ENSAB - Conférence Charles DARD - 08.01.14

  • il y a 10 ans
Biographie :

Charles Dard fonde son agence de paysage en 1993, après avoir travaillé six ans au Bureau des Paysages d’Alexandre Chemetoff, en sortant de l’École du Paysage de Versailles. Avec Sébastien Marot, il fonde la revue « le visiteur » dont il met en page les dix numéros entre 1995 et 2003 pour la Société Française des Architectes, pour laquelle il a aussi mis en page le « Guide de Contrats de Maîtrise d’OEuvre » en 2000.
De 1999 à 2003 il participe à la « tribune du paysage » de l’émission « Métropolitain » de François Chaslin sur France-Culture. Il intervient régulièrement dans les écoles d’architecture et de paysage (Marne-la Vallée, ENSP de Versailles, École Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne), avec Anne-Sylvie Bruel, Michel Corajoud ou Gilles Vexlard.

Ses principaux projets sont :

Arcueil :
Espaces extérieurs de la ZAC de l’Église (Serge & Lipa Goldstein architecte)
Aménagement de la place de l’Église (Prix Art Urbain 2003)
Gentilly :
Espaces extérieurs de la ZAC Gabriel Péri (Jacques Ripault, Gilles Margot-Duclot architectes)
Allonnes :
Place du Mail (Victoire du Paysage 2012)
Réaménagement des rues Gounod et Bizet (Prix d’Aménagement Urbain 2013)
Depuis 2003 à Rennes :
Espaces extérieurs de la ZAC la Courrouze, avec Bernardo Secchi et Paola Vigano architectes-urbanistes mandataire


«Des murs qui rendent le paysage possible»
La nature existe mais le paysage s’invente. Le paysage n’advient qu’à partir du moment où la nature est mise à distance, à partir du moment où, par un mouvement de « recul » délibéré, je décide de regarder, ou de considérer, ou de contemple.
Prétendre « faire du paysage », c’est proposer un regard qui produira du paysage, c’est une manière de suggérer ce mouvement de recul à ses contemporains.
À travers trois projets successifs, je me suis rendu compte qu’un outil essentiel qui m’a permis de mettre en scène ce que je me proposais de donner à voir, un outil qui semblait revenir toujours, décliné sous des formes variées mais toujours commandé par les mêmes constantes, un outil curieusement partagé avec ce métier cousin du mien qui est la profession d’architecte : le mur.
Il n’y a aucun doute, le paysage est du côté de la continuité. « Dehors » est continu, ininterrompu. C’est parce qu’il pleut partout que le ruissellement façonne la géographie en se moquant des frontières. Mais déjà le jardin est un retranchement qui suppose une forme de mur. Et c’est bien dans le jardin, et depuis le jardin ou à partir du jardin qu’on invente le paysage.
Le mur suggère la rupture, mais il réunit tout autant, puisqu’il permet la coexistence pacifique. En fait, cette idée de différence de potentiel que le mur installe semble au départ de toute organisation de l’espace, de tout partage possible. Avant-plan / arrière-plan, sol retenu/esplanade préservée, belvédère/ horizon, ces couples supposent tous la construction du mur.
Clôture et soutènement
Arase supérieure et horizon
Inclinaison et rythme
Fruit et barbacanes
Sol et verticalité
Matières et textures
Les trois chantiers qui ont accueilli ces projets de mur étaient :
Arcueil, place de l’église St Denys
Gentilly, Cité du progrès et de l’avenir
Allonnes, place du Mail
Mais d’autres murs ont inspiré ceux-là bien sûr et je les présenterais aussi : Le mur de la
Séquence IV du Parc de la Villette, le mur d’enceinte du jardin de Shalimar à Lahore…

Remerciements :
Charles Dard - Paysagiste
Ecole Nationale Supérieure D’architecture De Bretagne :
Marie Minier, Directeur
Christophe Grange, Directeur adjoint - Directeur des Etudes
David Cras, Enseignant - architecte
Romain Klapka, Responsable de la communication
Sophie Jegat, Assistante de communication
Juliane Giardini, Agent d’accueil
Emmanuel Groussard, Technicien audiovisuel
L’équipe du Centre de Documentation
Valentin Souchet, Moniteur, étudiant
L’ESPE Bretagne :
Yves Custer, Directeur
Johanna Aguado, Responsable administrative
Christine Le Meil, Agent d’accueil

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