Chantal Goya sera le 25 mai au Palais des congrès pour le spectacle "50 ans d'amour", et ensuite en tournée partout en France.
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00:00L'invité du 9-10
00:01Ce matin, un lapin a tué un chanteur, c'était un lapin qui...
00:11L'impact sur Ertel, évidemment, on vous offre un lapin.
00:13Et un grand moment, puisqu'on est avec Chantal Goya sur Ertel.
00:17Bonjour, Chantal Goya.
00:18Bonjour et bienvenue.
00:19Merci, merci à vous tous.
00:20Merci de vous accueillir ce matin.
00:22On va parler de cette tournée et de ce concert,
00:26ces concerts au Palais des Congrès le 25 mai pour vos 50 ans de carrière.
00:31Mais d'abord, cette chanson, le lapin, on la connaît tous.
00:34Moi, je ne vais pas raconter ma vie, mais j'étais venue vous voir,
00:36j'étais toute petite, j'avais 4 ans,
00:38et je me souviens très bien exactement au Palais des Congrès à Paris où c'était.
00:42Cette chanson, j'ai un petit garçon aujourd'hui qui a 9 ans,
00:44il la connaît par cœur.
00:46Comment vous expliquez que cette chanson et d'autres,
00:49ça passe de génération en génération comme ça ?
00:52Moi, je ne reviens pas parce que je vais vous dire,
00:54au départ, je ne voulais pas chanter,
00:55je ne voulais pas être connue, je ne voulais pas être une star,
00:58je ne voulais rien de tout ça.
00:59C'était même très compliqué dans ma tête.
01:01Je voulais être journaliste, je voulais être reporter.
01:02J'avais tout ce qu'il fallait pour faire ça.
01:04Et puis finalement, cette chanson, elle vient de mes enfants petits.
01:08Parce qu'on habitait à la campagne,
01:10et tous les dimanches, il y avait une horde de chasseurs.
01:12Alors, il y avait toute la tenue,
01:13tout était le machin complet.
01:15Et ils commençaient à tirer dans tous les sens.
01:18Et moi, mes gamins, ils allaient dans la forêt se promener,
01:20les bâtons, les machins,
01:21comme un tout enfant à 6 ans et 8 ans.
01:23Et à ce moment-là, ces chasseurs sont arrivés.
01:26Où est la maîtresse de maison ?
01:27J'ai dit, c'est moi.
01:28Non, non, vous êtes la fille.
01:29Déjà, je faisais 12 ans quand j'en avais 25,
01:31mais c'est pas grave.
01:32Et puis du coup, je dis, c'est moi, oui, oui, c'est moi.
01:35Et bien, ils ont dégonflé nos pneus,
01:37ils ont mis des valves dans les pneus,
01:38c'était tout de la campagne.
01:40Et puis ensuite,
01:42comme on ne peut plus rentrer à Paris,
01:43j'ai dit, oh là là,
01:44moi, je ne peux même pas refaire la toiture.
01:45Je parlais des pneus,
01:46ils étaient 10, il y avait au moins 10 voitures.
01:48Bon, en plus les copains,
01:49tous ceux qui étaient autour d'eux.
01:51Et puis moi, j'aurais dit,
01:52écoutez, venez à la maison,
01:53je vous offre un bon coup,
01:54un petit coup de vin rouge et du saucisson,
01:56j'ai tout ça pour les copains.
01:57Et puis Jean-Jacques est au piano,
01:58mais c'est pas grave,
01:59il est là avec Roger Dumas
02:00qui écrivait des numéros 1 pour les carpentiers.
02:03Voilà.
02:03Et puis là-dessus, mes enfants,
02:05ils ont dit,
02:05nous, on en a marre que les chasseurs tuent des lapins.
02:07Et c'est de la lapin avec des mousquetons,
02:09ils vous tiraient dessus.
02:10Et je vous jure, j'étais là.
02:11Jean-Jacques était au piano,
02:12devant tous les chasseurs,
02:14il a fait ce matin,
02:15un lapin a tué un chasseur.
02:18Et les gosses,
02:18nan, nan, nan, nan, nan.
