[#LeCanapéRouge] Pr. Pierre Ndemby Mamfoumby, Sémioticien, enseignant de littérature et des mathématiques appliquées
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00:00Mesdames et messieurs, heureux de vous retrouver sur le canapé rouge de Gabon Media Time,
00:21votre rendez-vous incontournable pour décrypter les enjeux politiques et sociaux du Gabon.
00:26Aujourd'hui, nous recevons le professeur Pierre Dembiman-Foumbi, professeur permanent de sémiotique et de mathématiques littéraires à l'université Omar Bougo de Libreville.
00:38Notre invité est auteur de plusieurs ouvrages, notamment Global Pack, double et élément de mathématiques littéraires paru aux éditions Perseille 2024
00:48et de l'essai intitulé Le roman et son nombre paru en 2017 aux éditions Bergam.
00:54Il a également mis en place une théorie dite de la doublexité ainsi qu'une méthode d'analyse nommée la mathématiques sémiotique.
01:06Dans un contexte post-électoral, du fait de la tenue le 12 avril dernier de l'élection présidentielle qui a vu la victoire du candidat Brice Clottero-Liguiguema,
01:15nous décrypterons avec notre invité les enjeux que revêtait ce scrutin, les grands défis auxquels devra faire face le président élu,
01:25mais surtout la réconfiguration presque programmée du paysage politique national.
01:30Professeur Dembiman-Foumbi, bonsoir.
01:34Bonsoir.
01:34Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:38Comme il est de tradition sur le canapé rouge, la première question que je vais vous poser,
01:43c'est de savoir comment vous vous portez en cette période décisive pour l'avenir politique du Gabon.
01:48Avant de répondre à votre question, je voudrais quand même ajouter une petite précision dans votre biographie.
01:56Vous avez oublié de mentionner que je suis aussi habilité à diriger les recherches de l'Université Paris-Est.
02:02C'était une petite précision quand même nécessaire et importante pour le peuple qui nous regarde.
02:09Alors pour ce qui est de votre question, on se sent bien en fait.
02:12On se sent bien quand il y a une élection de ce genre qui se passe,
02:17qui se passe dans des normes démocratiques, telles qu'on peut le dire,
02:23et que dans une tension, dans un climat apaisé,
02:27et surtout dans l'obtention des résultats vraiment sortis des gens.
02:32Ça c'est la première chose.
02:33Et la deuxième chose, on va dire que c'est un scrutin patriotique.
02:38Moi je vais l'appeler comme ça.
02:39Un scrutin patriotique parce que chaque personne,
02:44chaque morceau de ce pays a mis du sien dans la construction,
02:49mis du sien de façon à ce que cette élection se termine bien.
02:52Il y a d'abord le ministre de l'Intérieur lui-même,
02:57qui on va dire, qui a instrumentalisé cette structure en fait électorale,
03:02qui a organisé le processus électoral de, on va dire,
03:08de référendum jusqu'à l'élection présidentielle du 12 avril.
03:15Donc je voudrais bien le saluer parce que c'est un travail de fourmi.
03:19Et j'ai vu que le ministre de l'Intérieur a mis du sien.
03:23Au-delà d'abord de la machine électorale qui est mise en place,
03:27mais il y a eu aussi en fait, on va dire, un investissement personnel du ministre.
03:33Il a mis sa part d'intelligence de façon à ce que les choses se passent bien.
03:36On peut déplorer, c'est si cela, pour quelques petits couacs à gauche à droite,
03:40mais je pense que son patriotisme a fait en sorte que les choses se passent bien.
03:47Il est resté dans la communication, il est resté dans la vulgarisation de l'élection.
03:51Il a envoyé des messages, il a envoyé des liens pour la consultation des listes électorales.
03:57Vous voyez, il y a eu beaucoup de choses qui ne se faisaient pas avant
04:01et c'est pourquoi j'ai tenu d'abord à remercier au ministre de l'Intérieur
04:05parce que c'est quelqu'un qu'on a oublié dans ce processus.
04:09Et puis, il y a aussi le patriotisme populaire.
04:13Donc, on va dire le patriotisme du peuple.
04:15Le patriotisme du peuple parce que tout le monde s'est investi.
04:18Moi, j'ai vu, pendant la campagne, des femmes chez moi qui disaient
04:22que je vais aller voter parce que je suis républicaine.
04:25Vous imaginez ce que ça veut dire ?
04:27Une femme de marché qui vous dit, je suis républicaine, j'irai voter.
04:30Mais plus encore, pendant l'élection, moi j'ai vu dans mes bureaux de vote,
04:34à Chibanga où je vote, dans le deuxième arrondissement à l'école communale,
04:36j'ai vu des gens dès 7h30, des filles d'attente qui sont là
04:42et qui faisaient en sorte que les gens avaient envie de voter.
04:45Les gens étaient passionnés par le scrutin.
04:47Et ça donnait quand même, vous voyez, j'avais quand même un sentiment de satisfaction
04:55qui montrait qu'on ne savait pas, on se disait qu'on ne pouvait pas arriver à ce niveau-là
05:03d'une élection présidentielle.
05:05Aujourd'hui, je vois les échos, les journaux internationaux qui parlent
05:10d'une élection telle qu'elle s'est déroulée.
05:13Donc, c'est la grande satisfaction du Gabonais normal qui regardait des choses de loin
05:20mais qui de plus en plus a été rapproché de l'appareil.
05:25Donc, il y a eu un contrat.
05:27C'est pourquoi j'ai parlé d'une élection patriotique.
05:32Il y a eu un contrat entre l'élection et le peuple.
05:35Il y a eu un contrat entre le président de la République et le peuple.
05:38Et un contrat à travers le ministère de l'Intérieur qui était le médian de cette affaire.
05:43Donc, voilà.
05:44Alors, pour rester sur le scrutin du 12 avril dernier,
05:47les citoyens devaient élire un nouveau président de la République
05:5220 mois après la chute du régime de l'ancien président Ali Bungo Ndimba.
05:57De manière succincte, comment avez-vous vécu cette transition ?
06:04La transition, en fait, on n'a pas eu le temps de digérer la transition.
06:10C'est ce qui est magnifique.
06:11On n'a pas eu le temps de digérer la transition
06:13parce qu'on était chaque jour en train de constater les éléments qui accompagnaient cette transition.
06:21Donc, nous-mêmes, on vivait la transition.
06:22Vous savez, c'est difficile aujourd'hui de venir parler de la transition.
06:27Parler de la transition, c'est mettre automatiquement en avant le président de la République
06:30et son corps constituant de cette éry.
06:33Ce qui fait que c'est maintenant difficile.
06:36Moi, je vais vous parler de la transition.
06:37Vous savez combien de cournabilistes assermentés sont déjà passés par là pour parler de la transition.
06:42Donc, vous savez que je peux venir là, je ne ferai qu'en fait contribuer à cela.
06:48Mais on ne va pas s'empêcher de dire qu'il y a eu des bonnes choses.
06:52Et les Gabonais vivent bien cette transition.
06:55Qu'on soit d'accord ou pas avec le pouvoir en place,
07:01qu'on ait des récunes un peu ou bien qu'on soit un peu à distance.
07:04Mais on tous s'accorde quand même à dire qu'il y a des choses qui se font.
07:07Et je pense qu'on a vécu la transition à travers la réalisation des projets,
07:15à travers la structure militaire elle-même,
07:20comme on le vit au Niger ou bien au Mali ou bien au Burkina Faso.
07:24Donc, vous allez voir que nous sommes dans un système de transition qui est complètement différent.
07:30Alors, l'élection du 12 avril dernier constitue indéniablement un scrutin historique,
07:36car il intervient à la suite d'un coup d'État survenu le 30 août 2023.
07:43Quel impact croyez-vous que cette élection a eu sur la perception de la démocratie auprès des populations ?
07:53Je ne sais pas si la population connaît ce qu'on appelle la démocratie.
07:58Qu'est-ce que la démocratie elle-même ?
07:59Même les pays censés être démocratiques, je ne sais pas s'ils le sont.
