Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1. Pascal Proé-Vo.
00:02Oh, une serpillière, c'est formidable Thérèse, je suis ravi, écoutez.
00:06Non Pierre, c'est à Gilet.
00:09Il y a des signatures, évidemment, qui vous poursuivent toute une vie.
00:13Alors, parfois, parfois, parfois, j'imagine, quand on réfléchit à ces émissions,
00:20on se dit, mais non, on ne va pas quand même, il doit en avoir ras-le-bol,
00:23même dans la rue, les gens doivent de lui dire, c'est cela, oui, etc.
00:26Ça doit être l'enfer.
00:27Et puis, en même temps, passées ces années où, peut-être, ça vous faisait suer, entre guillemets,
00:33peut-être que vous dites, c'est une reconnaissance, au fond, c'est une signature.
00:37Bonjour Thierry Lhermitte.
00:38Bonjour, bonjour Pascal Proé.
00:41Quand c'est fait avec gentillesse, il n'y a pas de mal, je ne vais pas me dire du mal des gens, mais bon.
00:46Comment allez-vous d'abord ?
00:48Pas trop mal, excusez-moi, j'aurais dû être avec vous, mais un tournage nocturne m'a empêché.
00:53Donc, je suis désolé, mais merci de me recevoir par téléphone.
00:56En tout cas, c'est très gentil d'être avec nous au Festival du Zest, l'enseigne 7, 8, 9, 10 mai.
01:01C'est la troisième édition et c'est un festival qui, comme son nom l'indique,
01:07privilégie les seules en scène et il y aura beaucoup de personnalités.
01:12Ben oui, il y a Andréa Bescon, il y a Constance, il y a Nora Hamzaoui, on a commencé, il y a Colline Serrault, Alex Vizorek, Martine Leonardi, Manu Payet, Michel Jonas et moi-même.
01:25Et alors, justement, dans la liste, alors il y a des humoristes, c'est classique, mais par exemple, Colline Serrault.
01:31Moi, vraiment, j'ai très envie d'écouter Colline Serrault parce que je l'avais reçue d'ailleurs, elle a des choses formidables à dire,
01:36elle a une expérience, elle a une trajectoire et j'imagine que ce ne sont pas simplement que des sketchs d'humour qu'elle va présenter.
01:43Non, non, alors Colline Serrault, ce n'est pas un spectacle, enfin c'est un spectacle, mais disons, ce n'est pas un truc théâtral,
01:48c'est une masterclass, elle vient raconter un peu son expérience de vie et puis du Théâtre du Soleil, j'imagine, évidemment.
01:55Il y a Michel Jonas également qui sera là le soir. Alors Michel Jonas, pour ceux qui le suivent en concert,
02:01il a déjà une part d'échange avec le public, il parle beaucoup sur scène, il ne fait pas que chanter, c'est toujours très drôle.
02:08Il est comédien aussi, il est comédien aussi, moi je l'ai vu au théâtre. Donc là, il vient faire un spectacle,
02:15piano voix, voilà, il parle, il chante, voilà.
02:20Et alors vous-même, vous allez jouer seul en scène, c'est le 9 mai, ça sera au festival et c'est à 18h et je vois que c'est un spectacle surprise,
02:29c'est-à-dire que personne ne sait ce que vous allez dire ni ce que vous allez faire.
02:32Je peux vous le dévoiler un peu, mais en gros, c'est une tentative de spectacle qui se prolongera peut-être par un spectacle.
02:40Voilà, c'est d'après le livre de Charles Pépin, qui est un philosophe, qui passe souvent dans les radios et c'est sur la rencontre.
02:50Voilà, on va parler de rencontre. Alors ça sera moitié lecture, moitié dit, parce que c'est un spectacle qui est en cours de construction.
03:00Voilà, il y a des textes, c'est écrit par Charles Pépin, mais il y a des textes de Flaubert, d'Albert Cohen, de Victor Hugo, de Boris Cyrulnik, de Voltaire.
03:08Et puis je raconte un peu ce qu'est pour moi la rencontre.
03:11Et bien justement, la rencontre pour vous, quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquées ?
03:19On va peut-être rester dans la vie professionnelle ?
03:22Ben, la rencontre avec mes amis du Splendid, puisqu'on s'est rencontré avec Gérard Gignot, Michel Blanc, Christian Clavier.
03:29Et moi-même, au lycée Pasteur, quand on avait un peu entre 16 et 17 ans.
03:34Et cette rencontre, elle a changé ma vie, évidemment, et je crois notre vie.
03:39Mais ce qui est drôle, et on se l'était dit lorsque vous êtes venu déjà à CNews,
03:43elle a peut-être plus changé votre vie que la leur, curieusement.