02:20Et là, Jean-Jacques, il dit,
02:21ce que tu fais là comme geste,
02:23tu peux le geste à tes oreilles.
02:24Vous aviez déjà la chorégraphie juste à ce moment-là.
02:25Moi, j'ai fait ça,
02:26j'ai plein de chorés qui arrivent tout seul comme ça.
02:28Comme je ne suis pas une danseuse,
02:29je fais ce que je veux,
02:30vous voyez, c'est la chance que j'ai.
02:31Chantal Goya,
02:32Pablo, Pio,
02:33il vient rester avec nous.
02:34C'est marrant de voir un éditorialiste politique,
02:36on a habitué de le voir se disputer
02:37sur le plateau télé,
02:38là, on voit comme redevenir un petit garçon
02:40face à Chantal Goya.
02:41Oui, parce que moi,
02:42c'est ma première émotion artistique,
02:45je crois, avec vous,
02:46quand j'étais petit.
02:46C'est la première chose dont je me souviens,
02:49où j'ai compris, en fait,
02:51ce que, en l'occurrence,
02:53une chanteuse était en train de faire.
02:55Et là, la façon dont vous le racontez,
02:56en fait, vous arrivez parfaitement
02:57à rassembler, en fait,
02:59dans une chanson et dans une chorégraphie,
03:01de manière hyper instinctive,
03:03des trucs qui traversent la société.
03:06Là, en l'occurrence,
03:06le rapport à la chasse.
03:08Et vous, vous en faites à la fois,
03:09genre, une chanson,
03:11une musique et une chorégraphie.
03:13Enfin, je veux dire, et tout ça.
03:14Et en fait, en tant que petit enfant,
03:16on est hyper perméable à ça.
03:19Et même en tant qu'adulte.
03:20En tant qu'adulte aussi, oui.
03:21Moi, je continue à avoir de l'émotion
03:22en écoutant en tant que d'ailleurs.
03:23La petite enfance ne s'oublie jamais.
03:25Elle reste très importante
03:26dans le cœur des parents.
03:28Et où je vois aujourd'hui,
03:28moi, quand j'arrive,
03:29je dis quand je pense
03:29que vous étiez tous des petits-enfants
03:31et vous êtes devant moi des parents
03:32avec vos enfants.
03:33C'est beaucoup d'émotion
03:34parce que c'est quelque chose
03:35de très rare, en fait.
03:36C'est ce que m'expliquait Jean-Jacques.
03:38C'est très rare de réunir
03:39autant de petits tous les ans.
03:41Ça ne vient pas.
03:42Mais il y a des publics
03:43qui s'en vont.
03:43Il y a des petits.
03:44C'est que des petits
03:45qui reviennent de partout.
03:46Et qui reviennent donc
03:47avec leurs parents,
03:48leurs grands-parents.
03:49Ah oui.
03:49Et puis maintenant,
03:49ils se sont habillés en bécassine.
03:50Je dis, mais tout ça sur,
03:51toutes ces robes.
03:52Il dit, mais tu n'es pas au courant,
03:53il y a un magasin dans le téléphone.
03:54Je dis, ah bon,
03:54ben l'autre chose.
03:55Sincèrement, Chantal Goya,
03:56comment est-ce que vous l'expliquez ?
03:58Vous disiez, c'est très rare.
04:00Il y a effectivement
04:00très peu d'art.
04:01Moi, je crois que j'en présente
04:02la sincérité,
04:04la vérité des enfants.
04:05Je suis assez vraie,
04:06même très vraie.
04:07Je n'aime pas parce qu'il faut
04:08se cacher de ci.
04:09Moi, je dis tout ce que je pense.
04:11Et je pense que les enfants
04:12sont comme moi.
04:12Ma fille, qui est très maligne,
04:13elle m'a dit, maman,
04:14tu sais, tu as des énergies
04:15tellement hautes,
04:16tu as les énergies aussi hautes
04:17que celles des enfants.
04:19En fin de compte,
04:19on a des énergies très hautes
04:20et on se retrouve.
04:21Et vous disiez sincérité,
04:22vous avez toujours la même,
04:24j'allais dire,
04:24je ne sais pas le mot exact,
04:25innocence, enthousiasme.
