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  • il y a 6 jours

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00:00Europe 1, Pascal Praud.
00:03François Bayrou parle en ce moment même, donc conférence de presse sur les finances publiques.
00:06Écoutez un premier extrait.
00:09François Bayrou, il faut prendre conscience, il faut faire prendre conscience à nos concitoyens de ce qui se passe.
00:15Notre conviction, celle qui justifie la réunion de ce matin,
00:19est que seule une prise de conscience de nos concitoyens,
00:24seule la confrontation, les yeux ouverts,
00:27avec la vérité de notre situation,
00:30peut soutenir une action déterminée.
00:33Rien ne serait possible sans leur soutien,
00:36et leur soutien ne viendra que de leur pleine information.
00:41Lénine et Trotsky, que je ne cite pas tous les jours,
00:45le disaient déjà avec la même formule,
00:48seule la vérité est révolutionnaire.
00:52Et quelqu'un dont je suis plus proche, Pierre Madès France,
00:54qui s'adressant aux parlementaires en 1953,
00:57leur disait de la même manière ceci,
00:59parler le langage de la vérité,
01:03c'est le propre des véritables optimistes,
01:06et je suis optimiste.
01:08Bon, Lénine, Trotsky, Madès France,
01:10ce n'est pas vraiment ni des centristes, ni des gens de droite.
01:13sur le fond, il a raison, il faut prendre conscience, bien sûr,
01:17mais je ne suis pas sûr que les Français soient tout à fait prêts pour cette prise de conscience,
01:23et puis après, chacun va avoir la vérité qui l'arrange.
01:28Je pense qu'à gauche, on dira, il faut faire payer les riches, tout simplement, il y en a trop.
01:32Et la vérité, elle n'est peut-être pas exactement dans cette phrase-là.
01:39La vérité, c'est qu'on ne travaille pas assez, et qu'on ne produit pas assez.
01:42Et je crois que François Bayrou, d'ailleurs, l'a dit, on ne produit pas assez.
01:44Nous n'avons pas assez de ressources parce que notre pays ne produit pas assez.
01:50Nous manquons de ressources parce que nous ne produisons pas assez pour les créer.
01:56Si l'on veut mesurer ce déséquilibre, il est facile, vous l'avez sur vos écrans,
02:01il est facile de regarder la différence de production par habitant
02:04entre notre pays et ses principaux voisins de même niveau de développement.
02:09Mais dire, nous ne produisons pas assez, c'est déjà, d'une certaine manière, biaisé.
02:16Parce que c'est la conséquence.
02:18On ne produit pas assez parce qu'on ne travaille pas assez.
02:22Donc il vient de dire qu'il faut dire la vérité.
02:25Mais la vérité, elle est si dure à entendre pour nos concitoyens.
02:30Parce que quand vous allez commencer à dire aux uns et aux autres
02:32qu'il faut peut-être revenir, pourquoi pas, sur les 35 heures,
02:36qu'il faut peut-être revenir sur les RTT,
02:39qu'il faut peut-être revenir, pourquoi pas, sur le nombre de semaines de congés payés.
02:43Je ne pense pas qu'on ira jusque-là.
02:45Qu'il faut surtout travailler plus longtemps.
02:48Aujourd'hui, c'est 62 ans.
02:49Peut-être qu'il faut 63, 64 ans.
02:51Avec effectivement, et ça on l'avait dit beaucoup lors du débat,
02:55pour les carrières longues et puis pour les métiers particulièrement rudes,
02:59chacun comprend que, je cite souvent le même exemple,
03:02du plaquiste ou du peintre ou que sais-je,
03:05des métiers difficiles ou du couvreur.
03:06Tu n'as pas envie de voir un monsieur assez âgé en train de prendre des risques
03:11sur un toit passer un certain âge, bien évidemment.
03:14Mais dans la fonction publique, où quand même le travail est moins dur physiquement,
03:19dans les collectivités locales,
03:21je pense que les uns et les autres peuvent travailler un peu plus longtemps.
03:24Mais c'est drôle, parce qu'il ne le dit pas comme je le dis là,
03:27M. Bayrou.
03:28Il dit on ne produit pas assez.
03:29Oui, mais c'est la conséquence, je le répète,
03:31si on ne produit pas assez, c'est qu'on ne travaille pas assez.
03:33Oui, je crois qu'il y a un troisième passage que je voulais vous faire écouter.
03:40Et il faut travailler également, il faut que tout le monde travaille plus.
03:44Nous sommes d'accord.
03:45Tout le monde aujourd'hui ne travaille pas plus.
03:47Il y a beaucoup de gens qui bénéficient d'aides,
03:51qui fait que leur intérêt n'est pas tant de travailler que de bénéficier de ces aides.
03:56Donc c'est aussi la troisième piste.
03:58Il faut qu'on travaille plus nombreux, bien évidemment.
04:01Le troisième passage que je voulais vous faire écouter,
04:04c'est nous dépensons trop d'argent.
04:06Nous n'avons pas assez de ressources,
04:08parce que nous dépensons trop par rapport à nos recettes.
04:13Nous sommes le pays du monde qui dépense le plus d'argent public.
04:1957% de notre produit intérieur contre 50% de recettes.
04:23Entre les deux, c'est le déficit.
04:27Et pourtant, la France est loin d'être au sommet du classement des pays de l'OCDE.
04:32Pour le niveau de vie, nous ne sommes que 16e,
04:35pour le PIB par tête en 2022.
