaires et nous donner quelques pistes de réflexion de ce côté, merci. Bonjour, merci pour
01:12:30votre question, on est au moins deux financiers dans la salle. Globalement on va à la vitesse où
01:12:38on veut, je pense qu'en revanche c'est plus sur l'architecture cible, où là effectivement il y a
01:12:46des contraintes, et c'est plutôt côté ANSI, effectivement sécurité, que Télécom ou ARSEP
01:12:57ou concurrence, le principal sujet étant, comme souvent malheureusement, la diversité des contraintes
01:13:05entre les différents pays d'Europe, donc typiquement on peut faire des choses, théoriquement en tout cas
01:13:10parce que tout ça est en test, mais en Allemagne, notamment on a Telefonica qui fait des essais sur
01:13:19AWS, donc sur le cloud public, que nous on ne peut pas faire en France. Après nous nos Telco Cloud
01:13:27sont sur des clouds privés, donc je voulais dire, c'est une étape peut-être moins avancée,
01:13:34mais on arrive quand même à virtualiser, donc pour répondre à votre question, même si on pouvait
01:13:39aller plus vite, je ne suis pas sûr qu'on le ferait, mais on se pose davantage la question de l'architecture
01:13:43cible, en se disant, compte tenu des contraintes qu'on a, quelle est la bonne architecture cible,
01:13:48et cette architecture cible, par définition, elle obéit aux réglementations, et donc en termes
01:13:54purement économiques, elle n'est pas toujours optimale, mais après il y a aussi quand même des questions de sécurité,
01:13:57de souveraineté, qui sont quand même particulièrement clés, et particulièrement chérangement.
01:14:02Du côté du régulateur, oui bien entendu, ça ne sera pas échappé que dans le livre blanc,
01:14:28il y avait des réflexions autour de ça, dans la note qu'on a publié aujourd'hui, le sujet est aussi
01:14:32abordé, que potentiellement il y a des enjeux de souveraineté qui peuvent être mis en avant,
01:14:37avec l'exemple qui a été cité, de mutualisation de chœurs qui ne seraient pas forcément localisés
01:14:43sur les réseaux nationaux, donc ce sont des choses qu'on regarde, aujourd'hui on n'a pas de position
01:14:48par rapport à ça, et ce que dit Orange est assez juste, de ce qu'on a pu en tout cas comprendre,
01:14:56c'est que les enjeux de sécurité sont avant tout ceux qui sont mis en avant, plus que des enjeux
01:15:01de régulation et de concurrence, et en tout cas, l'ARCEF sera vigilante sur ce sujet,
01:15:06qui est en train de prendre forme, une fois que les pilotes auront montré qu'il y a un intérêt à le
01:15:15faire, et en tout cas c'est l'objet aussi de ces réflexions, de décider d'anticiper ces questions.
01:15:20Merci, je ne sais pas s'il y a déjà des questions des participants en ligne ? Non ? Est-ce que dans
01:15:34la salle vous avez d'autres questions ? C'est le moment, c'est l'occasion. Peut-être que je
01:15:41pose une question parce que nous avons aussi parlé du point enfreinement, et la question
01:15:47d'enfreinement, c'est un sujet à qui l'ARCEF s'intéresse beaucoup. Je ne sais pas si vous,
01:15:52dans vos fonctions, vous avez une vision, mais comment vous voyez cette question de l'enfreinement,
01:15:59les consommations énergétiques, avec la virtualisation des réseaux ? Est-ce quelque
01:16:05chose qui sera plus adressé au niveau CIG, où déjà il y a beaucoup de travaux ? Je ne sais pas
01:16:10si quelqu'un en souhaite. Je peux démarrer, mais ça peut être complété. L'optimisation énergétique
01:16:17des réseaux, on va dire qu'il y a quelques années, il y avait quelques opérateurs qui étaient très
01:16:24en demande, notamment Orange, qui était un peu pionnier dans le secteur. Maintenant, c'est un
01:16:28peu tout le monde. Même si les enjeux d'optimisation énergétique ne sont pas les mêmes partout. Vous
01:16:37prenez un câble sous-marin, il n'y a quasiment pas de consommation. Par contre, au niveau d'un radio
01:16:42access node, il y a des optimisations. Donc en tout cas, maintenant, c'est presque une demande dans
01:16:48la demande des produits et l'évolution en fonction. Donc ça, c'est une chose intégrée. C'est bien sûr
01:16:55sur le plan des 5G, le plan de 6G, c'est même au cœur des enjeux de la 6G. Tout n'est pas encore
01:17:01figé dans la 6G. Mais ça va être une vraie question qui, je l'ai un peu dit tout à l'heure,
01:17:07qui va prendre encore plus de poids avec la pénétration de l'intelligence artificielle.