04:27Quand vous revenez sur scène
04:28refaire les chorégraphies
04:30de Panda, de Lapin,
04:32c'est...
04:32Ah oui, moi,
04:33je ne calcule pas.
04:35Je n'ai pas fait
04:35de plan de carrière.
04:36Moi, je donne,
04:37je donne beaucoup aux autres.
04:38Ça, c'est vrai que
04:39je ne pense pas à moi.
04:40Je ne pense pas à moi.
04:40Déjà, chez moi,
04:41je n'ai pratiquement pas de miroir
04:42parce que je ne sais pas
04:43pourquoi on en a pas.
04:44Alors ça, c'est rare
04:44pour un artiste.
04:45Oui, ben non,
04:45moi, je n'en ai pas.
04:46Alors là, regardez,
04:47je suis comme je suis là.
04:48Et des fois,
04:49je me mets dans l'ascenseur
04:50et je descends,
04:51je me retrouve au garage
04:52avec les gens.
04:53Oh, qu'est-ce que vous faites là ?
04:54Non, je regarde une rome
04:55et je remonte avec vous.
04:56Mais bon, non,
04:57je n'ai pas d'égo.
04:58Je ne me vexe pas.
04:59Je n'ai pas d'égo.
05:00Quand on me dit des horreurs,
05:01j'ai même ma rome
05:02en toile cirée,
05:03tout glisse.
05:04Et je pense que
05:06j'ai raison d'être comme ça,
05:07surtout aujourd'hui.
05:08Et puis, je suis dans...
05:09J'ai les points de repère.
05:10Je connais les repères
05:11parce que je suis un point de repère.
05:13Alors, c'est pour ça que tout...
05:14Là, je viens de faire
05:15140 dates de théâtre quand même.
05:17140 dates ?
05:17Oui, j'étais à Maubeuge avant-hier.
05:18Maubeuge, ils m'ont demandé
05:19mais qu'est-ce que vous faites là ?
05:20Il n'y a personne qui vient.
05:21J'ai dit mais il y a le quart de nuit
05:22à Maubeuge quand même.
05:23Il m'a dit mais c'est fini tout ça.
05:25Et après, j'étais à Amiens.
05:26Vous êtes un point de repère.
05:28Oui, oui.
05:28Surtout aujourd'hui.
05:30Surtout aujourd'hui, oui.
05:31Et pourtant,
05:32et vous nous le disiez
05:33au tout début de cet entretien,
05:34vous ne vouliez pas du tout chanter.
05:36Non, je ne voulais pas.
05:37Je ne vous raconte pas
05:37mes débuts en chanteuse
05:38que c'était.
05:39C'était une cynécure.
05:39Je suis arrivé en pleurant.
05:40Non, non, je ne veux pas y aller.
05:42C'est grâce à Brigitte Bardot,
05:46pardon, son prénom m'échappait,
05:47que vous vous êtes retrouvée
05:48finalement à chanter.
05:50Oui, parce qu'il y avait un numéro 1.
05:52Marietti Gilbert Carpentier
05:53était très amie avec Jean-Jacques.
05:54Il m'a demandé d'écrire
05:54des mini-colonies musicales.
05:56Et en fin de compte,
05:58il manquait cinq minutes.
05:59Et moi, j'étais avec mes gosses
06:00à la maison,
06:01je ne sais pas, à la campagne.
06:02Marietti m'a appelée,
06:03elle m'a dit
06:03« Viens, je t'en supplie.
06:05Tu n'as pas de producteur,
06:06tu n'as rien, tu peux venir. »
06:07Je lui dis « Je vous viens
06:07quand vous voulez,
06:08mais je n'ai pas de chanson.
06:09Qu'est-ce que vous voulez chanter ? »
06:10Et là, il m'a écrit
06:11« Adieu les jolis foulards. »
06:12« Adieu les jolis foulards. »
06:15« Adieu tous les madras. »
06:17« Si ce n'est qu'un au revoir,
06:18on se retrouvera. »
06:21« J'en porterai dans mon cœur. »
06:22Et ce soir-là,
06:2315 millions de téléspectateurs
06:25devant leur télé.
