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00:00Je n'en peux plus d'attendre, les auditeurs d'Europe 1 non plus, les informations de Jules Torres à propos du meeting de Gabriel Attal.
00:06Juste un mot sur la forme, avant de rentrer peut-être dans le fond, mais je pense que vous avez des informations aussi sur la forme.
00:11Véronique Jacquet est aussi dans ce studio, évidemment.
00:14Sur la forme, pardon, mais moi quand j'ai regardé les images, et peut-être, chers auditeurs, vous avez regardé aussi les images du meeting de Gabriel Attal,
00:21je pense que ça a coûté très cher.
00:23Il y avait des axes caméra, il y a beaucoup d'argent en essence, des drapeaux français, partout, on se croit, visuellement, c'était un meeting de campagne.
00:33Ah oui, non mais c'est dingue !
00:35Il déployait ses ailes pour 2027.
00:37Il a évoqué 2027 d'ailleurs.
00:39Evidemment, et il a parlé de la sorte. Après, je ne sais pas si les Français ont trouvé dans ce discours des solutions pour leur quotidien et même pour redresser sincèrement le pays,
00:50on va rentrer dans le détail, mais oui, sur la forme, c'était, je suis là pour compter, en fait, moi c'est comme ça que je l'ai compris.
00:56J'ai été Premier ministre, je vous rappelle que j'ai été Premier ministre, alors quand même pas trop longtemps, vous vous souvenez ?
01:01C'est vrai, on l'avait presque oublié.
01:0311 janvier 2024, à début septembre, donc voilà, à peine 9 mois, mais en fait, on voit qu'il veut compter et qu'il compte y mettre tous les moyens, ça c'est sûr.
01:13Alors, Jules Torres, racontez-nous un peu les coulisses de ce meeting.
01:17Déjà, ce meeting partait mal, puisqu'il était organisé de longue date, il devait être tout seul, Gabriel Attal organisait un grand sommet pour la démocratie de 9h à 17h avec des discours l'après-midi.
01:29Avec le meeting du Rassemblement National, il a dû changer tout cela, donc les discours ont été avancés, il n'y a que celui de Gabriel Attal qui est resté à la bonne heure, enfin presque,
01:40puisqu'il devait parler autour de 16h30, au moment où Marine Le Pen a parlé.
01:45Oui, puis elle a fait exprès de prolonger son discours, vous savez, c'est un peu...
01:48Exactement, et donc Gabriel Attal a dû retarder au maximum son discours, provoquant le départ de pas mal de gens à Saint-Denis, à la Cité Internationale.
01:58Donc, c'était un petit peu compliqué, puisqu'au moment où il prenait la parole, des gens partaient.
02:03Mais en réalité, les Français n'en avaient rien à faire de ces trois meetings, c'est quand même ça qu'il faut dire.
02:08C'est le départ de la présidentielle, ça c'est vrai, les Français ne sont pas du tout intéressés par ça.
02:13Il y a 99% des Français qui ne savent pas qu'il y a eu ces trois rassemblements, qui ne savent pas ce qui s'est dit, parce qu'aujourd'hui il y avait plus important,
02:20et Anthony Kazmarek nous l'a dit, il y avait une météo à 25 degrés, il y avait des rosé-piscines en terrasse, des fûts de bière qui sont partis par-ci par-là...
02:27Les vacances qui ont commencé pour une zone...
02:30Donc voilà, ça n'avait peu d'intérêt. L'intérêt, c'est de l'intérêt partisan au Rassemblement National.
02:36On a fait bloc. À Renaissance, Gabriel Attal, il a mis une première paire pour sa campagne présidentielle,
02:43parce qu'au centre, c'est la campagne qui va commencer le plus tôt.
02:46Edouard Philippe, il est déjà candidat, il l'a annoncé il y a quelques mois.
02:48Gabriel Attal, il voit très bien qu'il est plutôt bien placé dans les sondages dont on l'a testé la semaine dernière avec l'IFOP,
02:53il est autour de 20%, ce qui est fort quand même pour quelqu'un qui, en effet, a subi la dissolution,
02:58n'a pas marqué par son passage à Matignon et surtout qui n'avait jamais donné une intention claire de vouloir participer à cette présidentielle.