01:17:12Parce qu'on voit déjà des schémas où avec l'IA, on optimise la consommation d'équipements. Et puis
01:17:18après, quand on calcule ce que coûte l'IA, la consommation de l'IA est effacée par le gain
01:17:26qu'il apporte. Donc il y aura une optimisation encore plus forte liée à la présence de l'IA.
01:17:32Et d'autant que, je le redis, parce que ça se décide maintenant, l'IA n'est pas stable. Il y a
01:17:37encore des algorithmes qui évoluent. Ceux qu'on connaît aujourd'hui, qui sont très puissants,
01:17:41sur lesquels il y a beaucoup d'investissement, sont en fait assez énergivores. Donc déjà,
01:17:45Serge pourra commenter, mais dans le milieu académique, il y a beaucoup de travaux pour
01:17:50optimiser les algorithmes, pour avoir quelque chose qui soit compatible et acceptable en fait
01:17:55avec la montée en données associées pour qu'à la fin, il y ait des vrais gains qui émergent.
01:18:00Donc le sujet est important. J'insiste beaucoup pour dire qu'il n'est pas le même partout selon
01:18:05les points du réseau. Il y a des points d'optimisation qui n'ont pas de sens parce que
01:18:09c'est déjà des faibles consommations. Et il faut aussi le regarder, c'est peut-être le dernier
01:18:15commentaire, parce que je crois beaucoup que les infrastructures digitales vont apporter des
01:18:21économies d'énergie sur d'autres secteurs parce que justement elles permettront de mesurer des
01:18:26données, d'optimiser, etc. Donc il faut que nativement ces infrastructures numériques soient
01:18:30peu consommatrices pour en plus apporter du crédit sur l'optimisation énergétique sur
01:18:34des ensembles de services beaucoup plus larges. Juste pour compléter d'un point de vue public
01:18:40cloud, on a quand même des chiffres qui montrent que lorsqu'on passe de serveurs privés vers du
01:18:45public cloud, on a un gain en efficacité énergétique qui est significatif. On peut atteindre des
01:18:50diminutions de consommation énergétique de l'ordre de 80% et on peut citer NTT Tokomo qui a fait
01:18:55un test avec AWS sur un 5G Core qui marche sur nos processeurs AWS Graviton2 et sur lesquels
01:19:02ils ont réalisé des économies d'énergie de l'ordre de 60%. Donc nous, en ce qui nous concerne,
01:19:08les problématiques environnementales sont clés. On a d'ailleurs fondé la Climate Ledge, donc notre
01:19:17commitment c'est d'être net zéro carbone à l'horizon 2030, donc c'est quelque chose qui est
01:19:22vraiment au cœur de notre déploiement d'infrastructures. Par contre, sur l'accès, sur le RAN, c'est plus compliqué.
01:19:30Donc le logiciel, il y a à la fois des questions de performance et des grosses questions aussi de
01:19:37consommation énergétique. Pour arriver à faire en sorte qu'on puisse effectivement passer le RAN
01:19:43en production sur des environnements logiciels, il faudra vraiment améliorer ces deux points.
01:19:48Peut-être, par exemple, vu de l'utilisateur, il y a un peu plusieurs sujets en fait là-dedans.
01:19:55Il y a des sujets de consommation énergétique, j'allais dire en RUN, et ça c'est plutôt des
01:20:03problématiques géographiques. Parce que, par exemple, en France, on a l'électricité décarbonée,
01:20:07donc c'est moins un sujet d'émission. En revanche, nous, on est sur des pays, y compris
01:20:13à l'est de l'Europe, ou en Afrique, où il n'y a pas moins d'électricité décarbonée.
01:20:19Donc là, ça c'est un vrai sujet. Et après, il y a le coût, mais qui pour nous est un coût,
01:20:26comme on dit Scope3, c'est plutôt le coût de la construction des infrastructures.
