«Donald Trump est un révolutionnaire d'un point de vue économique», estime Karima Brikh, invitée sur CNEWS.
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00:00C'est à tout le moins le pari que Donald Trump fait à court, moyen terme.
00:05En fait, ce sont les Américains aussi qui risquent de payer pour ça.
00:08Mais lui, il se dit éventuellement, peut-être que ça va prendre quelques mois,
00:13peut-être que ça va faire mal sur le coup, mais son objectif plus large, c'est quoi?
00:18C'est en fait, avec ces fameux droits de douane, ça va être de financer éventuellement des baisses d'impôts.
00:23Son idée, c'est de rapatrier des usines, qui est la création manufacturière aux États-Unis comme telle,
00:31donc de relancer l'emploi local, peut-être même d'attirer des entreprises étrangères,
00:36de dire « Voyez, si vous fabriquez à l'étranger, ça va vous coûter plus cher, donc venez sur le territoire ».
00:43Et c'est aussi, à terme, il souhaiterait aussi réduire le déficit de l'État.
00:49Donc, on est devant un Donald Trump, quand même, vous posez la question,
00:52est-ce que c'est terminé cette idée de mondialisation comme on l'a connue?
00:56Je vous dirais qu'il y a plusieurs économistes, plusieurs spécialistes qui nous disent,
01:00effectivement, oui, c'est quelque chose d'assez révolutionnaire.
01:04Lui, il veut renverser complètement la table.
01:06Ce n'est pas du tout ce qu'on a connu depuis, finalement, la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
01:11de toutes ces règles économiques.
01:13Donc, finalement, avec Donald Trump, c'est de dire, les traités économiques, l'OMC,
01:17ces ententes-là, non, on renverse complètement la table.
01:20En fait, Donald Trump, c'est un révolutionnaire.
01:23Il l'était quand dans son combat, par exemple, sur le wokisme ou autre chose,
01:27mais aussi d'un point de vue économique.
01:29Cela étant dit, c'est un pari qui est extrêmement risqué.
01:32Il y a plusieurs économistes qui disent que pour les Américains comme tels,
01:35bon, non seulement il y a un risque inflationniste,
01:38ça va coûter plus cher à court, moyen terme pour les Américains,
01:43mais ça risque de leur coûter peut-être, on parle de 3 500 $ américains de plus par année.
01:50Donc, oui, il y a ces perturbations, mais lui, il persiste et signe.
01:54Il croit à son projet.
01:57Il rappelle, en fait, que, par exemple, depuis 1970, on va dire les années 70 jusqu'à aujourd'hui,
02:04c'est des millions d'emplois qui ont été perdus,
02:07notamment, on parle du secteur automobile, le manufacturier.
02:11Il y a eu des délocalisations à l'international.
02:14Donc, lui, au fond, c'est une grande partie de sa base,
02:17Eliott qui a voté pour lui, qui ont subi les conséquences aussi de cette mondialisation
02:22qui n'a pas été heureuse pour tout le monde.
02:24Il est dépossédé de cette mondialisation.
02:26Lui, il leur a fait cette promesse.
02:28Et d'ailleurs, c'était dans le symbole,
02:30il y avait quelqu'un qui est venu parler aussi pendant cette conférence de presse.
02:33C'était un des travailleurs du secteur automobile qui dit « j'ai confiance en Donald Trump ».
02:40Donc, c'est posé.