Début septembre 1914, l’armée française réquisitionne les taxis parisiens pour transporter plusieurs milliers de soldats depuis la capitale vers le front, à quelques soixantaine de kilomètres seulement de Paris. Une manœuvre militaire hors-norme, qui surprend l’armée allemande, permettant aux forces Alliés de remporter la première bataille de la Marne. Cette célèbre manœuvre marquera les esprits de l’époque, et restera dans la mémoire nationale comme l’expression du génie français.
Mais avec la chaîne Sur le champ, on avait envie de revenir sur cet événement, en nous posant une question assez simple : Quelle importance peut-on réellement accorder à cette fameuse manœuvre ? Et si en réalité, l’épisode était militairement insignifiant ?
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SOURCES
- Martin Gilbert, « The First World War. A Complete History », Holt Paperbacks, 2004.
- Peter Hart, « The Great War. A Combat History of the First World War », Oxford University Press, 2013.
- Peter Hart, « The Great War. 1914-1918 », Profile Books, 2013.
- Norman Stone, « World War One. A Short History », Penguin, 2008.
- Michel Winock, « 1914-1918 », Perrin, 1998.
- Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, « Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918 », Paris, Bayard, 2004.
- Jean-Yves Le Naour, « 1914 : La grande illusion », Perrin, 2012.
- Jean-Yves Le Naour, « Les taxis de la Marne : septembre 1914, quand la France devait perdre la guerre », Grand Angle, 2014.
- Gijs Mom, « Atlantic Automobilism: Emergence and Persistence of the Car, 1895-1940 », Berghahn Books, 2014.
- Patrick Fridenson, « Histoire des usines Renault, tome Ier, « Naissance de la grande entreprise, 1898-1939 », Paris, Le Seuil, coll. « L’Univers Historique », 1998.
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- Martin Gilbert, « The First World War. A Complete History », Holt Paperbacks, 2004.
- Peter Hart, « The Great War. A Combat History of the First World War », Oxford University Press, 2013.
- Peter Hart, « The Great War. 1914-1918 », Profile Books, 2013.
- Norman Stone, « World War One. A Short History », Penguin, 2008.
- Michel Winock, « 1914-1918 », Perrin, 1998.
- Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker, « Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918 », Paris, Bayard, 2004.
- Jean-Yves Le Naour, « 1914 : La grande illusion », Perrin, 2012.
- Jean-Yves Le Naour, « Les taxis de la Marne : septembre 1914, quand la France devait perdre la guerre », Grand Angle, 2014.
- Gijs Mom, « Atlantic Automobilism: Emergence and Persistence of the Car, 1895-1940 », Berghahn Books, 2014.
- Patrick Fridenson, « Histoire des usines Renault, tome Ier, « Naissance de la grande entreprise, 1898-1939 », Paris, Le Seuil, coll. « L’Univers Historique », 1998.
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ÉducationTranscription
00:00 Dans une récente vidéo, afin d'évoquer le rôle que jouait la voiture au début de
00:04 la première guerre mondiale, j'ai parlé du célèbre épisode des taxis de la Marne.
00:07 C'est à dire lorsqu'en septembre 1914, l'armée française réquisitionna les taxis
00:11 parisiens pour transporter plusieurs milliers de soldats depuis la capitale vers le front,
00:15 à quelques soixantaines de kilomètres seulement de Paris.
00:17 Une manœuvre militaire hors norme qui surprend l'armée allemande, permettant aux forces
00:22 alliées de remporter la première bataille de la Marne.
00:24 Et bien cette célèbre manœuvre marquera les esprits de l'époque, et restera dans
00:28 la mémoire nationale comme l'expression du génie français.
00:30 Mais j'avais envie de revenir sur cet événement, en me posant une question assez simple.
00:35 Quelle importance peut-on réellement accorder à cette fameuse manœuvre ? Et si en réalité
00:39 l'épisode était militairement insignifiant ?
00:41 Face à une éventuelle guerre sur deux fronts, l'armée allemande prépare déjà depuis
00:53 quelques années un plan offensif qu'il nomme le plan Schlieffen.