08:03Donc, parfois quand on parle de la démocratie russe, de la démocratie américaine, de la démocratie occidentale,
08:11mais la démocratie est construite par le pouvoir qui est en place.
08:15La démocratie, c'est celui qui a pris ce qui a été construit comme appareil démocratique.
08:22Si celui qui a la tête du pouvoir ne veut pas l'appliquer, ça ne se fera pas.
08:25On dirait toujours qu'on est dans la démocratie.
08:28Vous imaginez en ce moment en France, il y a, on va dire, un organe de presse,
08:35ou bien on va dire un organe qui est là pour réguler la presse, comme on a l'HAC ici,
08:39qui en fait a suspendu ou bien a supprimé C8.
08:43Vous voyez ?
08:44Et donc, la France est un exemple démocratique en termes de liberté de parole et de pensée.
08:48Vous voyez, vous regardez tout le recul qu'il y a en termes d'avancée démocratique
08:55qu'il y a déjà en France depuis bientôt plus de 200-300 ans.
08:58Donc, vous voyez, c'est compliqué de dire que la France n'est pas un pays démocratique.
09:03Donc, la démocratie est relative, et comme elle est relative,
09:07on se met dans le contexte qui est le nôtre.
09:09Donc, il faut contextualiser la démocratie, il faut contextualiser les outils,
09:15et puis le système, lui-même, qui gouverne, qui incarne cette démocratie.
09:20Donc, aujourd'hui, avec l'élection, avec le 12 avril, on ne va pas dire qu'on a reculé.
09:29On ne va pas dire qu'on a reculé.
09:30Mais si on veut parler relativement, on va dire qu'on a fait un bon avant.
09:36Un bon avant parce que j'ai vu des hommes et des femmes qui se sont investis.
09:41J'ai vu une dame qui était candidate à l'élection présidentielle.
09:44Je peux vous dire que cette femme-là était courageuse, pas parce qu'elle est femme,
09:48parce qu'elle a pu mener sa campagne sur le terrain plus que certains.
09:53Donc, moi, je suis même à mesure de dire que cette dame-là aurait eu plus de voix
09:58si elle était déjà connue au départ. Vous voyez ?
10:00Donc, tout ce qu'elle a fait, elle a pu quand même terminer quatrième.
10:05Mais parce que les gens ont voté.
10:06Le côté démocratique aussi est lié au fait qu'on s'attendait à ce qu'il y a dans certaines régions
10:11des zéro voix pour certains ou bien des mille voix pour d'autres.
10:16Alors, on a vu que partout dans le Gabon, les gens votaient en fonction du projet
10:21ou bien en fonction de l'image qu'un candidat dégageait.
10:25Donc, il y a quand même, on va dire, ces bribes d'images ou bien d'informations
10:30qui nous donnent qu'on était quand même dans un regard un peu plus démocratique de la chose.
10:35Et dernière chose, on va dire dans ce sens-là, c'est...
10:38On peut le reprocher, c'est qu'on dirait que oui,
10:42mais il y a certains candidats qui ont été recalés.
10:45Donc, est-ce qu'on peut parler de démocratie ?
10:46Je dis non, ce n'est pas la condition en fait phare pour déterminer une démocratie dans un pays.
10:52Donc, ceux qui ont été recalés, bon, je ne suis pas la cour constitutionnelle,
10:56je suis mis au ministère de l'Intérieur, je ne peux pas me prononcer là-dessus.
10:59On peut tout ce moment, toujours, parfois regretter que tel ou tel ne soit pas là
11:02parce que ça enrichit normalement nos débats au niveau des questions,
11:08des projets des sociétés, ça me permet d'avoir encore un choix un peu large.
11:12Mais s'il n'y a pas certains candidats, on se contente de ceux qui sont là.
11:15Mais au vu de ceux qui sont présentés, je pense que les choses ont été bien faites.
11:18C'est pourquoi, en amont, j'ai commencé par le ministère de l'Intérieur.
11:22Alors, selon les résultats consolidés et annoncés par le ministère de l'Intérieur,
11:26l'actuel président de la transition a obtenu 94,85% des suffrages exprimés.
11:33Comment interprétez-vous le score obtenu par Brice Clotaire-Olé Guigema,
11:38souvent qualifié par certains de ses opposants, le soviétique ?
11:43Oui, je vais vous rappeler quand même qu'on est au Gabon, on n'est pas une union soviétique.
11:49Vladimir Poutine travaille au Kremlin, puisque le terrorisme du Guigema travaille au palais de bord de mer.
11:56On n'est pas au Zubékystan non plus, ni au Venezuela, où les résultats sont donnés d'avance,
12:01où un chauffeur de bus peut terminer président de la République.
12:04Vous voyez, là, on a quand même tout un système bien en place, un président de la République bien formé,
12:10qui est quand même scientifique, et puis il y a une petite formation militaire à côté,
12:15qui fait en sorte que cette jonction de savoir-faire, de savoir-être,
12:20fait en sorte quand même qu'il ait des capacités à pouvoir mener le bateau au Gabon jusqu'à l'horizon 2032.
12:28Donc non, on n'est pas dans un résumé soviétique, même si le score peut donner cette image.
12:37Mais c'est une image que lui-même a travaillée.
12:41Il a travaillé ce qu'il a appelé cette onction populaire.
12:45C'est une onction populaire qu'il a travaillée depuis le 30 août.
12:48Donc toutes les actions qu'il pose, tous les projets qu'il mène,
12:53allaient dans le sens, évidemment, de faire un bilan plus tard en montant que voilà le peuple.
13:01Moi, je vous ai proposé en 19 mois ceci.
13:04Rendez-moi l'appareil de façon à ce que, dans ces temps, on voit ce que ça donne.
13:08Donc je pense que c'est lié à cela.
13:11Le travail que tout le monde constate sur le terrain fait en sorte qu'on en arrive là.
13:16Et puis, je pense aussi qu'en face, bon, il n'y avait pas de candidat d'Inde-Selon.
13:22Zéna Ba, on la connaît aujourd'hui.
13:24Les locaux, je ne connais pas, lui, il vient, dit qu'il est médecin.
13:29L'autre candidat, il est connu, mais on le montre.
13:34L'autre, c'est qui ? Vous voyez, sur les wits, vous dites, bon, quand même, vous êtes gentils.
13:41On va quand même prendre celui qui semble un peu tenir le pouvoir aujourd'hui.
13:47Donc, le score est plus expliqué par là, par la force de l'un qui est puissamment bien établie
13:55et des autres qui sont très faibles.
13:58Vous voyez, donc il y a une contradiction au niveau de l'appréciation qu'on peut avoir des deux bords.
14:05Alors, si on s'en tient aux critiques formulées par certains acteurs politiques
14:09qui évoquent des cas de bourrage dur, des lâchats de conscience pour plaire au prince,
14:14pensez-vous que ces résultats peuvent affecter la légitimité du nouveau président ?
14:20Affecter ? Non, affecter, non.
14:23C'est juste que ce qui est embêtant, qui est généreux dans cette affaire,
14:27je vais vous parler du connabilisme qui est devenu vraiment tout un art,
14:30toute une pratique sociale, c'est le fait qu'on est rentré dans un conflit régional.
14:36En fait, je disais qu'on était rentré dans un conflit régional en termes de chiffres,
14:40dans un conflit arithmétique, en disant qu'on sait tous que le président va être élu,
14:46mais il s'agit de savoir, lors du partage du gâteau,
14:48le président va se demander qui m'a élu le plus, ou bien qui m'a élu le mieux.
14:53Voilà en fait ce qu'explique le bourrage des urnes.
14:56Moi j'ai eu la chance que chez moi, dans la lyonga, on vote quand on est d'accord avec toi,
15:01si on n'est pas d'accord avec toi, on ne te vote pas.
15:03Je disais que j'ai eu la chance de voir les bureaux de vote comment,
15:07le matin, les gens étaient déjà aux taquets.
15:12Donc le bourrage des urnes vient de là.
15:16Je disais qu'il y a un conflit régional qui s'est imposé,
15:19donc un regard triangulaire en termes des élections qui s'est imposé.
15:22et qui s'est imposé.
