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  • 11/04/2025
Avec Alexis Corbière, député écologiste de Seine-Saint-Denis, fondateur de l'Après

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-11##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité ce matin, Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis.
00:10Alexis Corbière, bonjour.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:13Merci d'être avec nous.
00:14Je vais commencer avec l'annonce d'Emmanuel Macron concernant l'État palestinien.
00:18La France reconnaîtra un État palestinien en juin, sans le Hamas, a dit Emmanuel Macron.
00:25Mais le Hamas a tout de suite répondu, étape importante.
00:29Étape importante, comme le dit le Hamas, Alexis Corbière ?
00:32Le Hamas est une organisation évidemment que je ne soutiens pas
00:37et qui participe à sa manière au malheur du peuple palestinien.
00:39Mais l'horreur de ce qui se passe actuellement, en particulier à Gaza,
00:42doit rester en permanence dans notre esprit.
00:44Ce massacre d'une partie de la population qui est absurde,
00:48qui ne fait que rajouter de la violence à une situation déjà terrible,
00:51qui n'est pas utile à la libération des otages,
00:56qui reste aussi un de nos objectifs.
00:58Il faut aller vers la paix.
00:59Et évidemment, la reconnaissance de l'État palestinien est une étape importante.
01:04Nous la réclamons, la gauche la réclame depuis longtemps.
01:07Plusieurs pays l'ont fait.
01:08140 pays, me semble-t-il, je ne sais plus combien, on corrigera si je me trompe.
01:11Mais vraiment, ce ne serait pas exceptionnel.
01:13Et cela permettrait qu'on puisse travailler à des solutions diplomatiques.
01:17Je suis faveur à une solution à deux États.
01:19Oui, mais à condition, Emmanuel Macron ajoute,
01:22à condition que tous les pays arabes reconnaissent l'existence d'Israël.
01:25Vous êtes d'accord ?
01:26Non, mais pourquoi mettre des conditions ?
01:28La France n'a pas conditionné sa diplomatie en fonction de ce que font d'autres pays.
01:32Nous sommes un pays qui est important, qui est important du point de vue...
01:35Donc, on doit reconnaître un État palestinien,
01:38sans qu'il y ait, de l'autre côté, reconnaissance de l'existence d'Israël.
01:43Mais s'il y a reconnaissance, tant mieux.
01:45Si on peut aider diplomatiquement à ce qu'il y ait une reconnaissance,
01:47dans quel but de créer des conditions que cette région du monde
01:50cesse d'être un brasier permanent qui peut s'enflammer,
01:53qui s'enflamme actuellement, où il y a des massacres...
01:55Tout de même, près de 50 000 personnes qui ont perdu la vie,
01:59près de 20 000 enfants, dit-on, on n'a jamais vu ça.
02:01Et moi, ce qui m'inquiète, c'est la trappe sanglante
02:03dans laquelle la région est en train de tomber.
02:05Et des générations, des dizaines de générations qui suivront,
02:09qui vont être habitées d'une haine.
02:10Moi, je suis pour la paix, la paix entre le peuple palestinien,
02:13la paix entre le peuple israélien.
02:15Il n'y aura pas de paix sans justice,
02:17c'est-à-dire sans la possibilité d'un développement de chaque pays.
02:20Israël a droit à la sécurité, les Palestiniens ont le droit d'avoir un État.
02:24Et M. Netanyahou est un homme violent,
02:26dans un grand d'extrême droite, qui est dans une fuite en avant,
02:28y compris pour des raisons internes, à ce qui se passe en Israël.
02:31Je rappelle qu'il y a, je crois, tous les vendredis,
02:33des manifestations puissantes des Israéliens contre M. Netanyahou,
02:37notamment en raison de sa politique violente
02:39qui ne permet pas la libération des otages.
02:42Mais pas seulement.
02:43Il y a un scandale, il y a un Qatargate actuellement contre M. Netanyahou
02:46qui semble avoir touché de l'argent de la part du Qatar
02:48et d'être un homme corrompu.
02:50Donc, il y a une situation où on a l'impression
02:52que la guerre, encore plus de guerres,
02:54est aussi une fuite en avant interne qui est sanglante.
02:57Et cela ne peut pas durer.
02:58Je rappelle aussi que la Cour de justice internationale
03:00a prononcé des choses très, très dures
03:03contre M. Netanyahou, qui devraient rendre des comptes.
03:05Donc, il y a là quelque chose où la France...
03:08Mais il a survolé d'ailleurs l'espace aérien français.
03:10Oui, ce que je trouve, c'est...
03:11Je veux dire, on va en parler sur la suite.
03:13S'il n'y a plus de règles internationales,
03:15s'il n'y a plus de droits internationaux,
03:17c'est le retour des puissances et des puissances agressives.
03:20Si, chaque fois, on va expliquer...
03:22C'est le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui ?
03:24Oui, c'est le monde dans lequel nous vivons
03:26et dans lequel nous entrons avec fracas.
03:28Un nouveau monde.
03:30Et nous aspirons tous, comme on dit parfois,
03:31un nouveau monde, mais celui qui se dessine devant nous
03:33est très, très inquiétant.
03:35Et si on devait le résumer,
03:36je crois que je viens de le faire dans une phrase.
