• il y a 12 ans
Le projet de réforme bancaire présenté par le ministre des finances le 19 décembre 2012 est un projet "a minima", comparé aux ambitions du discours du Bourget du candidat Hollande en janvier 2012 et aux déclarations du ministre le 15 novembre 2012, où ce dernier avait déclamé avec emphase: "il y aura un avant et un après la réforme", "elle sera un marqueur de l'action gouvernementale", "il ne s'agira pas d'un ajustement à la marge", "un exemple pour l'Europe"... Résultat des courses, du propre aveu d'un des dirigeants de la BNP-Paribas, ce projet de loi n'impactera les activités de la BFI qu'à hauteur de 2% de son produit net bancaire, c'est-à-dire 0,5% du chiffre d'affaires total de BNP-Paribas. Ebranlé par ce chiffre, le ministre a alors indiqué que ce projet pourrait impacter "jusqu'à 10% (...) des (...) activités de marché des banques françaises, ce qui, en fait,correspond à "jusqu'à 1,3% du chiffre d'affaires total de la même BNP-Paribas... Le diable se cache décidément dans les détails! "Des chiffres et des lettres": la phraséologie est décodée et les chiffres décryptés. Verdict quasi-unanime des médias: une réforme "a minima". C'est à la représentation nationale de s'emparer désormais du sujet pour atteindre l'objectif que le projet actuel ne remplit pas, à savoir protéger les contribuables. Le seul objectif que le projet actuel respecte, c'est de protéger le bonus des opérateurs de marché (les "traders") via la garantie implicite de l'Etat, au moment même où on demande à tous les Français de se serrer la ceinture pour plusieurs années. C'est agaçant, non?

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