15:24Il y a l'Hautogoué, qui est la province-mère détentrice de tous les records,
15:30et cette province-là qui fabrique le président et qui, on va dire, héberge le président depuis les traditions.
15:39Il y a le Wollinterme aujourd'hui qui se dit,
15:40mais tiens, on a notre fils aussi maintenant, vous n'êtes plus seul, on partage le gâteau.
15:45Donc, il y a une concurrence qui s'est automatiquement établie.
15:49Mais il y a un troisième pôle, qui est celui de la Nianga, qui dit,
15:52« Attention, nous on a un chef de Céterie ici, le Céterie en seconde, donc le colonel Mavou Mamoubi.
15:58On ne doit pas le laisser, il faudrait qu'on lui donne une certaine légitimité,
16:02qui montrait au chef d'État qu'attention, cette province-là, chez le colonel Mavou Mamoubi,
16:07les gens votent et les gens savent voter. »
16:09Donc, vous voyez qu'on s'est retrouvés dans un rapport à trois
16:13qui fait en sorte que cette concurrence-là s'est posée sans que les uns et les autres fassent des calculs.
16:21Mais là, ceux qui ont fait les calculs ont abouti à ce que vous avez appelé le bourrage des yeux.
16:27Alors, au terme de cette élection,
16:32quels sont selon vous les grands défis politiques auxquels le président élu,
16:36Brice Clotaire ou Léguine Guéman, devra faire face durant son mandat ?
16:42Le grand défi est d'abord de reconnaître que son élection est d'abord une élection du peuple.
16:52Donc, dès lors qu'il a reconnu que cette élection-là,
16:54c'est une élection du peuple, cette élection appartient au peuple,
16:58il y a maintenant une relation horizontale qui s'établit.
17:01Parce que jusque-là, on était pris dans une relation verticale.
17:03C'est-à-dire qu'il n'y a que le pouvoir tout seul, je ne vouloirai rien,
17:08si je vous donne, je ne vous donne pas, vous n'arrivez pas à vous plaindre.
17:11Voilà la situation avec l'Église-là.
17:12Mais là, avec l'élection, ça devient différent.
17:16Le peuple va dire, écoute, cher général,
17:19nous on est à conner chez toi chaque matin parce que
17:21j'ai quand même posé la mobilité dans l'urne pour toi.
17:24Tu as des comptes à me rendre et tu dois me dire
17:27si ton projet tient ou ne tient pas.
17:28Donc, il y a déjà cette relation, on va dire,
17:32qui s'établit entre le peuple et le président de la République.
17:36Il y a aussi le fait que le président,
17:46demain, risque d'être confronté à la question de l'usure du pouvoir.
17:49C'est le deuxième de grands défis.
17:51L'usure du pouvoir dans le sens qu'après deux ans,
17:55parce qu'il ne faut pas oublier déjà les deux ans qui sont passés,
17:56c'était une transition, mais c'était déjà un exercice du pouvoir.
18:00Donc, au bout de deux ans, trois ans de mandat officiel qu'il va faire,
18:06il y a une usure du pouvoir qui va se mettre en place,
18:08qui fait en sorte que le président est de moins en moins regardant
18:11et de plus en plus, on va dire, conforté dans son siège.
18:18Ce qui fait que ce petit relâchement fait en sorte
18:20que les collaborateurs qui vont à côté vont commencer à sortir la tête de l'ornière
18:27et vont dire, bon, écoutez, les gars, c'est le moment où on peut y aller,
18:30le chef est fatigué.
18:31L'usure du pouvoir, c'est cela.
18:33Et ce qui fait en sorte que dès qu'il profite de la fatigue du chef,
18:39il y a en fait des dérives qui vont augmenter
18:41parce qu'ils vont maintenant faire n'importe quoi
18:43et le chef n'a plus la maîtrise.
18:44Donc, il doit déjà faire attention à cette usure du pouvoir.
18:48Donc, s'il résiste, ça veut dire qu'il pourra pendant les sept ans
18:53quand même faire face à cela.
18:54Il est encore jeune, 50 balais, ce n'est pas vieux,
18:56donc il en compte le temps.
18:59Et la deuxième chose aussi, le troisième défi,
19:04c'est cela de relancer la machine, on va dire, politique du Gabon.
19:08Vous savez, le Gabon, dans tous les secteurs,
19:13il y a un problème, ce qu'on va appeler,
19:14je vais appeler le problème de transmission.
19:17Chez nous, on a peut-être un problème à l'université,
19:19un problème de transmission du savoir,
19:20en disant que je suis professeur de rang,
19:23qu'est-ce que j'ai fait pour demain
19:24pour que certains prennent ma place ?
19:27Parce qu'en fait, on ne pense pas à la mort dans ce pays.
19:30On se dit que la mort, c'est pour les autres,
19:32ce n'est pas pour nous.
19:33Alors qu'on doit anticiper tout cela.
19:36Donc le président de la République doit le régler,
19:39il n'est plus mal élu,
19:41mais il est celui qui vient aussi maintenant donner la mort.
19:43Il vient donner la mort aux hommes politiques
19:45qui sont là, qui font de la résistance.
19:47La mort, évidemment, je veux dire,
19:49la mort politique, pas la mort physique.
19:52Il faut qu'il les accompagne
19:53à leur dernière demeure,
19:55parce que j'ai été élève,
20:00j'ai été étudiant,
20:02je suis revenu, je suis enseignant,
20:03mais ce sont toujours les mêmes figures
20:06qui sont là, à la tête du parti.
20:08Mais il y a un problème.
20:10Il y a un problème parce que
20:11ces chefs du parti ne sont pas des faits traditionnalistes.
20:15Des faits traditionnalistes, c'est-à-dire
20:16un m'a donné, il disait à l'enfant,
20:18allons mon petit, je vais t'initier,
20:20parce que je vais t'éléguer ceci.
20:23Tout mon savoir-faire,
20:25et mon savoir-être, restera avec toi.
20:27Mais ils n'initient personne.
20:28Ils vont tous à l'Umbandia,
20:31ils reviennent pleins de ce qu'ils ressortent,
20:33et puis demain, dès que ça meurt,
20:35le pays est le parti en Lambeau.
20:37Vous avez l'exemple de Pierre Mbamudou qui meurt,
20:40l'IPG en Lambeau.
20:42Vous avez Richard Moulomba qui vient de mourir.
20:46Comment ça s'appelle son parti ?
20:48Il est complètement à Lambeau.
20:49Et vous allez prendre peur,
20:51le Mbamudou qui était là,
20:53qui est maintenant à la retraite,
20:55il n'a pas aidé le parti à se mettre en place.
20:59Tout est terminé en Lambeau.
21:00Donc, c'est les divisions du parti,
21:01c'est les cartels du parti,
21:03et puis les choses n'avancent pas.
21:05Donc, le travail du président de la République,
21:07qui n'était pas son travail quand il a été élu,
21:10mais il doit aider à ce que la classe politique se renouvelle.
21:14La classe politique, comment ça peut se faire ?
21:16Mais écoute, il lance une nouvelle figure.
21:19S'il crée son parti,
21:21ça veut dire qu'il y a des partis qui vont mourir,
21:23parce qu'au Gabon, c'est pas difficile.
21:25Dès qu'il y a un nouveau parti,
21:26un nouveau parti du président, hop,
21:28tout le monde va glisser.
21:29Donc, il y a un nouveau président, hop, ça va glisser.
21:32Donc, ça, ce n'est pas la chose la plus difficile à réaliser.
21:35Et en créant, en lançant des nouvelles figures,
21:40ces nouvelles figures vont s'imposer en elles-mêmes
21:43et posséder, en fait, au funérail des anciens libéraux politiques.
21:48Il y a une nouvelle figure qui a commencé à le faire,
21:50avec la députation,
21:54les députés de la transition qu'il a nommée.
21:57Moi, j'ai vu des figures.
21:58On voit Geoffroy Fouboula,
22:00on voit, je vois Elisabeth Kandou,
22:03il y a même Alain Zygou,
22:04qui est maintenant le président du RDB.
22:07Chez nous, on en aura Kassa qui monte.
