Mort d'Émile : l'intervention d'un tiers "probable", "les ossements retrouvés ont été transportés et déposés"
Le dossier sur la disparition et la mort du petit Émile n’est pas encore refermé. Les investigations se poursuivent alors que les charges n’ont pas été jugées suffisantes pour une mise en examen de quatre membres de la famille, dont les grands-parents maternels et deux de leurs enfants, libérés dans la nuit de mercredi à ce jeudi, au terme de quasiment deux jours de garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".
"Un traumatisme facial violent"
Néanmoins, à l’occasion d’une conférence de presse donnée ce jeudi matin, à Aix-en-Provence, par le procureur de la République d’Aix Jean-Luc Blachon et le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille chargé des investigations, quelques nouveaux éléments ont été fournis. "Les expertises permettent de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. Ils permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt et donc de considérer l’hypothèse que le corps n’est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition. On peut également caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent", souligne le procureur.
ela amène donc à la conclusion de l’intervention "probable" d’un tiers dans la disparition et la mort de l’enfant. "Il devenait nécessaire, au cours de ces gardes à vue de ces deux derniers jours, de confronter, d’éclairer et de soumettre aux personnes les plus concernées par la disparition d’Émile, les résultats issus de l’ensemble de ces investigations", poursuit Jean-Luc Blachon. La jardinière saisie près de l’église du hameau ne comportait, elle, aucun élément "de nature à faire progresser les investigations".
Séquestration criminelle
Au lendemain de la disparition d’Émile Soleil le 8 juillet 2023, le procureur de la République de Digne-les-Bains ouvrait une enquête en recherche des causes de la disparition de cet enfant de deux ans et demi. Le 18 juillet 2023, après plusieurs jours de recherches réalisés avec des moyens massifs, deux juges d’instruction du pôle judiciaire d’Aix étaient désignés pour diriger l’enquête. Le 27 juillet de la même année, le parquet d’Aix sollicitait une extension des investigations pour "enlèvement, détention arbitraire et séquestration criminelle".
Le 28 mars 2024, les magistrats instructeurs ont procédé dans le hameau du Haut-Vernet à une mise en situation pour contextualiser et matérialiser les déclarations des témoins directs et indirects. Deux jours plus tard, un crâne humain était découvert par une randonneuse sur un chemin forestier et, 150 mètres plus loin, plusieurs vêtements de l’enfant. Les actes d’investigation se sont dès lors multipliés.
Le dossier sur la disparition et la mort du petit Émile n’est pas encore refermé. Les investigations se poursuivent alors que les charges n’ont pas été jugées suffisantes pour une mise en examen de quatre membres de la famille, dont les grands-parents maternels et deux de leurs enfants, libérés dans la nuit de mercredi à ce jeudi, au terme de quasiment deux jours de garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".
"Un traumatisme facial violent"
Néanmoins, à l’occasion d’une conférence de presse donnée ce jeudi matin, à Aix-en-Provence, par le procureur de la République d’Aix Jean-Luc Blachon et le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille chargé des investigations, quelques nouveaux éléments ont été fournis. "Les expertises permettent de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. Ils permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt et donc de considérer l’hypothèse que le corps n’est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition. On peut également caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent", souligne le procureur.
ela amène donc à la conclusion de l’intervention "probable" d’un tiers dans la disparition et la mort de l’enfant. "Il devenait nécessaire, au cours de ces gardes à vue de ces deux derniers jours, de confronter, d’éclairer et de soumettre aux personnes les plus concernées par la disparition d’Émile, les résultats issus de l’ensemble de ces investigations", poursuit Jean-Luc Blachon. La jardinière saisie près de l’église du hameau ne comportait, elle, aucun élément "de nature à faire progresser les investigations".
Séquestration criminelle
Au lendemain de la disparition d’Émile Soleil le 8 juillet 2023, le procureur de la République de Digne-les-Bains ouvrait une enquête en recherche des causes de la disparition de cet enfant de deux ans et demi. Le 18 juillet 2023, après plusieurs jours de recherches réalisés avec des moyens massifs, deux juges d’instruction du pôle judiciaire d’Aix étaient désignés pour diriger l’enquête. Le 27 juillet de la même année, le parquet d’Aix sollicitait une extension des investigations pour "enlèvement, détention arbitraire et séquestration criminelle".
Le 28 mars 2024, les magistrats instructeurs ont procédé dans le hameau du Haut-Vernet à une mise en situation pour contextualiser et matérialiser les déclarations des témoins directs et indirects. Deux jours plus tard, un crâne humain était découvert par une randonneuse sur un chemin forestier et, 150 mètres plus loin, plusieurs vêtements de l’enfant. Les actes d’investigation se sont dès lors multipliés.
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00:00Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort des mille soleils.
00:15Après la découverte des ossements et des vêtements, les magistrats instructeurs ont ordonné plus de 60 missions d'expertise.
00:23Les conclusions de ces expertises, réalisées sur une durée de plusieurs mois,
00:27permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte.
00:39Permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt.
00:46Permettent de considérer l'hypothèse que le corps n'est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu'il n'a pas été enfoui.
00:58Et enfin, de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d'un traumatisme facial violent.
01:08Vous aurez compris donc que les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort des mille soleils.
01:18Vous aurez donc aussi compris que les gardes à vue et auditions de plusieurs témoins de ces deux derniers jours s'inscrivent dans une phase d'enquête
01:27où il devenait nécessaire de confronter, d'éclairer et de soumettre aux personnes les plus concernées par la disparition des mille
01:36les résultats issus de l'ensemble des investigations évoquées il y a quelques instants.
01:41Nous avons approfondi la piste intrafamiliale. Alors aujourd'hui, il y a une phase qui se termine concernant cette piste.
01:49Ça ne veut pas dire qu'elle se termine définitivement. Il peut survenir au cours des investigations futures des éléments complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger.
02:02Je voudrais terminer cette présentation en rappelant d'une part que les 4 personnes placées en garde à vue ont été remises en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles
02:14et d'autre part que si cette phase indispensable à l'économie de l'enquête est terminée, les juges d'instruction et les enquêteurs restent déterminés à éclairer les circonstances de la disparition et du décès des mille soleils.
02:31Merci.