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00:008h59, bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:11Impossible n'est pas autrichien.
00:14Le gouvernement annonce la suspension du regroupement familial des réfugiés.
00:19C'est une première dans l'Union Européenne.
00:22Nous avons atteint les limites de nos capacités d'accueil,
00:25il y a déclaré Claudia Placolm qui est ministre de l'intégration dans le gouvernement conservateur que dirige Christian Stöcker.
00:34Les arguments avancés pour justifier cette mesure sont intéressants.
00:38Préserver les services de santé, protéger l'administration de l'école, soutenir l'emploi du pays
00:46autant de domaines mis à mal par l'afflux d'étrangers en Autriche.
00:50En Autriche, le gouvernement pense donc d'abord aux Autrichiens mais aussi aux réfugiés.
00:56Lorsque Claudia Placolm dit que chaque nouvelle arrivée réduit les chances d'une intégration réussie
01:02parce qu'il n'est pas aisé d'apprendre l'allemand, parce que le marché du travail est embouteillé,
01:08ce sont là des arguments de bon sens qui s'entendent.
01:11Chacun voit dans cet exemple qui vient d'Autriche ce qu'on a observé quand Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche,
01:17quand le politique veut, il peut.
01:20Rien n'est impossible, rien n'est définitif.
01:24Encore faut-il qu'il existe une volonté, cette volonté manque cruellement à nos dirigeants en France depuis trop longtemps.
01:31Arrêter le regroupement familial, c'est affronter le camp du bien qui vous insultera.
01:37C'est pourtant une réflexion que la France doit mener.
01:40L'immigration massive et ses conséquences seront au cœur de la prochaine élection présidentielle.
01:45L'Autriche a compris que l'Europe est en danger.
01:48La France n'échappera pas à cette question essentielle.
01:53Il est 9h01, Chana Lusso.
01:569h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:06Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:08Les grands-parents d'Émile sont libres.
02:11Les gardes à vue ont été levés tôt ce matin, sans poursuite.
02:14Même chose pour l'oncle et la tante du petit garçon.
02:17L'avocate du grand-père a pris la parole et assure que son client a répondu à toutes les questions des enquêteurs.
02:23Une conférence de presse du procureur d'Aix-en-Provence est prévue aujourd'hui à 10h30.
02:28Près de 9 Français sur 10 sont favorables à l'expulsion des détenus étrangers dans leur pays d'origine.
02:35C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
02:40Une tendance qui se confirme, quelle que soit la proximité politique des sondés,
02:44puisque la quasi-totalité des électeurs de droite sont favorables à ces expulsions, 97%,
02:49et ça monte quand même à 71% à gauche.
02:52Et puis un sommet pour l'Ukraine est organisé aujourd'hui à Paris.
02:56Emmanuel Macron invite 31 délégations pour déterminer quel pays est prêt ou non
03:01à apporter des garanties de sécurité à Kiev.
03:03Le britannique Keir Starmer, l'italienne Giorgia Meloni ou encore l'allemand Olaf Scholz seront présents.
03:08Un sommet qui intervient au lendemain de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky.
03:12Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:15Merci Chana Loustau et si j'ai bien compris hier, notre déficit a augmenté de 2 milliards.
03:19Nous n'avons plus d'argent mais nous avons donné 2 milliards à l'Ukraine.
03:24Je salue notre amie Virginie Giraud, historienne, qu'on peut écouter sur Europe 1 le week-end,
03:32Olivier Dardigolle que vous connaissez, Thomas Bonnet bien évidemment,
03:36Philippe Bilger qui va être sur le grill dans une seconde,
03:40Vincent Hervouet et puis Naïm Bestangy qui était venu régulièrement nous voir
03:45et qui nous parlera du voile puisque le voile est un des sujets majeurs de ces derniers jours.
03:51Alors vous l'avez appris, la garde à vue du petit Émile
03:57qui concerne le dossier du petit Émile avec les 4 personnes qui étaient mises en garde à vue,
04:01elle a été levée et c'est vrai Philippe Bilger qu'il y a forcément un étonnement.
04:06Pourquoi un étonnement ? Non pas que cette garde à vue soit levée bien sûr,
04:09mais les moyens mis en oeuvre depuis 48 heures ont des conséquences quand même considérables.