03:06Aujourd'hui, c'est beaucoup plus clair.
03:07Et puis ensuite, il y a la gauche, la gauche qui part désunie.
03:11Là aussi, il y aura une bataille qui va être féroce pendant quasiment un an, le temps de savoir qui sera candidat.
03:18Il y avait Paraphrase Glucksmann aujourd'hui avec la France Insoumise.
03:20On voit bien qu'il y a deux alliances. En réalité, il y a l'alliance PS-PCF qui sont plutôt sur la même ligne,
03:26qui refusent les outrances de Jean-Luc Mélenchon.
03:28Et puis, il y a l'alliance LFI, Europe Écologie et les Verts, la gauche la plus radicale qui monte au créneau.
03:34On va y revenir.
03:35Dites-moi, je suis sûr que les auditeurs d'Un Repas adorent ce genre de petites infos, que vous allez me confirmer ou pas.
03:40Il paraît que pour faire venir des militants à la cité du cinéma, c'est vrai ou pas ?
03:46Oui, mais c'est...
03:47Il paraît qu'on a mis en place des systèmes de buvette gratuite, par exemple.
03:52Ils auraient dû m'appeler.
03:53Vous n'étiez pas au courant ?
03:55On offrait le déjeuner aussi, non ?
03:57C'est quelque chose d'assez récurrent.
03:59Vous parliez tout à l'heure avec Franck Alizio de certains quarts.
04:02Le Rassemblement National a affrété des dizaines de quarts, c'est normal, c'est ce qui se fait souvent dans les fédérations.
04:07Gabriel Attal a fait la même chose.
04:09Je n'ai pas cette information sur la buvette, mais si vous voulez, je vais vérifier et vous la donner d'ici la fin de l'émission.
04:15Mais dans les partis politiques, pour attirer notamment des jeunes, oui, c'est des choses qui peuvent se faire.
04:20Ce n'est pas scandaleux, c'est ce qui peut se faire.
04:23Il avait du mal à remplir la salle, m'a-t-on dit.
04:25Il a fallu trouver des subterfuges.
04:27Ce qu'on me dit, c'est qu'il y a eu 3000 personnes au maximum sur la journée, en cumulé.
04:31On est loin des 8000.
04:33Après, moi, je n'aime pas trop cette bataille de, nous on était 2000, nous on était 4000, il manquait des chaises, il y avait des chaises qui étaient vides.
04:39En réalité, ce qui est important, c'est le fond.
04:43Pour le coup, le meeting est plutôt bien réalisé.
04:45Les images sont belles.
04:47Il y a une chose, et c'est important de le dire, il y avait trois manifestations, il n'y en avait que deux où il y avait des drapeaux français.
04:53Ça, il faut le dire.
04:55Il y avait autant de drapeaux français que de drapeaux européens.
04:59On pourra avoir ce débat-là aussi.
05:01Du côté du Rassemblement National, il n'y avait que des drapeaux français.
05:03Et du côté de République, il y avait une majorité de drapeaux palestiniens.
05:07Véronique Jacquier.
05:09Oui, Jules Torres a raison de souligner cet aspect des choses.
05:11Ce que je voudrais dire, c'est que quand j'ai écouté Gabriel Attal, quand même, je me suis dit, bon, il se positionne pour 2027.
05:17Effectivement, il est fort de bons sondages.
05:19Là, il y a un dernier sondage qui le donne à 18%.
05:21Qui donne Edouard Philippe à entre 20 et 24.
05:27Et ce qu'il faut savoir, c'est que ce sondage a été fait juste avant la mobilisation de ce week-end.
05:33Et Marine Le Pen et Jordan Bardella sont quand même loin devant, ont peut-être des intentions de vote pour 2027, puisque Marine Le Pen c'est entre 32 et 36.
05:41Et Jordan Bardella entre 31 et 35-5.
05:45Donc c'est quand même beaucoup.
05:47Évidemment, Gabriel Attal se sent pousser des ailes.
