SNCM : le PCF interpelle Jean Marc ayrault

  • il y a 11 ans
C’est à Marseille, que responsables et élus du PCF ont choisi de donner une conférence de presse, lundi matin, sur le dossier de la continuité territoriale entre la corse et le continent. Il s’agissait une nouvelle fois d’attirer la l’attention des pouvoirs publics sur la situation de la SNCM, les dangers qu’elle fait courir pour l’emploi et la continuité territoriale, et interpeller Jean Marc Ayrault et François Hollande pour qu’ils interviennent rapidement.
Autour de la sénatrice Isabelle Pasquier, Michel Stefani, président du groupe communiste à Collectivité territoriale de Corse, Jean-Marc Coppola, vice-président du Conseil Régional de PACA, Jean-Marc Charrier, président du groupe communiste au Conseil général des Bouches-du-Rhône,
Philippe Denis, président du groupe communiste au Conseil régional des Pays-de-Loire où se trouve le dernier gros chantier de construction navale en France (St Nazaire) et Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13, membre du comité exécutif national du PCF ont dit tour à tour leur inquiétude et leur volonté de voir le premier ministre et le Président de la République s’emparer du dossier.
Sur le terrain, la situation a quelque peu évoluée en fin de semaine dernière. A l’issue de leur rencontre, vendredi dernier le president de l’Office des transports et les deux compagnies maritimes sont parvenues à un accord. Le tandem SNCM-CMN a revu ses prétentions financières à la baisse et devrait lui permettre de décrocher le prochain appel d’offres lors de la délibération prévue fin mai à la Collectivité Territoriale Corse. « Reste à savoir, commente Michel Stéfani, ce qui va se passer en interne à la SNCM puisque le périmètre de la délégation de service public a été divisé par deux et que le président Dufour lui-même évoque la possible d’un plan social qui toucherait 400 personnes ». « Si nous voulons, poursuit le président du groupe communiste à la CTC, que la Corse bénéficie d’un service public de qualité, avec des opérateurs qui ne mégottent pas sur la sécurité des passagers comme des marchandises, sur la dimension sociale que ça induit et la satisfaction des besoins économiques et sociaux, de la Corse, il faut y mettre les moyens et donc sortir de cette logique folle de la mise en concurrence à tout crin qui est en train de casser le dernier opérateur public à travers le groupement CNM-SNCM ».
Et le PCF entend bien rappeler au gouvernement ses responsabilités dans un entreprises dont il est actionnaire.
Déçu du peu d’empressement du ministère des transports sur le sujet, inquiet d’une gestion uniquement comptable du dossier par Bercy, le Parti communiste a décidé d’en appeler directement à l’intervention du président de la République et du premier Ministre. Pierre Laurent a appuyé une demande de rencontre urgente avec Jean Marc Ayrault, déjà formulée par le président de la CTC, Dominique Bucchini, et les présidents des groupes communistes du Sénat et de l’Assemblée.
Dans cette lettre, le secrétaire national du Parti Communiste Français, redit les conséquences dramatiques d’un désengagement de Véolia dans la SNCM, tant pour la Corse que pour le port de Marseille, pour le service public et pour l’emploi.
De son côté, Jean Marc Coppola en a appelé à une plus grande cohérence politique: « On ne peut pas avoir vu le premier Ministre se précipiter en septembre 2012 au chevet de Marseille et laisser faire ce qui pourrait être le plus grand plan de licenciements national. Il faut que le gouvernement intervienne dans ce dossier et de la meilleur façon qui soit d’autant qu’il est à la fois actionnaire de la SNCM et de la caisse des dépôts et consignations ».
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