22:10Donc, non, moi, je pense qu'il y a des gens.
22:12Il y a des gens.
22:13Le président ne peut pas avoir peur de le faire,
22:17de pousser des gens,
22:19parce qu'on en a besoin.
22:20Puisque eux-mêmes, ils ne veulent pas transmettre,
22:24alors, qu'on leur arrache le pouvoir
22:26et qu'on leur dise que votre temps est révolu,
22:30il va falloir que les jeunes,
22:32sinon les jeunes et vieux,
22:33prennent le pouvoir.
22:35Alors, outre les défis politiques,
22:38le président élu devra indéniablement répondre
22:41aux attentes des Gabonais,
22:42notamment sur le plan social et économique.
22:45Quelle mesure, selon vous, devrait être prioritaire
22:48pour redonner confiance au peuple gabonais ?
22:50Il y a deux.
22:51Pour moi, à deux mesures.
22:53Le reste, là-bas, ça peut être à moyen, long terme.
22:57Mais à court et moyen terme,
22:59il y a deux mesures.
23:01L'eau.
23:02Il faut revoir ce problème de l'eau.
23:04Parce que je sais qu'il y a un candidat qui était...
23:06Il y a un candidat qui était, on va dire,
23:11à la tête de cette entreprise de l'eau et de l'énergie.
23:13Mais ça, il a donné, il a laissé un travail.
23:16Ce n'est pas grave.
23:17On fait des critiques.
23:18Mais le pays, l'administration est dans la continuité.
23:20Si le candidat est passé à laisser déjà la tuyaurie bien faite,
23:26alors que le président demande à cet technicien,
23:28qu'est-ce qu'il reste ?
23:29Il reste le branchement.
23:30Le branchement, oui.
23:32On peut le faire combien ?
23:33Deux mois.
23:34Moi, j'ai vu des châteaux d'eau qui poussent à gauche à droite.
23:38Ça veut dire qu'il y a quand même une volonté de vouloir faire.
23:40Donc, ça, c'est la première préoccupation.
23:42La première préoccupation, le Gabonais, c'est de l'eau.
23:45On ne peut pas être dans un pays comme ça,
23:46où on a de l'eau partout,
23:48mais sans en avoir dans sa propre maison.
23:50Moi, j'habite à Kanda.
23:51Jean-Dizouard, j'habite à Kanda.
23:52On me dit, on sait chez les riches.
23:54Mais rassurez-vous que tout cela aille dans les maisons des riches à Kanda.
23:57Et on voit que toutes les maisons,
24:00il y a des toux d'eau, des bidons d'eau dans les cuisines entassées,
24:04parce qu'il faut faire des réserves.
24:05Ça veut dire qu'il n'y a pas de l'eau qui coule.
24:07Donc, il y a de l'eau.
24:09Et le président doit pouvoir donner à manger aux gens.
24:14À manger, ça veut dire qu'il faudrait que le coût de vie essaie un peu de baisser.
24:19C'est vrai qu'il y a beaucoup de facteurs
24:21qui vont rentrer en ligne de compte pour que ce coût de vie baisse.
24:27Mais c'est à mesure de revoir la valeur du fonds CFA.
24:32Parce qu'on ne pourrait pas avoir 10 000 quand on partait sur un boutiquier
24:35et à peine vous avez payé 2 ou 3 produits, vous revenez, il n'y a plus rien.
24:38Donc, je pense que ce sont les deux éléments prioritaires.
24:42Après, le reste, ça va suivre.
24:44Vous savez, si le Gabonais mange bien, il voit bien,
24:47il ne saura même pas qu'il y a quelqu'un qui est au pouvoir.
24:49On prête attention à celui qui est au pouvoir.
24:53Dès lors que chez vous, il y a quelque chose qui cloche.
24:56C'est comme dans une maison avec un père de famille.
24:59Nous avons parfois des enfants qui ont l'habitude de regarder des chaînes câblées.
25:03Le lendemain matin, la chaîne est coupée.
25:06Le petit ne va pas te dire pourquoi la chaîne est coupée.
25:08Il va te dire, c'est moi, papa, il n'y a pas canal.
25:11Vous voyez ?
25:12Donc, il ne comprend pas.
25:13Il ne sait pas pourquoi il n'y a pas canal.
25:15Il ne sait pas qu'on est en baisse.
25:16Le régime économique, on est en baisse.
25:18Il n'y a pas de sous, il n'y a pas d'argent.
25:20Il y a une crise économique.
25:22Il ne comprend pas ça.
25:22Donc, le président va entendre les Gabonais.
25:26Au bout de trois ans, les Gabonais vont rappeler le président.
25:29Ils vont dire, oui, oui, nous, on a faim, tu n'as pas pu régler.
25:34Écoutez, on va voir ça.
25:35Le président, même dans la nouvelle constitution, a droit de, on va dire, des discours de l'Assemblée nationale.
25:43Donc, il y a des députés qu'on va aller de même à peu de même.
25:44Ils vont dire, bon, nous, on a beau régler les députés pour donner une majorité.
25:48On va que ça ne marche pas.
25:49On va te causer les grèves de l'Ouest.
25:51Et puis, je ne sais pas, ce n'est pas ce que je préviens.
25:53Mais tout ça m'a dit que c'est le premier grand défi.
25:56Ou le deuxième grand défi.
25:58Et le deuxième, ou le troisième grand défi, c'est de faire en sorte que, évidemment,
26:03la démocratie ne récule pas.
26:06La démocratie ne récule pas.
26:07C'est important.
26:08Parce que le petit pas que nous avons franchi, il ne faudrait pas qu'on récule.
26:11L'affichage des résultats, chaque sortie de bureau, est très important.
26:19Parce que ça nous permet de donner une certaine crédibilité à cela.
26:23Donc, il ne faut pas qu'il y ait un récule démocratique.
26:26Et il faut aussi, comme je disais encore tout à l'heure,
26:28il faut faire en sorte que le coupage électoral,
26:32les circonstructions qui vont suivre,
26:35il faut que ça soit fait dans de bonnes conditions.
26:39Et surtout, il faut dire maintenant, je pense,
26:44revoir la santé des partis politiques.
26:47Il ne faut plus que les partis politiques soient des partis, on va dire,
26:52qui ont faim.
26:53Et puis, à tout moment, on ne sait pas qu'est-ce qu'ils défendent comme idéologie.
26:56On ne sait pas ce qu'ils ont créé ou à adhérer.
26:59Et puis, les partis politiques sont parfois comme nous-mêmes.
27:01On va à gauche, on va à droite.
27:02Donc, je pense qu'il y a des petits émoles sur lesquelles il doit plus s'attarder
27:10pour que les choses abondent.
27:11Mais sur le plan social, c'est l'eau.
27:14C'est la nature.
27:15Le reste, je peux vous dire, le Cameroun, c'est se déployer.
27:19Alors, pour abonder sur un phénomène qui est assez récurrent ces dernières décennies,
27:25le phénomène qui semble s'être insinué dans le paysage politique,
27:29en l'occurrence, l'instauration du culte de la personnalité à outrance,
27:34ou comme on l'appelle trivialement, le connabélisme.
27:37Pensez-vous que ces comportements constituent un frein à une gouvernance efficace ?
27:42Oui, c'est un frein.
27:44C'est un frein, le connabélisme,
27:46qui est devenu de plus en plus une science.
27:48Un comportement, un mode de vie, c'est ce qui est dangereux d'ailleurs.
27:52Parce qu'on disait que ça devait être passager,
27:54mais bon, c'est un concept maintenant qui est devenu viral.
27:58Ça traverse déjà les frontières.
28:00On connaît déjà le mot connabélisme en Côte d'Ivoire, au Cameroun.
28:04Est-ce que c'est bien pour nous ou bien c'est dangereux ?
28:06Je n'en sais rien.
28:08Mais ce n'est pas une bonne chose.
28:11Maintenant, en même temps, est-ce que le pouvoir ou bien les élites politiques
28:16peuvent empêcher le connabélisme en tant que tête ?
28:21Je dis non.