05:49Mais il ne faut quand même pas oublier que c'est l'artisan du Front Républicain lors des dernières élections.
05:53Il est comptable de ça, quand même, de ses petites accointances avec LFI.
05:58Donc moi, quand je l'ai entendu parler aujourd'hui, on avait quand même l'impression qu'il avait changé de cerveau par moment.
06:03Parce qu'il a perdu la mémoire de ce côté-là.
06:06Et puis, il ne propose pas de solution.
06:09Enfin, on voit qu'effectivement, c'est pour satisfaire une base militante.
06:12On est tôt. On va pas faire la campagne programmatique maintenant.
06:14Évidemment, il n'y a pas de solution pour réindustrialiser le pays.
06:17On tire à boulets rouges sur Marine Le Pen.
06:19Bon, voilà, il a fait le job.
06:21Il ne faut pas oublier non plus qu'il est comptable des 3 300 milliards de dettes.
06:29C'est un petit départ pour Gabriel Attal.
06:31Il joue dans son couloir.
06:33Mais il a de la concurrence.
06:35Concurrence, dédivision.
06:37Concurrence, dédivision.
06:39Au centre, il y a 10 candidats.
06:43Déjà, quasiment, il y a Elisabeth Borne.
06:46On sait très bien qu'elle veut incarner l'aile gauche.
06:49Il y a peut-être assez peu d'enthousiasme dans le pays sur cette candidature.
06:52François Bayrou, bon, il n'est pas impossible qu'il ait aussi des envies présidentielles.
06:58Il les a déjà eues par le passé.
07:00Il n'a pas attendu d'être Amanit Matignon, lui, pour avoir des envies présidentielles.
07:03Gérald Darmanin, il va vouloir y aller également.
07:06Edouard Philippe, bon, il y a beaucoup, beaucoup de monde.
07:08Il ne faut pas oublier François Hollande.
07:10Je ne le mets pas dans le socle commun, François Hollande.
07:13Il est dans la bataille à gauche.
07:15Je parlais surtout de la bataille du centre.
07:17La bataille du centre, du socle commun,
07:19et des personnes qui étaient représentées cet après-midi.
07:22C'est pour ça que Gabriel Attal part si tôt, très tôt.
07:25Et évidemment qu'ils ne vont pas commencer à faire une campagne programmatique
07:28qu'on ne va pas avoir, qu'ils ne vont pas nous dévoiler leur programme.
07:31Là, pour l'instant, c'est l'occupation du terrain.
07:34C'est comme à la guerre, il faut occuper un espace.
07:37Il faut occuper un territoire.
07:39Gabriel Attal a occupé le territoire cet après-midi.
07:41Sans doute que c'était une réussite.
07:43J'ai l'impression qu'au Rassemblement National, aussi, c'était une réussite.
07:46À gauche, je ne sais pas.
07:47Quand vous avez une manifestation où ce qu'on en retient,
07:50c'est que des hommes de gauche ou des femmes de gauche ont hué Alexis Corbière
07:53alors qu'il appelait à faire un barrage contre le Rassemblement National.
07:56Vous avez d'autres informations sur ce rassemblement.
07:58On peut juger que ce n'est pas tout à fait une réussite.
08:00Il y a eu quelques tensions. On va en parler dans un instant.
08:02Je voudrais juste attirer votre attention sur ce tweet d'Emmanuel Macron
08:05qui a rappelé aujourd'hui. Je ne sais pas si vous l'avez vu passer.
08:07Il y a 9 ans, Amiens, nous étions quelques-unes et quelques-uns
08:10avec des idées fortes et des convictions ancrées.
08:12Loin de tout appareil politique.
08:15Bientôt rejoint par des milliers puis des millions.
08:17Ce mouvement a permis de faire tant de progrès pour la France et l'Europe.
08:20Je remercie tout le monde. C'était la création d'En Marche.
08:23C'est quand même assez amusant.
08:25Pourquoi ? Emmanuel Macron ne fait rien gratuitement.
08:28Il ne fait rien gratuitement et surtout des tweets.