04:38Pour le taux de chômage, nous sommes en 30e position.
04:42Pour les inégalités, nous sommes en 12e position.
04:47On va être, je crois, avec Philippe Crevel,
04:50qui est économiste directeur du Cercle de l'Épargne.
04:52Bonjour M. Crevel.
04:54Bonjour.
04:55J'ai juste l'impression d'entendre ça depuis 50 ans.
04:58Alors j'exagère, mais au moins depuis 25 ou 30 ans,
05:00tout ce que vient de dire M. Bayrou,
05:02on dépense trop d'argent, on ne produit pas assez.
05:05C'est la campagne de Nicolas Sarkozy, d'ailleurs, en 2007 au moins.
05:09Simplement une chose, je retiens de ce qu'a dit M. Bayrou.
05:12Il a dit que nous étions le 16e
05:15au produit intérieur brut,
05:19par tête d'habitant.
05:20On est 16e au monde, si j'ai bien compris.
05:23Nous sommes d'accord.
05:23Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous.
05:27Il me semble, il me semble, de mémoire,
05:30que lorsque j'étais adolescent,
05:32que Valéry Giscard d'Estaing était président de la République jusqu'en 80,
05:35ça, ce n'est pas n'importe quel critère, quand même.
05:38Le produit intérieur brut par tête d'habitant.
05:41En fait, c'est le niveau de richesse individuel de chaque habitant.
05:45Nous sommes d'accord.
05:47Ah oui, ça mesure le niveau de vie de chacun des habitants,
05:51et donc c'est vraiment le critère essentiel.
05:53Et on était combien en 1980 ?
05:57On était dans les 5 premiers ?
05:59On était 5 ou 6e en 1981,
06:02sous Valéry Giscard d'Estaing.
06:03Bon, mais ce critère-là,
06:05moi je ne suis pas un grand spécialiste de l'économie,
06:07bien évidemment,
06:09mais ce critère-là, il était essentiel.
06:11Je l'entends à l'instant.
06:13Et effectivement,
06:14ça n'avait pas frappé jusqu'à présent,
06:16comme ça vient de me frapper,
06:18en même temps que François Bayrou le disait.
06:20On est passé donc de la 5e ou de la 4e place
06:24à la 16e place.
06:26Lorsqu'on parle de déclassement,
06:27on est au cœur du déclassement de chaque Français
06:29et du pouvoir d'achat de chaque Français,
06:31M. Crevel ?
06:32Le déclassement, on le vit évidemment depuis des années,
06:35avec les difficultés d'un nombre croissant de ménages en France
06:38pour se loger et pour vivre correctement.
06:41Et c'est évidemment lié à cette attrition,
06:45à cette diminution du niveau de vie par habitant,
06:47même si ce n'est pas en valeur absolue,
06:49c'est en valeur relative
06:50et c'est durement ressenti par la population
06:52depuis de nombreuses années, évidemment.
06:56Pendant qu'on parle,
06:57je reçois des messages sur Internet
07:00où je lis les réseaux
07:02et il y a quelqu'un qui me dit
07:05qu'il faut d'abord qu'on travaille plus nombreux,
07:08qu'on soit plus nombreux à travailler,
07:10mais pas forcément faire travailler plus
07:13ceux qui travaillent déjà.
07:15Est-ce que vous validez cette analyse ?
07:18Je valide en partie l'analyse.
07:21Évidemment qu'il faut améliorer le taux d'emploi
07:23en premier lieu des jeunes
07:24parce que nous sommes en sous-emploi
07:26des jeunes de moins de 25 ans.
07:29Il y a à peu près un décalage de 8%
07:31par rapport, par exemple, à l'Allemagne.
07:33Et nous sommes en sous-emploi
07:34chez les seniors.
07:36C'est lié à un départ précoce à la retraite.
07:39Il faut certainement aller à 64 ans
07:42pour ceux qui ne sont pas exposés
07:44à des tâches pénibles.
07:45Mais également, je crois qu'on n'échappera pas
07:47à l'idée qu'il faut accroître
07:49le volume de travail pour chacun d'entre nous
07:51parce qu'on a beaucoup baissé
07:53ces dernières années
07:54avec les 35 heures, les RTT,
07:58les aménagements divers et variés.
08:00Et donc, on ne produit pas assez
08:02par tête d'habitants en France
08:04par rapport à nos voisins,
08:05par rapport aux Américains.
08:06Et donc, on a un déficit de production.
08:09Pourquoi l'Espagne se porte mieux que nous
08:11avec un taux de croissance de 3% ?
08:14Pourquoi le Portugal a des excédents budgétaires ?
08:16C'est parce qu'il travaille plus.
08:18Philippe Crevel, économiste,
08:20directeur du Cercle de l'Épargne,
08:22est avec nous pour imaginer des solutions.
08:24Alors, travailler plus,
08:25mais ça veut dire quoi travailler plus, concrètement ?
08:27Il faut remettre les 35 heures en cause,
08:31il faut enlever des RTT,
08:33il faut prolonger le temps du travail
08:36au-delà de 62 ans,
08:37précisément, M. Crevel.
08:39Je pense qu'il faudrait oser, enfin,
08:42poser la question des 35 heures.
08:44Et associer, en fait, dans le débat,
08:46à la fois, donc,
08:48augmentation du temps de travail
08:49et revalorisation, évidemment, salariale.
08:52Parce que les salaires en France sont faibles.
08:54Et donc, il faut aller de pair.