04:15J'ai vu une chaîne de télévision faire 100% du petit Émile avec des gens qui se perdent en conjecture
04:24pour savoir ce qui s'est passé, comment ça s'est passé, à quelle heure ça s'est passé, etc.
04:28Alors la garde à vue c'est une chose, mais le motif de la garde à vue avait été donné
04:33et ce motif c'était un obécide volontaire.
04:38C'est-à-dire que ces 4 personnes, le public est au courant, déjà ce qui peut m'étonner
04:42parce qu'on pourrait avoir une garde à vue sans qualifier les choses,
04:44mais on dit au public une de ces 4 personnes a tué le petit Émile.
04:48C'est ça l'information qu'on donne.
04:50Donc moi je suis étonné de cette absence de prudence,
04:54mais je le dis comme un citoyen lambda, bien évidemment.
04:59Quand j'ai vu ça, je me suis dit que le procureur doit avoir des éléments extrêmement puissants,
05:04extrêmement forts, et tant mieux pour cette famille.
05:07D'ailleurs les 4 évidemment sont libérés,
05:10mais je m'étonne de cette mise en scène qui a des conséquences quand même.
05:14En même temps, Pascal, il était normal que l'opinion sur cette affaire exceptionnelle
05:22attache une curiosité presque quotidienne à la mort de ce petit Émile.
05:30Mais là où je vous rejoins, et il faut reconnaître que c'est nous,
05:35et nous-mêmes, si j'ose pluriel de majesté,
05:39a été extrêmement prudent puisqu'on a dit récemment
05:45qu'on peut tout interpréter mais qu'on ne sait rien.
05:49Et de fait, les gardes à vue sont levés,
05:52on ne sait pas ce qui s'est dit,
05:54les deux avocats des grands-parents...
05:56Ce n'est pas ma question, si vous me permettez.
05:58Ce que je pointe là, c'est la responsabilité de la justice
06:01qui donne l'information domicile volontaire.
06:04Mais est-ce qu'elle peut se passer de cette information ?
06:07Est-ce que des gens peuvent être en garde à vue sans qu'on sache pourquoi ils le sont ?
06:12On aurait pu éviter de le dire.
06:15D'ailleurs, on attendra avec impatience le procureur qui va intervenir je crois à 10h30.
06:22Il n'était pas obligé de le dire, je vous rejoins.
06:25Mais il n'était pas obligé.
06:28Ça va quand même au-delà.
06:30Est-ce qu'on doit préserver ça ou pas ?
06:33C'est la question que je vous pose.
06:35Je vous pose ça parce que vous êtes évidemment ancien magistrat, ancien avocat général,
06:39mais vous avez le droit de critiquer la justice.
06:41Mais je l'ai beaucoup fait.
06:43Oui, mais pas là.
06:45Vous comprenez, je la défends seulement devant vous.
06:49Attendez.
06:50Cette formule, on n'était pas obligé que...
06:54Elle est déjà...
06:56Comment dire ?
06:58Elle permet déjà de ne pas pointer la responsabilité complètement d'un magistrat.
07:04Moi, je suis étonné de ça.
07:06Mais Pascal, nous avons une affaire qui depuis deux ans suscite...
07:10Justement.
07:11Oui, mais il est presque normal, lorsqu'on place des personnes en garde à vue,
07:17des grands-parents dont on a parlé avec leurs enfants,
07:21ça n'est pas une indécence absolue de la part d'un procureur...
07:26Je ne dis pas ça.
07:27...de parler des raisons pour lesquelles le placement en garde à vue a été...
07:32Oui, mais on a le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures,
07:35que toutes les affaires ne sont pas traitées pareil.
07:39Alors, je vais vous dire les choses telles que je les pense.
07:42Dans l'affaire de Crépole, je n'ai jamais entendu le procureur prendre la parole.
07:45Jamais une fois.
07:46Jamais.
07:47Mais il a eu tort.
07:48Oui, jamais.
07:49Et puis là, on prend la parole.
07:51Donc, je me dis, il y a des affaires, manifestement,
07:54qui, pour l'opinion publique ou pour l'espace médiatique,
07:58on marche sur des oeufs,
08:00et puis il y a d'autres affaires, on marche peut-être moins sur des oeufs.