03:46Parce que eux seraient devenus sans doute comédiens.
03:49Je ne sais pas comment ça se serait passé, mais eux seraient devenus comédiens.
03:52Mais vous, je ne suis pas sûr que vous seriez devenus comédiens.
03:57Moi non plus, je ne suis même pas sûr que je serais devenu grand-chose, pour tout vous dire,
04:00si je ne l'ai pas rencontré.
04:02Parce que j'ai un peu, je l'ai déjà dit, mais j'ai l'impression que ma vie a commencé
04:05dans ma rencontre avec ces quatre garçons, plein d'avenir.
04:10Bon, en tout cas, dans les rencontres aussi, vous, il y a une rencontre,
04:13ou des rencontres qui vous ont marquées, c'est les rencontres avec les scientifiques,
04:17les rencontres avec le personnel médical, parce que c'est un de vos engagements,
04:22et ça paraît prendre une très grande place dans votre vie aujourd'hui.
04:25Ben oui, ça fait 20 ans que je suis parrain de la Fondation pour la Recherche Médicale,
04:29donc mes rencontres mensuelles avec des chercheurs et des chercheuses dans les laboratoires,
04:34ça nourrit ma vie.
04:35Honnêtement, je suis tellement content, tout d'un coup, d'aller rencontrer des gens passionnants,
04:40et puis d'apprendre des choses, ça me nourrit.
04:44Vous avez peut-être vu que samedi dernier,
04:46l'humoriste Laurent Baffi avait fait son mea culpa sur France 2,
04:50sur certaines blagues sorties à l'époque,
04:52des blagues lancées aux côtés de Thierry Ardisson notamment,
04:55et je me disais que dans l'humour du Splendide,
05:00il y a finalement assez peu de choses qu'on ne pourrait pas réécrire aujourd'hui.
05:06Je pense à deux, trois scènes, je pense qu'effectivement dans Les Bronzés,
05:08quand vous faites peser les jeunes femmes avec qui vous allez avoir une aventure,
05:12je ne vous conseillerais pas d'écrire cela aujourd'hui, je ne vous conseillerais pas.
05:15Mais autrement, je trouve que même si c'était, par exemple, dans Le Père Noël,
05:20je pense qu'aujourd'hui, la pièce serait reçue quand même comme elle a été reçue à l'époque.
05:28Sans doute pas, mais en tout cas, j'ai l'impression qu'elle pourrait être écrite aujourd'hui.
05:32Est-ce que ça serait toujours... Est-ce que ça serait compris ?
05:35Parce que le problème, c'est qu'on n'a pas de mauvais esprit,
05:38même dans Les Bronzés, il n'y a aucun mauvais esprit.
05:41Mais est-ce que les gens comprendraient que c'est au deuxième degré ?
05:45Je n'en suis pas sûr, malheureusement.
05:47Ce ne sont pas les blagues, c'est comment elles sont comprises.
05:50Parce que des blagues de mauvais goût, des blagues racistes,
05:55des blagues d'un esprit pourri,
05:57ça sera toujours des mauvaises blagues ou des blagues racistes.
06:01Mais comment elles sont comprises ?
06:03C'est ça le truc, l'hypersensibilité et la bêtise.
06:07Donc, on ne comprend pas toujours.
06:10C'est la vie.
06:11C'est vrai. Je regardais votre filmographie,
06:13et Bertrand Blié est mort il y a quelques jours,
06:17et vous avez tourné La femme de mon pote.
06:19Et ce n'est pas un des films dont on parle le plus de Bertrand Blié.
06:22Il y avait une affiche prestigieuse, il y avait Coluche et il y avait Isabelle Huppert.
06:27Je n'ai pas revu, pour tout vous dire, ce film depuis très longtemps.
06:29Je ne sais pas si vous l'avez revu vous-même,
06:31et je ne sais pas le regard que vous portez sur ce film.
06:34Je ne l'ai pas revu, pour tout vous dire,
06:36parce que vous savez, j'ai remplacé Patrick Devers,
06:38qui devait faire ce rôle.
06:40Et moi, je ne comprenais pas très bien ce que je jouais.
06:43J'étais jeune, je ne comprenais pas très bien.
06:47Coluche, il n'était pas enthousiaste de faire ça,
06:49et il ne comprenait pas très bien non plus, il faut bien le dire.
06:51S'ils ne se sont pas très bien entendus avec Bertrand Blié,
06:55j'ai un souvenir merveilleux du tournage.
06:58Courchevel, je vais décrire tous les jours, c'était formidable.
07:00Mais le film n'a pas eu un grand succès,
07:03et je crois à cause de ça, pour tout vous dire,
07:04parce que, autant, quand il faisait Les Valseuses,
07:09tous les films qu'il a fait, on va dire,
07:11les gens étaient dedans, à fond.