28:22Je ne peux pas l'empêcher parce que le pouvoir ou bien le chef vit toujours aussi le connabélisme.
28:28C'est parce qu'il y a des esprits, il y a des gens autour qui font des salamalètes
28:34et qui viennent tous les jours dire « Ah, chef, tu es bien, vraiment, non ? »
28:38Voilà. Mais le côté cynique dans le jour de cette affaire, c'est le fait que le conseiller qui est là
28:45ne peut pas dire les choses qu'il faut au chef.
28:48D'ailleurs, on s'est entretenu parce que le chef lui-même estime qu'il peut se conseiller soi-même.
28:53Bon, donc, le connabélisme est un frein.
28:55C'est un frein.
28:57Mais ce qu'il va faire, c'est résoudre une équation, peut-être à deux inconnus,
29:02en faisant en sorte qu'en même temps, il accepte le connabélisme
29:04parce qu'il ne peut pas s'empêcher.
29:07Ça, c'est pour tous les chefs, les dirigeants.
29:08C'est africain, ce n'est pas gabonais.
29:11Et puis, même au délai d'Afrique, regardez tout ce qu'il y a autour de Macron,
29:15de Trump et tout ça.
29:16Quand vous voyez les gens se battre, ce n'est pas parce qu'ils aiment Trump,
29:18ils aiment Macron, ils ont...
29:19Non, c'est un coup d'abélisme, on va dire, à l'occidental.
29:22Mais c'est parce qu'eux aussi, ils veulent que ça passe,
29:27ils occupent un poste.
29:29Donc, le connabélisme est mondial.
29:31Mais notre façon d'entretenir ou bien de faire vivre le connabélisme,
29:36c'est ce qui est un peu dangereux.
29:37Il faudrait que, même nous-mêmes, les connabélistes en ce moment,
29:39il faudrait que ça soit toujours raisonné.
29:42Donc, ça s'empêche.
29:43Ça s'empêche parce que c'est ce qui entraîne,
29:45le connabélisme africain, le connabélisme gabonais,
29:47entraîne beaucoup d'injustices.
29:49Ce qui entraîne beaucoup d'injustices,
29:51c'est de faire en sorte qu'on n'avait pas toujours
29:54l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
29:56Vous voyez, si vous ne venez pas faire du connabélisme,
29:59vous ne pouvez pas vous retrouver à un poste majeur,
30:03alors que peut-être vous êtes, on va dire, le meilleur dans le domaine.
30:07Et puis, tout le monde ne peut pas faire le connabélisme.
30:11Donc, c'est pourquoi je disais qu'il faudrait qu'il fasse la part des choses
30:14entre les deux équations qu'il y a à résoudre,
30:16un de ceux qui font le connabélisme et l'autre de ceux qu'il faut,
30:18mais l'autre équation, c'est-à-dire qu'il y a un groupe
30:21qui n'est pas obligé de faire le connabélisme,
30:23mais moi, j'ai besoin des gens qui travaillent
30:25et qui sont sérieuses,
30:27donc que, évidemment, je les prenne et qu'ils m'accompagnent.
30:33Donc, le connabélisme, ils seront toujours autour
30:35et puis, c'est que les vêtres techniciens seront aussi dans le bateau.
30:39Donc, c'est le problème qu'il y a dans le connabélisme au Gabon
30:44en termes d'injustice.
30:47Or, le grand travail qu'il y a à faire dans ce pays-là,
30:50c'est résoudre le problème d'injustice sociale,
30:54d'injustice professionnelle, d'injustice politique,
30:57tant pis, pour le moment, tout le monde ne fait pas la politique,
30:59mais d'abord, l'injustice sociale et professionnelle.
31:02Donc, que ceux qui sont dans un domaine
31:05se retrouvent dans la gestion des affaires
31:09parce qu'en fait, ils ont compétence à le faire.
31:12Donc, voilà le danger, le grand danger du connabélisme,
31:15en dehors de ceux qui savent chanter, voir ce matin,
31:17ceux que j'appelais le connabélisme nassermenté, donc au revoir.
31:21Alors, pour rester dans la même logique,
31:25depuis la prise de pouvoir des militaires,
31:26le sort du Parti démocratique, l'ancien parti au pouvoir,
31:30continue de faire débat au sein de l'opinion nationale.
31:33Puis, de nombreux citoyens estiment que le président de la transition,
31:37en continuant de s'entourer de personnalités,
31:40le premier plan de cette formation politique,
31:42semble sur la voie d'une régénération du système
31:45qu'il a pourtant déposé.
31:47Quel commentaire faites-vous de ces assertions ?
31:49Bon, moi, je suis un peu prudent dans toutes ces affaires,
31:54mais en sachant, comme je disais,
31:56il ne faut pas négliger le Gabonais.
31:58Le Gabonais est très vigilant.
32:00Le Gabonais est immature.
32:01Et en même temps, je pense que le président de la République
32:05n'est pas mal conseillé.
32:06Il n'est pas mal conseillé.
32:07Il n'est pas mal conseillé parce qu'il sait qu'il ne pouvait pas se défaire,
32:12les pédégistes, comme il s'est défait du pouvoir lui-même.
32:16Les pédégistes, c'est toute une machine.
32:19C'est des gens qui sont implantés, même dans vos maisons,
32:21où vous n'êtes pas au courant, comme s'il y avait des micros.
32:23Les femmes des ménages sont pédégistes.
32:25Les champs, tout le monde, c'était un régime, on va dire,
32:28pollué du système.
32:31Donc, il ne peut pas se débarquer.
32:32Et c'est là pour laquelle le peuple est dans une euphorie
32:35contre-barmétisée.
32:37Ça, c'est normal.
32:38Mais lui, il a des réculs.
32:41Il devient de plus en plus politique.
32:42Il sait qu'il ne faut pas faire de la même façon
32:45parce qu'il ne faut pas fâcher.
32:46Mais si tu ne veux pas le fâcher, tu sais comment tu vas régler son corps.
32:49Moi, je pense qu'il a bien fait.
32:53Et le coup de génie qui est arrivé, c'est en créant le RDB.
32:56Donc, en créant le RDB, il a plongé tout le monde dans ce fourre-tout
33:01en disant que ceux qui veulent être avec moi,
33:04il faut d'abord vous inscrire dans le RDB
33:06parce que là, je sais que vous me soutenez.
33:08On va faire la campagne ensemble.
33:09Vous voyez ?
33:10Il a amené tous ceux qui avaient leurs ambitions
33:13à pouvoir d'abord rejoindre le RDB pour faire la campagne.
33:16Et il a dit, appelle le RDB, chacun prend sa route.
33:19C'est pourquoi ?
33:20La conclusion de ça, c'est quoi ?
33:21C'est dit tout simplement que
33:23l'onction populaire que j'ai eue,
33:28personne ne peut prendre une partie ou bien une portion de cette onction
33:31parce que c'est le peuple qui m'a élu.
33:34Donc, pour lui,
33:35l'élection émande d'abord du peuple
33:38et non des parties bien diffugées.
33:40Ça, c'est la première chose.
33:40Et la deuxième chose, c'est dit tout simplement que
33:42la pré-poste électorale,
33:46il n'aura pas à rendre de compte à quelqu'un.
33:49Parce que quelqu'un m'a dit, écoute,
33:51John, chez moi, à Monaco-Binza,
33:53si je n'étais pas là, tu ne devais pas gagner.
33:55Il a dit, non, non, non, regardez ce qui était dans le RDB.
33:58Vous voyez ?
33:59C'est tout le Gabon.
34:00Donc, personne ne va s'approprier la victoire du président de la République.
34:03Il n'y a que le peuple qui va s'en approprier.
34:05Donc, la redistribution du gâteau,
34:07c'est à lui-même de couper les parts du gâteau.
34:09Il n'y a que lui-même,
34:11en fondant sans propre conscience,
34:13et des gens qui l'entourent,
34:14comment il saura comment partager le gâteau.
34:16Donc, le gâteau au Gabon n'est pas si grand que ça.
34:20À peine 2,3 millions de parts.
34:23Si vous enlevez 1 million,
34:25qu'il ne s'occupe pas de cela.
