Surfant sur une popularité inattendue à deux ans de l'élection présidentielle, l'ex-Premier ministre français Dominique de Villepin sort son nouvel essai, "Le pouvoir de dire non".
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00:00...démocratie libérale et au régime autoritaire, c'est pour vous dire que ce glissement, il est terrible.
00:06...l'Italienne, d'essayer de comprendre comment on en était arrivé là, et ce qui faisait en voie d'épuisement,
00:12et que dans ce contexte, il y a donc une ruée avec Barack Obama,
00:17et qui est un mouvement de fond qui détermine la politique américaine.
00:20Donc ce qui est intéressant, c'est qu'on oublie parfois ce réveil américain,
00:23il se fait donc en réaction à quelque chose, j'ai cité quatre des grandes forces qui conduisent à ce réveil.
00:29Les Etats-Unis de Trump, aujourd'hui, activent une mécanique du chaos qui fonctionne exactement comme chez nous,
00:36c'est-à-dire par sidération. On aurait tellement peur du grand remplacement et du reste,
00:42on aurait tellement peur qu'on sacrifierait nos libertés, et cette sidération ferait de nous,
00:47non seulement des êtres dépourvus de jugement et de libre-arbitre, mais en plus des êtres soumis.
00:54Soumis à quoi ? Soumis à un certain nombre de puissances qui domineraient le jeu en France et en Europe
01:01à travers ces mouvements populistes. Nous sommes au milieu d'un combat, d'un combat existentiel pour nous, Européens.
01:07Et donc, le pouvoir de dire non, c'est le pouvoir de constater d'abord que l'avenir qui nous est promis n'est pas acceptable,
01:16qu'il n'y, et c'est en ça que le choix d'aujourd'hui, c'est ni le renoncement, ni le reniement de tout ce que nous sommes.
01:25Et donc, il nous appartient, à travers ce pouvoir de dire non, déjà, de fermer ces deux portes, non-renoncement, non-reniement.
01:32C'est pour ça que je termine l'essai sur l'idée qu'il faut avoir aussi le courage de dire oui. Oui à quoi ?
01:37À ce que nous sommes. Oui à la République, oui à l'État-nation, oui à l'héritage que nous avons, nous, Français et nous, Européens,
01:44pour maintenir vivante une République qui soit sur deux pieds, et c'est important dans cette période de le rappeler,
01:52qui soit sur le pied du respect d'un ordre, l'ordre républicain, et de la condition pour qu'on ait un ordre qui puisse durer et répondre à tous,
02:02donner une place à chacun, c'est une exigence de justice sociale, c'est le deuxième pied.
02:06Au bout du compte, tous les Français aiment avancer dans ce combat, mais pour faire en sorte que ce combat puisse gagner en réussite.
02:15J'ai trois enfants, je regarde la jeunesse de ce pays, cette jeunesse elle a déjà été par trois fois sacrifiée, la dette, sans doute jamais de retraite,
02:26la dette écologique, donc il y a un sacrifice qui est fait de nos enfants, et ça je ne l'accepte pas, notre génération et moi, quel que soit mon âge,
02:35mon premier devoir c'est de faire en sorte d'apporter jusqu'au bout la contribution qui est la mienne.