00:55 Mis au point en 1905, ce plan prévoit de contourner la défense française par la Belgique
01:00 et d'exécuter un mouvement enveloppant pour prendre un revers les forces alliées
01:03 à l'ouest et au sud de Paris.
01:05 C'est un petit peu plus compliqué que ça hein ?
01:07 Oui je sais, mais c'est pas forcément le sujet de la vidéo.
01:09 Ouais je sais mais je peux pas m'en empêcher.
01:11 En fait ce plan découle de la volonté allemande de mettre hors jeu le plus rapidement possible
01:16 un des deux fronts, en l'occurrence la France plus que la Russie, pour d'évidentes raisons
01:20 géographiques.
01:21 Pour ça, le plan Schlieffen se fonde sur une hypothèse.
01:24 Les français, dans un esprit de revanche suite à l'humiliation de 1870, chercheront
01:29 absolument à reprendre l'Alsace-Lorraine.
01:31 C'est donc dans cette région qu'ils concentreront leurs forces.
01:34 En fait, les allemands planifient une immense manœuvre de contournement en passant par
01:38 la Belgique et le nord de la France pour arriver sur Paris le plus rapidement possible.
01:42 Mais surtout, et on l'oublie trop souvent, ils planifient également d'éviter de résister
01:48 trop frontalement à l'assaut des français en Alsace-Lorraine pour pouvoir attirer les
01:52 troupes adverses plus avant.
01:53 C'est pourquoi le grand contournement, après la prise de Paris, doit revenir vers l'est
01:59 pour fermer un encerclement sur une armée française qui sera trop engagée en Alsace-Lorraine.
02:04 Le résultat sera non seulement la prise de la capitale adverse, mais aussi l'annihilation
02:08 de l'armée française.
02:10 Dès les premières semaines de la guerre, les troupes françaises s'élancent donc
02:13 vers l'Alsace et la Lorraine, qui représentent alors l'objet de rêves patriotiques français
02:16 depuis leur annexion par l'Allemagne en 1871.
02:19 Et pourtant, malgré l'application du plan 17 par le général Joffre, la percée en
02:23 Lorraine est un réel échec pour l'armée française, qui est arrêtée sec par la puissance
02:27 de feu allemande.
02:28 Il faut dire que lors de la bataille de la Lorraine, l'armée française essuie plus
02:31 de 20 000 pertes en à peine 2 jours.
02:33 En voyant l'échec total de leur plan d'attaque, les français ne tardent pas à sonner la
02:37 retraite.
02:38 Mais attention, il est important de comprendre que la défaite n'entraîne pas forcément
02:41 la déroute, et que la retraite des forces françaises se fait plutôt en bon ordre.
02:45 Mais l'heure est grave, la course contre la montre est déclenchée.
02:48 Le 2 septembre, les allemands ne sont plus qu'à 25 km de Paris.
02:54 Et comment ils sont arrivés là ? De quoi ? Les allemands.
02:57 Comment ils sont arrivés là ? Non mais on n'a pas forcément le temps...
03:00 En fait, contrairement aux français, on peut dire que tout va bien pour les allemands.
03:04 Même si Liège résiste un peu plus que prévu, tout se passe selon leur plan, forçant des
03:09 alliés en forte infériorité numérique à se replier plusieurs fois.
03:13 Leur seule réaction, la bataille de Gize, échoue, mais déséquilibre le dispositif
03:19 allemand, le forçant à se réorienter vers le sud-est.
03:21 En attendant, les alliés se replient sur la Marne.
03:25 Le plan Schlieffen, réadapté par Von Moltke le jeune, général en chef des armées allemandes
03:30 sur le front français, au point d'être renommé le plan Schlieffen-Von Moltke, se
03:34 passe donc à peu près comme prévu.
03:36 Oui, mais tout est dans le « à peu près ».
03:39 Merci Quentin.
03:40 Donc je disais que les allemands ne sont plus qu'à 25 km de Paris.
03:43 Malgré les demandes de renfort du général Gallieni, Joffre ne lui accorde que la 6ème
03:48 armée, repliée sur Paris avec ses 60 000 hommes.