08:03Je ne suis pas d'accord avec vous.
08:05Le procureur, il a parlé pour Crépole ?
08:07Non, le procureur, il a parlé pour Crépole ?
08:09Vous dites que vous n'êtes pas d'accord.
08:11Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
08:12Je vais vous le dire.
08:13C'est factuel ?
08:14Je vais vous le dire.
08:15C'est factuel ?
08:16Sur l'affaire du petit Émile, le procureur va parler à 10h30 pour la première fois.
08:20Tout le monde l'écoute.
08:21Deuxième chose, c'est l'enquête qui a avancé.
08:25D'ailleurs, l'avocat de la grand-mère a indiqué que l'enquête avance
08:30et que c'est une très bonne nouvelle pour la famille.
08:32Mais en quoi vous n'êtes pas d'accord avec ce que j'ai dit ?
08:34Il y a sur homicide volontaire, tout simplement parce que l'enquête policière,
08:39scientifique, technique, a montré qu'il y avait actes criminels
08:42et qu'il y avait déplacement de corps.
08:44Mais en quoi vous n'êtes pas d'accord avec moi, Olivier ?
08:46Dans la qualification, c'est un homicide volontaire.
08:48Et il y a eu des garde-à-faites.
08:49Je vous pose une question.
08:50En quoi vous n'êtes pas d'accord avec moi ?
08:52De dire qu'il y a volonté de nuire à l'image de cette famille.
08:55Je n'ai pas dit ça.
08:56Ah bon ?
08:57J'ai mal compris.
08:58Non, je ne crois pas.
08:59Je n'ai pas voyé.
09:00Mais je n'ai jamais dit ça.
09:01J'ai donc mal compris.
09:03Mais je n'ai jamais dit ça.
09:04Désolé, j'ai des pensées noires.
09:06Je prends un témoin.
09:08Mais des pensées toxiques.
09:09Mais je n'ai jamais dit ça.
09:10Je n'ai jamais dit ça.
09:11Le conquereur...
09:12En fait, j'ai bien un problème, d'ailleurs.
09:14C'est qu'on te reproche des choses que tu ne dis pas.
09:16Non, mais on peut en parler directement.
09:18Il y a aujourd'hui des personnes, et dans la presse et dans les médias,
09:22qui ont peigné cette famille, qui ont décrit, notamment le grand-père.
09:27Ce que je veux dire, c'est que je ne pense pas que la police à justice
09:31soit dans ce chemin-là.
09:34La qualification...
09:36Mais je vous dis ce que je pense.
09:39Est-ce qu'il y a un homicide volontaire
09:41au vu des éléments trouvés par l'enquête ?
09:45Mais vous n'en savez rien, moi, non plus.
09:47Mais vous n'en savez rien.
09:49Vous savez que c'est un homicide volontaire, vous ?
09:51Oui, tout simplement parce que c'est très documenté dans la presse aujourd'hui.
09:54Tout simplement parce que le travail d'enquête a permis de voir que,
09:57un, il y a un acte criminel, et que, deux, le corps a été déplacé.
10:01Là où...
10:02Si, c'est vrai.
10:03Bah non.
10:04Il nous prend...
10:05Alors franchement, ce que vous dites est purement scandaleux, en fait.
10:08Pourquoi, Pascal ?
10:09Vous accusez...
10:10Mais je lis la presse.
10:11J'accuse pas la famille.
10:13Mais enfin, vous croyez...
10:14Non, non, stop. Je n'accuse pas la famille.
10:16Mais vous croyez la presse.
10:18Mais vous êtes le seul en France.
10:20Et vous, non.
10:21Ah, ça, je ne crois pas.
10:23Je ne crois pas, effectivement...
10:25Alors, que des éléments...
10:27Vous dites aujourd'hui...
10:28Que des...
10:29Vous dites aujourd'hui qu'il y a homicide volontaire.
10:31Mais vous n'en savez rien, et moi non plus.
10:33Enfin, c'est ce que vous dites, et même si...
10:34Ce que je lis...
10:35J'ai lu Le Parisien, donc il y a homicide volontaire.
10:37Le fait que les gardes à vue soient levés va plutôt à l'encontre.
10:39Mais enfin, Olivier, soyez prudent.
10:41Donc, ce qui veut dire...