07:13Celui-là, entre Misch Coluche,
07:17qui n'était pas dedans,
07:19et moi qui ne comprenais pas ce que je jouais.
07:20Bon, vous avez un petit rôle dans Les Valseuses ?
07:23Oui, oui.
07:24Vous apparaissiez ?
07:25Ben oui, absolument.
07:27Il a fait jouer tous les jeunes acteurs de l'époque,
07:30il a vu tous les jeunes acteurs pour faire le casting,
07:33et il a pris un juste titre.
07:35Alors lui, par contre, Les Valseuses,
07:36je ne suis pas sûr qu'on puisse...
07:38Non, Les Valseuses, on oublie.
07:40On oublie Les Valseuses.
07:41Mais c'est vrai que votre filmographie,
07:43vous avez ce lien,
07:44et c'est pour ça que vous ferez un seul en scène,
07:47parce que finalement, le plus important pour un comédien,
07:49c'est souvent le lien,
07:50un lien qu'il a à travers,
07:53d'abord les films, bien sûr,
07:55mais pas que les films, les prestations télé aussi,
07:57par exemple, lorsqu'on vous voit dans Surprise, Surprise,
08:01ce lien, il se crée ce jour-là,
08:03parce que les gens ont accès à vous,
08:04ils vous voient réagir,
08:06ils voient votre gentillesse,
08:08votre drôlerie, votre spontanéité,
08:10et évidemment que ça crée ce lien-là.
08:13C'est tout à fait étonnant, d'ailleurs,
08:14le lien entre le public et un comédien.
08:17Je crois que la sympathie,
08:18c'est sûr que ça joue dans le lien.
08:21J'espère un peu le travail, un peu le talent,
08:24mais la sympathie aussi, évidemment.
08:25Et puis moi, je me souviens,
08:27effectivement, parce que j'avais 20 ans à l'époque,
08:30et on était en fac,
08:31et tous les jours, avec un pote,
08:33on disait, il a dit De L'Air !
08:35C'est méchant De L'Air !
08:37Ce qui était idiot !
08:38Mais ça nous faisait rire !
08:40Et moi, j'aime bien les trucs qui nous font rire bêtement.
08:43Et c'était une réplique dans Nuit d'Ivresse,
08:47avec Jacques Boulin,
08:48je vous en avais parlé la dernière fois,
08:49et c'est vrai que ça me faisait tellement rire.
08:52Alors, on était en fac,
08:53il a dit De L'Air !
08:54C'est méchant De L'Air !
08:56Ce qui est idiot !
08:56Je ne sais même pas qui avait écrit ça,
08:58comment c'est sorti,
08:59mais c'est...
09:00Mais ça, c'est un truc qui est un peu sidérant,
09:03à vrai dire,
09:03quand on est dans l'air du temps,
09:05vous voyez,
09:05que des bêtises comme ça,
09:07parce qu'il n'y avait pas de fondement,
09:08De L'Air,
09:08il a dit De L'Air,
09:09il n'y a rien du tout.
09:10Il n'y a rien du tout.
09:10Mais en disant que c'est un peu mystérieux,
09:13comment ça accroche avec les gens.
09:14Et moi,
09:15quand on a fait la première du Pernol,
09:17il est une ordure,
09:18je pensais honnêtement
09:19que ça allait faire rire nos copains,
09:20et puis c'est tout.
09:21Et puis,
09:21voir que 30 ans après,
09:23les gens percutent encore
09:24à des petits décalages comme ça,
09:27c'est plaisant,
09:28et c'est assez inexplicable.
09:29Il y a quelque chose
09:30de bon enfant,
09:31parfois,
09:32et c'est vrai
09:33que ce cinéma-là,
09:34cette période-là,
09:35et puis cette troupe-là,
09:38elle fait partie de la famille,
09:40en tout cas,
09:41les uns et les autres
09:42vivent
09:43la famille du Splendide
09:46comme un peu
09:48une part d'eux-mêmes.
09:49Merci en tout cas,
09:50vraiment merci,
09:51c'est toujours un bonheur.
09:52Merci,
09:53c'est toujours un bonheur
09:53d'être avec vous,
09:54Thierry Lhermitte,
09:55et je rappelle
09:56le festival du Zest.
09:58Que dites-vous,
09:59Olivier Guenek ?
10:00Il reste avec nous,
10:00Thierry.
10:01On garde votre invité.
10:01Ah, il reste avec nous ?
10:03Très bien,
10:03je pensais qu'il repartait.
10:05Non, non, il reste.
10:06Ah ben, c'est très bien.