08:56Augmentation du volume de travail,
08:57mais évidemment,
08:58que ce ne soit pas de l'esclavage.
09:00Et qu'il faut, en parallèle,
09:01améliorer le niveau de vie des Français.
09:03Mais cela est indispensable.
09:05Et il faut remettre en cause
09:06les 35 heures
09:07qui ont été instituées maintenant
09:08depuis un quart de siècle.
09:09J'ai vu qu'Éric Ciotti avait proposé,
09:12pour gagner du pouvoir d'achat,
09:14la suppression de la CSG.
09:16La CSG, on est d'accord
09:17que c'est 9 ou 10% du salaire.
09:20C'est un impôt, en fait,
09:21sur le revenu, la CSG.
09:22C'est un impôt sur le revenu
09:23qui ne dit pas son nom.
09:24Nous sommes d'accord ?
09:25C'est, en fait,
09:27la première tranche d'impôt sur le revenu
09:29qui est payée par tout le monde,
09:30par tous les Français.
09:32Et c'est 80 milliards d'euros.
09:34La supprimer signifierait, évidemment,
09:36de trouver 80 milliards d'euros.
09:38C'est extrêmement déficit.
09:39Et donc, c'est un impôt proportionnel.
09:41C'est efficace.
09:42Ça, pour être efficace,
09:43il y a une chose qui marche bien dans ce pays,
09:45c'est l'imposition.
09:47Quand vous dites que c'est proportionnel,
09:48j'avais l'impression que tout le monde
09:49est à 9 ou 10% en CSG.
09:52Alors, en CSG,
09:53tout le monde est aux alentours
09:54donc de 9%,
09:56sauf les retraités
09:58qui ont des taux progressifs.
10:00Justement, il y a le débat
10:01de la normalisation,
10:03de l'harmonisation des taux
10:04des retraités en matière de CSG.
10:06Et sinon, c'est vrai que tout le monde,
10:08quels que soient les revenus,
10:10les revenus du travail
10:10ou les revenus du financier,
10:12on paie la même chose.
10:13Et là, il y a une notion d'équité
10:15qui est forte avec la CSG.
10:17Oui, quoi, d'équité qui est forte.
10:18Mais d'abord, ça devait être 1% ou 2%.
10:21C'était Rocard qui l'avait mis
10:22à l'arrivée, c'est 10%.
10:23Et c'est un impôt sur le revenu
10:25plus l'impôt sur le revenu
10:26que tu paieras après.
10:27Ça fait quand même beaucoup.
10:28C'est 9% sur le brut
10:29ou sur le net ?
10:30D'ailleurs, c'est sur le net ?
10:32C'est sur le net.
10:36Net, c'est sur le net.
10:37Bon, on marque une pause.
10:39Je vous pose des questions.
10:40Les questions que se posent
10:41évidemment nos auditeurs.
10:43Je le répète,
10:43moi, je ne suis pas un spécialiste
10:44d'économie, bien évidemment.
10:45mais lorsque j'entends
10:48le Premier ministre
10:49parler et dire
10:50qu'on ne produit pas assez,
10:52j'entends ça depuis 20 ans
10:53ou depuis 25 ans
10:54et je m'aperçois
10:55que les Français,
10:56si vous leur dites
10:57de travailler plus,
10:58ils ne sont pas contents.
10:59Là, on arrive
11:00le 1er mai,
11:02pont.
11:02C'est un jeudi, le 1er mai.
11:04Le 2 mai,
11:05il n'y aura personne
11:05dans Paris
11:06et il n'y aura personne
11:07dans toutes les villes de France
11:08le vendredi 2 mai.
11:09Le vendredi 9 mai,
11:10il n'y aura encore personne.
11:11C'est les ponts.
11:12Bon, d'accord.
11:13Et après, effectivement,
11:14on s'étonne.
11:15Et puis, je sais aussi
11:15qu'à la gauche
11:16ou à l'extrême gauche,
11:17des solutions,
11:18elles vont être trouvées très vite.
11:19Il faut faire payer les riches,
11:20paye pas assez
11:21et les super profits,
11:23etc.
11:24Donc, vous êtes
11:25dans une situation française
11:27très particulière
11:28où vous avez une sorte
11:29de haine de l'entreprise,
11:30haine des riches,
11:31haine des profits,
11:32etc.
11:33Et en même temps,
11:33des gens qui ne veulent pas
11:34forcément travailler.
11:35Donc, ça fait un paysage
11:38parfois compliqué
11:39pour nos gouvernants.
11:40On ne va pas généraliser,
11:41bien évidemment.
11:42Il y a sûrement
11:43beaucoup de gens
11:43qui aiment leur travail
11:44et qui ont envie
11:45de travailler plus.
11:4611h44.
11:47A tout de suite.
11:48Et vous,
11:48chers auditeurs,
11:49êtes-vous prêts
11:49à travailler plus ?
11:50Êtes-vous prêts
11:51à faire des efforts ?
11:52On vous pose la question.
11:53Répondez-nous,
11:54appelez-nous au 01-80-20-39-21,
11:5711h-13h.
11:57Vous écoutez Pascal Frey
11:58et vous sur Europe 1.
12:00Europe 1, Pascal Praud.
12:01Avec vous dans
12:0211h et 13h sur Europe 1.
12:03Philippe Crevel
12:04qui est avec nous,
12:04qui est économiste,
12:05directeur du Cercle
12:06de l'épargne
12:07et qui commente
12:08la prise de parole
12:09de François Bayrou
12:10sur les difficultés françaises.