08:31Moi, personnellement, je ne vois aucun intérêt à ce tweet.
08:35Est-ce que c'est une passe décisive à Gabriel Attal ?
08:38Une passe décisive ? Moi, je dirais plutôt que c'est pour l'embêter.
08:41C'est l'inverse.
08:43On fait des tweets quand on est à 5 ans.
08:45On fait des tweets quand on est à 10 ans.
08:47On ne fait pas des tweets quand on est à un 9e anniversaire ou un 7e anniversaire.
08:50Juste avant le meeting de l'ami Gabriel Attal.
08:53Pour rappeler que le macronisme, c'est Emmanuel Macron.
08:58Gabriel Attal, on a bien compris qu'il ne voulait pas macroniser son parti
09:03qu'il voulait macroniser à défaut de l'attaliser.
09:05Et ça, Emmanuel Macron, il ne l'accepte pas.
09:07Et les relations entre les deux hommes, c'est un secret de polichinelle,
09:10ne sont pas au beau fixe.
09:12La dissolution, Gabriel Attal, il l'a appris après de nombreux journalistes.
09:17Il n'était contre cette dissolution.
09:19Il ne s'en est toujours pas remis.
09:21Donc, on voit bien qu'entre les deux hommes, c'est compliqué.
09:23Moi, je vois dans ce tweet une manière pour Emmanuel Macron
09:26de rappeler que c'est lui le patron, que le père du macronisme, c'est lui.
09:30Et que même après 2027, il faudra compter sur lui
09:33parce qu'il n'est plus président de la République.
09:35Je suis complètement perplexe après la lecture de ce tweet
09:39parce que, un, il n'a fondamentalement aucun intérêt
09:43de la part d'un président de la République.
09:45Effectivement, il y a 9 ans, sortons les violons,
09:47j'ai créé le macronisme, mais sincèrement,
09:49le macronisme n'existera plus après Emmanuel Macron.
09:52La preuve, il a tué son fils spirituel,
09:54qui pouvait être Gabriel Attal.
09:56Quand Gabriel Attal faisait partie de son premier cercle,
10:00avant qu'il soit premier ministre,
10:02il dit d'ailleurs en filigrane que c'était son fils,
10:04un petit peu son fils prodigue.
10:06Et là, on a l'impression
10:08qu'il se prend pour Jules César
10:10en pensant que le fils va vouloir tuer le père.
10:12Je pense qu'on n'en est pas encore là
10:14et que de la part d'Emmanuel Macron,
10:16c'est complètement déplacé.
10:18Les Français sont très très loin
10:20de cette politique aérie.
10:22Et à ce niveau qui atteint l'Elysée,
10:24c'est très dommageable.
10:26Il aurait dû s'abstenir, si je vous écoute.
10:28Il ne cite même pas
10:30les lignes de Gabriel Attal à la Cité internationale
10:32qui pourtant se revendiquent quand même du Macronisme.
10:34C'est que pour faire de l'ombre.
10:36C'est pas ça, on a une présidence
10:38qui est quand même en plus extrêmement bavarde.
10:40On a un président de la République qui parle
10:42au sujet de Donald Trump,
10:44au sujet de Vladimir Poutine,
10:46au sujet de Gabriel Attal.
10:48Il y a un moment, je pense que les Français
10:50ont un petit peu besoin de silence,
10:52ont besoin d'action. Voilà, pas de bavardage.
10:54On va parler de la gauche dans un instant
10:56parce que là aussi, il y a 2-3 choses à dire.
10:58Vous parliez d'Alexis Corbière qui s'est fait siffler,
11:00les drapeaux palestiniens,
11:02Manuel Bompard qui envoie un petit taquet à la gauche.
11:04Alors là aussi,
11:06à la gauche, pas sur l'EUPS.
11:08Je ne comprends pas comment ces gens peuvent être dans la même pièce
11:10et se taper dans la main.
11:12Ils se détestent.
11:14C'est dingue.
11:16C'est incroyable.
11:18Une bande de rats modiables, c'est clair.
11:20On va en parler, vous allez voir.
11:2219h43 sur Europe 1.

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