Vanessa Miranville s'inquiète de l'avenir culturel de La Réunion

Transcript

00:00Pour le mois d'avril, j'ai besoin de 27 personnes et on m'attribue 7 quotas.

00:05Donc concrètement, ça veut dire quoi ?

00:06Ça veut dire que j'ai une liste de 27 postes avec 27 personnes en face

00:10et je vais devoir rayer 20 postes et donc 20 noms.

00:14Et ça, moi, je ne sais plus comment faire ça.

00:16Humainement, c'est intenable parce qu'on sait les conséquences que ça va avoir sur le quotidien de ces personnes-là.

00:21Et chaque mois, je suis obligée de le faire depuis le mois de janvier et je ne sais plus comment tenir.

00:25Plus Garance qui a coûté pratiquement 1 million d'euros,

00:29plus les PEC qui ne seront pas renouvelés pour certains, comme nous devons prendre en CDD.

00:33Parce que sinon, par exemple, on va devoir réduire l'accueil périscolaire.

00:37Dire à des parents, désolé, on ne peut plus prendre vos enfants dans l'accueil périscolaire

00:41parce qu'il y a des taux d'encadrement réglementaires.

00:43On ne va plus pouvoir nettoyer les rues aussi souvent.

00:45On ne va plus pouvoir faire d'actions culturelles ou sportives pour la santé de nos seniors.

00:50Voilà les conséquences très concrètes pour nous.

00:53Et on va devoir peut-être faire des choix de dire pas de fête de la musique cette année,

00:57pas de 20 décembre, pas de marché de Noël, pas de repas des seniors,

01:00pas d'actions dans les écoles pour éduquer nos enfants à la culture, au sport, au développement durable.

01:07Voilà, moi je ne sais plus comment faire ces choix-là.

01:09Et j'attends vraiment une réponse positive de l'État.

01:12Parce que ce qu'il économise aujourd'hui, ça va être de l'argent qui va être payé demain en curatif.

01:17Parce qu'on va avoir de la délinquance, parce qu'on va avoir des gens qui ne se nourriront pas correctement

01:21et qui vont avoir des problèmes de santé parce qu'il y aura plus d'aide sociale à apporter.

01:24Donc ça n'est pas un bon calcul que l'État fait.

01:27Il devrait nous aider justement à être dans le préventif et non dans le curatif.