12:12Il faut trouver 40 milliards
12:13d'impôts.
12:14On ne veut pas hausser
12:1440 milliards
12:16d'euros
12:20d'économies.
12:24Mais comme on ne veut pas
12:25hausser les impôts
12:26et comme on ne veut pas
12:27baisser les dépenses,
12:28ça peut être en tout cas
12:30difficile.
12:31Je vous propose
12:32d'écouter François Bayrou.
12:33On l'a déjà écouté
12:33trois fois.
12:34C'est le quatrième passage
12:35à l'instant.
12:36La première solution
12:37serait de penser
12:39que si l'État
12:40n'a plus d'argent
12:41dans ses caisses,
12:41il suffit d'augmenter
12:42les prélèvements.
12:44C'est un raisonnement
12:44qui paraît simple
12:45mais qui est intenable
12:47car la France
12:49est déjà le pays
12:50qui détient le taux
12:51de prélèvement
12:52obligatoire
12:52d'impôts et de taxes
12:53de toute nature
12:54le plus élevé
12:56dans le monde.
12:57La deuxième solution
12:59de facilité
13:00serait d'emprunter.
13:03Et c'est ce que nous faisons
13:04depuis des décennies.
13:06nous nous trouvons
13:07aujourd'hui
13:08au bord
13:09d'une situation
13:10de sur-endettement
13:12et c'est une situation
13:14d'endettement
13:15telle
13:16que c'est comme
13:17si chaque Français
13:19de celui
13:20qui vient de naître
13:21à celui
13:22qui est très avancé
13:23en âge
13:24quel que soit son âge
13:26devait à sa banque
13:28près de 50 000 euros
13:29200 000 euros
13:31pour une famille
13:31de quatre personnes.
13:32C'est ça
13:33l'endettement
13:35que nous avons laissé
13:36s'accumuler
13:36au travers du temps.
13:38J'ai l'impression
13:39de revivre
13:40des combats
13:41anciens.
13:43C'est terrible
13:44d'ailleurs d'entendre ça
13:44parce qu'effectivement
13:46il y a une part
13:46de responsabilité
13:47des Français
13:47qui ne sont peut-être
13:48pas assez matures
13:49qui n'ont pas voulu
13:49écouter
13:50ce qui leur disait
13:52une forme de vérité
13:54mais il y a également
13:55la responsabilité
13:55des hommes politiques.
13:57Alors je disais tout à l'heure
13:58que François Bayrou
13:58hésitait à dire
13:59on ne travaille pas assez
14:00et il avait biaisé
14:02en disant on ne produit
14:03pas assez
14:03et bien manifestement
14:04on ne travaille pas assez
14:05il l'a dit dans le discours.
14:06Écoutons.
14:07Les jeunes Français
14:08travaillent beaucoup moins
14:11que le taux d'emploi
14:14des jeunes Français
14:15est beaucoup plus faible
14:16que chez nos voisins
14:18européens
14:20et le taux d'emploi
14:22des seniors
14:22est aussi plus faible
14:24que chez nos voisins
14:25européens.
14:25c'est l'explication brute
14:29du taux d'emploi
14:30qui est faible
14:32chez les travailleurs français.
14:34Voilà la première série
14:36d'explications.
14:38Nous ne produisons pas assez
14:39et nous ne travaillons pas assez.
14:42Oui alors
14:42nous ne travaillons pas assez
14:43il ne l'a pas dit
14:43tel que j'imaginais
14:45qu'on puisse le dire.
14:46Il dit
14:47les jeunes ne travaillent pas
14:48mais il ne met pas
14:49la responsabilité
14:50forcément
14:51sur les 35 heures
14:52ou les RTT
14:53ou les vacances
14:54etc.
14:54Monsieur Crevel
14:55qui est avec nous
14:56et je rappelle
14:57que vous êtes directeur
14:58du cercle de l'épargne.
15:00Je regardais
15:00la population active
15:02donc la population active
15:04en France
15:05il y aurait 30 millions
15:05de personnes à peu près
15:06et le taux d'activité
15:09alors je ne sais pas
15:10on parle
15:11on part de 15 ans
15:13a priori
15:14lorsqu'on parle
15:15de la population active
15:17donc on fait 15-64 ans
15:18il serait de 73%
15:2173%
15:22donc de la population active
15:24travaille
15:25bon
15:25et ce chiffre
15:26est plutôt
15:27dans l'histoire de France
15:29mais ce que je ne sais pas
15:30c'est
15:30si je veux le comparer
15:32avec l'Espagne
15:33le Portugal
15:33et les pays
15:34que vous avez cités
15:35tout à l'heure
15:35monsieur Crevel
15:36le taux d'emploi
15:38en Allemagne
15:39par exemple
15:40atteint un peu plus
15:41de 78%
15:42il est proche
15:42de 79%
15:43il peut même
15:44atteindre 80%
15:46dans les pays
15:47d'Europe
15:48du Nord
15:49les pays
15:51d'Europe du Sud
15:52ont des taux d'emploi
15:54qui sont
15:54plus faibles
15:55que ce soit
15:56en Italie
15:57ou en Espagne
15:57ou en Portugal
15:58ils ont également
15:59des marges de manœuvre
16:00pour arriver
16:01au taux d'emploi
16:03de 75-78%
16:04ils sont plus proches
16:05de nous
16:06en la matière
16:07mais en revanche
16:08ceux qui sont au travail
16:09travaillent plus longtemps
16:10les durées de travail annuelles
16:11sont plus élevées
16:12en Espagne
16:12ou en Portugal
16:13qu'en France
16:14et quelle conclusion
16:17vous en tirez ?