10:42Oui, mais Pascal, on a le droit, tout de même, lorsqu'on est curieux de l'information médiatique,
10:48on a le droit de dire des choses comme celle que dit Olivier.
10:52Mais pas de...
10:53Quelle prudence, Pascal.
10:54Moi, je passe mon temps à le dire, mais...
10:56Je retire tout ce que j'ai dit.
10:57Non, non, je vois bien que...
10:58Mais vous ne pouvez pas...
10:59Vous ne pouvez pas dire qu'il y a...
11:00En tout cas, quand je vois dans plusieurs journaux, dans plusieurs médias...
11:03Vous ne pouvez pas dire qu'il y a homicide volontaire.
11:04Avec des...
11:05Avec des...
11:06Philippe Bilger, je parle...
11:07Mais Philippe Bilger, est-ce qu'on peut dire...
11:09Alors, je parle à un professionnel.
11:10Est-ce qu'on peut dire qu'il y a homicide volontaire dans cette affaire, oui ou non ?
11:13Les éléments dont parle Olivier sont incontestables.
11:17Alors, on peut en tirer les conclusions qu'on veut.
11:20Je ne dirai pas formellement et péremptoirement qu'il y a homicide volontaire.
11:25D'ailleurs, ça n'est pas ce que vous avez dit.
11:28Et en revanche...
11:29Là, pour le coup, c'est exactement ce qu'il a dit.
11:32Non, c'est ce que j'ai dit, quand même.
11:33Oui, c'est ce qu'il a dit.
11:35C'est un bon avocat.
11:36Merci, Philippe.
11:37Vous êtes un pur pur, mais...
11:39Il ne l'a pas dit sommairement et péremptoirement.
11:42Et moi, je suis d'une prudence...
11:43Enfin, vous me sidérez comme ça.
11:44Mais non.
11:45Mais vous avez des confrères qui sont spécialistes,
11:48qui sont des journalistes proches des enquêtes.
11:51Vous le savez.
11:52Et je réponds à moi.
11:53C'est certainement sourcé, ce qu'il faut.
11:55Je sidére.
11:56Certainement, vous me sidérez.
11:58Vous voulez que je vous parle de l'affaire Grégory ?
12:00Non, mais...
12:01Vous voulez que je vous parle de l'affaire Grégory et des journalistes ?
12:03C'est une erreur.
12:04C'était une vraie...
12:05Non, mais sérieusement.
12:06Oui, mais vous êtes l'exemple, bien sûr.
12:08C'est l'argument de ma sue.
12:09Mais vous voulez que je vous parle de l'affaire Kennedy ?
12:11Oui.
12:12Vous voulez que je vous parle de l'affaire Marie Benard ?
12:14Vous voulez que je vous parle de l'affaire criminelle ?
12:17Je peux toutes vous les faire.
12:18Oui, mais vous n'en tirez pas, Pascal, de cette litanie.
12:24C'est un scepticisme qui est de bon adroit.
12:27J'en tire une chose.
12:28C'est que les journalistes ne sont souvent pas très informés sur ces affaires-là,
12:31contrairement à ce qu'on dit.
12:32Il y en a de très bons.
12:33Oui, il y en a de très bons, mais par définition, ce n'est pas les mieux informés.
12:36Les mieux informés, c'est quand même ceux qui font l'enquête.
12:38Première chose.
12:39Et la deuxième chose, et c'est la question que je vous avais posée,
12:41je m'interroge depuis le départ,
12:43pourquoi on a donné homicide volontaire à l'opinion publique ?
12:48C'est tout.
12:49Et je me dis...
12:50C'est peut-être un moyen de mettre de la pression sur cette famille,
12:52de manière à les faire parler,
12:54parce qu'évidemment, la police a aussi des techniques.
12:57On arrive sur autre chose.
12:58Homicide volontaire, ça permet aussi de dégager plus de moyens pour l'enquête derrière.
13:01Absolument.
13:02Mais clouer au pilori, effectivement, ça fait énormément avancer le chemin public.
13:07Vous avez confiance dans la presse, vous avez confiance dans la police.
13:10On peut être sceptiques sur l'un et l'autre.
13:12J'aimerais connaître le nom des deux magistrats du tribunal d'Aix-en-Provence.
