Impro. sur un air de déjà vu

  • il y a 15 ans
« Les mains se rangent et dérangent…
se servent et desservent,
avec elles pas assez d’elles,
On ne parle jamais trop … »
Dieu ou pas Dieu,
Cheveux d’acier
ou queues de comètes,
Pas d’aventures sans elles, ni d’insignes relations,
(Et qu’elles soient élevées !curieuses ! démesurées !)
Elles captent le bout des comptes
Tirent, hissent, étreignent
calment la peur
Et arrachent aux rêves toxiques
Le jus de Mélancolie
Du juke-box à feuillets chromés
Celui de l’hadj et de son luth
de l’alcool de figue
de Montparnasse et de Roissy
et de ce décollage retardé
Pour qu’elles deviennent sans toi
Amputées de toi et accomplir
En exact envol,
Poudre de glace,
Devenir inéluctablement
Sans nous.
Un air de déjà vu.

19 Oct 2009
éric bertomeu