Télématin reçoit le chanteur Patrick Hernandez à l'occasion de la "Grande Battle" années 80 vs années 90.
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00:00C'est irrésistible, on adore les années 80, on était en train de s'ambiancer boule moyenne, mais aujourd'hui on donne tout.
00:10Bonjour Patrick Hernandez, ça nous fait plaisir de vous recevoir ce matin.
00:15J'ai beaucoup de plaisir d'être là aussi.
00:16Ah ben il en est une qui s'est transformée en boule disco qui vient de nous accompagner, c'est Camille Daon qu'on va vous retrouver dans un instant.
00:23Mais Camille Daon et nous-mêmes, on sera tous au Decathlon archin pour la grande battle, attention ça ne rigole pas.
00:29C'est la grande battle Star 80, Star 90 avec des icônes évidemment de chaque décennie.
00:37Elles sont hyper différentes, vous êtes sûr de gagner, vous êtes dans la team 80 ?
00:42Non on n'est pas sûr de gagner, personne ne gagnera et personne ne perdra.
00:46C'est comme chez Jacques Martin, tout le monde va gagner.
00:50En fait c'est un prétexte à faire la fête tout simplement et la réunion effectivement de deux générations mais qui ont beaucoup en commun finalement.
00:57C'est deux générations qui ont créé des chansons qui sont spécialement faites pour la fête.
01:04Exactement, ces deux générations elles ont ça en commun, on va vous voir sur scène aussi, il y a aussi en commun ce plaisir de la danse, ce plaisir de se lâcher parce que c'est ça les années 80 et 90.
01:13Et justement on voit la folie dans le public, il n'y a pas que des gens qui ont connu cette génération-là, c'est ça qui est étonnant.
01:20Comment vous expliquez que le succès se poursuive pour ces années 80 et 90 au travers des différentes générations ?
01:25C'est intergénérationnel effectivement, on a trois générations qui viennent nous voir.
01:29Ce sont des chansons qui sont inoxydables, qu'on a jetées par la porte, qui sont rentrées par la fenêtre.
01:35On fait partie du paysage depuis tellement d'années que les gens nous suivent, nous connaissent et viennent faire la fête avec nous.
01:41Oui mais c'est vrai que nos propres enfants qui ont 20 ans, qui sont ados, écoutent les chansons des années 80, il y a une sorte de revival des années 80.
01:50Et je me souviens qu'à l'époque, nos parents nous disaient non mais c'est nul, tu écoutes du bruit, on se faisait vraiment tacler par nos parents.
01:57Or aujourd'hui tout le monde dit que c'était génial, qu'est-ce qu'il y avait de particulier ? C'était la couleur, c'était l'audace, c'était les sons ?
02:03C'est simplement l'insouciance du moment, ce sont des chansons qui sont très légères, qui sont très mémorisables.
02:09Ma fille a 18 ans et elle me dit exactement ce que vous venez de dire, c'est-à-dire qu'elle n'écoute pas ça en permanence.
02:15Mais quand ils ont besoin de faire la fête, même les jeunes de 18 ans, ils ont besoin des Démons de Minuit, de Macumba, de Bands Be Right.
02:22Et donc je pense que ce sont des musiques qui sont bien faites, bien ficelées et qui sont destinées à faire la fête.
02:27C'est peut-être le dernier phénomène où on a créé de la musique pour faire la fête et pour oublier un petit peu les soucis.
02:34Et je pense qu'en ce moment, en plus, les gens ont vraiment besoin de se détendre.
02:38Donc ils viennent nous voir et on va fêter les 20 ans de Star 80, je vous le signale, quand même l'année prochaine.
02:44Donc ça fait 20 ans que les gens nous suivent.
02:47Vous n'avez pas de lunettes de soleil ce matin et pourtant on en aurait bien besoin pour ne pas se faire éblouir par Camille et par les paillettes qu'elle a sur le visage et sur la veste.
02:56Vous allez nous proposer, Camille, votre battle ce matin, années 80 versus années 90.
03:01Mais oui, j'aimerais savoir sur le plateau si vous êtes plus années 80 ou 90 déjà.
03:05Les deux.
03:07Parce que j'ai bien envie de vous voir vous écharper quand même sur ces deux décennies.
03:12On commence très fort avec la coupe de cheveux.
03:16Attention, est-ce que vous êtes plutôt coupe mulet, qui revient d'ailleurs vraiment à la mode.
03:22Il faut le savoir, vous êtes plutôt stalagmite capillaire avec potentiellement des petites mèches de cafard devant.
03:29C'est vrai que j'étais type Jennifer Aniston dans Friends pour les cheveux.
03:32Vous voyez, on se coiffait tout de même.
03:34Le mulet, c'est du mulet.