06:26Aujourd'hui, même un match de foot
06:27ne rassemble pas autant de monde
06:28devant une chaîne de télé.
06:29Et vous avez reçu
06:30500 000 lettres.
06:32La TF1.
06:33Ils étaient contents.
06:34Ils étaient contents.
06:35500 000 lettres
06:37après une chanson ?
06:38Oui.
06:38La France entière
06:39demandait
06:39qui est cette chanteuse.
06:41Et Mariti m'a dit
06:42« Consacre-toi aux enfants. »
06:44Et mon papa est décédé
06:45très jeune.
06:46Il avait donné un peu d'argent
06:47à toute la famille.
06:48Et moi, j'ai fait un disque.
06:49Je n'ai fait que la face A
06:50parce que la face B,
06:51je n'avais pas assez.
06:52Et puis, j'ai été voir
06:52les maisons de disques
06:53qui m'ont dit
06:53« Mais vous rêvez,
06:55mais on a Claude-François.
06:56On a tous les artistes
06:58que les enfants adorent.
06:59Henri Salvador.
06:59J'ai dit « Oui, mais moi,
07:00je ne comprends pas.
07:01Il y a le public qui réclame. »
07:02J'ai tout laissé tomber.
07:04Pardon ?
07:04Non, on parle ici.
07:05Et puis, tout d'un coup,
07:05Jean-Jacques m'a dit
07:06« Tiens, on va aller voir
07:07José Feliciano au Rex,
07:08un chanteur américain
07:09qu'il adorait. »
07:10Et là, il m'a dit
07:11« Je suis sûre
07:11que quelqu'un va te parler
07:12de ta chanson. »
07:13Il y a longtemps
07:13qu'on n'en parle plus,
07:15Jean-Jacques.
07:16Et puis, il y a un monsieur
07:17qui est venu
07:17qui m'a dit
07:18« C'était tellement joli.
07:19Qui sort ça ? »
07:20Je lui dis
07:20« Écoutez, il n'y a personne
07:21qui en veut.
07:21La bande est dans la voiture. »
07:22C'est clair.
07:24Et puis, là-dessus,
07:24il m'a dit
07:25« Venez me voir le matin
07:25à 8h. »
07:26À 7h, j'ai avec mon sac
07:27en plastique
07:27avec la bande dedans.
07:29Il m'a dit
07:29« Je sors tout de suite. »
07:30Bing !
07:30Un million de disques.
07:31Et j'ai fait
07:3139 millions de disques
07:33avec lui.
07:33Oui, pour quelqu'un
07:34qui ne doit pas chanter,
07:35c'est bien.
07:36Et vous avez tout de suite
07:36l'idée de faire
07:37des chansons
07:38pour les enfants ?
07:39Vous disiez
07:39« Je veux être
07:40une chanteuse classique. »
07:41Mais moi,
07:42j'étais contente
07:43de ce qui est arrivé.
07:44Moi, je ne sais pas
07:44écrire la musique.
07:45C'est Jean-Jacques
07:46et quelquefois Roger.
07:47Mais ce n'est pas moi.
07:48Moi, quand on disait
07:49« Oh, vos chansons, gni-gni ! »
07:49Je vais aller le dire
07:50à Roger Dumas
07:51et à Jean-Jacques Debout.
07:51Jean-Jacques Debout
07:52qui pourtant,
07:53quand vous le rencontrez,
07:54qui après, bien sûr,
07:55vous accompagnez
07:56toute votre vie,
07:56mais quand vous le rencontrez,
07:57paraît-il que vous lui donnez
07:58un faux numéro ?
07:59Oui, c'est à ce qu'on dit
08:00ce n'est, nous, à l'époque.
08:01Vous ne croyez pas qu'on...
08:03Non, il m'avait dit
08:04« C'est dingue, c'est un mariage. »
08:07Il est venu,
08:08il était avec Eddie Barclay
08:09et Sacha Distel.
08:10Ils allaient voir
08:10« Fats de Miloune ».
08:11Oui, ça remonte à moi.