10:07Il va pouvoir échanger,
10:09pourquoi pas,
10:10avec un auditeur,
10:11bien évidemment.
10:12Il est 12h27,
10:12à tout de suite.
10:13Alors,
10:13si vous voulez échanger
10:14avec notre invité sur Europe 1,
10:16Thierry Lhermitte,
10:17appelez-nous dès maintenant,
10:1801-80-20-39-21.
10:21A tout de suite sur Europe 1.
10:23Europe 1.
10:24Pascal Proe et vous.
10:26Il s'appelle Juste Leblanc.
10:27Ah bon, il n'a pas de prénom.
10:29Je viens de vous le dire,
10:29Juste Leblanc.
10:31Leblanc, c'est son nom,
10:32et c'est Juste son prénom.
10:33Monsieur Pignon,
10:34votre prénom à vous,
10:35c'est François, c'est Juste ?
10:36Oui.
10:37Eh ben, lui, c'est pareil,
10:38c'est Juste.
10:39Bon, c'est une culte,
10:40évidemment,
10:41du dîner de cons,
10:42mais on parle toujours
10:44de ces films cultes,
10:46Thierry Lhermitte,
10:47mais on peut aussi parler
10:48des films récents.
10:49J'ai vu en 2024
10:51un film et une comédie
10:53N'avoue jamais,
10:54d'un réalisateur
10:56qui s'appelle
10:56Yvan Calberac,
10:58avec entrée du solier
10:59Sabine Azema.
11:01C'est une comédie
11:02qu'on peut recommander
11:02à tout le monde
11:03parce qu'elle est drôle,
11:04elle n'a d'autre intention
11:06que de divertir,
11:08de retrouver trois comédiens
11:09que le public adore.
11:11Et c'est vrai que c'est important,
11:12ces comédiens,
11:13parce que vous avez tous
11:14beaucoup de talent,
11:15et c'est une comédie
11:16extrêmement réussie
11:17qui avait sans doute,
11:19c'est difficile,
11:20les comédies aujourd'hui
11:20dans le cinéma français,
11:22et je pense que celle-ci
11:23avait plutôt bien marché.
11:24Ah oui,
11:25elle était bien accueillie,
11:26et je pense qu'elle est promise
11:27un beau succès
11:29dans ses diffusions télé.
11:31Parce que ça est bien accroché,
11:33oui.
11:33Oui,
11:33je regarde vraiment
11:35les chiffres du cinéma français,
11:37je regarde les chiffres
11:38des comédies,
11:39il y a des surprises,
11:40parfois,
11:41avec des films
11:41qui coûtent cher,
11:43avec des acteurs
11:44de premier plan,
11:45et qui terminent
11:47à moins de 200 000
11:48entrées,
11:49France,
11:49ce qui,
11:50généralement,
11:51n'est pas un succès.
11:52Mais ça arrive,
11:54il n'y a pas que les comédies,
11:55c'est le lot du cinéma
11:57et de toutes les productions artistiques,
12:00ça accroche,
12:01ça accroche pas.
12:02Vous savez,
12:02il ne faut pas se miner avec ça,
12:05il y a surtout des échecs
12:06et quelques succès,
12:08et puis vraiment,
12:08les gens,
12:09on est dans une consommation
12:10de supermarchés,
12:11il y a tellement d'offres,
12:12on est au supermarché,
12:13on dit,
12:13on va changer un camembert,
12:14on va prendre celui d'habitude,
12:16c'est comme ça que ça marche,
12:17c'est aussi bête que ça.
12:18Enfin, manifestement,
12:19avec vous,
12:19ils prennent toujours
12:20le même camembert
12:20depuis un moment,
12:21parce que ça fait quand même...
12:23Mais non,
12:23il n'y a pas de passage,
12:25c'est tellement dur,
12:26votre métier,
12:27d'avoir le public,
12:29mais aussi d'avoir
12:29les réalisateurs,
12:30etc.
12:31Il y a tellement...
12:32Le manège,
12:32il tourne,
12:32et puis parfois,
12:33il y a des gens
12:33qui descendent du manège,
12:34et puis on ne les revoit pas.
12:35Moi, je peux vous citer
12:36beaucoup de jeunes comédiens
12:38dans les années 80
12:39qu'on n'a jamais revus,
12:41des jeunes comédiennes
12:42également,
12:42avec qui vous avez tourné,
12:44qui ont beaucoup de mal.
12:45Bon, vous,
12:45vous êtes toujours là,
12:46c'est quand même
12:47qu'il y a quelque chose
12:48que les autres n'ont pas.
12:50Oui,
12:51écoutez,
12:52je m'en réjouis,
12:54mais c'est l'eau
12:55de notre métier.