34:27Bon, disons qu'on a 400 000 personnes
34:28pour le gâteau.
34:30Tant qu'il veut que tout le monde peut manger.
34:32Donc, non, il n'a pas mal fait.
34:35Je sens qu'il va par palier.
34:37Il a tout palétisé.
34:38Et fasse en sorte que, par niveau,
34:41il enlève, on va dire, une branche.
34:45Il arrive à un niveau, il enlève.
34:47Et puis, jusqu'à ce qu'il arrive
34:49à une situation confortable,
34:51où il peut désormais, on va dire,
34:53évoluer et faire tout ce qu'il veut librement.
34:57Alors, la présidentielle.
34:59Après la présidentielle,
35:01le pays devrait organiser également,
35:03dans les prochains mois,
35:04des élections législatives et locales.
35:06Certains y voient déjà une étape importante
35:09qui devra favoriser un renouvellement
35:11du personnel politique.
35:13Comment percevez-vous ce processus
35:14de réconfiguration du paysage politique gabonais ?
35:18Je pense que la vraie élection
35:21va commencer à partir des locales.
35:24C'est là, la vraie élection.
35:26Et ces femmes immacées
35:28qui se réclament être républicaines,
35:33il ne faut pas qu'elles oublient, en fait,
35:35cette élection.
35:35Parce qu'au Gabon, on a tendance à croire
35:37que l'élection, c'est l'élection présidentielle.
35:39L'élection présidentielle,
35:40elle est difficile à maîtriser.
35:43Il y a beaucoup d'enjeux.
35:45Et il y a beaucoup, en fait, on va dire,
35:47de partis
35:48prennent à l'intérieur de cette élégation.
35:51Il y a le regard international.
35:53Il y a le regard intérieur.
35:56Il y a beaucoup de choses autour.
35:58Donc, on ne peut pas maîtriser
35:59l'élection présidentielle.
36:00Or, l'élection législative et puis locale,
36:04là, c'est une élection, on va dire,
36:07régionale, on va dire,
36:08une élection territoriale, on va dire,
36:09une élection du peuple.
36:10Pas du peuple, parce que c'est aussi du peuple,
36:12mais des individus.
36:14Or, cette élection-là,
36:16législative,
36:17fera en sorte que
36:18on voit, évidemment,
36:21tous ceux qui ont
36:23vraiment envie de prendre part
36:26à l'action du président de la République,
36:27on va dire qu'on va se constituer
36:29en un bloc
36:30de façon à ce que
36:31on constitue un contre-pouvoir.
36:33C'est ce qui sera intéressant
36:34lors des élections législatives.
36:36Et c'est là où les partis,
36:38en fait, on va dire,
36:39les partis traditionnels
36:40peuvent ou pas
36:42tirer leur épingle.
36:43Vous parlez tout à l'heure
36:44du PDG.
36:45Donc, soyez quand même prudents.
36:46Je ne sais pas si le PDG est vraiment mort.
36:48Soyez quand même prudents,
36:49parce que c'est des gens
36:50quand même qui sont bien implantés.
36:53Vous voyez ?
36:54Demain,
36:55c'est 143 députés nationaux
36:59plus 2, je pense.
37:00Voilà.
37:01Donc, on sera dans les 145 députés
37:02pour demain.
37:03Mais je peux vous assurer,
37:04sur les 145 députés,
37:07le PDG pourra sortir
37:09en tant que 40 députés.
37:10C'est la fourcheuse
37:11que je leur donne.
37:12Parce qu'il y a des gens quand même,
37:14quel que soit le candidat,
37:15le PDG, ce n'est pas il sera élevé.
37:17Vous voyez ?
37:18Donc, je vais vous prendre
37:19toujours l'exemple de chez moi.
37:20Je connais le coin
37:22qui se connaît le plus.
37:23Vous allez voir, par exemple,
37:23à Nisse Mbumbu,
37:24à Jindy,
37:25bon, je ne vois pas
37:26qu'il va gagner là-bas.
37:27Vous voyez ?
37:28Vous savez,
37:29mon gars,
37:31c'est la fin,
37:31d'amouabi et torès,
37:32je ne vois pas.
37:34Je suis en train de faire
37:35au 2e arrondissement,
37:36si le colonel se présente,
37:38le colonel n'est même pas
37:39provincial,
37:39il est national.
37:40Vous voyez ?
37:41Donc,
37:42bon,
37:42il ne va pas se présenter
37:43pour le compte PDG,
37:44mais c'est pour dire que
37:45ce sont des élections,
37:47maintenant,
37:48les législatives,
37:49ce sont des élections
37:50ciblées.
37:50c'est liées à la personne,
37:52mais parfois moins au parti.
37:54Donc,
37:54c'est pourquoi je disais
37:55qu'il faut être prudent.
37:56Donc,
37:58c'est une léction aussi
37:59qui va faire en sorte
37:59que si le président
38:00crée son parti,
38:02c'est là le danger.
38:04On verra comment
38:05se fera,
38:06en fait,
38:06le guillonnage.
38:07Comment ça va se faire,
38:09on va dire,
38:11vont se construire
38:12les ambitions
38:13des uns et des autres.
38:14On sait que le condamnabilisme,
38:15c'est très facile,
38:16on va démissionner,
38:17mais s'il va démissionner,
38:18vous savez vous-même
38:19si c'est pour août,
38:20qu'il démissionne maintenant
38:21parce qu'il a été surpris
38:22par la vitesse
38:23des choses.
38:24Après le 3 mai,
38:26on va avoir
38:26le nouveau gouvernement
38:28et le nouveau gouvernement,
38:30ils vont lancer
38:30le processus
38:31et le total.
38:32Si ils disent que c'est août,
38:34vous n'allez pas démissionner
38:35maintenant,
38:35vous serez vous-même surpris.
38:37Donc,
38:37je pense que c'est
38:38une bonne élection
38:38parce que ça va donner,
38:40on va sortir
38:41du condamnabilisme
38:42ambiant lié
38:43à la figure du chef,
38:45mais on va maintenant voir
38:45comment chacun
38:47dans cette terre,
38:49sur son territoire,
38:50semble ou pas
38:51maîtriser en fait
38:52son électorat.
38:54Donc,
38:54c'est la première
38:55vraie épreuve
38:56du président
38:57pour voir si,
38:58évidemment,
38:59il se lance ou pas.
39:00Il lance des candidats
39:01ou bien il va attendre
39:03ce qui va se ressortir
39:04de ses élections.
39:04Et comment pensez-vous
39:05que le président
39:06peut mettre en avant ?
39:09Quels sont les acteurs
39:10selon vous
39:10que le président
39:11peut mettre en avant
39:12et quelle stratégie
39:13pourrait-il façonner
39:14pour donner
39:16une nouvelle dynamique
39:17politique ?
39:18Je disais que
39:19l'élection présidentielle
39:21du 12 avril,
39:22ce n'est pas seulement
39:23élire le nouveau président
39:24ou bien mettre
39:25fin à la transition.
39:26L'ambition du président
39:28aujourd'hui,
39:29c'est d'aider
39:29la place politique
39:33à se renouveler.
39:34C'est un grand défi.
39:35Et s'il veut être humain,
39:37s'il veut nous aider,
39:38s'il veut aider
39:38le peuple gabonais,
39:40c'est aussi encourager
39:42ceux qui sont dans l'ombre
39:43à pouvoir s'installer.
39:45Parce que je vous ai dit
39:46que le Gabon,
39:48le pays,
39:49a un problème
39:49de transmission.
39:51Donc,
39:51on n'a pas su transmettre.
39:53Tout le monde meurt
39:54avec le secret du parti
39:56et le parti
39:56s'est déchiré derrière.
39:58Donc,
39:58s'il veut aider
40:00le peuple gabonais,
40:03il ne va pas intervenir
40:04dans le fonctionnement
40:05du parti.
40:05Non,
40:06qui laisse les partis vivre ?
40:07Peut-être qu'ils sont 101 partis
40:08aujourd'hui,
40:08ce n'est pas grave.
40:10Si les 101,
40:11il y a peut-être 10
40:12qui fonctionnent vraiment.