08:11Et qu'est-ce que vous faisiez
08:12dans ce mariage ?
08:13J'imposais mes trucs d'école
08:15à mon cartable.
08:16J'étais là,
08:17mais je ne sais même pas
08:17ce que j'y faisais,
08:18mais j'étais avec une copine.
08:20Puis elle me dit
08:20« Entre l'Angleterre et la France. »
08:22Et là, Jean-Jacques,
08:23il a traversé le salon.
08:24Il est venu me voir.
08:24Il est assis là à gauche.
08:26Il m'a dit
08:27« C'est un vrai médium. »
08:29J'ai l'impression
08:30de toujours vous connaître.
08:33On se mariera.
08:34Vous serez célèbre à 30 ans.
08:36Vous chanterez à l'Opéra de Paris
08:37et vous aurez deux enfants.
08:38Il a eu tout bon.
08:39Vous savez que ce dragueur,
08:40il est malade.
08:41Avec ça,
08:41vous n'avez pas eu
08:41votre téléphone
08:42si vous êtes normal.
08:44Sauf qu'il a eu tout bon
08:45quand même.
08:46Vous avez chanté à l'Opéra ?
08:47Oui.
08:49J'ai eu deux enfants.
08:50Je me suis mariée.
08:51Ça, c'est normal.
08:52Mais chanter à l'Opéra,
08:53je ne suis quand même pas...
08:54Eh bien oui,
08:55c'était le Noël de Jacques Chirac
08:56qui se passait à l'Opéra de Paris.
08:58Et là,
08:59quand je suis arrivée
08:59dans la salle
09:00avec Bécassine,
09:01surtout parce qu'à l'époque,
09:02les journalistes branchés
09:03à Télo ne comprenaient pas
09:05comment je passais
09:05de Godard à Bécassine.
09:06C'était un gros mot.
09:07Non mais j'ai fait fort
09:08là quand même,
09:09franchement.
09:09J'avais tous les journalistes
09:10qui disaient
09:10« Ah, c'est génial, c'est génial. »
09:11« Bécassine, c'est ma cousine. »
09:14Vous disiez,
09:14vous n'avez pas d'égo.
09:15Vous avez tout connu
09:16dans votre carrière.
09:17Vous avez été moquée
09:17à certains moments.
09:19Parfois,
09:20on a pu dire ringardisée
09:21et vous êtes redevenue à la mode.
09:28Vous êtes tout connue, en fait.
09:29Dans une radio bien branchée,
09:30j'en avais quand même sortie
09:31il n'y a pas longtemps.
09:32Avant, j'étais conne
09:33mais il y a un I devant.
09:34C'est ça qui est un petit peu
09:35en dessous.
09:37Exactement, une icône.
09:38Oui, mais que ce que je vous dise,
09:40ma vie, elle est faite
09:41de plein de trucs bizarres.
09:42Vous n'avez jamais souffert
09:43d'être au parten de l'Ontario ?
09:43La première fois que je chante
09:44dans une bulle RTL,
09:46c'était énorme la bulle RTL,
09:47c'était 50 000 personnes.
09:48J'ai dit à Monique Lemarcy
09:49« Mais comment je fais
09:50avec mes mains, Monique ? »
09:51Moi, je ne sais pas.
09:52Adieu les Jolies Foulards.
09:52Mais tiens, elle a des stations
09:53au foulard.
09:54Paf, j'avais un grand foulard
09:55magnifique.
09:56Et j'ai fait Adieu les Jolies Foulards.
09:57Tout est devenu comme ça
09:59dans ma vie.
10:00Vous vous rendez compte,
10:01je vais en Belgique.
10:02Tiens, j'ai fêté ma 50e à Bruxelles.
10:0450 fois que j'ai chanté
10:05les 50 ans
10:06en forêt nationale.
10:08Premier concert,
10:0910 jours, 120 000 personnes.
10:10120 000 personnes ?
10:11Ah oui, il y avait 10 000,
10:1210 000 à part 12 jours.
10:14Alors, il y avait qui à la mode ?
10:15Il y avait Borg et McEnroe,
10:16il y avait les Rolling Stones
10:17et moi.