03:50 Face aux 300 000 soldats et la puissante artillerie de Von Kluck, on comprend bien que la prise
03:55 de Paris est inévitable.
03:56 Je te laisse imaginer le sentiment d'inquiétude qui règne alors sur la capitale.
04:00 En fait, la cause semble tellement perdue, que le gouvernement français préfère quitter
04:04 la capitale pour s'installer à Bordeaux, et que pour sauver Paris du désastre, Joffre
04:09 change même un instant à déclarer ville ouverte.
04:11 Mais sur la pression des parlementaires et de certains ministres, le cabinet se résigne
04:16 à ordonner à Gallieni de défendre la ville à outrance.
04:19 Le général s'applique alors à mettre la ville en état de défense.
04:22 Il fait par exemple creuser des tranchées, ou abattre les arbres qui gênent le tir,
04:26 et se prépare même à faire sauter les ponts, la tour Eiffel et les poudreries.
04:30 Le 3 septembre, il fait afficher cette proclamation martiale sur les murs de la ville.
04:34 « J'ai reçu le mandat de défendre Paris contre l'envahisseur.
04:37 Ce mandat, je le remplirai jusqu'au bout.
04:38 Et il enverra même une lettre au général Joffre déclarant « Je m'efforcerai de
04:42 tenir le plus longtemps possible ». La prise de Paris est donc inévitable, l'envahisseur
04:50 allemand va en faire qu'une bouchée.
04:52 Mais à ce moment-là, l'impensable arrive.
04:54 Von Moltke, mis en confiance par la marche rapide de ses troupes, commet une erreur grave.
04:58 En apprenant que les russes se sont mobilisés bien plus rapidement que prévu, il décide
05:02 de lâcher quelques divisions de son armée pour les affronter.
05:05 Laisse, je vais m'en occuper.
05:07 En fait, c'est bien plus compliqué que ça.
05:09 Le plan Schlieffen von Moltke avait un défaut majeur, il ne prévoyait aucune marge.
05:14 Ainsi, le siège trop long de Liège, la sape réussie des infrastructures ferroviaires
05:20 par les belges puis par les français, ou encore la bataille de Guise, sont autant d'éléments
05:24 qui ont fortement retardé les allemands et ont forcé à beaucoup d'adaptations.
05:28 Ce qui, mis bout à bout, mène forcément à des difficultés logistiques et de coordination.
05:33 Et surtout, à une perte de temps inestimable quand le but du plan des allemands est de
05:38 se débarrasser le plus vite possible d'un des deux fronts pour vite se réorienter vers
05:43 les russes.
05:44 Et suite à la bataille de Guise, les généraux von Kluge et von Bullow, commandant alors
05:49 respectivement la première et la deuxième armée allemande, sont aspirés par le repli
05:53 de la cinquième armée française.
05:55 En effet, cette dernière s'est retirée plus rapidement que prévu, et von Kluge,
06:00 avec l'aval de ses supérieurs, continue la poursuite, mais en obliquant au sud-est
06:04 sur la Marne.
06:05 La première armée allemande présente donc son flanc droit sans défense au corps expéditionnaire
06:10 britannique de Sir French et à la sixième armée de Monnory.
06:14 Les mouvements de von Kluge sont bien évidemment sous constante observation par les aviateurs
06:18 alliés, et lorsque le général Gallieny apprend la nouvelle, il ne tarde pas à prévenir
06:22 Joffre et à le conseiller de profiter de cette occasion pour contre-attaquer.
06:25 C'est ainsi que Joffre lance un ensemble d'assauts pour exploiter ce flanc droit
06:29 offert par la première armée allemande avec le corps expéditionnaire britannique et la
06:33 sixième armée.
06:34 La cinquième, elle, se retourne pour pouvoir frapper à la jonction entre la première
06:39 et la deuxième armée allemande.
06:40 Je crois qu'on l'a tous bien compris, c'est le début de la bataille de la Marne.
06:44 L'enjeu de cette bataille est considérable.