03:38Si on le laisse faire, c'est un monde sans droits,
03:40sans règles,
03:41où c'est uniquement les puissants qui décident ce qu'ils ont à faire.
03:44On le voit avec M. Trump,
03:45on le voit avec M. Netanyahou,
03:46on le voit avec M. Poutine.
03:48C'est-à-dire que toutes les instances fragiles,
03:50mais que nous avions réussi à bâtir
03:52au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
03:54Les Nations Unies, le droit international,
03:56alors, y compris ce que nous faisions autour du climat,
03:59tous ces gens-là ont pour caractéristique de dire
04:01je m'en fiche, je fais ce que je veux
04:03et j'impose...
04:04Même chose pour M. Xi Jinping.
04:07Exactement.
04:07Bien entendu.
04:07Même chose, je vous dis ça parce que...
04:09Non mais attendez, je vais le dire très clairement.
04:10La Chine est aujourd'hui, évidemment,
04:12une puissance fondamentalement antidémocratique.
04:15On est d'accord.
04:16Ça n'a rien à voir avec quelconque rapport
04:19au socialisme ou au communisme.
04:20C'est un pays autoritaire.
04:23Non mais je dis du point de vue de l'idée que...
04:24Le communisme, c'est pas la démocratie, pardon.
04:26Dans l'idée que je m'en fais, oui.
04:28Mais enfin, de toute façon, c'est...
04:29Ah bon, d'accord.
04:29Non mais moi, je suis pour, oui.
04:32Les communistes sont des démocrates.
04:33Oui, du point de vue, oui, oui, bien sûr.
04:35Oui, normalement, oui.
04:36Pourquoi vous le...
04:37Parce que dans l'histoire, ils ne l'ont pas montré.
04:38Oui, alors voilà, on va expliquer comment le stalinisme
04:41ou ce qui s'est passé le maux.
04:42En fait, c'est pas le sujet.
04:44C'est une réalité.
04:45Je ne me réclame pas.
04:46Stalinisme, il n'y a pas un régime
04:48qui a fait plus de morts que le stalinisme.
04:50C'est une horreur.
04:51C'est une horreur.
04:52Et une étoile jumelle...
04:53Oui, 80 millions ou moins.
04:54Oui, oui, non.
04:55Cela n'a strictement rien à voir avec l'idéal
04:57qui avait amené, notamment, la révolution d'octobre.
05:00Mais tout cela a dégénéré
05:02et devenu un état autoritaire et totalitaire.
05:04Mais ce qu'on est en train de dire,
05:05c'est que là où vous avez raison,
05:06là où vous avez raison pour revenir au droit international,
05:09c'est que toutes ces puissances, quand même,
05:10et c'est assez préoccupant,
05:11y compris, on pourrait discuter de ce qui se passe en Inde,
05:13mais la Chine...
05:15On a un rapport à la démocratie de plus en plus distant,
05:18que ce soit M. Poutine et même les États-Unis d'Amérique.
05:20Ce que l'on découvre est bêté,
05:22c'est que ce pays qui était censé être un pays qui était,
05:25comment dirais-je, un phare de la liberté, etc.,
05:28est en train de basculer...
05:29En route vers la dictature, pour vous ?
05:31Il y a des traits extrêmement autoritaires et violents.
05:35On va parler sans doute des droits de douane,
05:36mais avant même de commencer,
05:37combien ils ont expulsé ?
05:38530 000 latino-américains
05:41qui ont été aujourd'hui en situation d'expulsion
05:44dans des conditions extrêmement brutales.
05:46Ils ne sont pas tous expulsés.
05:47Non, non, mais...
05:48Ils ne sont pas expulsés parce qu'il a des difficultés, justement.
05:51Oui, mais on a vu quand même des documentaires et des images.
05:54Moi, j'ai vu ça,
05:54y compris d'un monsieur,
05:55vous l'avez peut-être vu,
05:56qui était un électeur de Donald Trump
05:57et qui avait une compagne qui était,
05:59une épouse d'ailleurs, latino-américaine
06:01et qui, je crois,
06:02n'a même pas pu revenir sur le territoire américain.
06:05Et son épouse s'est fait expulser.
06:08Enfin, je veux dire,
06:08même des électeurs de Donald Trump
06:09mesurent le caractère fou de sa politique.
06:12Bon.
06:13Et après, on va rentrer dans le dur.
06:14Sur le plan économique,
06:15c'est le retour d'une puissance
06:16qui fait fi de toute règle internationale
06:19et qui veut s'imposer par la force
06:20et les rapports de force.
06:21Nous, l'Europe,
06:22nous, l'Europe qui doit être unie,
06:25vous en convenez,
06:26vous aussi,
06:27il faut absolument une Europe unie,
06:29doit-elle, elle aussi,
06:30imposer des droits de douane plus importants ?
06:33Avec la Chine, par exemple,
06:34parce que, attention,
06:35la Chine qui n'a plus les consommateurs américains
06:38puisque les droits de douane sont tellement forts
06:39que les Chinois ne vont plus se tourner
06:42vers les consommateurs américains
06:44mais plutôt vers les Européens,
06:45est-ce que là, il y a un danger
06:47et que devons-nous faire ?
06:50Est-ce qu'il y a un risque ?