40:13Il y a d'autres
40:13qui interviennent
40:14seulement lors
40:15des élections présidentielles
40:15pour dire que le groupe
40:17peut avoir un petit
40:19fin et l'autre.
40:20C'est normal.
40:20Qui le reste tranquille ?
40:21Ils sont déjà nés,
40:22ils sont vivants,
40:23ce n'est pas grave.
40:24Mais ce qu'il va faire,
40:25les partis amourants
40:25d'eux-mêmes,
40:26c'est d'encourager
40:28les nouvelles figures politiques
40:30en créant
40:31une nouvelle figure politique.
40:33Qu'est-ce qu'il peut faire ?
40:34Soit il crée le parti,
40:35ça automatiquement
40:36ça se fait,
40:37ou il,
40:38on va dire,
40:39sponsorise les gens
40:40qui ont des ambitions,
40:41indirectement.
40:42Moi,
40:42je vous donne encore
40:43l'exemple
40:43d'Elsa Bokandou
40:46qui est candidée,
40:47que j'aime bien d'ailleurs,
40:48parce que je suis
40:50une jeune dame dynamique
40:51qui est héritière
40:53de Pierre Maboudou
40:54mais qui n'arrive pas
40:55elle-même encore
40:55à s'affirmer
40:56parce que vous aviez
40:58un manphéliste
40:59qui était là très fort,
41:00très puissant,
41:01donc pas de moyens.
41:01mais alors qu'elle a des ambitions.
41:04Le président de la République
41:05la pousse,
41:06vous voyez,
41:07quand tu as le pouvoir,
41:09les gens te suivent.
41:11Voilà,
41:11elle a le savoir politique
41:13mais il manque
41:13le grand pouvoir
41:15de façon à ce que
41:16les gens
41:17les drènent de foutre.
41:18Donc,
41:19c'est le grand défi
41:20du président de la République
41:20dans ce genre de choses-là.
41:22Ce n'est pas son travail,
41:22ce n'est pas sa mission
41:23mais qu'il essaye
41:25de pousser,
41:26d'accompagner un peu
41:27ceux qui disent.
41:27on a Geoffrey Fongboulard
41:29au troisième,
41:30je ne vais pas lui donner
41:30un petit coup de pouce
41:31parce que ça fait partie
41:32des nouvelles figures
41:33qui sont décentes.
41:34Geoffrey Fongboulard,
41:36on a Alain Digo,
41:39comment il s'appelle
41:39si c'est Alain,
41:40je ne sais pas.
41:40Ange Kaling Digo.
41:42On va voir d'autres.
41:44Vous savez,
41:45comme je dis,
41:46nous autres là,
41:46on ne va pas rester là.
41:48On a plus 50 ans,
41:49on ne va pas rester là
41:50à continuer
41:51à supporter quelqu'un
41:52qu'on a vu nous-mêmes
41:53monter à l'école,
41:54on n'est pas tel attrape
41:55de revenir,
41:55il est tout là.
41:56Zachary Fongboulard est présent
41:58et d'autres sont présents.
42:00À Courre d'Avin,
42:01j'ai beau qu'il y a
42:01à l'Assemblée,
42:02c'est bon.
42:03Il y a eu un petit
42:03mandat ministériel,
42:04c'est tranquille,
42:05les gommunardés
42:05s'occupaient
42:06de son arrondissement
42:06à l'embarennée.
42:08Vous voyez,
42:08donc,
42:09comment s'appelle,
42:10l'OMB
42:11qui a fait des petites actions
42:12à Koulamutou,
42:13c'est un mieux
42:13qu'ils prennent la retraite.
42:15Les Blancs vivent longtemps
42:17parce qu'ils savent
42:18prendre la retraite.
42:19Je ne sais pas,
42:20il n'y a pas
42:20de retraite politique,
42:21mais qu'ils sachent
42:24transmettre.
42:25Ils se disent que
42:26moi j'ai créé le parti,
42:28je suis maintenant assis
42:28et que les gens
42:29viennent me voir.
42:30Vous voyez ce qui se passe
42:31en Goliens avec un Gary ?
42:33Gary a tellement mis
42:33des gens à Goussa Troyes
42:34qu'il lui a mis l'assis
42:36en pâtillage.
42:37C'est eux qui disent
42:37non, non, non, non, non,
42:38non, non, non, non,
42:39au coulo,
42:40il faut que tu sois là,
42:41on arrive,
42:42on va venir te faire une fête.
42:43C'est magnifique ça,
42:44c'est intéressant.
42:45Donc,
42:45c'est quelque chose
42:47aussi de notre culture
42:48qu'on doit mettre en place
42:50pour que les gens
42:52sachent que
42:53la vie
42:55est un processus
42:56de consémission.
42:57Parce que
42:58dès que tu vas
42:59vers la fin,
43:00tu dois quand même
43:00te rassurer
43:01que tu as donné
43:03quelque chose,
43:04tu as légué
43:04quelque chose
43:05à tes descendants.
43:06C'est d'abord
43:07même une vie africaine,
43:09c'est même culturelle
43:09d'ailleurs.
43:10Mais comment
43:11au niveau politique,
43:12cette culture-là
43:13n'arrive pas
43:14à promouvoir,
43:17à voir le jour
43:18ou bien
43:19à se réaliser.
43:21Alors que
43:22c'est le même père
43:23qui a le même fils
43:24à qui il faut
43:25transmettre des valeurs
43:26pour que la continuité
43:27soit assurée.
43:28Faire vivre le parti,
43:29faire vivre des idées,
43:31c'est assurer la continuité.
43:33Assurer la continuité,
43:34c'est faire en sorte
43:34aussi que le peuple
43:35se reconnaisse toujours
43:36en dire que
43:37tel monsieur
43:39a entrepris,
43:41en fait,
43:41un combat
43:42depuis 20 ans,
43:4215 ans,
43:4320 ans,
43:43on va le récompenser.
43:45Vous avez vu
43:45par quoi Marine Lopin
43:47est passée en France
43:47des femmes bannies,
43:50des femmes
43:50un parti,
43:52on va dire,
43:53boncérisées.
43:55Mais aujourd'hui,
43:56c'est le premier parti
43:57de France
43:57avec 143 élus.
43:59Donc vous voyez
43:59que c'est
44:00comme ça
44:02que ça se passe.
44:03Nous qui regardons
44:03toute la télé,
44:05il faudrait
44:05qu'ils apprennent
44:06à mettre,
44:08prendre ce qui est intéressant
44:09chez les autres.
44:09donc c'est cela.
44:12Je pense
44:12que l'avenir
44:15ou bien le grand travail
44:16du demain,
44:16c'est comment
44:17le renouvellement
44:18va se faire.
44:20C'est le grand problème.
44:20Si les anciens
44:23ne veulent pas partir,
44:23alors que le président
44:25de la République
44:25les aide à mourir,
44:27mourir,
44:27comme je le disais
44:28tout à l'heure,
44:29pas physiquement,
44:30mais politiquement.
44:31Qui les aide à mourir ?
44:33Qui soit le docteur
44:34qui va les éthanasier
44:35pour des façons
44:36en sorte qu'on n'en parle plus.
44:38Et puis les autres
44:38vont s'imposer.
44:39Voilà.
44:40Donc c'est
44:41le grand problème
44:42qu'on a,
44:43le problème d'héritage
44:44et de transmission.
44:45Alors,
44:46comme il se susurre
44:48dans l'opinion,
44:49la prestation
44:50de serment
44:50du président
44:51élu devrait intervenir
44:53le 3.
44:53Vous qui êtes
44:54sémioticien,
44:56est-ce que
44:57cette date
44:58peut avoir
44:59une signification
45:00particulière ?
45:02Pour moi,
45:03je ne sais pas
45:03à quoi correspond
45:04le 3 mai.
45:06Vous pouvez même
45:06ce que je fais du travail
45:08sans servir.
45:08j'en sais rien,
45:11on va vous dire vrai.
45:12Mais oui,
45:13c'est une facturisation.