06:51 Si le front français cède, alors il n'y aura plus rien pour s'opposer à la ruée
06:55 de von Kluge dans le territoire français.
06:58 La sixième armée est menacée sur son aile gauche, c'est-à-dire par le nord.
07:02 Donc le front ne doit pas céder.
07:04 Mais le général Gallieny s'aperçoit que von Kluge ne s'attend pas à une attaque
07:07 venant de la capitale, et s'expose donc à une attaque qui peut lui coûter cher.
07:11 Mais comment amener à temps les troupes stationnées à Paris sur le front ? Gallieny a alors
07:16 l'idée géniale de réquisitionner les taxis parisiens pour transporter le plus rapidement
07:19 possible deux de ces régiments.
07:21 Et c'est la fameuse compagnie de taxis G7 appartenant au comte Walowski qui mettra
07:25 1100 chauffeurs et leur Renault type AG1 à disposition pour transporter les troupes parisiennes.
07:30 Afin d'éviter les observateurs de l'aviation allemande, les taxis roulent de nuit, les
07:34 uns derrière les autres.
07:35 Dans chaque taxi, 4 hommes s'entassent avec leur chargement.
07:38 Personne à part l'officier qui guide le convoi ne sait où on va.
07:41 Et au total, ce sont près de 4000 hommes qui seront ainsi transportés en quelques
07:45 heures à 50 km au nord-est de Paris.
07:47 Engagée le 5 septembre, la bataille de la Marne va voir une nouvelle erreur des allemands
07:56 le 9.
07:57 En effet, Von Pluck décide de tenter un encerclement par le nord de la 6ème armée, ce qui le
08:02 réoriente entièrement vers l'ouest, tandis que Von Bullow continue son combat contre
08:07 la 5ème armée.
08:08 Alors que le reste du front français se stabilise, et parvient même à transmettre des renforts
08:13 à l'ouest, les 1ère et 2ème armées allemandes creusent un espace de 50 km entre elles à
08:18 cause de leur mouvement, isolant la 1ère armée et offrant le flanc droit de la 2ème.
08:22 Les alliés envoient immédiatement 3 corps d'infanterie et 2 divisions de cavalerie
08:26 dans l'espace ainsi ouvert pour percer la ligne allemande.
08:29 Von Moltke le voit et ordonne le repli de tout son dispositif sur l'Aisne pour éviter
08:34 de perdre une armée.
08:35 Après cette surprenante défaite de l'armée allemande, le général Von Moltke est rapidement
08:40 remplacé à la tête de l'état-major par le général Falkenhayn, mais cela n'empêchera
08:44 pas Von Kluck de rendre plus tard cet hommage aux combattants alliés.
08:46 Que des hommes ayant reculé pendant 10 jours, que des hommes couchés par terre et à demi
08:50 mort de fatigue puissent reprendre le fusil et attaquer au son du cléron, c'est une
08:54 possibilité dont il n'a jamais été question dans nos écoles de guerre.
08:57 Mais alors l'épisode des taxis de la Marne a-t-il réellement permis aux forces alliées
09:06 de remporter la bataille ?
09:07 Eh bien il faut savoir qu'aujourd'hui, on doute de plus en plus sur l'impact qu'ont
09:11 apporté les deux régiments acheminés de Paris vers le champ de bataille.
09:14 Et dans ce sens, plusieurs points sont en général soulevés.
09:16 Tout d'abord, il faut savoir que la mobilisation de véhicules civils pour le transport des
09:20 troupes et du matériel est un élément prévu depuis le début de la guerre.
09:24 Il y avait déjà par exemple pas mal de conducteurs de taxi pris dans l'armée pour les camions,
09:28 ce qui est bien une preuve que les français pensaient la motorisation en amont.
09:31 Ensuite, ce ne sont certainement pas ces 5000 hommes qui ont apporté la victoire, la bataille
09:37 ayant engagé du côté des alliés plus d'un million d'hommes sur tout le front.