13:20Je me souviens du juge Pascal.
13:23Je me souviens du juge Lambert.
13:25Je me souviens d'un nombre de magistrats
13:27qui ont comme ça donné à tous les Français une immense confiance dans la justice.
13:32Mais pourquoi vous ne citez pas de remarquables magistrats ?
13:36Parce qu'ils ont fait leur métier et on les a oubliés.
13:40Et après on écoutera les avocates.
13:42Là où vous avez raison, Pascal.
13:44Juste une chose, le procureur est intervenu.
13:47Dans le cadre de ses attributions, il n'a rien fait de plus.
13:54C'est simplement cette information qui a été donnée.
13:57Pour le reste, les gardes à vue, il n'y a aucun souci.
14:00Que les gens soient entendus, il n'y a aucun souci.
14:02Je voudrais quand même, parce que je l'ai dit tout à l'heure déjà sur Antenne d'Europe 1,
14:07je voulais simplement vous dire ce que j'ai lu ce matin dans le journal Le Parisien.
14:11J'aime beaucoup d'ailleurs.
14:13Plus intriguant encore, les gendarmes ont découvert
14:15que Philippe Védovigny souffrait de dépression depuis plusieurs années.
14:18Si l'homme sait se montrer affable en public,
14:20ce catholique pratiquant serait traversé par des épisodes dépressifs.
14:24Quel est le rapport ?
14:26Ce végétarien...
14:27Quel est le rapport ?
14:28Ah mais je suis d'accord, on l'a dit ensemble.
14:30Quel est le rapport ?
14:31Alors moi, je vois dans ce débat, comme toujours, il y a tout, c'est toujours pareil.
14:36Dans Crépole, il y a tout.
14:37Ici, il y a tout.
14:38Donc, la presse se permet, se permet.
14:42Ce qu'elle ne se permet pas dans d'autres cas.
14:45Et celui qui me dira le contraire, qu'il vienne me voir et qu'il me prouve ce que je suis.
14:50Mais là, je vous rejoins, Pascal, catholique pratiquant,
14:53c'est devenu un élément constitutif pour certains d'une infraction.
14:57Mais qu'on présente cette famille, j'ai aucun souci.
15:00Qu'on présente le profil de cette famille et qu'on dise,
15:03voilà, c'est une famille qui est catholique, pratiquant, etc.
15:05Et c'est un élément, pourquoi pas, d'information.
15:07Et c'est bien normal.
15:08De la même manière qu'on dirait autre chose.
15:11Mais dans cette phrase précisément, c'est ce que je traduis,
15:14c'est l'état d'esprit de mes confrères.
15:17Si l'homme sait se montrer affable en public,
15:19ce catholique pratiquant serait traversé par des épisodes dépressifs.
15:23C'est-à-dire que tu mets clairement un lien de causalité
15:26entre les épisodes dépressifs et le fait qu'il soit catholique pratiquant.
15:30Non, mais laissons tomber peut-être, on s'en fiche de ce qu'écrivent les mauvais journalistes.
15:33Ah non, on s'en fiche pas.
15:34Non, mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a dans cette famille...
15:38Elle dit beaucoup de choses. Je ne partage pas encore votre avis.
15:41Elle dit beaucoup de choses, cette phrase.
15:43Absolument.
15:44Et elle traduit un état d'esprit.
15:45Là, c'est totalement vrai.
15:46Oui, non, mais je suis d'accord avec vous sur ce point.
15:48Alors, on ne dit pas qu'on s'en fiche.
15:50Non, mais ce qui est intéressant, c'est que cette famille fonctionne de manière clanique,
15:53comme beaucoup d'autres par ailleurs.
15:55Et dans le clan, on se protège.
15:57Donc, s'il s'avère que si l'un d'eux a commis un accident ou un crime,
16:00ce qu'on ne sait pas encore,
16:02ou j'ai eu une mauvaise vision, ce qu'on ne sait pas encore,
16:04eh bien, elle se protège.
16:06Et c'est ça, à mon avis.
16:07Toutes les familles ?
16:08Mais d'ailleurs, dans les familles où il y a de l'inceste,
16:10effectivement, on protège aussi, en général, l'agresseur.
16:13C'est ça qui est amusant.