10:18Et un coup de téléphone
10:19dans ma chambre d'hôtel
10:21et je dis,
10:21Jean-Jacques, devine
10:22qui est au téléphone ?
10:23C'est Hergé.
10:23Hergé lui-même m'appelle.
10:25Venez vite déjeuner
10:26à la maison.
10:26Hergé de Tintin ?
10:27Oui, Hergé de Tintin.
10:28Le vrai.
10:29Mais imaginez,
10:30alors nous, on est partis
10:31comme tout est normal.
10:32On est arrivés à toute vitesse
10:33et il avait un gros colis
10:35qu'on a ouvert tous ensemble.
10:36C'était son portrait
10:37par Andy Warhol.
10:38Et là, il me dit,
10:39je suis allé Jean-Jacques,
10:40je vous ai invité
10:40parce que je voudrais
10:40que Jean-Jacques fasse une chanson
10:42sur Tintin.
10:43Comme ça, on dirait
10:43que Tintin n'est plus misogyne.
10:45Et Tintin, c'est mondial.
10:47Et moi, je dis,
10:47oh, mais moi,
10:48je sais comment je vais faire,
10:48je vais m'habiller comme Tintin.
10:49Et Jean-Jacques me dit,
10:50ah ben tiens,
10:50je vais écrire la chanson
10:51comme Tintin.
10:52Non, mais on est tous les deux
10:53très complémentaires
10:54et en même temps,
10:55j'ai un mari
10:56qui ne connaît pas la musique.
10:58Est-ce que vous imaginez
10:59que quand il écrit
11:00une chanson
11:01que vous connaissez tous
11:02qui s'appelle
11:03Capitaine Flamme
11:04qui n'a rien à voir
11:04avec Chantal Goya,
11:06il est au café.
11:07A l'époque,
11:07c'est Jean-Jacques Debout
11:09qui a écrit Capitaine Flamme.
11:09Oui, oui.
11:11Ah, Capitaine Flamme,
11:12c'est Jean-Jacques.
11:13Voilà.
11:17C'est Jean-Jacques.
11:22Et il a trouvé un copain
11:23dans la rue
11:23qui passait par là
11:24et c'est lui
11:24qui a fait la voix originale.
11:26Non, mais quoi ?
11:26Il ne savait pas écrire la musique.
11:27Non, il ne sait pas les notes.
11:28Il ne connaît pas les notes,
11:29mais c'est à l'oreille
11:30qu'il fait ça.
11:30Eh bien, ça vient dans sa tête
11:32et il joue.
11:33Alors, on n'est pas dans...
11:35Ah oui, toujours le piano.
11:36On n'est pas dans les mêmes tonalités.
11:38Il fait tout trop
11:38parce qu'il a une voix comme ça
11:39et moi, j'ai une voix comme ça.
11:40J'ai une voix toute petite
11:41parce que je n'ai pas une grande voix.
11:42Et je n'arrête pas de dire
11:43que je ne suis pas une chanteuse.
11:44Jean-Jacques, arrête.
11:45Oh, mais ce n'est pas possible.
11:46Bon, vous serez sur la scène
11:47du Palais des Congrès
11:48donc à Paris le 25 mai
11:50puis tournez dans tous les émissions.
11:52Je ferai un mélange
11:52de tous mes beaux spectacles.
11:53Les quatre spectacles.
11:54Un mélange.
11:55On écoute laquelle
11:55pour finir, Pablo, vous voulez ?
11:57Je ne sais pas,
11:57comme il veut, il ne sait plus.
11:59On ne sait plus.
11:59Chantez, chantez en live.
12:01Je vais en chanter en live.
12:03Merci infiniment, Chantal Goya,
12:04d'avoir été avec nous ce matin.
12:07Je vous interromps
12:07parce qu'on vient d'avoir
12:08une toute dernière information.
12:10À l'instant,
12:11le Vatican annonce,
12:12c'est l'agence France Presse
12:13qui nous l'indique,
12:15la mort du pape François
12:16qui était apparu hier
12:19au balcon
12:21pour les cérémonies de Pâques.
12:23Pardon ?