16:18conclusion
16:19évidemment
16:20que si nous avions
16:21le même taux d'emploi
16:22en Allemagne
16:23si nous ne faisions pas
16:24d'autres bêtises
16:25sur nos finances publiques
16:26nous n'aurions pas
16:27les déficits
16:28que l'on a
16:29que l'on connaît
16:29en France
16:30donc évidemment
16:32que c'est un objectif
16:33à atteindre
16:33mais pour cela
16:35il faut évidemment
16:36améliorer
16:37l'insertion des jeunes
16:38l'information des jeunes
16:39et puis d'autre part
16:40régler le problème
16:41de l'emploi des seniors
16:42et ça fait également
16:43comme vous l'avez indiqué
16:44ça fait 30 ans
16:45qu'on en parle
16:46donc il faut
16:47créer un déclic
16:49un choc
16:49et puis sur le volume
16:51de travail
16:51peut-être qu'il y a des pistes
16:53quand même en disant
16:53un peu plus de travail
16:55et des meilleures rémunérations
16:56parce que c'est ça
16:57qui est en jeu
16:57on ne pourra pas
16:58améliorer le salaire
17:00des Français
17:01s'il n'y a pas
17:02derrière
17:02plus de production
17:03je suis d'accord
17:04alors Rodolphe
17:05est là
17:06et Rodolphe
17:07il habite
17:07Saint-Etienne
17:08bonjour Rodolphe
17:09Rodolphe
17:11est-ce qu'il est là
17:12Rodolphe ?
17:13oui bonjour
17:14bonjour Rodolphe
17:15vous nous appelez
17:16de Saint-Etienne
17:17qu'est-ce que vous faites
17:18dans la vie professionnelle
17:19j'ose pas le dire
17:21j'ose pas le dire
17:22vous savez
17:22la méchante profession
17:23qui est en détesté
17:24ben non
17:25il n'y en a pas
17:25mais quelle profession
17:26est détestée
17:27vous êtes fonctionnaire ?
17:28taxi
17:28non non
17:29je suis taxi
17:29franchement
17:31c'est pas d'attester
17:32si vous en parlez
17:33si vous en parlez
17:34à monsieur Fatome
17:35au président de l'ACNAM
17:36on est les méchants
17:36taxis
17:37bon
17:37vous écoutez monsieur Crevel
17:38alors écoutez
17:39les chauffeurs taxi
17:40moi
17:40il y en a sans doute
17:41qui nous écoutent
17:42je leur tire mon chapeau
17:43parce que
17:44je prends pas mal de taxi
17:46figurez-vous
17:46je rentre dans le taxi
17:47je leur demande
17:48combien d'heures
17:49vous faites par jour
17:50c'est 13 heures par jour
17:52combien d'heures
17:53combien de jours
17:54par semaine
17:54vous faites
17:55c'est parfois
17:55c'est toujours 6 jours
17:57parfois c'est 6 jours et demi
17:58mais c'est au minimum 6 jours
18:00ceux qui commencent dans le taxi
18:01et pas que simplement
18:03parce qu'il faut aller chercher
18:04vraiment
18:05il faut aller chercher
18:06du chiffre d'affaires
18:08et le chiffre d'affaires
18:08généralement
18:09à vue d'oeil
18:10comme ça
18:10il est entre 400 et 500 euros
18:12par jour
18:13lorsque
18:14dans Paris en tout cas
18:16donc lorsque vous faites
18:17400 ou 500 euros
18:19je sais pas combien il reste
18:19dans la poche
18:20mais je suis pas sûr
18:21qu'il reste si lourd que ça
18:22mais vous vouliez réagir
18:24et parler à monsieur Crevel
18:25Rodolphe
18:27bon oui
18:28bonjour monsieur
18:28alors j'entends
18:29bonjour monsieur
18:30vous avez tout mon respect
18:31voilà
18:31j'aime bien
18:33parce qu'il faut qu'on fasse
18:34des efforts
18:34les français
18:35alors moi j'ai une question
18:37est-ce qu'on peut pas supprimer
18:39s'il vous plaît
18:40les anciens présidents
18:41qui se baladent dans Paris
18:41les mains dans les poches
18:42mais Rodolphe
18:43ça sert à rien
18:45franchement Rodolphe
18:46arrêtons ça
18:47ça coûte zéro
18:48je comprends le symbole
18:50mais ça coûte rien
18:51le fonctionnement
18:51monsieur Pro aussi
18:52pour moi le fonctionnement
18:53si
18:53après il n'y a pas que ça
18:54vous nous dites
18:55qu'il faut qu'on fasse des efforts
18:56j'ai une question
18:58il y a encore trois semaines
18:59on a donné deux milliards
19:00à l'Ukraine
19:01bah je suis désolé
19:02j'ai envie de vous dire
19:03avant d'aider à notre pays
19:04aidons-nous déjà nous-mêmes
19:06parce que je crois
19:06qu'on est déjà bien dans la merde
19:07alors ça
19:08cette deuxième partie
19:11fait partie
19:12cette deuxième partie
19:14de votre discussion
19:15de votre argumentation
19:16je l'ai entendu
19:18c'est pas très
19:20comment dire
19:22si les américains
19:22avaient raisonné
19:23comme ça avec nous
19:24vous seriez encore
19:25en Germanie
19:26comme dit l'autre