16:14Donc, la police a besoin de démêler ce qui s'est passé.
16:17Donc, quand vous avez une famille qui s'aime, c'est éminemment suspect.
16:20Ah non, je n'ai pas dit qu'ils s'aimaient.
16:21J'ai dit que quand on...
16:23Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
16:24Vous déformez mes propos, Vincent.
16:25Une famille.
16:26Non, la dimension clanique fait que parfois,
16:29quand quelque chose de mal se passe dans la famille,
16:31on protège la famille.
16:32Moi, je veux savoir si le juge est clanique.
16:34Je veux savoir s'il est orthodoxe.
16:35Je veux savoir s'il est vegan.
16:36Je veux savoir s'il est hétérosexuel.
16:38Je veux tout savoir du juge, maintenant.
16:40Mais on peut aussi.
16:41Mais je suis d'accord avec vous.
16:42C'est absurde.
16:43C'est scandaleux.
16:44Arrêtez.
16:45C'est complètement dément comme raisonnement.
16:47Ce n'est pas dément.
16:48Il y a plein de familles qui ont un raisonnement clanique.
16:50Vous savez, les gens qui nous écoutent,
16:52ils ont bien compris.
16:54Ils sont au courant de tout.
16:56Ils savent bien comment on traite certaines affaires
16:59et d'autres, comment elles sont traitées.
17:01Je peux vous dire que cette famille a le droit
17:03à un traitement spécial.
17:05Depuis le départ.
17:07Voilà.
17:08En revanche, je voudrais qu'on écoute...
17:10Dans la presse.
17:11Pas par la justice.
17:12Dans la presse.
17:13Dans la presse, oui.
17:14Et pas la justice.
17:15La justice, ça fait son travail.
17:17Mais on s'en sort en essayant de tout lire.
17:19Bon.
17:20Maître Pinelli.
17:21Je vous propose d'écouter Maître Pinelli,
17:23qui est donc l'avocat de la grand-mère.
17:26Avocat de la grand-mère.
17:27Maître Pinelli.
17:29La procédure de garde à vue est toujours quelque chose
17:31d'extrêmement éprouvant.
17:33À plus forte raison lorsqu'elle porte sur une grand-mère
17:35qui a perdu son petit-fils
17:37dans des conditions absolument tragiques
17:39et qui est amenée à s'en expliquer
17:41dans le cadre d'une mesure de cette nature.
17:43Néanmoins, nous l'indiquions au cours de cette garde à vue,
17:47cette épreuve peut paraître presque dérisoire
17:50comparée au deuil qui est venu accabler cette famille.
17:53C'est dans cet esprit que ma cliente l'a abordée.
17:56Il va de soi également que c'est un immense soulagement
17:58que cette mesure ait pu prendre fin
18:00sans qu'aucune charge ne soit retenue à son encontre
18:02et qu'elle retrouve enfin la liberté et ses enfants.
18:04Maître Julien Pinelli était tout à l'heure
18:06avec Romain Desarbres en direct dans la matinale
18:08et je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
18:12Ce matin, je n'évacue strictement aucune thèse.
18:15Nous avons eu, je le disais, accès à certains éléments
18:19au cours de la garde à vue
18:21qui eux-mêmes d'ailleurs viennent se compléter les uns les autres
18:25et forment finalement un ensemble d'hypothèses.
18:27La thèse intrafamiliale qui a conduit
18:29au placement en garde à vue de ma cliente
18:31n'était qu'une de ces thèses et aujourd'hui,
18:33nous observons avec satisfaction
18:35que cette porte, en quelque sorte, a été refermée.
18:39Il reste d'autres hypothèses.
18:41Les enquêteurs avancent avec l'esprit ouvert également
18:43qui sert davantage encore leur travail
18:45et nous restons attentifs à toute forme d'hypothèses
18:48qui pourraient encore être fournies aujourd'hui.
18:50L'avocate du grand-père à présent, Isabelle Colombani.
18:54Au bout de 17 heures d'audition aujourd'hui,
18:56la garde à vue est levée.
18:58On l'avait dit dès les obsèques des milles
19:00qu'on voulait participer à l'œuvre de vérité.
19:03Je vous avoue que c'est un soulagement pour eux,
19:07pour l'avocat aussi, parce que c'est bien.