06:51Ah mais il y a des risques,
06:52la situation du point de vue mondial
06:53est inflammable
06:54et vous savez,
06:54quand les guerres économiques commencent,
06:56ça peut, souvent,
06:57l'histoire nous l'apprend,
06:58se terminer en guerre tout court.
07:00Donc, nous sommes en danger
07:01d'un point de vue mondial
07:03et il est temps d'avoir du sang-froid
07:05et d'agir pour essayer d'apaiser la situation
07:07et de bâtir de nouvelles règles.
07:09D'abord, pour aller très vite,
07:10je pense que le principal adversaire des Etats-Unis,
07:13on vient de le comprendre depuis peu,
07:14c'est la Chine.
07:15Mais oui.
07:15C'est la Chine.
07:16Et tout ce que fait M. Trump,
07:17y compris en direction de Poutine,
07:19visait à détacher Poutine,
07:20en quelque sorte,
07:21d'un accord vis-à-vis de la Chine
07:23et il travaille à ça.
07:25Il veut, en quelque sorte,
07:26discipliner,
07:26mater l'ensemble des autres pays
07:28pour créer un halo autour de lui,
07:30d'accords,
07:31de pays soumis,
07:33dans une volonté de confrontation
07:34avec la Chine.
07:35D'accord ?
07:35Et la Chine est une puissance
07:36et si deux puissances
07:37de telle ampleur s'affrontent,
07:39alors le monde est en danger.
07:41Petit 1.
07:42Petit 2,
07:43il ne s'agirait pas,
07:44là,
07:44vis-à-vis des droits de douane
07:45extrêmement agressifs
07:46comme est Donald Trump,
07:48d'avoir pour réponse
07:49d'être plus Trump que Trump.
07:51On n'en s'en sortira pas là-dessus.
07:53Je suis favorable
07:53à des mesures protectionnistes
07:55indiscutamment.
07:55Oui, vous l'avez toujours été,
07:56la gauche a toujours été.
07:57Oui, oui, je suis pour qu'on discute.
07:58Donc, vous devriez applaudir Trump,
07:59d'ailleurs.
08:00Oui, mais attention.
08:01Moi, ce que je pense,
08:03c'est qu'il nous montre,
08:04effectivement,
08:04le fait qu'il faut en finir
08:05avec la naïveté,
08:07l'OMC,
08:07la manière dont on avait défini
08:09ces 30 dernières années,
08:10des règles internationales,
08:11il y aura l'atelier du monde
08:12à tel endroit.
08:13Nous, comme on est plus intelligent,
08:14on va être...
08:15Bon, et on s'aperçoit
08:16que tout ça ne fonctionne pas aujourd'hui.
08:18Ce que je suis en train de dire,
08:18c'est qu'il faut rebâtir
08:19de nouvelles règles internationales.
08:22Il y a un organisme
08:24qui existe depuis 1964
08:26qui s'appelle l'ACNUSED,
08:28qui est nié aux Nations Unies.
08:30Dans 164 pays,
08:32en font partie.
08:32Le but,
08:33c'est de bâtir des règles
08:34d'échange commerciaux
08:35entre les pays.
08:36Il serait temps, par exemple,
08:37c'est cette proposition que je fais,
08:38de réactiver cet organisme
08:40pour dire que,
08:41d'un point de vue international,
08:42il faut rebâtir
08:42d'autres règles.
08:43Ça ne peut pas être
08:43les règles de la toute-puissance
08:45de pays qui imposent aux autres,
08:47telles qu'on le voit aujourd'hui,
08:49des droits de douane,
08:50de manière...
08:50Encore faut-il que ces pays
08:52tout-puissants acceptent
08:53d'appliquer des règles.
08:55D'accord.
08:56Si nous n'avons pas
08:57une réponse internationale
08:58qui vise à mettre tout le monde
09:00autour de la table,
09:01à bâtir du nouveau droit,
09:03à ne pas dire,
09:03on va...
09:04Attention, M. Trump,
09:05met en cause le droit ancien,
09:06on veut réactiver le passé,
09:08on n'aura pas de partenaire.
09:09Parce que le monde
09:10était déjà inégalitaire,
09:11profondément inégalitaire.
09:13Donc là,
09:13il y a une situation
09:14qui est dangereuse.
09:15Et nous,
09:15on doit,
09:16bien sûr,
09:16être dans une réponse,
09:17on ne va pas être
09:17les naïfs de l'histoire,
09:19défendre nos outils industriels.
09:20Peut-être qu'on va en parler,
09:20mais quand je vois,
09:21notamment,
09:22des entreprises stratégiques...
09:23Vankorex.
09:24Vankorex.
09:25Je pense aux salariés,
09:26au plus de 300 salariés.
09:28Vankorex est une entreprise,
09:30vous en avez sans doute déjà parlé,
09:31qui est stratégique.
09:32Nous en avons besoin,
09:33notamment de la chimie,
09:34du sel,
09:35notamment pour notre indépendance
09:36sur le nucléaire,
09:37et même le nucléaire militaire.
09:38Donc on ne parle pas
09:39de petites choses.
09:40Cette entreprise,
09:41depuis la décision d'hier,
09:43est en train de basculer
09:43entre les mains
09:44d'un investisseur chinois.
