Le dernier bilan du séisme d'hier en Birmanie fait état de plus de 1.000 morts et d'au moins 2.376 blessés. La junte militaire a lancé un appel à l'aide internationale. En Thaïlande, des secouristes se sont relayés toute la nuit à la recherche de survivants dans les décombres d'un bâtiment en construction de 30 étages qui s'est effondré à Bangkok. Des dizaines d'ouvriers ont été piégés dans les gravats.
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00:00L'urgence c'est vraiment de soigner les blessés, il y a énormément de blessés et les hôpitaux sont saturés.
00:06Ce matin on était à l'hôpital de Mandalay, l'hôpital a été touché par le séisme, deuxième ville du pays, 1,5 millions d'habitants.
00:13Donc on est inquiet sur la structure de l'hôpital, donc une partie des blessés sont traités à l'extérieur.
00:19Ils sont débordés et surtout ils n'ont pas le matériel nécessaire pour pouvoir faire tous ces soins.
00:25On nous dit qu'à la Birmanie il manque des clients d'hôpitaux, non ?
00:31En fait on est dans un contexte où il y a une guerre civile qui dure depuis des années, c'est un état qui est extrêmement affaibli.
00:39Le coup d'état de 2021 et depuis 2021, il y a eu énormément d'effondrements et notamment le système de santé est à terre,
00:47il y a eu énormément de difficultés à fonctionner, donc on part vraiment déjà sur des bases qui sont faibles.
00:55C'est aussi ça notre inquiétude, c'est-à-dire que dans certains états, on parle de la Thaïlande juste avant,
01:00on est sur un système de santé qui est fort et qui va pouvoir gérer et assumer l'afflux de blessés, ce n'est pas le cas du tout de la Birmanie.
01:08Comment on va acheminer cette aide médicale ? Par exemple, la France peut aider, alors on sait que la Birmanie, les alliés c'est la Russie, c'est la Chine bien évidemment.
01:15On a vu que l'Inde avait commencé à intervenir aussi ce matin. Comment nous, Français, on va pouvoir aider ?
01:19Est-ce qu'on passe par la Thaïlande ? Est-ce que ça peut se faire via, je ne sais pas, appui aérien par exemple ?
01:24Alors là, l'agent a fait un appel à l'aide internationale.
01:27Et ça c'est inédit, c'est ce que me disait l'ancien ambassadeur.
01:29C'est inédit, c'est un bon signe, mais pour l'instant, ça ne se voit pas au niveau opérationnel.
01:34Il y a d'habitude dans ce genre de cas, on a une facilité à importer des médicaments et du matériel pour l'aide.
01:41Pour l'instant, ce n'est pas le cas, donc on surveille ça de près.
01:44Ce qui est important pour nous dans ce contexte, c'est vraiment d'avoir un accès inconditionnel,
01:49quelle que soit la situation dans cette zone de conflit.
01:53Et après, sur l'acheminement, effectivement, ça peut venir soit via la Thaïlande,
01:58soit avoir des ponts aériens, des envois de différents avions.
02:03On a l'habitude de faire ça, on fait ça partout.
02:06Vous y croyez que c'est John Birman, les ponts aériens ?
02:08En tout cas, on essaye de pousser pour que ça soit possible,
02:11parce que de toute façon, très rapidement, on va avoir une saturation.
02:14Certes, il y a des suppléieurs locaux qui vont pouvoir nous fournir au début,
02:19et ce qu'on a commencé à faire, mais en fait, on sait que ça sera insuffisant.
02:23Le besoin est tel qu'on sait que dans le pays, on n'aura pas assez.
02:26Vous allez être vite saturé, c'est ça ?
02:27Très vite saturé.
02:28Il y a un appel aux dons, justement, que vous vouliez lancer ?
02:31Oui, tout à fait.
02:33Pour l'instant, il y a peu de bailleurs internationaux et d'États qui se mobilisent.
02:38Nous, on a fait un appel aux dons sur notre site de Médecins du Monde.
02:42Et sinon, vous pouvez aussi donner via SMS.
02:45Si vous envoyez birmanie au 92 366, vous pouvez envoyer 10 euros et ça nous aide.
02:51C'est un grand soutien.