19:26donc
19:27il faut arrêter
19:28excusez-moi Pascal
19:29mais avec le passé
19:30il faut arrêter
19:30de regarder derrière
19:31bon
19:31mais votre
19:33la première partie
19:35en revanche de votre argumentation
19:36c'est vrai qu'elle est agaçante
19:38monsieur Crevel
19:39il y a beaucoup de gens
19:39qui soulignent
19:40les avantages
19:41d'un ancien président
19:42des anciens ministres
19:43le coup de fonctionnement
19:44mais évidemment
19:45tout ça pèse rien
19:46bien évidemment
19:47dans les dépenses globales
19:48de l'état français
19:49Philippe Crevel
19:50c'est quelques millions d'euros
19:52si on prend tous les avantages
19:54après d'autre part
19:55nous sommes heureux
19:56d'avoir des présidents
19:58qui tiennent la route
20:00il faut veiller
20:01à l'attractivité
20:02de la fonction
20:03quand même
20:03et donc
20:04les hommes politiques français
20:06ne gagnent pas
20:06aussi bien leur vie
20:08qu'on ne le croit
20:08si on compare
20:09avec la moyenne
20:11des rémunérations
20:11à l'étranger
20:12mais c'est vrai
20:13que ça peut choquer
20:13je le comprends
20:14un certain nombre
20:15de français
20:16qui ont des revenus
20:17extrêmement faibles
20:18mais aujourd'hui
20:20la masse
20:21d'augmentation
20:22on va dire
20:23de dépenses publiques
20:23ne se situe pas là
20:24malheureusement
20:25sinon ce serait facile
20:27elle se situe évidemment
20:28plutôt sur les prestations sociales
20:29sur les dépenses de retraite
20:31sur les dépenses de santé
20:31où on a une obligation
20:33d'être plus efficace
20:34de dépenser moins
20:35tout en ayant
20:36des meilleurs services
20:37c'est ce qu'on appelle
20:38faire des gains de productivité
20:41bon j'entends bien
20:42vous dites
20:42il faut travailler plus
20:43c'est ce que j'entends
20:44mais on n'a plus d'industrie
20:45il faut travailler où ?
20:47il faut travailler comment ?
20:49en France
20:50on crée des emplois
20:51dans les services
20:53services aux entreprises
20:54on a besoin d'emplois
20:56également pour tout ce qui est
20:57la santé
20:58et on connaît
21:00la désorganisation
21:01de nos systèmes de santé
21:02depuis qu'on est passé
21:03aux 35 heures
21:04les hôpitaux sont en état
21:06j'entends bien
21:09j'entends ce que vous dites
21:10mais c'est terrible
21:11j'entends bien ce que vous dites
21:13tout le monde est d'accord
21:14avec ça
21:14madame Aubry
21:14c'est une catastrophe
21:16les 35 heures
21:17au moins dans l'hôpital
21:18mais vous imaginez
21:19revenir sur une décision
21:21comme celle-là
21:22vous allez avoir toute la France
21:24dans la rue sans doute
21:25comment on fait bouger ce pays ?
21:27il faut du donnant-donnant
21:28il faut du donnant-donnant
21:29il faut un peu d'augmentation de salaire
21:32et également un peu plus de travail
21:34évidemment que pour les chauffeurs de taxi
21:35qui travaillent déjà beaucoup
21:37ah oui ça vous pouvez pas les faire travailler plus
21:39les chauffeurs de taxi
21:40c'est pas là où se trouvent
21:40mais ce sont des indépendants
21:42des professions libérales
21:43qui travaillent déjà beaucoup
21:44et donc c'est pas là
21:45mais il y a quand même des marges
21:46un petit peu
21:47pour améliorer la situation
21:49sinon
21:50c'est l'ensemble du pays
21:51qui coulera
21:52c'est l'ensemble du pays
21:53qui saurait confronter
21:54à la pancroute
21:55si nous continuions
21:56un peu comme ça
21:57et donc il faut qu'à un moment donné
21:59on se prenne en main
22:00bon
22:00monsieur Crevel va rester avec nous
22:01encore quelques secondes
22:02vous restez avec nous
22:03parce que c'est passionnant
22:04Rodolphe va rester avec nous également
22:05mais il est 11h57
22:06donc nous marquons une pause
22:08avec Rudy Sada
22:10puisque je rappelle
22:10qu'Emilie Dès est en vacances
22:12chanceuse
22:13et oui mais la semaine prochaine
22:14ce sera vous
22:14parce que vous partez pas en même temps
22:16et on salue également Fabrice Laffitte
22:18il est où Fabrice ?
22:19il est du côté de...
22:20il est dans le sud je crois
22:21chez la belle-mère il me semble
22:21Avignon
22:22chez la belle-mère
22:23non mais bon
22:24si c'est ça
22:24et la chanson de la semaine
22:25chez la belle-mère
22:26il est chez la belle-mère
22:27c'est ce qu'il a dit
22:28oui mais on parle pas comme ça
22:30on lit chez...