09:46A qui appartenait-elle ?
09:48A qui appartenait Vankorex ?
09:50Mais elle n'était pas
09:51une entreprise
09:52totalement française.
09:53Ça, ce n'est pas le sujet.
09:54Qui était propriétaire
09:56de Vankorex ?
09:57Je vais oublier le nom du...
09:58Moi, je vais vous dire,
09:59c'était des Thaïlandais.
10:00Oui, mais...
10:00Donc, on passe
10:01de la Thaïlande à la Chine.
10:02Non, mais...
10:03Eh oui !
10:04Mais qu'est-ce que ça change ?
10:05Mais attendez...
10:06Qu'est-ce que ça change ?
10:06Ce que je suis en train
10:07de vous dire,
10:07c'est que quand...
10:09Soit on ne change rien
10:10avec le passé,
10:11on continue comme avant.
10:12Une entreprise stratégique,
10:13à l'heure où le président
10:14de la République nous dit
10:15que nous sommes rentrés
10:16dans un nouveau monde,
10:17et je suis d'accord avec lui,
10:22est une question stratégique.
10:24On vient de définir tous les deux,
10:25on est plutôt d'accord
10:26qu'on va entrer
10:26dans un monde de tension
10:27entre la Chine et les Etats-Unis.
10:29Avouez que c'est quand même piquant,
10:30alors que l'occasion se présente,
10:32de récupérer dans un giron national
10:34pour assurer notre indépendance
10:36une entreprise stratégique
10:37et d'être les bras ballons
10:38et de laisser une décision de justice
10:40qui fait basculer
10:41ce qui était un joyau industriel
10:42entre les mains
10:43d'un investisseur chinois
10:45qui, par ailleurs,
10:46va dépouiller...
10:47Est-ce que vous savez
10:47que les salariés sont divisés ?
10:49Qu'il y a des salariés
10:50qui souhaitaient
10:53la solution chinoise
10:54parce que ça préservait l'emploi.
10:56Une partie des emplois.
10:57On va se parler clairement,
10:58il y avait 300 salariés sur place.
11:00La solution chinoise,
11:01c'est 50 à 60 salariés
11:03qui restent.
11:03Et de plus,
11:04et je crois encore
11:05ce que déclarait le maire
11:06de la commune de Wankorex,
11:09qui, je veux dire,
11:10y compris différentes études
11:11qui ont été faites,
11:12c'est près de 6 000 emplois
11:13dans la région
11:13qui vont être impactés par ça.
11:14Donc déjà,
11:15ça va avoir un impact social terrible.
11:17Un impact stratégique évident.
11:19Et pourquoi l'État
11:20est resté inactif ?
11:21Alors peut-être qu'il y avait
11:22évidemment,
11:23comme toute communauté humaine,
11:24différentes opinions,
11:25et moi j'étais d'accord
11:25avec les deux salariés
11:27qui par ailleurs étaient liés
11:28notamment à des solutions
11:28de la Fédération industrielle
11:29de la CGT.
11:30Il y avait une solution
11:31qui existait.
11:32La décision de justice
11:33a été rendue
11:33alors que des investisseurs
11:34étaient en train de venir
11:35et c'est terrible.
11:36Et là, ça nous montre
11:37comment il y a
11:37des paroles présidentielles
11:39qui disent
11:39attention,
11:40il faut essayer de construire
11:40une indépendance industrielle,
11:42une indépendance stratégique
11:43et une inactivité en vérité
11:44et on laisse
11:45désindustrialiser le pays
11:46ce qui est la tendance
11:47depuis par ailleurs
11:48plusieurs dizaines d'années,
11:49hélas.
11:49Alexis Corbière,
11:50demain manifestation
11:51pour défendre l'État de droit
11:53à l'appel de plusieurs associations
11:54de tous les partis politiques,
11:56enfin du PS,
11:57du Parti communiste,
11:58Europe Écologie,
11:59les Verts et les FI
11:59participeront,
12:00vous aussi.
12:01Est-ce que vous n'avez pas peur
12:02qu'il y ait trop
12:03de drapeaux palestiniens ?
12:04Non, je dis ça parce que
12:05à chaque fois que la gauche manifeste,
12:07du moins au moins les FI,
12:08il n'y a que des drapeaux palestiniens.
12:10On n'a plus que ça.
12:11Une récupération.
12:12Mais si !
12:13Mais ne me dites pas non,
12:14je vois les images !
12:16Il y a eu des manifestations
12:17qui ont lieu régulièrement
12:18de solidarité avec la Palestine
12:21et c'est une bonne chose.
12:22On a le droit,
12:23on a même,
12:24d'un certain point de vue,
12:25le devoir,
12:25d'un point de vue moral.
12:26Mais il y a une récupération,
12:27vous savez bien.
12:28Non, non, non,
12:30je ne vous laisserai pas dire.
12:30Non, attendez.
12:32Qu'est-ce que vous évoquez ?
12:33Le fait que, par exemple,
12:34on va parler clairement
12:34dimanche dernier,
12:36il y avait une...