09:41 Et même en disant que leur déploiement concerne plus explicitement les 5e et 6e armées françaises
09:46 ainsi que le corps expéditif nord-britannique, ça intervient tout de même dans un paquet
09:51 de 200 000 hommes.
09:53 De plus, les deux régiments en question étaient déjà pas mal usés puisqu'ils avaient
09:58 fait toute la campagne depuis la Belgique, ils seront placés en deuxième ligne et ne
10:02 mèneront aucun assaut.
10:03 C'est clairement l'ensemble de la contre-attaque sur tout le front ainsi que la percée entre
10:07 la première et la deuxième armée allemande qui ont pesé dans cette victoire.
10:11 Oui voilà, avec ce que vient de dire Quentin, on voit bien qu'en réalité on est loin
10:14 de la légende patriotique qui prétend que ces troupes ont permis d'apporter un réel
10:18 poids supplémentaire face aux troupes allemandes.
10:20 Par contre, de son côté, la presse de l'époque donnera à cette manœuvre une forte portée
10:24 symbolique.
10:25 Elle se sert par exemple de cet épisode pour valoriser l'ingéniosité du général
10:28 Gallieni ou le sursaut d'une société en guerre.
10:31 Ainsi, les taxis et de la marne sont restés dans la mémoire nationale comme l'expression
10:35 du génie français, fait d'improvisations et de débrouillardises, face à la redoutable
10:39 organisation qui caractérise alors l'Allemagne.
10:41 On peut aussi supposer que de nombreux chauffeurs de taxi ont contribué à alimenter le mythe
10:46 et à l'ancrer dans le quotidien des civils, par exemple en racontant à leurs passagers
10:49 leur participation à la bataille de la Marne.
10:52 Donc on comprend bien que malgré l'insignifiance militaire de cette manœuvre, elle eut pourtant
10:56 une réelle portée psychologique sur la population, l'épopée devenant rapidement un vecteur
11:00 de patriotisme, de symbole d'unité et de solidarité nationale.
11:03 Alors, que peut-on dire pour terminer cette vidéo ? Et Quentin, cette fois-ci, je te
11:10 laisse la parole.
11:11 Le général Joff sera considéré comme le grand vainqueur de la bataille de la Marne
11:16 et recevra pour cette occasion le bâton de maréchal en 1916.
11:20 Gallieni, de son côté, sera quelque peu oublié par l'histoire.
11:23 Sans parler des 2 millions d'hommes engagés dans cette bataille qui aura fait 200 000
11:28 morts ou disparus et autant de blessés.
11:30 Bien sûr, et puis si d'un côté les français y voient un véritable miracle de la Marne,
11:34 les allemands, eux, nieront la défaite et parleront d'un simple repli tactique.
11:38 En tout cas, la guerre que tout le monde voulait courte est maintenant statique et l'enterrement
11:42 des troupes devient une réalité.
11:44 Oui, enfin, tu oublies qu'il se passe encore pas mal de choses avant l'enterrement des
11:48 troupes.
11:49 Il y a la course à la mer, la poursuite, sans même parler des autres fronts, que ce
11:52 soit du côté des russes, des roumains, des italiens qui se tournent contre l'Autriche
11:56 ou Hongrie.
11:57 On peut aussi assez facilement parler des grecs, des turcs.
11:59 Oui, Quentin, mais on n'en parlera pas aujourd'hui.
12:02 Dans tous les cas, une chose reste certaine.
12:04 La bataille de la Marne apporta un coup d'arrêt aux troupes allemandes, renversant le cours
12:08 de la guerre, changeant de ce fait le destin du pays et celui du monde.
12:12 Voilà, c'est la fin de cette vidéo.
12:16 Je remercie bien évidemment Quentin de la chaîne Sur le Champ pour sa participation
12:19 à la vidéo.
12:20 Si le sujet t'a plu, que l'histoire de la guerre, de la tactique et de la stratégie
12:24 c'est ton truc, je te recommande vivement d'aller découvrir sa chaîne.
12:27 Mais en ce qui nous concerne, je te dis à très bientôt pour de nouvelles histoires.
12:31 D'ailleurs, il serait temps que tu me coupes.