12:56C'est comme ça,
12:57j'ai fait 150 films,
12:58ce n'est pas 150 succès,
12:59je vous le garantis.
13:01C'est la vie.
13:03Alors,
13:03Jacques est avec nous
13:04et il voulait peut-être
13:05échanger avec vous.
13:06Jacques qui habite le Jura.
13:08Bonjour Jacques.
13:09Bonjour Pascal,
13:10bonjour Thierry.
13:12Oui,
13:12bonjour Jacques.
13:13Ah oui,
13:14moi ça me fait très très plaisir
13:15de vous avoir au téléphone
13:16parce qu'on est à peu près
13:18de la même génération.
13:19D'accord,
13:20c'est 52.
13:20J'ai vécu avec...
13:22Oui,
13:22c'est moi 55,
13:23oui.
13:24Oui.
13:25Donc,
13:26et puis,
13:27j'ai aimé vos films,
13:30alors comme vous dites,
13:30il n'y a pas eu que des succès,
13:32mais on ne retient que les succès
13:34et puis c'est ça qui compte.
13:36Exactement.
13:37Vous faites partie
13:38du patrimoine français.
13:40Vous êtes un mec bien
13:41parce qu'en plus
13:41vous soutenez des causes
13:43que j'aime beaucoup
13:44et qui sont très importantes
13:46pour la vie des autres
13:48et ça j'aime beaucoup.
13:50Sans en faire des tonnes,
13:52vous faites beaucoup de choses
13:53et ça c'est bien.
13:54Vous faites partie
13:55des acteurs bien.
13:57Et moi,
13:58il y a un film
13:58qui m'avait marqué,
13:59j'avais beaucoup aimé.
14:00Alors je me souviens plus
14:01si ça avait été un succès ou pas.
14:03C'était un indien dans la ville.
14:04J'avais beaucoup aimé ce film.
14:05Je ne sais pas si ça avait été
14:07un grand succès ou pas.
14:08Ah oui,
14:09ça a été un très gros succès,
14:10oui.
14:11D'accord.
14:11C'était énorme.
14:13Qu'est-ce que je me faisais
14:14de marrer dans ce film ?
14:15Enfin,
14:16moi je pense que je vous vois
14:16que je me marre
14:17parce que vous avez une tête
14:18qui ne peut marrer.
14:20Même quand vous êtes sérieux,
14:21vous me faites marrer.
14:23Mais c'est en historien,
14:24c'est comme ça.
14:25C'est pour ça que
14:25les gens vous aiment
14:26et c'est pour ça
14:27que vous êtes passé un petit peu
14:28à travers les mails du filet
14:30au fil des années
14:31parce que vous parlez vrai,
14:34vous n'avez pas la grosse tête.
14:36Vous êtes un mec normal.
14:37Les gens aiment bien
14:38les gens normaux.
14:39Voilà.
14:40Ils aiment bien
14:41les gens extraordinaires aussi.
14:42Vous savez.
14:43Oui,
14:44non,
14:44mais c'est un peu inexplicable.
14:47C'est bien,
14:48c'est un peu inexplicable
14:49l'amitié,
14:52l'empathie qu'on peut avoir
14:53pour certaines personnes,
14:54pas d'autres.
14:55Heureusement qu'il y en a
14:56pour tous les goûts.
14:57Dans un film,
14:59il y a Josiane qui disait
15:00chaque poisson couvercle.
15:01Voilà,
15:02on va dire que c'est comme ça.
15:04Non,
15:04mais c'est vrai,
15:05Thierry,
15:06et c'est intéressant
15:06ce que dit Jacques,
15:07c'est que vous traversez
15:08cette vie professionnelle
15:10d'abord avec du succès
15:12et toujours des rendez-vous,
15:13mais aussi
15:14avec aucun bad buzz.
15:16C'est-à-dire qu'aucune
15:18mauvaise image
15:20n'est venue altérer
15:21une image de gendre idéal,
15:25un mélange de gendre idéal,
15:27de fils parfait.
15:28Alors,
15:28j'imagine que vous avez des défauts
15:29comme tout à chacun.
15:30Bien sûr,
15:30vous n'êtes pas un saint,
15:31c'est entendu.
15:32Mais il se trouve que
15:33ce n'est pas si fréquent
15:35de traverser la vie professionnelle
15:37comme ça,
15:37sans un éclat.
15:39Oui,
15:39alors on va dire que
15:40non seulement j'ai des défauts,
15:43mais je n'ouvre pas beaucoup
15:44ma gueule,
15:45il faut bien le dire.
15:46Donc,
15:46je ne donne pas beaucoup de prise.
15:48Je n'ai jamais mis en avant
15:49ma vie privée.
