Composition Française ? Identité remarquable

  • il y a 13 ans
Invité du Magazine de l'Epra, Jérôme Bouvier, médiateur de Radio France et président de l'association Journalisme et Citoyenneté, réagit au reportage de Eugénie Barbezat (Aligre FM)
Soutenu, entre autres, par l'ASCÉ, le nouveau film du réalisateur Jean-Pierre Thorn, "93, La Belle rebelle" est une épopée, du rock au slam en passant par le punk et le hip hop, incarnant un demi-siècle de résistance musicale flamboyante et se faisant porte-voix d'une jeunesse et de territoires en perte d'identité, sous les coups des mutations industrielles, des désillusions politiques et de l'agression constante des pouvoirs successifs les stigmatisant comme "voyous", "sauvageons" ou "racailles". Du rock des années soixante, pour échapper à l'usine, en passant par la résistance du jazz aux "yéyés", des années soixante-dix, puis à l'étonnant foisonnement punk rock des squats des années quatre-vingt combattant la montée du Front national, l'histoire musicale intense du "9.3" débouche, dans les années quatre-vingt-dix, sur l'explosion du phénomène hip hop des enfants de l'immigration et du hard rock des lycées professionnels. Pourquoi ces zones péri-urbaines, tant décriées et dévalorisées, ont-elles autant contribué à ce foisonnement d'artistes et suscité un tel engouement de la jeunesse ? C'est à cette énigme que se consacre le film de Jean-Pierre Thorn. Rencontre avec ce réalisateur engagé, qui réagit notamment aux propos de l'historienne Nancy Green et d'un travailleur étranger en lutte.

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