19:11Très honnêtement, ça fait deux jours que vous me voyez,
19:14je n'ai jamais été trop inquiète
19:16et ce n'était pas une sérénité feinte.
19:21Je pensais qu'on pouvait s'expliquer sur tous les points.
19:24Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever, mais voilà.
19:27La condition de la garde à vue, matériel, psychologique,
19:30ce n'est quand même pas rien pendant 48 heures.
19:31Mais j'ai encore une question à vous poser.
19:33Par exemple, dans l'affaire Jubilard,
19:35visiblement, il n'y a aucun élément matériel.
19:39Oui, on n'en sait rien, Pascal.
19:41Il n'y a aucun élément matériel.
19:42Oui, mais...
19:44On n'a pas retrouvé le corps.
19:46Vous allez comprendre mon raisonnement.
19:48Il est quand même en prison.
19:49Et je crois même qu'il a été renvoyé devant un tribunal d'assises.
19:52Donc, il y a quelqu'un qui a jugé, même sans preuves,
19:55quoi, matériel, sans preuves, faisceau de présomption, faisceau de...
20:00Là, en l'espèce,
20:02les quatre personnes sont remises en liberté.
20:07C'est-à-dire que c'est terminé pour eux ?
20:09Ou s'il y avait des indices concordants graves,
20:14ils auraient quand même pu être déférés,
20:16et pourquoi pas mis en prison ?
20:17Qu'est-ce qui fait qu'entre le début de la garde à vue et la fin de la garde à vue,
20:22ils sont libres ?
20:23Mais probablement qu'ils ont donné des explications,
20:27soit individuellement, soit lors de la confrontation,
20:33qui ont montré, je suppose, aux gendarmes
20:37qu'ils n'ont pas participé à ce soupçon d'homicide volontaire,
20:45et en revanche, il est tout à fait possible
20:48que dans la suite des événements,
20:50si d'autres données apparaissaient,
20:53ils puissent être à nouveau mis en cause.
20:56Mais il n'y a plus de garde à vue possible, là ?
20:58Non.
20:59Ils ont fait les 48 heures.
21:01Qu'est-ce qui se passerait s'il y avait...
21:03Dans ce cas-là, ils iraient directement devant le juge.
21:08Directement.
21:09Mais tout ça, vous parez...
21:10Mais quel regard vous portez sur cette séquence ?
21:12C'est à vous que je pose la question.
21:13C'est à vous que je pose la question.
21:14Moi, je ne suis pas un professionnel.
21:16D'abord, il faut attendre sans doute que le procureur ait parlé.
21:19Mais vous trouvez que c'est...
21:21Au fond, il y a des choses qui vous étonnent ?
21:23C'est classique ?
21:25Vous parlez ?
21:26Non, non.
21:27Je ne suis pas forcément dans une vision désastreuse,
21:31mon cher Vincent.
21:34Parce que tout ça peut être fait avant, quand même.
21:36Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces 48 heures ?
21:38Toutes les questions qui ont été posées,
21:39elles ne peuvent pas être répondues avant ?
21:41Sûrement.
21:42Mais ils attendaient peut-être, par exemple,
21:44de saisir un certain nombre...
21:46En fait, ils attendaient les aveux.
21:48Et puis, ils ne sont pas venus, les aveux.
21:49Non, non, pas forcément.
21:51Pas forcément.
21:52C'était peut-être ça, quoi.
21:53On voulait faire craquer peut-être des gens.
21:55Et puis, ils n'ont pas craqué.
21:56Non, ce qui...
21:57Vous ne pouvez...
21:58Donc là, on joue au poker.
21:59Mais c'est une question que je pose.
22:00Oui, mais votre question, je la sens un peu orientée.
22:02Non.
22:03Je pose les questions que se posent les gens.
22:05Mais Pascal, la famille...
22:06Mais les avocats...
22:07Les gars qui l'ont vu ont dit que l'enquête était de qualité.
22:09Les avocats ont été remarquables.
22:11Mais pourquoi vous vous défendez ?
22:12Je ne me défends pas.
22:13Non, vous vous défendez.
22:14Pourquoi vous vous défendez ?
22:15Je défends le travail des enquêteurs, oui.
22:16Oui, c'est ça.
