Urbain Phileas

  • il y a 14 ans
Prochainement en concert le 8 juin 2011 au festival des musiques sacrées de Fès et le 19 juin 2011 au Café de la Danse (Paris) !!!

Le mot maloya viendrait du malgache ("maloy aho"): maloy voulant dire "parler, dégoiser, dire ce que l'on a à dire". En effet, comme le blues américain, le maloya est un chant de complainte, chanté à l'origine par les esclaves ayant le mal du pays ou se plaignant des mauvais traitements de leur maître.
Longtemps occultée voire interdite par l'administration coloniale et les propriétaires d'esclaves, cette musique avait quasiment disparu avant d'être redécouverte et mise à l'honneur dans les années 1970 par des auteurs-compositeurs tels Danyèl Waro.

Le maloya est associé au kabar et au servis kabaré. Ce dernier étant un rituel afro malgache rendant hommage à l'esprit des ancêtres.
Associé à une culture des esclaves que les uns et les autres aimeraient parfois oublier, le maloya fut souvent au cœur de l’histoire politique de l’île. Dans les années 1970, c’était le Parti communiste réunionnais qui avait aidé à la production des premiers disques de Firmin Viry ou de Granmoun Lélé, le père de Urbain Philéas, qui reprend aujourd’hui le flambeau de cette belle tradition.

Recommandée