La Chair et la Pierre (Théâtre Déjaset, Paris), Jonas RANO

  • il y a 15 ans
La chair et la pierre, écriture rebelle à l’infini, sans colorant, sans date de péremption, sans étiquette, résiste à la corruption, est un dépolluant de l’esprit. 
Par ses « vapeurs » indécelables, La chair et la pierre est hors de portée des attentistes blasés. Les mots se sont immobilisés comme un message de lumière au fond de l’angoisse. L’émotion, la tendresse et l’ombre des peines s’enroulent autour des jours comme un nœud de vipères à la piqûre rédemptrice.
Inféodé à rien, l’auteur de La chair et la pierre a fait ce qu’il devait. C’est tout. La conscience seule confirme. Comme chacun il sait mille déchirements, mais il tente à sa manière, avec humilité, d’en traduire les sonorités.
Il faut à la première page revenir, et revenir sur chaque mot qui, galets innombrables forment des plages où sa pensée s’allonge au bord de la vérité.
L’œuvre : c’est le provisoire et l’éternel, un instant contenu immobile sur le chemin de l’indicible et de l’amour.

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