22:30et on reviendra
22:31tiens on reviendra
22:32avec la chanson de la semaine
22:33le Finistère
22:34pour vous donner un avant-goût
22:35de ce que seront vos vacances
22:37la semaine prochaine
22:38définitive
22:39à tout de suite
22:40il est 11h58
22:41et je salue évidemment
22:42tous les nouveaux auditeurs
22:43qui viennent d'arriver
22:44à l'heure du déjeuner
22:46à 12h
22:47qui se branchent à l'instant
22:48sur notre station
22:49et qui écoutent évidemment
22:51ces dernières informations
22:53je veux remercier également
22:54Rodolphe qui était avec nous
22:55qui habite Saint-Etienne
22:55qui est chauffeur de taxi
22:56alors Rodolphe
22:57une fois que vous avez dit
22:59tout à l'heure
23:00ce que je trouvais
23:01pas forcément le plus efficace
23:02en tout cas
23:03ce qui pèse peu
23:04dans un budget
23:05qui est symbolique certes
23:06mais l'argent qu'on donne
23:08par exemple aux anciens présidents
23:09aux anciens ministres
23:10etc
23:10quelles sont
23:11selon vous
23:13les principales mesures
23:14qu'il faudrait prendre
23:16pour travailler plus
23:17ou pour
23:18baisser
23:20les dépenses publiques
23:21en France
23:23la solution
23:24alors la solution
23:25moi je l'ai pas
23:25parce que malheureusement
23:26je suis que taxi
23:27je suis pas
23:27je sors pas de l'année
23:28etc
23:28après il y a une chose
23:29aussi monsieur Pro
23:30je suis désolé
23:31ils disent qu'on est en déficit
23:33les sédateurs sont augmentés
23:34de combien cette année
23:35ça aussi personne n'en parle
23:37mais si
23:37mais je vous assure
23:38c'est pas
23:39moi je veux bien qu'on soit
23:41j'allais dire
23:42je vous adore Rodolphe
23:43je comprends
23:45ce que vous dites
23:45mais c'est pas
23:46des sédateurs
23:47je sais pas combien il y en a
23:48en France
23:48d'ailleurs il y en a pas
23:49400 ou 500
23:50c'est pas ça
23:51les réformes structurelles
23:54qui doivent changer
23:55la solution
23:56la société française
23:58c'est pas l'argent
23:59des sénateurs
24:00ou des députés
24:00je comprends
24:01que ça puisse vous agacer
24:02mais ça serait des millions
24:03d'économies
24:04mais non
24:05mais non
24:06monsieur Pro
24:06je vais vous dire
24:07je vais vous dire une chose
24:07avec tout le respect
24:08que j'ai pour vous monsieur Pro
24:09vous savez tout à l'heure
24:10il m'a fait rire
24:10quand il fallait qu'on travaille plus
24:11vous savez qu'en 2026
24:13il va y avoir quasiment
24:1440 à 50% des taxis
24:16qui vont se retrouver
24:17en faillite
24:18pourquoi
24:18vous le savez ou pas
24:19pourquoi
24:20parce que monsieur Fatoum
24:22le président de l'ACNAM
24:22veut qu'on travaille
24:2340% en dessous
24:24de notre prix réel
24:25vous croyez qu'on va tenir
24:27pardonnez-moi
24:28mais je ne connais pas
24:29ce sujet aussi précisément
24:31et je ne vois pas
24:32comment vous
24:33justement
24:33ça serait peut-être bien
24:34que les médias s'en intéressent
24:35aujourd'hui monsieur Fatoum
24:36veut qu'on travaille
24:3640% en dessous
24:37de notre prix réel
24:38mais qui est monsieur Fatoum
24:38monsieur Fatoum
24:39monsieur Fatoum
24:40c'est le président de l'ACNAM
24:41bon l'ACNAM
24:42l'ACNAM
24:43d'accord
24:43l'ACNAM
24:44bon
24:44je demande peut-être à Laurent Dossier
24:46moi je veux bien
24:47Laurent Tessier
24:47Laurent Dossier
24:48Laurent Tessier
24:49et qu'on monte un dossier
24:50et non pas Laurent Dossier
24:52qu'on monte un dossier
24:53j'ai bien
24:53bon
24:54non mais je veux bien
24:54qu'on monte
24:55un dossier taxi
24:57ça veut dire quoi
24:59travailler 40%
25:00en dessous
25:01le prix de
25:02réel
25:02c'est-à-dire qu'au fait
25:04ce qu'il nous demande
25:05c'est qu'au fait tout simplement
25:06il faut qu'on travaille
25:07à 1 euro du kilomètre
25:08et aujourd'hui par exemple
25:09dans mon département
25:10on travaille à 2,02 du kilomètre
25:12mais pourquoi il vous demande ça
25:13ce monsieur
25:14pour faire 300 millions d'économies
25:16sur la sécurité sociale
25:17il veut faire 300 millions d'économies
25:18sur notre dos
25:19d'accord
25:19mais où est-ce que vous avez vu ça
25:21c'était pas du tout prévu
25:22qu'on en parle
25:22c'est ce qui est en train de se négocier
25:23c'est ce qui est en train de se négocier
25:25avec les fédérations nationales
25:26actuellement
25:26à l'ACNAM de Paris
25:27c'est en train de se négocier
25:29c'est pour ça que les taxis
25:30étaient dehors
25:30dans la rue
25:31je crois que c'était début décembre
25:33quand il y a eu
25:34cette grande manifestation
25:34qui a été faite
25:35sur différentes villes
25:36sur différentes métropoles
25:37voilà ce qu'on défend
25:38donc moi aujourd'hui
25:39je vais vous dire
25:40j'ai fait le tour
25:40avec mon comptable
25:41avec cette nouvelle convention