22:17D'ailleurs, comme les avocats les ont respectés.
22:20D'habitude, vous défendez plutôt les victimes.
22:22C'est pour ça.
22:23D'habitude, vous pensez aux victimes.
22:25Et là, les victimes, elles sont...
22:26C'est tellement grotesque, ce que vous me dites là.
22:28C'est grotesque.
22:29Pourquoi ?
22:30Parce que ça m'arrive de défendre ou des victimes ou des...
22:32Non, mais c'est bien que vous défendiez la police, je vous assure.
22:34Je trouve ça très bien.
22:35Pourquoi vous n'avez jamais entendu sur le plateau défendre la police ?
22:37Mais si, je vous dis, c'est très bien.
22:38Ne recommencez pas.
22:39Ne recommencez pas.
22:40Je vous dis, c'est très bien.
22:41Moi, je pense un peu aux victimes.
22:43D'habitude, vous pensez plutôt aux victimes et aux gardés à vue.
22:47Plutôt.
22:48Et cette fois-ci...
22:50Et donc, je pose...
22:51Non, je dis simplement que les conseils des gardés à vue,
22:55notamment des grands-parents,
22:56ont indiqué que le travail d'enquête était de grande qualité.
22:59Et qu'ils avaient même dit que les avancées étaient spectaculaires.
23:04Je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
23:05Notamment sur le travail d'enquête technique et scientifique.
23:08Je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
23:09Et vous avez remarqué que ce n'est pas sur les gendarmes
23:11ou sur les enquêteurs que je fais poser mes questions.
23:14C'est juste sur la justice.
23:16Comment elle a opéré ?
23:17Par rapport aux gardes à vue.
23:19Il fallait procéder à ces gardes à vue.
23:21Mais les gardes à vue...
23:22Avec une mise en scène pareille ?
23:24Une mise en scène de la justice ?
23:26C'est la justice ?
23:27Laquelle ?
23:28Laquelle ?
23:29Un crime, évidemment.
23:30La famille.
23:31Non, mais alors...
23:32Je ne vous comprends pas.
23:33L'exposition, l'exposition, la conférence de presse
23:35que nous allons tous suivre.
23:36Avec attention, ce grand moment...
23:39Là, c'est le traitement médiatique, Vincent, que tu évoques.
23:42Ce grand moment de chose judiciaire.
23:43Moi, j'attends de voir ce qu'il y a au bout.
23:45On n'a pas fait ça sur un plan de scénosière.
23:47Je me rappelle, pardonnez-moi, j'ai le souvenir
23:50d'un certain nombre de procès comme ça
23:52qui ne se sont jamais tenus.
23:53C'est vrai.
23:54Après des instructions qui ont été faites dans une...
23:57Mais c'est un problème de traitement médiatique,
23:59pas du travail de la police et de la justice.
24:01Parce qu'il n'y a pas de connivence.
24:02C'est-à-dire que le premier a découvert
24:04qu'il y a une connivence entre journalistes,
24:06entre médias et magistrats.
24:08Dans certaines affaires.
24:09Et enquêteurs, là.
24:10Et enquêteurs.
24:11Mais entre...
24:12Enquêteurs.
24:13Mais Vincent, entre avocats, magistrats, enquêteurs...
24:18Le carillon.
24:19Non, mais là...
24:20Le carillon.
24:21Le carillon, d'accord.
24:22Le carillon de M. Thomas Hill.
24:25Alors, M. Thomas Hill, vous allez être un petit peu,
24:27si j'ai bien compris, amputé de votre émission
24:29parce que vers 10h30, 10h33, 10h34,
24:32lorsque le procureur prendra la parole,
24:35je pense que vous écouterez dans votre émission.
24:38Bien sûr.
24:39Évidemment.
24:40Et c'est bien normal.
24:41C'est l'actualité qui doit dominer.
24:42Et puis, c'est l'événement médiatique du jour, évidemment,
24:45cette conférence de presse.
24:46Donc, on y sera.
24:47Et on y sera dès même 10h25, je pense.
24:51Bon.
24:52Et en attendant, 10h25...
24:54Et en attendant, on va parler de l'Eurovision.
24:56Vous voyez, ça va nous faire un peu du bien.
24:58On sera avec Louane, notre représentante à l'Eurovision.

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