15:51Donc,
15:52c'est sûr que
15:52je ne donne pas de prise.
15:55Si tout d'un coup,
15:56je me mettais
15:56à déblatérer,
15:59c'est sûr qu'il y a des haters.
16:02Quoi que vous disiez,
16:03il y a des haters qui viennent
16:04se précipiter là-dessus
16:06parce que c'est comme ça aujourd'hui
16:07et que ça l'a toujours été
16:09dans la vie
16:09avec juste moins d'amplitude
16:12dans les moyens de diffusion.
16:14Mais forcément,
16:15aujourd'hui,
16:16je comprends
16:17ceux qui ont une notoriété forte
16:18et quand ils sont comédiens,
16:20ils s'exposent,
16:22ils n'ont pas envie forcément
16:23de s'exposer
16:24et parfois,
16:25ils sont un peu plus discrets
16:28ou un peu plus secrets.
16:29Mais c'est vraiment intéressant
16:30ce que dit Jacques,
16:31cette perception.
16:32Quand je disais le lien tout à l'heure,
16:34il y a effectivement le comédien,
16:36mais évidemment,
16:37il y a toujours l'homme.
16:38Il dit patrimoine.
16:40Bon,
16:40alors vous,
16:41ça vous fait sourire.
16:43parce qu'il y a beaucoup de distance.
16:45Non, non, ça me fait sourire
16:45et ça me fait plaisir.
16:47Je ne veux pas vous cacher
16:48que je ne déteste pas
16:50que les gens m'apprécient.
16:51Je trouve ça très gentil
16:53et très sympathique
16:54et quand dans la rue,
16:55en tout cas,
16:56quand c'est fait avec discrétion
16:58et politesse et bienveillance,
17:00je ne dis pas non
17:03quand les gens me disent merci,
17:05quand les gens veulent faire des photos.
17:06Évidemment, je ne dis pas non
17:07quand je ne suis pas avec des paquets
17:09ou en tentant de porter une valise.
17:10Mais je pense que justement,
17:11comme les gens,
17:13ils vous connaissent,
17:14ils devinent comment vous êtes,
17:16précisément,
17:17j'imagine qu'ils doivent peut-être
17:18de temps en temps
17:19vous faire un petit signe de loin
17:20comme ça
17:21et de ne pas vouloir
17:22vous déranger,
17:24mais en même temps,
17:25vous montrer leur affection.
17:27Il y en a comme ça
17:28et j'apprécie.
17:29Ça, c'est sûr.
17:30Bon.
17:31Je vais vous confier,
17:32j'ai un ami,
17:34je vous jure que c'est vrai,
17:35j'ai un ami,
17:35en plus,
17:36il avait un rôle important,
17:38figurez-vous,
17:39où il était à la DGSE.
17:40Bon, c'est pas n'importe qui.
17:42Il s'appelle Pierre Brochand.
17:43Et sa vie,
17:45sa vie a été percutée
17:47il y a 30 ans.
17:49Il s'appelle Pierre Brochand.
17:51Et d'ailleurs,
17:51son frère était Bernard Brochand,
17:53qui était le président du Paris Saint-Germain.
17:54Et c'est vrai que
17:57Bernard et Pierre
17:58ont deux trajectoires
18:01tout à fait exceptionnelles.
18:02Les deux avaient fait
18:03des brillantes études.
18:04Et puis,
18:04il y a donc Pierre Brochand,
18:05il était à la retraite aujourd'hui,
18:07mais il était
18:08à la tête de la DGSE.
18:10Donc,
18:10c'est quand même
18:11un service extrêmement sérieux.
18:13Et Pierre Brochand,
18:14toute sa vie maintenant
18:16est percutée
18:16avec ce rôle
18:17que vous avez joué
18:18dans le dîner de cons.
18:20Et évidemment,
18:20de la même manière,
18:21on lui dit,
18:22il est gentil,
18:22monsieur Brochand,
18:23tous les jours,
18:24ce qui évidemment
18:25lui fait plaisir.
18:27Et vous imaginez
18:29pour les pignons ?
18:30Ah ben oui.
18:31Mais il y en a des pignons.
18:32Moi,
18:32je n'ai jamais rencontré
18:33quelqu'un qui s'appelle
18:34François Pignon.
18:35Moi,
18:35j'en ai rencontré.
18:36Moi,
18:36j'en ai rencontré.
18:37Et alors ?
18:38Couril,
18:39ça lui a un peu pourri sa vie.
18:41Mais bon.
18:44Il m'a rigolé.
18:46Bon,
18:46Jacques,
18:47merci.
18:47Lancelot voulait dire
18:48également un mot
18:49à Thierry Lhermitte.
18:51Lancelot qui nous appelle
18:52le Debon-Rodeau.