12:36Alors, je voulais que je vous dise,
12:37le rassemblement de dimanche dernier,
12:39je ne veux pas être trop compliqué
12:40pour nos auditeurs,
12:41avait lieu pour,
12:43en réaction,
12:43à la décision de justice
12:45et à la manifestation
12:46organisée par le Rassemblement National
12:48et Marine Le Pen.
12:49Quel rapport avec la Palestine ?
12:50Parce que le lieu
12:52où ce rassemblement a été appelé
12:53à 14h, place de la République,
12:55était le même lieu
12:56où à 15h
12:56devait avoir une manifestation
12:58classique,
12:59en solidarité
13:00avec Gaza
13:01et les pro-palestiniens.
13:02Ce qui nous a amené
13:02des images classiques
13:04qu'il y avait des gens
13:04qui étaient venus
13:05pour manifester
13:06pour la Palestine
13:06qui étaient là.
13:07Alors, de grâce,
13:08vous qui êtes un journaliste précis,
13:10ne faisons pas le coup
13:10de dire, regardez,
13:12en fait, il n'y a que
13:12des drapeaux palestiniens
13:13parce que c'était
13:14une manifestation
13:15pour la Palestine.
13:16Vous avez été hués,
13:16vous avez été sifflés,
13:17vous avez été qualifiés
13:19de traîtres.
13:20D'accord.
13:20Mais pourquoi ?
13:21Par qui et pourquoi ?
13:22Alors, par qui ?
13:23Par une centaine
13:24de militants
13:24de la France insoumise
13:25et je m'adresse
13:27et après,
13:28il y avait 1 500,
13:292 000 personnes
13:29qui m'ont...
13:29Comme Sébastien Delogu
13:31qui est député
13:31à l'Afrique a filmé...
13:31Il est insoumis,
13:32à ma connaissance.
13:33Oui, il a filmé
13:34et même il souriait,
13:35ça le faisait marrer.
13:36Eh bien, c'est bien,
13:36au moins, je l'ai fait rire.
13:38Qu'est-ce que vous voulez
13:38que je vous dise ?
13:39Maintenant, on va aller
13:39sur le fond.
13:40Et si Sébastien Delogu
13:41m'écoute,
13:42qu'est-ce que c'est
13:42qu'il a hué
13:43quand on lui a demandé,
13:44manifestement,
13:45de la part de permanent
13:46de la France insoumise
13:47de me huer ?
13:47C'était 100 personnes.
13:48C'est que j'ai dit
13:49que face à l'extrême-droite,
13:50il fallait une candidature
13:51commune du nouveau
13:53front populaire.
13:54Que si nous étions divisés,
13:55nous allions perdre.
13:56Que, qu'importe
13:57les décisions de justice,
13:58l'extrême-droite
13:58reste très forte.
14:00Des sondages nous disent
14:00que si j'additionne
14:01M. Dupont-Aignan,
14:02M. Zemmour
14:03et le Rassemblement National,
14:03c'est 45% au premier tour.
14:05Et si la gauche est divisée,
14:07nous allons dans le mur.
14:08Que le problème n'est pas
14:08de savoir qui est
14:09la plus belle tombe
14:10du cimetière électoral
14:11de la gauche,
14:12mais de savoir comment
14:12nous traçons
14:13un chemin de victoire.
14:14Je pense qu'il faut aller
14:15vers une stratégie
14:16qui nous rassemble.
14:17Vous voyez bien,
14:18il y a des appels qui sortent,
14:19certains me parlent de primaire,
14:20comment on arrive à définir
14:21un candidat ou une candidate
14:22commune du nouveau
14:23front populaire.
14:24Quand j'ai dit ça,
14:25100 personnes sont mis
14:25à clamer,
14:26non, Mélenchon, Mélenchon,
14:27traître.
14:28Ok, c'est un débat politique.
14:29Eh bien, je dis à ceux
14:30qui nous écoutent
14:31et qui êtes de gauche,
14:32si vous votez autre chose,
14:33ça vous concerne moins.
14:34Les amis, est-ce que vous pensez
14:35qu'à la prochaine élection
14:36présidentielle,
14:36il vaut mieux un candidat commun,
14:38on y est arrivé aux législatives,
14:40qu'il y aura un socle
14:40de 20 à 25 %,
14:41qui peut être au second tour,
14:43qui peut au second tour
14:44battre l'extrême droite,
14:45ou est-ce qu'il vaut mieux
14:45aller tous diviser
14:46et se dire,
14:47moi, tu comprends,
14:48un tel, il a fait 15 %,
14:50c'est super,
14:50alors que les autres,
14:51vous avez fait 5, 6,
14:52mais on aura tous perdu.
14:53Voilà ce que je dis.
14:53Est-ce que je suis un traître ?
14:55Je trahis quoi quand je dis ça ?
14:56Je trahis quoi ?
14:58Et je le dis,
14:58y compris fraternellement
14:59vis-à-vis de mes camarades
15:00de la France insoumise,
15:01qu'ils viennent dans cette discussion.
15:03Hier, vous avez eu Boris Vallaud,
15:05responsable du PS.
15:06J'ai un désaccord
15:07avec Boris Vallaud.
15:08C'est que lui,
15:08il veut l'union
15:08sans la France insoumise.
15:10Eh bien, Alexis Corbière,
15:11il veut l'union
15:11avec la France insoumise,
15:13avec tout le monde.