01:20:32Donc c'est plutôt déporté sur les fournisseurs pour une part, et puis pour les clients d'autre
01:20:39part, quand vous achetez des devices et que vous les chargez après. Là, effectivement,
01:20:46c'est une problématique de, si on a besoin de beaucoup de capacités, s'il y a de l'intelligence
01:20:51artificielle partout, s'il faut construire des data centers de tous les côtés, ça, ça va,
01:20:56par le simple fait bâtimentaire, avoir un impact écologique et en termes d'émission qui est
01:21:04extrêmement important. Donc je pense qu'il y a plusieurs sujets. Le sujet de l'émission en
01:21:08tant que tête des réseaux, il est en réalité assez virtuel, c'est qu'à le dire. En revanche,
01:21:13c'est la construction des infrastructures et c'est la localisation dans lesquelles on opère ces
01:21:18réseaux virtualisés qui vont faire le gros du delta. Nous, chez Orange, ce qu'on pense,
01:21:25et ça rejoint un peu ce que vous dites, on est une grosse étude, je ne vais pas déflorer les
01:21:28sujets il y a, mais c'est que, grosso modo, en pro-forma, j'allais dire, on va devoir perdre en
01:21:38scope 3 parce qu'il va falloir construire des choses, on va à peu près le regagner en
01:21:42efficacité et il y a aussi beaucoup d'optimisation au niveau des maintenances, des interventions,
01:21:47chez le client, etc., qui sont très consommatrices en CO2. Donc tout ça va s'équilibrer. La grosse
01:21:53inconnue, c'est ce qu'on appelle le fameux réseau de l'IA, je n'en parlerai pas du coup,
01:21:57mais là, s'il faut vraiment avoir d'autres types d'architectures, là, ça va poser d'autres
01:22:03problèmes, mais qui ne seront pas connus au niveau des télécoms, ce sera un problème de
01:22:05société globale où il va falloir faire des choix entre l'aide de l'IA partout ou la planète,
01:22:09ça dépasse le cadre des télécoms. En tout cas, Orange sera là.
01:22:15Bonjour à tous, Thomas Raziot de la Direction Générale des Entreprises. Je vous remercie beaucoup
01:22:38pour votre attention, c'était très intéressant. Je me pose une question sur votre vision à moyen
01:22:44terme concernant l'évolution de l'offre technologique, au sens où, effectivement, il y a
01:22:50tout ce mouvement vers l'archévisation, c'est très clair de vos interventions, mais en même temps,
01:22:55il y a les problématiques évoquées, notamment par Patrick ce matin, qui étaient sur le fait qu'il y a
01:23:01des réseaux déjà existants, et de facto, et qui ne sont pas encore obsolètes, et donc qui sont là,
01:23:07et qui a priori ont plus de marge à s'intégrer, si j'ai bien compris, avec justement ces réseaux
01:23:10virtualisés. Du coup, comment est-ce que vous voyez l'évolution d'un point de vue offre technologique
01:23:16sur le marché de demande, sur les 5-6 prochaines années, est-ce qu'on va avoir finalement,
01:23:20principalement sur ce qu'on peut appeler de l'intégralité de RAN, ou plutôt une tendance
01:23:26de fond sur la virtualisation, et donc petit à petit on va se décaler, ou est-ce qu'il y aura
01:23:30un peu de tout en fonction des endroits, des contrats géographiques réglementaires ou autres,
01:23:34avec d'une part un peu d'intégralité, d'un plus virtuel, comment est-ce que vous voyez les choses
01:23:38à l'horizon 5-6 ? La question est un peu compliquée, je suis désolé, mais je peux essayer de vous donner quelques éléments.