03:38On est d'accord, on part sur le mulet.
03:40Patrick, votre choix.
03:41C'est moche, les deux.
03:45J'aimerais maintenant qu'on passe aux séries des années 80.
03:48Justement, t'en parlais.
03:49D'un côté Dallas et Friends.
03:51Il n'y a pas photo.
03:52Friends direct.
03:53On est d'accord, Patrick.
03:55Friends direct.
03:56Parfait, très bien.
03:57Flavie, elle n'est pas très fraîche.
03:58Non, moi je suis Dallas.
03:59Ah, c'est vrai ?
04:00On a trouvé, on a trouvé.
04:02Sous Hélène.
04:05Alors, on est plutôt Sophie Marceau dans la boue ou bien Léonardo DiCaprio dans les années 80 ?
04:09Sophie Marceau.
04:10Bah oui, Sophie Marceau.
04:11Ah, moi je veux trop Léo.
04:12Marceau aussi.
04:13DiCaprio.
04:14Merci, merci Adrien.
04:15La beauté de ce garçon.
04:16La beauté de Sophie Marceau.
04:18Oui, je préfère DiCaprio.
04:20Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
04:22Alors, les amis aux Etats-Unis, on écoutait Madonna dans les années 80 ?
04:30Ou bien on écoutait Britney Spears dans les années 90 ?
04:34Moi, j'écoutais Madonna dans les années 80 et 90.
04:37Moi, ne me posez pas la question.
04:39Oui, c'est trop dur.
04:40Pourquoi ?
04:41Bah, c'est Madonna, forcément.
04:42Ah bon ? Vous êtes fanatique ?
04:44Copinette, copinette.
04:45Ah bon, c'est vrai que vous la connaissez bien ?
04:47Bien évidemment, c'est moi qui l'ai ramenée en France.
04:50C'est vrai, elle a dansé avec vous ?
04:52Non, elle n'a jamais dansé.
04:53C'est une manière de la protéger.
04:55C'est une légende urbaine.
04:57Mais en fait, c'est moi qui l'ai ramenée en France la première fois.
05:00Et le propos, c'était de lui faire enregistrer un disque,
05:02chose qu'elle ne voulait pas faire à l'époque.
05:04Elle voulait faire du théâtre ou du cinéma, mais elle ne voulait pas chanter.
05:07Peut-être que je lui ai apporté sa vie à l'Etats-Unis,
05:09dans le creux de l'oreille, qu'elle pouvait chanter, qu'elle pouvait bien le faire.
05:13Vous êtes toujours en contact avec elle ?
05:14Oui, toujours.
05:15Elle va bien, elle a de la classe quand même.
05:17Oui, oui, je suis une bonne copine.
05:19Vous avez son portable, vous avez le portable.
05:21Vous avez le ceinturon aussi ?
05:23C'est quand même stylé.
05:25C'est quand même la classe.
05:26Alors, en France, dans les années 80, on vous écoutait vous,
05:29et dans les années 90, on l'écoutait elle.
05:31Elle avait un petit message pour vous.
05:33Patrick, mon born-to-be-doudou, comme j'aime t'appeler,
05:37j'ai une vraie question pour toi.
05:39Dis-moi, CERC 80 va fêter ses 20 ans, tout bientôt.
05:43Quoi ?
05:44C'est quoi ton moment préféré ?
05:46C'est la plus belle anecdote.
05:48J'espère que tu diras que c'était avec moi.
05:50Gros bisous, et bisous à tous.
05:52C'est vraiment une très bonne copine, Larousseau.
05:56On passe vraiment de très, très bons moments ensemble.
05:59Et en fait, elle me pose une question, effectivement.
06:02Les meilleurs moments sur CERC 80, notamment,
06:04ce sont les moments où Sabrina, que tout le monde connaît,
06:08est la spécialiste des conneries.
06:10En fait, elle nous invente des trucs absolument impossibles.
06:14Elle avait inventé un moment que Jean-Pierre Madère,
06:17qui était reçu dans les hôtels grandement,
06:19il se demandait pourquoi...
06:21Elle avait inventé qu'il faisait pipi au lit,
06:24et qu'il fallait donc lui mettre un lit spécial,
06:28des allèges et machin.
06:30Et lui, il se demandait pourquoi il était reçu dans les hôtels.
06:33On lui disait, mais dites donc,
06:35vous avez passé un bon moment chez nous ?
06:38Elle lui disait, je n'ai plus envie de parler,
06:40quelque chose de très important.
06:42Elle est born to be alive, on le rappelle.
06:4427 millions de disques vendus dans le monde,
06:47alors qu'au début, ce n'était pas gagné.
06:49A la base, il paraît que c'était une chanson de rock
06:51qui ne prenait pas trop.