18:53Bonjour Lancelot.
18:55Bonjour Pascal.
18:55Alors,
18:55vous êtes d'une génération
18:56plus jeune,
18:58vous avez 30 ans
18:59et donc vous avez grandi
19:01avec Thierry Lhermitte peut-être ?
19:03Oui,
19:03complètement.
19:04J'adore tous ces films.
19:05Je pense qu'on les a tous
19:06vus 100 fois en famille.
19:07C'est des grands classiques
19:08qui reviennent
19:09à chaque vacances
19:10pendant les confinements,
19:11etc.
19:12Enfin voilà,
19:12on est très attaché à ça.
19:13J'ai revu très récemment
19:14L'Antidote
19:15avec Jacques Villerey
19:16et je me suis régalé.
19:19Oui,
19:19j'avais un petit rôle dedans.
19:21Exactement.
19:21Mais j'avais surtout
19:21une anecdote pour vous
19:23M. Lhermitte.
19:24Je voulais vous remercier
19:25parce que vous avez embelli
19:26ma demande en mariage.
19:28Ça va vous intriguer.
19:29Mais sachez que j'ai demandé
19:31à ma femme en mariage
19:32il y a trois ans
19:32en banlieue parisienne.
19:34On avait réservé
19:35un petit logement
19:36dans un Hara
19:37à côté de Saint-Arnoux
19:38pour un petit week-end
19:40en amoureux.
19:41Elle ne s'y attendait pas
19:42et en fait,
19:42en arrivant sur place,
19:43on avait réservé
19:43un petit studio
19:44et la dame nous dit
19:45j'ai une bonne
19:46et une mauvaise nouvelle.
19:48La mauvaise nouvelle,
19:48c'est que votre logement
19:49n'est pas disponible
19:50parce que Thierry Lhermitte
19:51est sur place
19:51pour un tournage en ce moment.
19:53La bonne nouvelle,
19:53c'est que du coup,
19:53vous êtes surclassé
19:54dans la maison d'à côté
19:59j'ai pu faire ma demande
19:59au mariage
20:00dans un cadre encore plus beau
20:01que celui que j'avais réservé
20:02initialement.
20:03Oui, vous avez de la chance
20:04surtout que moi
20:05j'avais réservé
20:05le grand espace
20:08et qu'on m'a viré
20:09pour aller dans le studio.
20:11Vous voyez comme quoi
20:12il y a eu une belle coïncidence
20:13mais en tout cas merci
20:14parce qu'on s'est retrouvés
20:17au même endroit
20:17au même moment
20:18et moi ça m'a permis
20:19d'avoir un cadre super.
20:22Super, je suis bien heureux
20:23pour vous.
20:24Je vous ai aperçu
20:25par la fenêtre
20:26je suis toujours marié
20:27papa d'une petite fille
20:28merveilleuse
20:28donc voilà
20:30je vous ai aperçu
20:31par la fenêtre
20:31sans vouloir vous déranger
20:32mais je vous remercie encore
20:33pour ce que vous faites
20:34en effet je suis d'accord
20:35avec l'auditeur précédent
20:35vous faites partie
20:36du patrimoine français
20:37et on est content
20:39d'avoir des acteurs
20:40comme vous
20:40et la troupe du Splendide
20:42voilà en France
20:44c'est que du bonheur
20:46je suppose
20:47exactement
20:48exactement
20:48j'ai eu de la chance
20:49Vous étiez sur un tournage
20:51je ne sais pas
20:51ce que vous tourniez
20:52à ce moment là
20:52mais
20:52ouais juste à côté
20:54justement
20:55vous avez tourné cette nuit
20:56et vous avez une actualité
20:58peut-être cinématographique
20:59à moins qu'elle soit
21:00encore
21:01que vous ne puissiez pas
21:02non non
21:03je tourne dans
21:04Chasse Royale
21:07qui est la suite
21:08de Chasse Gardée
21:09qui a été un beau succès
21:10de l'année dernière
21:10et qui était vraiment
21:11très très marrant
21:12une belle comédie
21:13et qu'est-ce que vous avez fait
21:14jusqu'à 4h du matin ?
