Désaccord entre l'essayiste Naïma M'Faddel et l'avocat Maxime Thiébaut sur la fusillade à Rennes.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Peut-être que l'État aujourd'hui doit décider de reprendre tout ce qui est à la charge des communes
00:06pour éviter que ce soit au regard du choix politique.
00:09Par exemple, non.
00:10Si, à Rennes, c'est une police étatisée.
00:13Non, mais je vais vous dire, il y a la police nationale,
00:15mais il faut aussi que la police municipale dépende de l'État,
00:19que la vidéosurveillance dépende de l'État,
00:22afin d'avoir un maillage sur l'ensemble du territoire français.
00:26C'est déjà ça, qu'on ait une égalité de traitement des citoyens.
00:30Le problème, il est culturel, ici.
00:32Mais le problème...
00:34Non, mais la police, je vais vous dire déjà une chose.
00:36Pourquoi vous dites que le problème, il est culturel ?
00:38Le problème, il est foncièrement culturel.
00:40C'est-à-dire qu'on a complètement abandonné les valeurs qui sont les nôtres.
00:45On a abandonné de transmettre des savoirs.
00:47On a fait une culture qui s'est voulue fonder sur des systèmes économiques
00:52qui sont parallèles, qui sont celui du narcotrafic.
00:54Ça, c'est l'État qui l'a permis.
00:56C'est l'État qui a permis d'avoir une immigration massive
00:59qui n'a pas été contrôlée les 50 dernières années,
01:01de créer des blocos et de créer des banlieues
01:05avec des personnes qui soient isolées,
01:08avec une politique de la ville complètement abandonnée,
01:10et derrière, d'avoir détruit leur enseignement.
01:12Parce qu'il y a quand même deux choses qu'il faut voir.
01:15La première, c'est qu'on a créé des centres de vie
01:18qui ont été complètement déconnectés de la France
01:22et de son système économique,
01:23et qui existent grâce au trafic de drogues.
01:25Et en parallèle de cela...
01:27Non, non, non, on ne peut pas dire des choses comme ça.
01:28Bah si.
01:28Non, bah écoutez, la politique de la ville,
01:30c'est une discrimination positive pour les quartiers.
01:33Positive, c'est-à-dire avec vraiment...
01:36Non, mais on a fait de l'investissement.
01:37Non, non, un pognon d'agre.
01:38Là, par exemple, ces quartiers dont on parle,
01:39ils ont fait l'objet de rénovation urbaine pour certains.
01:42Non, mais ce n'est pas la rénovation qui compte.
01:43Non, mais attendez, je vous termine.
01:44Non, mais...
01:44Ce n'est pas la rénovation qui compte.
01:46Non, le problème, c'est qu'on a décidé une politique.
01:48Ce qui compte, c'est quoi ?
01:48C'est de faire nation.
01:50Depuis 50 ans, on ne fait plus nation.
01:52Depuis 50 ans, on ne fait plus nation.
01:54Depuis 50 ans, on a permis à des jeunes
01:56de pouvoir prospérer sur le narcotrafic.
01:59Et on se réveille aujourd'hui
02:00parce qu'ils sont capables aujourd'hui
02:02d'abandonner toute valeur humaine
02:04et de s'entretuer dans des rues.
02:05Avant, ça ne se voyait pas.
02:06On s'en fichait.
02:07On s'en fichait complètement.
02:08Non, la gauche était ravie de se faire élire
02:10avec les voix des banlieues
02:12et la droite s'en intéressait plus ou moins
02:15parce qu'il n'y avait pas de problème.
02:16Mais quelle politique publique, aujourd'hui,
02:17responsabilise les parents ?
02:18Vous avez vu les émeutes de 2023 ?
02:20Moi, je ne les ai toujours pas digérées, ces émeutes.
02:23Mais personne, il n'y a aucune politique publique lorien ?
02:25J'ai connu 2005, les émeutes.
02:27Ça n'avait rien à voir.
02:28C'était dans les quartiers, c'était localisé.
02:302023, ça a été partout dans le pays.