Procès Gbagbo : confirmation des charges mardi

  • il y a 11 ans
Al Qarra - Laurent Gbagbo pourrait officiellement endosser le statut d’accusé dès mardi.

Sauf nouveau report, la Cour pénale internationale ouvrira une audience de huit jours, pour décider de confirmer ou non les charges qui pèsent contre lui.

L’ancien président ivoirien est accusé de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010 et 2011.

Premier ex-chef d'État remis à la CPI à la Haye, Laurent Gbagbo se présentera publiquement devant les juges pour la première fois depuis sa comparution initiale en décembre 2011.

Une certitude, les partisans de l’ancien président ne comptent pas abandonner leur chef dans cette épreuve.

Samedi, ils s’étaient réunis à Abidjan pour témoigner leur soutien à Laurent Gbagbo et demander sa libération.

Mais très vite, la manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogène.

Motif : les autorités avaient interdit le rassemblement. Dans un communiqué lu vendredi soir sur la télévision publique, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a justifié sa décision en invoquant des risques graves de débordements.

Justin Koua, secrétaire général de la jeunesse du FPI : « Nous restons accrochés à notre volonté de vivre dans une démocratie et en liberté. Mais nous ne savions pas, et nous n’envisagions pas, que le régime s’était préparé à réprimer ce meeting. Notamment parce qu’on ne nous avait pas notifié que ce meeting était interdit ».

Laurent Gbagbo et son entourage sont accusés d’avoir orchestré un plan pour rester au pouvoir à tout prix.

D’après l’acte d’accusation de la CPI, entre le 28 novembre 2010 et le 8 mai 2011, les forces pro-Gbagbo auraient tué entre 706 et 1059 personnes.

Depuis la fin de la crise postélectorale, en Côte d’Ivoire, la réconciliation est au point mort. Le pouvoir a engagé depuis plusieurs semaines un dialogue avec le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien, sans grand succès.

Le FPI a annoncé vendredi dernier qu’il ne participerait pas aux élections locales prévues en avril2013.

La formation d’opposition demande un report du scrutin et la mise en place d’une nouvelle commission électorale.

Par Camille Dubruelh

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