01:23:50Globalement, le cœur des réseaux se virtualise, il n'y a pas de sujet de c'est difficile à intégrer,
01:24:00oui il y a des complexités d'intégration, il y aura des métiers nouveaux d'ailleurs, qui vont apparaître,
01:24:05mais ça on le fait, et peut-être qu'on ne l'a pas assez spécifié, mais en fait on le fait déjà massivement,
01:24:11et on le fait sur des clouds privés. Il y a une autre question qui est celle de le passer sur des clouds publics,
01:24:16qui est aussi ce qui se passe aux Etats-Unis, mais en fait nous on le fait déjà sur des clouds privés,
01:24:20et après pour moi c'est ça la bague numéro un, et effectivement nous, comme les autres,
01:24:28on la fait en fonction de l'obsolescence, ou en tout cas du besoin de remplacer les équipements,
01:24:33on ne va pas mettre à la baine un truc qui marche, en plus il n'y a pas de perspective de monétisation derrière,
01:24:39parce que je pense que vous-même vous ne savez pas sur quel opérateur vous êtes,
01:24:43mais si son cœur est dans le cloud ou s'il n'est pas dans le cloud, honnêtement, donc ça va se faire,
01:24:51et on a des pays qui de par les rythmes de renouvellement, les dates auxquelles ont été attribuées les fréquences,
01:24:57ils ont des cycles d'investissement qui sont un peu décalés, donc il se trouve que nous on a des pays plus avancés,
01:25:02on a la zone internationale qui est très avancée pour plein de raisons, la France ça arrivera un petit peu plus tard,
01:25:07mais ça se fera aussi, tout ça c'est en train d'être décidé tranquillement et calmement, ça c'est le mouvement de fond,
01:25:13et après sur la partie réseau d'accès, là c'est une autre question, il faudra voir le moment venu,
01:25:22quels sont les gains en fait du coup, et comme on le disait, aujourd'hui ça ne saute pas complètement aux yeux,
01:25:29en tout cas il n'y a pas de ROI à remplacer massivement nos réseaux comme ça du jour au lendemain sur de l'accès virtualisé,
01:25:34deux, il faudra aussi mixer ça avec un autre sujet qu'on confond souvent un peu qui est l'open RAD,
01:25:42qui est cette capacité qu'on aura à déverticaliser la manière dont on source nos équipements et nos logiciels
01:25:54entre eux, ce qui est plus ou moins près du client et ce qui est plus ou moins près du cœur de réseau,
01:25:59et donc il faudra optimiser tout ça sous une forme ou une autre, il faudra aussi embarquer les écosystèmes au sens large,
01:26:06pour voir comment tout ça s'opère, ça aujourd'hui pour le coup c'est plus chelou,
01:26:10et ce sera le dernier mouvement de virtualisation, après comme on l'a dit, si on a les API qui génèrent 300 milliards,
01:26:19on serait très heureux, ce ne sont pas les business plans qu'on a chez Orange, je ne vais pas vous le cacher,
01:26:24c'est quand même raisonnable, surtout pour nos investissements,
01:26:28mais là peut-être que ça s'accélérera pour que ce soit plus un sujet client,
01:26:33mais aujourd'hui vu que le sujet client en réalité n'existe pas, à part sur la partie entreprise,
01:26:38où il y a des ROI très clairs, on remplace au rythme du remplacement normal de la technologie,
01:26:45je peux peut-être compliquer sur la partie réseau d'accès, je suis assez d'accord,
01:26:53l'avantage principal, et c'est ce pourquoi je pense que ça prend beaucoup de temps,
01:27:00c'est qu'aujourd'hui il y a un certain nombre d'enjeux, d'un point de vue sécurité, performance,
01:27:04mais également responsabilité de bout en bout, parce qu'à partir du moment où on ouvre et qu'on horizontalise,
01:27:09ça demande une meilleure coordination de différents acteurs pour pouvoir fournir un engagement,
01:27:15parce qu'au final c'est un service critique, le service aujourd'hui offert par nos opérateurs de télécommunication,
01:27:21où on a des besoins de très haute disponibilité, donc je pense qu'en effet ça va prendre plus de temps,
01:27:27il n'y a pas vraiment d'urgence sur la partie réseau d'accès,
01:27:32et le vrai bénéfice finalement est de pouvoir avoir une ouverture un peu plus importante en termes de fournisseurs,
01:27:42et de pouvoir appeler dans l'écosystème d'autres fournisseurs sur la partie radio,
01:27:47qui bien sûr intéressent les opérateurs pour avoir un peu plus d'indépendance, mais ça prendra plus de temps.
01:27:55Merci, merci à tous, je vois qu'il est l'heure de clôturer ce séminaire, il est déjà 11h,
01:28:05je pense que les échanges ont été très riches, donc je tiens à remercier encore tous les intervenants qui ont accepté de venir,
01:28:12merci beaucoup, je remercie aussi tous les participants en salle, en ligne,
01:28:18je vous rappelle que la note est déjà disponible sur les sites de l'ARCEP,
01:28:22donc j'espère que vous allez venir et vos réponses sont bienvenues,
01:28:27on continue avec cette démarche Réseau de Futur avec d'autres thématiques déjà en cours,
01:28:32et peut-être bientôt rendez-vous encore pour une nouvelle publication de la démarche Réseau de Futur,
01:28:38je remercie notamment les membres du comité scientifique, nous avons aussi Yves Gassot qui fait partie,
01:28:44merci beaucoup, et donc voilà, ce séminaire est clôturé, merci à tous et bonne journée.