25:42que monsieur Fatoum
25:43il veut faire
25:43je vous le dis
25:44j'arrête
25:45je ne peux plus
25:47non mais là
25:47je ne peux pas vous répondre
25:48je ne connais pas
25:49on avait improvisé
25:51voilà
25:52donc moi si vous voulez
25:52ce qui me fait rien
25:53monsieur Pro
25:53c'est que nous
25:54on nous demande
25:54de faire des efforts
25:55oui mais c'est pas
25:56il faut que les français
25:57fassent des efforts
25:58mais déjà qu'ils les fassent
25:59les efforts
25:59j'entends bien
26:00mais c'est pas
26:01il faut trouver
26:04en plus vous n'êtes pas concerné
26:06parce que vous bossez beaucoup
26:06vous les taxis
26:07c'est vraiment pas vous
26:08qui êtes concerné
26:09mais l'idée
26:10c'est de trouver
26:11de produire plus
26:13de travailler plus
26:14alors on peut travailler plus
26:16en travaillant plus longtemps
26:17on peut travailler plus
26:19en mettant plus de gens
26:20à travailler
26:20on peut travailler plus
26:22en enlevant des vacances
26:23que sais-je
26:23mais ça ne concerne pas
26:24vraiment les chauffeurs de taxi
26:25est-ce que vous pouvez
26:26Olivier Guénèque
26:28puisque c'est vous
26:28qui étiez en contact
26:29avec Rodolphe
26:30donc vous me dites
26:31faites écouter Rodolphe
26:33mais il me parle des taxis
26:34je ne m'attends pas
26:35à ce que Rodolphe
26:35vous parle de ça
26:36c'est toujours pareil
26:37donc qu'est-ce qu'il y a
26:39il faut briefer
26:40les autres
26:41il faut briefer
26:44nos interlocuteurs
26:45pour qu'on parle
26:47vraiment du sujet
26:48dont on doit parler
26:48vous pensez
26:49que je pensais sincèrement
26:50que Rodolphe
26:51allait vous parler de ça
26:52mais non
26:52bon Rodolphe
26:53ce que je vous propose
26:54c'est la première fois
26:55que vous nous appelez ?
26:57oui c'est la première fois
26:57je veux la solution
26:59vous voulez une solution
26:59je vous la donne
27:00ah donnez-nous la solution
27:01alors moi je vais vous dire
27:02la solution
27:03vous savez d'augmenter la TVA
27:04n'est pas la solution
27:05baissez la TVA sur l'essence
27:07pour que les français
27:07puissent se déplacer un peu plus
27:09baissez la TVA sur les choses
27:11de première nécessité
27:13nous sommes d'accord
27:14nous sommes d'accord
27:14mais c'est des recettes en moins
27:15donc monsieur Crevel
27:16va vous répondre
27:17non parce que
27:18si vous baissez les prix
27:19les français vont plus consommer
27:20ah monsieur Crevel
27:21voilà
27:22est-ce que vous achetez
27:24cette proposition
27:25de notre ami Rodolphe
27:26Philippe Crevel
27:27et je rappelle que
27:27Philippe Crevel
27:28est économiste
27:29directeur du cercle
27:30de l'épargne
27:31je préférerais
27:33qu'on augmente
27:34les revenus
27:35et qu'on diminue
27:36à la limite
27:36le coût du travail
27:37la TVA
27:38est un impôt
27:38qui est efficace
27:40qui rapporte beaucoup
27:41qui est le premier impôt
27:41pour l'état
27:42le taux d'imposition
27:45à la TVA en France
27:46se trouve
27:46à peu près
27:47dans la moyenne européenne
27:48voire légèrement en dessous
27:50et d'ailleurs
27:50certains avaient évoqué
27:51l'idée d'augmenter la TVA
27:53parce que justement
27:54ça taxe les produits
27:55qui soient importés
27:56ou pas
27:57et donc il y a quelque chose
27:58d'assez neutre
27:59donc moi je préférais vraiment
28:00qu'on diminue le coût du travail
28:01je pense que
28:02les chauffeurs de taxi
28:03ils sont assez sensibles
28:04sur cette question également
28:05pour redonner
28:07de l'air
28:08en fait
28:09aux actifs français
28:10Bon
28:10je vais vous remercier
28:11Philippe Crevel
28:12c'était intéressant
28:13de vous écouter
28:14je vais remercier
28:15Rodolphe
28:16qui est venu
28:17pour nous parler
28:18de la difficulté
28:20des chauffeurs de taxi
28:20et je propose
28:22Olivier Guedec
28:23que vous montiez
28:25un dossier taxi
28:26non mais il y a beaucoup
28:26de gens qui nous écoutent
28:27écoutez
28:28tout le monde est en rapport
28:29avec les taxis en France
28:30quoi beaucoup en tout cas
28:31une fois de temps en temps
28:33ou régulièrement
28:34c'est un métier
28:36qui est passionnant
28:37difficile aussi
28:38difficile
28:39mais j'ai remarqué
28:40que les chauffeurs de taxi
28:41aiment leur liberté
28:42et cette liberté
28:43n'a pas de prix
28:44je vous le rappelle
28:45donc est-ce que vous êtes capable
28:46monsieur Guedec
28:48de nous monter cela
28:49pour la fin de l'émission
28:50carrément
28:51non mais pour la semaine
28:54je vais me pencher dessus
28:57et auquel cas
28:58Rodolphe sera là
28:59alors peut-être
29:00qu'il nous parlera
29:01d'autres choses
29:01ce jour-là
29:02aussi
29:03mais a priori
29:04il pourra nous parler de ça

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