http://besancenot2007.org/spip.php?article185
Le Blog d'Olivier Besancenot
Mardi 28 : les québécors en lutte à Lille
Par OB, mardi 28 novembre 2006 à 09:12 :: Olivier Besancenot.
230 licenciements + 40 intérimaires. J’arrive un peu à la bourre vers 10 h 30 devant l’usine. Ils sont tous là où quasiment. Les gars sont soudés. Chasubles, casquettes, sifflets, pétards, ils savent se faire entendre. On discute par petits groupes durant la marche qui nous mène devant le siège du Medef. La colère, la révolte, une fois encore. Québécor a gratté des subventions à tout va, de la région à l’Europe. Le site se porte bien mais pas assez selon les actionnaires, qui ont quand même piqué 67 millions d’euros (soit 250 000 euros par travailleur). Résultat : délocalisation à Charleroi en Belgique. On échange nos coups de gueule avec les anciens et les plus jeunes. Du coup, le « chti » débarque dans les conversations qui s’emballent « Mi, la fin du mois, tcho, c’est le 5… Et la fille de Pinault qui paie l’ISF et touche le RMI, tu trouves ça normal ti ! » Surtout quand les pouvoirs publics leur parlent une nouvelle fois de reclassement : « Ils ne sont bon qu’à ça… à ça et à dilapider nos impôts et les filer à nos licencieurs ». « Le reclassement, dit un ouvrier, je connais, c’est ma troisième boite en reclassement et ça ferme de nouveau. » Avant de repartir, un petit groupe se forme, les Québécors et les 3 suisses (qui vont aussi subir une délocalisation du secteur « expédition » de la boite. Ca discute politique : « Alors pour qui voter ? ». Chacun y va de son idée. J’écoute, je les observe et je me dit que le jour ou toutes celle-là et ou tout ceux-là s’inviteront dans la campagne, les élites auront du mauvais sang à se faire.
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Mardi 28 : les québécors en lutte à Lille
Par OB, mardi 28 novembre 2006 à 09:12 :: Olivier Besancenot.
230 licenciements + 40 intérimaires. J’arrive un peu à la bourre vers 10 h 30 devant l’usine. Ils sont tous là où quasiment. Les gars sont soudés. Chasubles, casquettes, sifflets, pétards, ils savent se faire entendre. On discute par petits groupes durant la marche qui nous mène devant le siège du Medef. La colère, la révolte, une fois encore. Québécor a gratté des subventions à tout va, de la région à l’Europe. Le site se porte bien mais pas assez selon les actionnaires, qui ont quand même piqué 67 millions d’euros (soit 250 000 euros par travailleur). Résultat : délocalisation à Charleroi en Belgique. On échange nos coups de gueule avec les anciens et les plus jeunes. Du coup, le « chti » débarque dans les conversations qui s’emballent « Mi, la fin du mois, tcho, c’est le 5… Et la fille de Pinault qui paie l’ISF et touche le RMI, tu trouves ça normal ti ! » Surtout quand les pouvoirs publics leur parlent une nouvelle fois de reclassement : « Ils ne sont bon qu’à ça… à ça et à dilapider nos impôts et les filer à nos licencieurs ». « Le reclassement, dit un ouvrier, je connais, c’est ma troisième boite en reclassement et ça ferme de nouveau. » Avant de repartir, un petit groupe se forme, les Québécors et les 3 suisses (qui vont aussi subir une délocalisation du secteur « expédition » de la boite. Ca discute politique : « Alors pour qui voter ? ». Chacun y va de son idée. J’écoute, je les observe et je me dit que le jour ou toutes celle-là et ou tout ceux-là s’inviteront dans la campagne, les élites auront du mauvais sang à se faire.
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