IZLAN - chants, danses et poésie berbère

  • il y a 15 ans
IZLAN - CHANTS, POÉSIES ET DANSES BERBÈRES (MAROC)

du vendredi 27 novembre au samedi 5 décembre 2009 au musée du Quai Branly.
réalisation artistique : Alain Weber et Lahsen Hira.

Créé pour le musée du quai Branly, Izlan est conçu comme un hommage à la richesse poétique de la culture amazighe.

Blottie dans de petits villages disséminés dans les reliefs de l’Atlas marocain ou dans la plaine désertique du Souss, la population berbère a développé une culture remarquable par sa diversité et son éclat.

Izlan, imurig, urar, isfra... ces différents termes issus des parlers berbères désignent ainsi l'art de la versification. Fondamentalement orale, cette poésie est liée au chant et à la danse que régit la frappe du bendir, et reste très imbriquée au vécu villageois. Lieu d’expression de l’identité, la poésie accompagne en effet chacun de la naissance à la mort (des berceuses aux chants funèbres), ponctue les travaux quotidiens (labours et moissons), anime et dirige les rites et les passages initiatiques (mariage), constitue le cœur battant des cérémonies festives (ahwach et autres danses collectives)…

Quatre plateaux exceptionnels réunissent au cours d’une même soirée de grands représentants de la culture musicale berbère, du Moyen-Atlas à l’Anti-Atlas.

MINT AICHATA (Oued Noun, Anti-Atlas)

Originaires des confins sud du Maroc, cette chanteuse meddanat perpétue la tradition des chants et danses de l’Oued Noun (Guelmim), territoire de transition, d’échanges caravaniers et de brassages de cultures.

Dévouée à la communauté, la meddaha chante pour les familles qui font appel à ses services (mariage ou traitement d’une maladie par exemple), célèbre la beauté masculine à l’occasion de véritables concours, accompagne la fameuse danse féminine des sept voiles qui mène à la transe, mais loue également le prophète… Chants profanes et sacrés se mêlent en effet dans cette poésie de langue hassanie riche en métaphores.