SEURA - dessin

  • il y a 11 ans
Le logement, une "bombe à retardement" Seura/David Mangin + Marc Wiel
Notre contribution, dans cette première étude, plutôt que de développer un nouveau grand plan
pour la mégapole ou des analyses territoriales ciblées, s'est plutôt attachée à poser les questions
du logement à l'échelle métropolitaine en abordant la problématique foncière à travers stratégies,
tactiques et outils, et plus précisément: les modes de régulation du foncier, les conditions d'accessibilité
à des fonciers trop accessibles ou (in)visibles et les outils d'aménagement adaptés à des politiques
urbaines de logements.
Nous nous sommes interrogés sur la pertinence des raisonnements, qui induisent et soutiennent
les conséquences des investissements en infrastructures sur le développement économique,
et la production de logements. Il faut mobiliser l'essentiel des moyens pour redynamiser et orienter
la rente foncière vers la production de logements près des emplois et optimiser les rabattements sur
les réseaux existants. Communes, Paris-métropole, Etat et Région
partagent l'objectif de construction de 70000 logements par an. Aujourd'hui, il se construit moins
de 40000 logements par an. Ce faible niveau de production traduit une situation bloquée notamment par :
- une rente foncière élevée qui rend les terrains inaccessibles dans les zones denses
- des coûts de sorties inaccessibles, 80% des ménages n'ont pas les revenus suffi sants pour devenir propriétaires
- des investissements concentrés sur les infrastructures de transports
- un retrait des maires bâtisseurs, même dans des intercommunalités effi caces, le maire est seul
responsable du permis de construire
- une faiblesse des outils et des compétences d'aménagement dans les communes de moins de 30000 habitants
Ces blocages produisent une situation insoutenable; un "immobilisme résidentiel", un
inconfort dans les déplacements quotidiens, des inégalités sociales et territoriales et, à court terme,
une dégradation de la compétitivité de la régioncapitale, car les entreprises cherchent à réduire les
déplacements domicile/travail et les jeunes actifs renoncent à venir ou à rester dans une région où le
logement est hors de leur portée.

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