15:13Mais sans Mélenchon.
15:14Mais pourquoi dire
15:15sans quelqu'un ?
15:15Non, mais je dis...
15:16Mais parce que...
15:17Mais parce que lui...
15:18Oui, mais lui,
15:19il dit ce qu'il veut.
15:20Moi, ce que je dis,
15:21c'est qu'on va en discuter,
15:23y compris pourquoi pas rassembler
15:252-3 millions de gens
15:26pour décider.
15:27Là-dedans,
15:27la France insoumise,
15:28ils peuvent venir
15:29et présenter leur candidat.
15:31Et on va discuter
15:32des qualités
15:33et des défauts
15:34des uns et des autres.
15:35Vous évoquez le nom
15:35de Jean-Luc Colanchon.
15:36C'est un candidat
15:37qui est connu
15:37de la part des Français,
15:39trois élections présidentielles,
15:40qui a beaucoup de qualités,
15:41mais qui actuellement,
15:42c'est pas sûr
15:43qu'il soit le candidat
15:43qui permet de rassembler
15:44tout le monde.
15:45Est-ce qu'on peut en discuter ?
15:47Et je suis pour en discuter
15:47avec la France insoumise
15:48et je tends la main.
15:50Je tends la main
15:50à mes camarades insoumis.
15:52Vous êtes aussi
15:53une richesse de la gauche.
15:54Vous êtes une grande force
15:55de la gauche.
15:56Mais vous n'êtes pas
15:56que la gauche.
15:58C'est plus large que ça.
16:00On doit pouvoir créer
16:01les conditions
16:01d'une réelle convergence.
16:03Sinon, on va perdre.
16:04C'est François Ruffin
16:05qui est aujourd'hui
16:06le mieux placé
16:06pour fédérer un peu tout cela.
16:09Je suis allé au meeting
16:10de François Ruffin.
16:11J'y ai pris la parole.
16:11Il a fait un meeting
16:12de plus de 1000 personnes
16:13à Montreuil.
16:14Je suis pour qu'il s'avance
16:15et qu'il continue
16:17à dérouler.
16:18Et que ce soit lui.
16:20Mais que ce soit lui.
16:21Je suis très amie
16:21avec Clémentine Autain aussi
16:22qui a fait savoir
16:23qu'elle souhaitait
16:24mettre à disposition,
16:26si je puis dire,
16:26s'il y avait un processus
16:28de désignation d'un candidat.
16:29Et Clémentine Autain
16:30aussi a des qualités.
16:31Il y a des personnalités
16:32au sein du Parti Socialiste.
16:34Moi, j'ai une certaine sympathie
16:35pour Olivier Faure, par exemple.
16:36Je souhaite que sa ligne politique
16:38soit reconduite
16:39au sein du Parti Socialiste.
16:41Marine Tondelier
16:42est une personnalité
16:43que je trouve intéressante.
16:44Lucie Casté.
16:45Et ce que je suis en train
16:46de dire,
16:47ce n'est pas de la langue de bois.
16:48C'est qu'à ce stade,
16:49je ne veux pas dire
16:50c'est lui ou alors
16:51je ne fais rien ou alors.
16:53Vous voyez ce que je veux dire ?
16:53Je suis pour que
16:54toutes ces énergies,
16:55tous ces talents,
16:56ils ont tous des qualités,
16:57ils ont tous des petits défauts, etc.
16:58Si nous traçons un chemin de victoire,
17:00je vous assure que même
17:01des gens aujourd'hui
17:02qui ne sont pas venus voter pour nous
17:03peuvent se dire
17:04tiens,
17:05qu'est-ce que c'est qu'il faut dire ?
17:06On vient d'en parler.
17:07Défense de l'industrie.
17:08Il faut le partage des richesses.
17:09Augmenter les salaires.
17:10Des mesures de transition écologique
17:11parce que la planète
17:12et le climat
17:12sont en train d'être fichées en l'air.
17:14Et c'est les catégories populaires
17:15qui dégustent en premier.
17:16Il faut en finir
17:16avec la Ve République.
17:18Oui, il faut un régime
17:19plus démocratique
17:19dans lequel les citoyens
17:20ont des droits nouveaux.
17:21Est-ce qu'on ne peut pas définir
17:2210-12 points
17:23qui étaient dans nos programmes
17:24précédemment
17:25qui rassembleraient
17:26et qui nous permettraient
17:27d'aller devant les Français
17:28parce que sinon
17:29l'extrême droite va gagner ?
17:29J'imagine la défense
17:30de la laïcité aussi.
17:32Évidemment,
17:32la défense de la laïcité,
17:33la défense de la 1905.
17:34Comment défend-on mieux
17:35la laïcité ?
17:37Comment ?
17:37Non, je vous dis ça
17:38parce qu'on parle beaucoup
17:40de l'entrisme
17:41des frères musulmans.
17:42C'est une réalité,
17:43l'entrisme des frères musulmans.
17:45Il y a aujourd'hui
17:46du fanatisme religieux
17:47qui existe en France,
17:48notamment de la part d'islamistes.
17:50Oui, cela existe.
17:51Oui.
17:52Et que voulez-vous dire par là ?