45:15Vous savez,
45:16il faudrait
45:17qu'on fouille
45:17tous
45:17dans l'histoire.
45:20Je ne suis pas
45:20très,
45:20très,
45:20très,
45:20c'est clair.
45:21à quoi correspond le 3 mai.
45:23Mais je suppose
45:25que le timing
45:28du 3 mai
45:30a été donné
45:31par ces conseillers
45:32en fonction
45:33du délai
45:34que l'accord
45:35constitutionnel peut avoir.
45:36Vous voyez que
45:38le ministre de l'Intérieur
45:41a transmis
45:42les résultats
45:43à quoi le ministère de l'Intérieur
45:45vendredi dernier.
45:47Si on compte
45:48vendredi dernier
45:49selon
45:49le code électoral,
45:52il y a 8 jours,
45:53la crise
45:54peut se prononcer
45:55s'il n'y a pas
45:55de recours.
45:56On a eu
45:57tous les candidats
45:58et on dit
45:58qu'il n'y a pas
45:59de recours.
45:59Donc,
46:00si on prend 8 jours,
46:01nous sommes jusqu'à
46:02samedi prochain,
46:03là-bas,
46:04dimanche,
46:05l'autre semaine
46:06qui attaque.
46:06c'est juste
46:07un peu les préparatifs
46:08puisque je vois
46:09que les préparatifs
46:09se font au stade.
46:10Moi-même,
46:11je n'habite pas loin.
46:12Chaque matin,
46:12il y a des parades militaires
46:14qui se préparent
46:15et tout le reste.
46:16Donc,
46:17voilà,
46:18je n'ai aucune explication
46:18sur la date du 3 mai.
46:20Donc,
46:21voilà,
46:22tout ce qu'on va faire,
46:23c'est que
46:23tous les gabonais
46:25se réunissent
46:26autour du nouveau
46:27président élu
46:28en se disant
46:29que,
46:29bon,
46:30ce n'est pas
46:31un mandat
46:34qu'on vous donne
46:34gratuitement.
46:36Voilà,
46:36c'est un contrat
46:36que nous faisons
46:38et le contrat,
46:39il est toujours
46:39à peu près,
46:40il est rompu
46:41à tout moment.
46:43Voilà.
46:43Et quand le gabonais
46:45rend son contrat,
46:46je vous assure
46:47qu'il ne regarde pas derrière.
46:50Le peuple gabonais
46:50généralement roule
46:52généralement sans rétroviseur.
46:54Donc,
46:54c'est une drôle de voiture,
46:55une voiture
46:55qui n'a pas d'étroviseur.
46:56Vous imaginez ?
46:57Voilà.
46:58Alors,
46:58nous sommes arrivés
47:00au terme
47:00de notre entretien
47:01avec vous.
47:03Avez-vous
47:03un dernier mot
47:04à adresser
47:05à vos compatriotes ?
47:07Non,
47:08tout ça m'a dit
47:10aux compatriotes
47:11qu'ils ont fait
47:12le boulot.
47:15Les gabonais
47:15ont fait
47:15leur travail.
47:18C'est plutôt,
47:19maintenant,
47:19on va dire,
47:20pouvoir en place
47:21vos progrès
47:22le président élu.
47:23Il ne faut pas oublier
47:24que ce n'est pas
47:24incompatible.
47:25Je vois que les gens
47:26ont fait sauter
47:26le titre de général
47:28pour dire
47:28« non,
47:28il est général,
47:30c'est son titre. »
47:31Ça va,
47:32ce n'est pas incompatible
47:33avec la fonction
47:34du président.
47:35Comme si moi,
47:36demain,
47:37je suis élu
47:38président de la République,
47:39on va dire
47:40« non,
47:40on enlève maintenant
47:41le titre du professeur
47:42pour dire
47:42seulement
47:42le boulot. »
47:43Non,
47:43ça va,
47:44on va dire
47:45« je suis le président
47:45pour savoir. »
47:46Donc,
47:47je pense que
47:49on va être attentif.
47:52On va être attentif
47:53à tout ce qui va suivre
47:56et surtout
47:57les premières grandes décisions
48:00à sortir
48:01de son investiture.
48:05Parce qu'il y a deux choses
48:06qu'on va attendre
48:07rapidement,
48:07tout de suite.
48:08C'est voir
48:09qui va coordonner
48:11l'action du gouvernement.
48:13Donc,
48:14le vice-président
48:15du gouvernement.
48:16A.
48:17Et deux,
48:17on va voir aussi
48:18qui va être
48:19à la tête
48:20de la vice-présidence
48:21de la République.
48:23Donc,
48:23ces deux figures
48:24l'avons déjà donné
48:25la température
48:26du début du septennat
48:29parce qu'en sachant
48:30que ce n'est pas sûr
48:31qu'ils arrivent jusqu'au bout.
48:33Surtout le vice-président
48:34du gouvernement,
48:35le vice-président
48:36de la République peut-être.
48:37Donc,
48:38on va attendre,
48:39on va être patient
48:39jusqu'au 7 mai,
48:41au 8 ou au 10 mai
48:42pour voir
48:43ce qu'on va
48:45les premières conclusions
48:47qu'on va vraiment
48:48attirer de cette transition
48:49et de la suite
48:50à venir.
48:51Je dis tout simplement
48:52que le peuple gabonais
48:54a fait son travail.
48:55Je vois une pub qui est passée
48:56que le peuple gabonais
48:57a fait sa part
48:58et on attend aussi
49:00que l'appareil
49:03leur soit rendu,
49:05l'ascenseur
49:07leur soit rendu
49:08pour qu'ils essayent
49:11aussi de prospérer
49:13dans cette ascension sociale
49:15qui est en fait
49:16toujours,
49:18l'ascension sociale
49:20qui est toujours
49:20destinée à ce jour
49:21parfois au même groupe.
49:23Le peuple gabonais
49:24veut manger,
49:25veut dormir,
49:27veut avoir
49:28l'électricité.
49:30Vous savez,
49:31ces mamans-là,
49:32ceux qui vendent
49:33chaque maté au marché,
49:35vous disent
49:37beaucoup de choses.
49:38Vous dites
49:38« Mais regardez mon fils,
49:40le manioc là,
49:41ça,
49:41vous l'avez plus
49:41augmenté,
49:42je vais le faire comment ? »
49:43Tout a augmenté,
49:43pâté, pâté, pâté,
49:44pâté, pâté.
49:44Sans vous expliquer,
49:46parce qu'elle a du mal
49:48à aller prendre son manioc
49:49sur la route
49:51au point qu'elle augmente
49:52le prix sans savoir
49:53pourquoi elle augmente le prix.
49:54Parce que si elle augmente
49:54le manioc a augmenté,
49:56pourquoi ?
49:56Est-ce que les feuilles
49:58en gros sont augmentées
49:59ou bientôt le manioc
49:59ne pourra pas te répondre ?
50:01Mais elle va te dire
50:01« Tout a augmenté. »
50:02Donc c'est pourquoi
50:03que c'est des femmes,
50:04des hommes qui souffrent,
50:06on sort de l'ombre,
50:09on sort de 50 ans.
50:11Non, il y a des gens
50:12qui étaient déjà sortis
50:13aussi depuis,
50:13parce qu'ils vivaient bien.
50:15Mais c'est faire en sorte
50:17tout simplement
50:17qu'au maximum,
50:20la population puisse accéder
50:22aux premiers soins alimentaires
50:25et aux premiers soins
50:27en termes de traitement
50:29de l'esprit et du corps.
50:31Voilà, c'est ce que je dois dire.
50:32Alors, professeur Pierre Ndenbine-Montfumbi,
50:35merci pour cet échange.
50:36Votre intervention a été
50:37l'occasion claire
50:38de fixer les Gabonais
50:39sur les grands enjeux
50:40qui attendent le pays.
50:42Nous suivrons avec assiduité
50:43votre parcours
50:44et espérons vous avoir
50:45lors de nos prochains numéros.
50:47Merci.
50:48C'est moi qui vous remercie
50:49et à la prochaine.
50:51Merci.
50:51Voilà.
51:02Sous-titrage Société Radio-Canada
51:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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