L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino était l’invité de L'Heure des Pros Week-End ce samedi 19 avril sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la fusillade qui a éclaté dans un quartier de Rennes, blessant plusieurs personnes : «On voit des gens se tirer dessus à la kalachnikov»
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Pour moi, le thème de la violence qui monte englobe la plupart des autres thèmes.
00:06Ça fait des années, je dis que...
00:08Vous savez, la violence, c'est un phénomène qui s'auto-entretient, qui se nourrit
00:11et qu'on finit par ne plus pouvoir maîtriser.
00:14C'est-à-dire qu'il y a en chacun d'entre nous une violence folle.
00:17Quand toutes les barrières tombent, cette violence, elle dévore tout le monde.
00:21Et ça fait des années qu'on me dit, mais non, on n'en est pas là,
00:23mais tout ça, c'est trop pessimiste.
00:26Ben voilà, on commence à y être.
00:28Alors, s'il n'y avait, j'allais dire, s'il n'y avait que les fusillades de Rennes.
00:32Mais toute la semaine, on a vu des prisons attaquées à la Kalachnikov.
00:36Bien sûr.
00:37Voilà, on voit des gens se tirer dessus dans la rue à la Kalachnikov.
00:42Bon, si vous voulez, c'est fou.
00:44Pour ajouter ce qui se passe dans certaines écoles,
00:47quand il y a trop de violence autour, on ferme l'école.
00:50Bien sûr.
00:51On en est là, quoi.
00:52Ou alors on met des murs très très hauts, comme dans certaines écoles.
00:54Mais c'est le confinement sécuritaire.
00:56On parlait de confinement.
00:56Oui, oui, de confinement sécuritaire.
00:58Mais je préfère laisser ce mot à la manière dont on a géré la pandémie,
01:05dont on n'a pas encore mesuré les dégâts.
01:08C'est vraiment entièrement.
01:09Ce qu'il y a de faire a pu provoquer.
01:12Mais voilà, la violence est devenue, pour moi, le sujet majeur,
01:18avec la question sociale, mais qui peut aussi nourrir la violence.
01:21Dans cette violence, il y a tout.
01:23Il y a le terrorisme, l'islamisme, mais il y a aussi les trafics de drogue,
01:27les trafics d'armes, etc.
01:28Et ça fait des décennies qu'on ne fait rien de sérieux.