17:53Mais ce n'est pas le cas,
17:54vous savez,
17:55vous savez comme vous et moi
17:56parce que vous êtes
17:56un homme précis,
17:57que les plusieurs millions
17:58de gens qui sont
17:59de confession musulmane
18:00n'ont rien à voir avec ça.
18:01Et que le régime
18:02de la suspicion générale
18:04qui vise à tout amalgamer
18:05est une folie
18:06qui ne fait que le jeu
18:07d'imbéciles
18:08ou de forces politiques
18:09d'extra-droite.
18:09Ça veut dire quoi ?
18:09Ça veut dire qu'on est islamophobe
18:12dès qu'on parle d'entrisme
18:14des frères musulmans ?
18:16Non.
18:16Parce que certains le disent.
18:18Certains disent
18:18dès que vous parlez
18:19de cet entrisme,
18:20vous devenez islamophobe.
18:21Non, mais quand j'entends
18:22un rapport à l'Assemblée nationale
18:23fait notamment par Julien Oudoul,
18:25député du Rassemblement National
18:26sur l'entrisme des frères musulmans
18:28dans le mouvement sportif,
18:29sujet intéressant,
18:30mais qui ne me donne pas un chiffre,
18:31pas un nom de club, rien.
18:32Que tout ça
18:33est un ensemble de généralité.
18:34Ça existe ou pas ?
18:34C'est un ensemble de généralité.
18:36Je dis que c'est sans doute
18:37très anecdotique
18:38et que je demande
18:38qu'on me donne
18:39des chiffres précis.
18:40Je peux vous dire,
18:40moi en Seine-Saint-Denis,
18:41dans ma circonscription,
18:42je ne connais pas
18:43d'association sportive
18:44où il y a de l'entrime
18:45des frères musulmans.
18:45Mais cela existe sans doute.
18:47Ce qui existe,
18:48on va aller se dire directement,
18:50il monte aujourd'hui,
18:51y compris parmi
18:52nos concitoyens
18:52de confession musulmane,
18:54une exaltation
18:55et même un fanatisme religieux
18:56qui développe des idées
18:58qui sont contraires.
18:59Moi qui suis un républicain,
19:00à l'égalité entre les hommes
19:01et les femmes,
19:01mais une fois qu'on a dit ça,
19:04c'est ça la laïcité.
19:06Je vais vous dire une chose,
19:06et je ne fuis pas le problème
19:07qu'il y a sans aucun doute
19:08des gens de confession musulmane
19:09qui sont hostiles à la laïcité.
19:11Mais là,
19:11il y a un sujet
19:12qui vient de s'ouvrir
19:13sur les établissements privés catholiques,
19:15dans lequel on s'aperçoit
19:16au sein d'établissements
19:16privés catholiques
19:17que depuis des années,
19:18voire même des décennies,
19:20il y a des comportements
19:20qui sont contraires
19:21à toute valeur de la République.
19:23Propos homophobes,
19:24propos violents,
19:25etc.
19:25Et qu'on s'aperçoit
19:26qu'on est resté
19:27les bras ballants
19:27à les pouvoirs publics
19:28par rapport à ça.
19:28Mais maintenant,
19:28des enquêtes sont ouvertes.
19:30Tant mieux.
19:31Mais il y a moins
19:32de gourmandise
19:33de la part de certains
19:34que de nous dénoncer
19:35ceux qui dénoncent
19:36l'intrisme islamiste
19:37dans les clubs sortifs
19:38que de s'apercevoir
19:39du comportement
19:40profondément antilaïque
19:41et antirépublicain
19:41aussi au sein
19:42d'institutions catholiques.
19:43Et pour autant,
19:44je vous dis une chose,
19:45les catholiques sont favorables
19:47à la laïcité.
19:48Ce que je n'aime pas,
19:48c'est l'amalgame.
19:49Les gens qui sont croyants
19:51ou pas croyants,
19:52il faut arrêter de...
19:53Il n'y a pas de religion
19:53antirépublicaine,
19:55fondamentalement,
19:56dès le départ,
19:57qui sont incompatibles
19:58avec la République
19:58pour le dire comme ça.
20:00Donc, une fois qu'on a dit ça,
20:01je suis favorable
20:01au respect de la loi de 1905.
20:03C'est-à-dire
20:03pas de financement public
20:04des religions.
20:05Et les mêmes
20:05qui nous font la leçon.
20:06Je vais citer un nom.
20:07L'Éric Ciotti
20:08qui me parle
20:08toutes les cinq minutes
20:09de laïcité.
20:10Quand le 15 août
20:10ils vont sur des cérémonies religieuses,
20:13notamment dans le sud
20:14de la France,
20:15pour faire de la drague électorale
20:16vis-à-vis de nos concitoyens,
20:18notamment catholiques,
20:19ces gens-là
20:19ne respectent pas la laïcité.
20:21D'accord ?
20:22La laïcité,
20:22ce n'est pas à géométrie variable.
20:23Quand Robert Ménard
20:24à Béziers,
20:24ville que je connais,
20:25organise une messe
20:26dans les arènes,
20:27sur des panneaux municipaux
20:28et que le maire
20:29est au premier rang,
20:30ils ne respectent pas
20:31la laïcité.
20:32La laïcité,
20:33elle n'a de sens
20:33que si elle n'est pas
20:34géométrie variable.
