Présentation de Boris Bouchet :
Jeune architecte diplômé de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand en 2004, ancien chef de projet de l’agence Obras de Frédéric Bonnet, puis lauréat d’Europan 9 en Belgique avec le collectif Milieux, Boris Bouchet est aujourd’hui installé en Auvergne. Il cherche à croiser les disciplines, multiplier les sujets, les échelles, les territoires : un éco-quartier en Bourgogne, l’aménagement d’anciens terrains miniers dans un village creusois, la réalisation d’une fontaine dans un hameau, etc.
Particulièrement impliqué dans les territoires ruraux ou suburbains, il pense l’architecture comme le résultat de l’évolution de milieux complexes. La singularité des formes, la remise en cause des processus de fabrication des paysages, la matière mise en œuvre comme un objet culturel sont quelques-uns de ses thèmes de recherches récurrents. Le premier projet de l’agence, livré en 2013, la construction d’un équipement de village en pisé à Marsac-en-Livradois a reçu le prix de la première œuvre du Moniteur.
Ensuite l’extension d’une maison de retraite en bois, la réhabilitation d’une salle des fêtes ou encore le projet d’éco-hameau de Bertignat sont venus compléter la production de l’agence dans le Parc Naturel Livradois-Forez. En 2014, l’agence devient lauréate des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes (AJAP) puis du Palmarès des Jeunes Urbanistes (PJU). En collaboration avec le collectif AJAP et l’agence Obras, il sera le prochain commissaire de l’exposition pour le pavillon français de la biennale internationale d’architecture de Venise 2016. Parallèlement, après 9 années passées à l’ENSA de Clermont-Ferrand, Boris Bouchet est depuis 2015 enseignant titulaire à l’ENSA de Montpellier.
Présentation de la conférence :
« Nous avons construit un bâtiment en pisé au XXIe siècle. Bien que la technique de la maçonnerie en terre soit ancestrale dans le Livradois-Forez, nous n’héritons pas, en tant qu’architectes, de ce patrimoine culturel, de manière linéaire. Le savoir-faire des bancheurs de terre est à l’origine, au début du XXe siècle, du développement rapide du béton armé en France. Le mur en terre est donc l’archétype du mur en béton des maitres modernes.
Pour autant, le village de Marsac-en-Livradois a été construit avec la terre crue prélevée sur place par nos pères. Ce paysage vernaculaire est bien le support physique et culturel de notre projet. La référence est donc hybride. Le mur en pisé que nous construisons aujourd’hui est à la fois vernaculaire et savant.
C’est dans cet entre-deux que s’établit notre culture contemporaine. Nous travaillons dans un monde où les limites historiques entre ville et campagne, artisanat et industrie, culture populaire et culture savante, sont devenues floues. Comment définir un lieu dont on ne perçoit plus vraiment les bords. Il n’est plus suffisant de dire que le « lieu » porterait en lui le génie de son architecture, de sa transformation. C’est pourquoi nous parlons de « milieux » pour décrire les interactions, à la manière d’un écosystème, entre les différents phénomènes qui construisent notre pensée et façonnent nos environnements. »
Boris Bouchet
Plus d'informations : http://borisbouchet.com/
Jeune architecte diplômé de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand en 2004, ancien chef de projet de l’agence Obras de Frédéric Bonnet, puis lauréat d’Europan 9 en Belgique avec le collectif Milieux, Boris Bouchet est aujourd’hui installé en Auvergne. Il cherche à croiser les disciplines, multiplier les sujets, les échelles, les territoires : un éco-quartier en Bourgogne, l’aménagement d’anciens terrains miniers dans un village creusois, la réalisation d’une fontaine dans un hameau, etc.
Particulièrement impliqué dans les territoires ruraux ou suburbains, il pense l’architecture comme le résultat de l’évolution de milieux complexes. La singularité des formes, la remise en cause des processus de fabrication des paysages, la matière mise en œuvre comme un objet culturel sont quelques-uns de ses thèmes de recherches récurrents. Le premier projet de l’agence, livré en 2013, la construction d’un équipement de village en pisé à Marsac-en-Livradois a reçu le prix de la première œuvre du Moniteur.
Ensuite l’extension d’une maison de retraite en bois, la réhabilitation d’une salle des fêtes ou encore le projet d’éco-hameau de Bertignat sont venus compléter la production de l’agence dans le Parc Naturel Livradois-Forez. En 2014, l’agence devient lauréate des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes (AJAP) puis du Palmarès des Jeunes Urbanistes (PJU). En collaboration avec le collectif AJAP et l’agence Obras, il sera le prochain commissaire de l’exposition pour le pavillon français de la biennale internationale d’architecture de Venise 2016. Parallèlement, après 9 années passées à l’ENSA de Clermont-Ferrand, Boris Bouchet est depuis 2015 enseignant titulaire à l’ENSA de Montpellier.
Présentation de la conférence :
« Nous avons construit un bâtiment en pisé au XXIe siècle. Bien que la technique de la maçonnerie en terre soit ancestrale dans le Livradois-Forez, nous n’héritons pas, en tant qu’architectes, de ce patrimoine culturel, de manière linéaire. Le savoir-faire des bancheurs de terre est à l’origine, au début du XXe siècle, du développement rapide du béton armé en France. Le mur en terre est donc l’archétype du mur en béton des maitres modernes.
Pour autant, le village de Marsac-en-Livradois a été construit avec la terre crue prélevée sur place par nos pères. Ce paysage vernaculaire est bien le support physique et culturel de notre projet. La référence est donc hybride. Le mur en pisé que nous construisons aujourd’hui est à la fois vernaculaire et savant.
C’est dans cet entre-deux que s’établit notre culture contemporaine. Nous travaillons dans un monde où les limites historiques entre ville et campagne, artisanat et industrie, culture populaire et culture savante, sont devenues floues. Comment définir un lieu dont on ne perçoit plus vraiment les bords. Il n’est plus suffisant de dire que le « lieu » porterait en lui le génie de son architecture, de sa transformation. C’est pourquoi nous parlons de « milieux » pour décrire les interactions, à la manière d’un écosystème, entre les différents phénomènes qui construisent notre pensée et façonnent nos environnements. »
Boris Bouchet
Plus d'informations : http://borisbouchet.com/
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