06:52Les maisons de disques n'en voulaient pas.
06:53C'est vrai ou c'est une légende urbaine aussi ?
06:54Non, non, ce n'est pas une légende.
06:56Il a fallu six mois pour imposer cette chanson en France.
06:59J'étais vraiment jeté de partout.
07:01Il a fallu que je m'exile en Italie,
07:03où j'ai décroché la timbale et le premier numéro 1 en Italie.
07:06Ensuite, en Belgique.
07:07Et à ce moment-là, la France s'y intéressait.
07:09En France, apparemment, il n'y avait absolument aucun impact.
07:13La chanson était trop rapide.
07:14Le nom de l'artiste, j'ai entendu que ça faisait Boniche Espagnol.
07:18D'accord, c'est merveilleux.
07:20Et le même, l'année d'après, me disait
07:22c'est un pseudonyme, je suppose, Patrick Hernandez.
07:24Parce que ça sonne tellement bien qu'on dirait un pseudonyme.
07:27C'est-à-dire que les Italiens étaient hyper en avance sur nous
07:29en matière de disco.
07:30La disco italienne des années 80, fouillée encore aujourd'hui.
07:33C'est magique.
07:34Il y a vraiment de très, très bonnes choses.
07:36Donc, ce n'est pas une légende urbaine.
07:37J'ai eu beaucoup de mal à sortir cette chanson
07:41qui a failli finir dans le panier.
07:43Justement, avec cette chanson, vous êtes devenue une rockstar internationale.
07:46C'est vrai que vous avez été exfiltrée au Brésil dans une malle.
07:51On en a connu d'autres.
07:54Ça n'arrive plus maintenant, je vous rassure.
07:57Effectivement, dans une malle en Osier, une malle de théâtre.
08:00Mais les Brésiliens, et surtout les Brésiliennes,
08:03étaient tellement « youpi »
08:05qu'elles s'arrachaient les petites chaînes qu'elles avaient autour du cou
08:09pour me les donner à la sortie des télés, etc.
08:12Et c'était devenu à la limite dangereux.
08:14Donc, c'était un peu comme la Beatlemania à un moment.
08:16Donc, il a fallu me mettre dans une caisse en Osier
08:19et on m'a sorti par une porte dérobée pour m'amener jusqu'à la voiture.
08:23Montecristo, en fait.
08:26Il y a eu une autre légende aussi.
08:27Je ne sais pas si elle est vraie.
08:28Vous avez le droit de ne pas répondre.
08:29Mais j'ai lu que cette chanson vous rapportait 1500 euros par jour.
08:33Est-ce que c'est vrai ou pas ?
08:35Est-ce que vous êtes blindés ou pas ?
08:39Je suis auteur, compositeur, interprète, éditeur et producteur de la chaîne.
08:43Donc, j'ai vendu 27 millions de disques.
08:47C'est encore une chanson qu'on entend dans le monde entier.
08:51Il y a de très nombreuses pubs qui sont faites tous les ans.
08:54L'année dernière, j'en ai fait 4.
08:56Une au Mexique, une en Autriche, deux en France.
08:58Donc, vous pensez bien qu'avant que les impôts ne soient payés,
09:02ça rapporte effectivement un petit peu d'argent.
09:07Non, non, non. Rassurez-vous.
09:08Ça, c'est dans les meilleures années.
09:10Qu'est-ce qui se passe en trois jours, Patrick ?
09:12Pardon ?
09:13Qu'est-ce qui se passe en trois jours ?
09:14C'est mon anniversaire dans trois jours.
09:16Regardez.
09:17Happy birthday.
09:18Hello Patrick. Joyeux anniversaire.
09:20Heureux de pouvoir te souhaiter, au fond de nos 75 ans respectifs,
09:25si je te parle d'un petit village,
09:27je cherche, je cherche, un petit village pas loin de Paris,
09:30pas loin de Roissy en France, Goussainville.
09:32Ça te dit quelque chose ?
09:34Salut mon pote.
09:36Alain Turban, qui vous dit salut mon pote, c'est votre ami d'enfance.
09:39Oui, c'est un ami d'enfance.
09:40Nous habitions à Goussainville tous les deux.
09:42J'étais au collège à Goussainville.
09:45Et effectivement, c'est un bon copain.
09:49Regardez, c'est un copain qui a un cadeau pour vous en plus.
09:52C'est son livre.
09:53Regardez.
09:54Alain Turban.
09:55Turban, un taxi dans les étoiles.
09:57Il vous offre ce cadeau et on va vous le donner pendant la pub
10:00parce que vous restez avec nous.
10:01Les musiques qui ont jalonné votre vie, il n'y a pas que celle-là.
10:03C'est dans quelques instants.
10:04A tout de suite.
10:05Merci à vous.