20:36Elle est la même
20:36vis-à-vis de toutes les religions.
20:38Et donc les mêmes
20:38qui sont toujours,
20:39toujours, toujours
20:40en train d'avoir des propos hostiles
20:41vis-à-vis des musulmans
20:42sont d'une complaisance
20:43et d'une drague totale
20:44vis-à-vis de la religion catholique.
20:47Moi, je suis de culture catholique.
20:48D'accord ?
20:49J'ai été baptisé.
20:50Mais vous n'avez aucune complaisance
20:51avec l'Islam ?
20:54L'Église chez elle,
20:55l'État chez lui.
20:56Et les croyants
20:57ne sont pas une clientèle
20:59que des hommes politiques
20:59doivent venir draguer.
21:01Vous savez très bien
21:02qu'il y a aujourd'hui
21:03une influence frériste
21:06chez les musulmans
21:06et qui nous dit
21:07que la charia
21:08est plus importante
21:09que la République.
21:10Vous le savez bien.
21:11Mais j'affirme à ce micro
21:12que tout ça
21:13est extrêmement anecdotique
21:14et que si des gens le disent
21:15ils doivent être punis
21:16par la loi,
21:17bon sang !
21:18Mais je veux dire,
21:18ce n'est pas le cas.
21:20Non mais je veux dire,
21:20de quoi on parle de choses ?
21:22Et je le dis à ce micro,
21:23évidemment,
21:23que les services de renseignement
21:24et je discute avec certains
21:25services de la police
21:26dans mon département,
21:27si cela a lieu,
21:28punissons-les, etc.
21:29Mais ne faisons pas croire
21:30que c'est le problème
21:31que nous avons à affronter.
21:32Dernier sujet,
21:33Marine Le Pen
21:34devrait-elle aujourd'hui
21:35quitter la vie politique ?
21:36Elle sera déchue
21:37de son mandat local
21:38des conseillères départementales
21:39du Pas-de-Calais.
21:40Est-ce qu'elle devrait
21:41quitter la vie politique ?
21:43Mais ça,
21:44ça la concerne.
21:44Par contre,
21:45il y a une décision de justice
21:46qui a été rendue,
21:47qui est grave,
21:48qui dit que pendant
21:49plusieurs,
21:50près d'une dizaine d'années
21:51au moins,
21:51plus que ça,
21:52il y a un système
21:52qui a été mis en place
21:53de détournement
21:54d'argent public
21:54de 4,1 millions d'euros.
21:56La défense qui a été choisie
21:58de la part du Rassemblement National
21:59a été de dire
21:59ce n'est pas vrai,
22:00ce n'est qu'un désaccord administratif.
22:02Madame Le Pen
22:02est même venue le dire à TF1.
22:04A tel point
22:04d'une négation
22:05et d'une incompréhension
22:06du problème
22:07que la juge a dit
22:07mais elle va recommencer
22:09vu qu'elle ne comprend pas
22:10ce dont on lui parle.
22:11Et donc,
22:11elle a prononcé
22:12une mesure d'exécution provisoire
22:13pour dire
22:13cette dame
22:14n'est pas en capacité
22:15de gérer de l'argent public.
22:16Donc,
22:16c'est le fond du problème.
22:17Donc,
22:18moi,
22:18je défends
22:19la décision de justice
22:19qui a sa cohérence.
22:21Après,
22:22Mme Le Pen
22:22elle peut être inéligible
22:23et continuer à faire de la politique.
22:25C'est quoi cette histoire ?
22:25On ne fait pas que de la politique
22:27pour être élu
22:27ou alors rien.
22:28Ou alors c'est absurde.
22:30je veux dire
22:31que tout le monde se rassure.
22:32Le Rassemblement National
22:33qui est un parti
22:33que je combats
22:34mais qui est démocratiquement accepté
22:36aura des candidats aux élections
22:37pour à se défendre.
22:38Vous inviterez des gens.
22:39Vous pouvez même inviter
22:40Mme Le Pen
22:40à s'exprimer
22:41même si il n'est inéligible.
22:42On ne parle pas
22:43de l'interdiction
22:43d'un courant politique.
22:44On parle d'une décision de justice
22:46qui a sa cohérence
22:47suite à un système
22:48de détournement d'argent public
22:49et je voudrais terminer
22:50sur une chose.
22:51Parce que j'entends dire
22:51il n'y a pas d'enrichissement personnel.
22:53Ce n'est pas vrai.
22:54Il y a eu l'enrichissement
22:55d'un clan
22:55et c'est ce que nous dit la juge
22:56qui s'est octroyé
22:57des salaires extrêmement significatifs.
22:599000 euros de salaire
23:00des mitants à 5000 euros.
23:02Est-ce que les petites gens
23:02qui votent
23:03Rassemblement National
23:03acceptent qu'il y a un système
23:05ou un petit clan
23:06ou pourtant Mme Le Pen
23:07s'octroie de tels salaires ?
23:08Donc le système
23:09était indigne
23:09il a été mis en lumière
23:11par la justice.
23:12On en est là.
23:13Merci Alexis Corbière.
23:14Il est 8h59.
23:15Vous êtes sur l'antenne
23:16de Sud Radio.

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