21:15aller tourner
21:16dans la forêt de Compiègne
21:17et c'était
21:18j'aurais pas pu
21:19être là
21:20attend
21:20je me suivais très tôt
21:22et bien écoutez
21:23on va vous remercier
21:25Thierry Lhermide
21:26vraiment
21:26c'était un plaisir
21:27d'être avec vous
21:28je le disais tout à l'heure
21:29je regardais le premier film
21:31vous avez commencé en 74
21:32quand même
21:33donc ça fait 50 ans
21:34que vous êtes sur scène
21:35ces 50 ans sont passés vite
21:37j'imagine
21:37ah oui
21:38plein d'oeil
21:39et puis on peut revoir
21:41tous ces films
21:41alors il y a des films
21:43que le public
21:43peut-être pourrait redécouvrir
21:45je pense à des films
21:46qui traduisent une époque
21:47on avait parlé
21:48lorsque vous étiez venu
21:49la dernière fois
21:50de l'année prochaine
21:50si tout va bien
21:51je trouve qu'il y a un charme
21:52à ces films là
21:53et que ces films méritent
21:54d'être revus
21:56on peut revoir
21:57alors évidemment
21:58tous les grands classiques
21:59les ripoux
22:00les ripoux
22:01les ripoux
22:02c'est formidable
22:03avec Philippe Noiret
22:05vous êtes excellent
22:07dans un rôle
22:09ça se revoit très bien
22:10il y a beaucoup de films
22:11qui sont démodés honnêtement
22:12et puis certains
22:13qui restent
22:14sans aucun problème
22:15les ripoux
22:16c'est dingue
22:17ce que ça se voit
22:18parce que le scénario
22:20est en béton armé
22:21parce que
22:21le dialogue
22:23est excellent
22:23parce que
22:25et puis on peut revoir
22:26là aussi
22:26moi j'ai une passion
22:27pour ces anciens comédiens
22:28il y a Julien Guillaumar
22:29c'est des gens
22:31tellement merveilleux
22:32c'est des gens
22:32il y avait une épaisseur
22:34dans cette génération
22:35de comédiens parfois
22:37et Guillaumar
22:38j'espère que
22:39la jeune génération
22:40qui m'entend
22:41vous savez Lancelot
22:42qui est Julien Guillaumar ?
22:44non
22:45ah oui
22:45mais c'est ça
22:46qui me fait de la peine
22:47à chaque fois
22:47ah bah oui
22:48Julien Guillaumar
22:49c'est un comédien
22:50alors qu'on voyait
22:51dans des films
22:52Dodiard
22:53c'est un comédien
22:53dans un film
22:54qui s'appelle
22:55De Broca
22:56qui s'appelle
22:57je ne sais plus
22:59le nom
22:59mais en tout cas
23:00il veut acheter
23:00le Mont-Saint-Michel
23:01et il hurle
23:02Antinéa
23:03devant le Mont-Saint-Michel
23:05parce qu'il est amoureux
23:07ou il a été amoureux
23:08c'est un grand chagrin d'amour
23:10dit-il
23:10et c'est avec Belmondo
23:11et c'est un film
23:13l'incorrigible
23:14voilà
23:14je cherchais
23:15mais De Broca
23:16par exemple
23:17c'est quelqu'un
23:17c'est drôle De Broca
23:18parce que c'est quelqu'un
23:20qui aujourd'hui
23:20n'a peut-être pas la place
23:21qu'il mériterait
23:22d'avoir dans le cinéma
23:23j'adore le cinéma
23:24de De Broca
23:25c'est un homme merveilleux
23:27que j'ai adoré
23:29j'ai tourné
23:29avec lui
23:30chez Razak
23:31qui n'était pas
23:32son meilleur film
23:33mais vraiment
23:33quel homme merveilleux
23:34je l'ai connu
23:35vraiment toute sa vie
23:36enfin une partie de sa vie
23:38et il a fait
23:40des grands grands films
23:41de comédie
23:41je pense effectivement
23:44à des films
23:44comme Le Cavaleur
23:45avec Rochefort
23:46pareil
23:46ce sont des films
23:47qui ont le charme
23:48d'une époque
23:48et qui mériteraient
23:49peut-être
23:50il mériterait
23:51d'avoir une place différente
23:52Philippe De Broca
23:53merci grandement
23:55et bonne suite
23:56vous ne vous tournez pas
23:57cette nuit encore
23:57si si si
23:58je retourne
23:59dans la forêt de Compiègne
24:00mais ça
24:00faites attention à vous
24:03quand même
24:03il y a des servidés
24:05ben oui
24:06exactement
24:07bon 12h47
24:08merci
24:09et vraiment
24:10Thierry Lhermitte
24:11Festival du Zest
24:13ce sera au mois de mai
24:14il sera seul en scène
24:15c'est la 3ème édition
24:167, 8, 9, 10 mai
24:18on a été organisé
24:19par Patrick Timsit
24:20exactement
24:21on n'a pas cité
24:21Patrick Timsit
24:22votre compère
24:24d'un indien
24:25dans la ville
24:26avec les chemises
24:28que vous aviez
24:29qui étaient
24:29chez les chemises
24:30dites bâton
24:30vous étiez magnifiques
24:32tous les deux