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EXCLUSIF: La journaliste Christine Kelly raconte dans "Morandini Live" sa rencontre avec le grand-père d'Emile

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Transcription
00:00se déroule en ce moment avec un témoignage passionnant, tout de suite en direct, c'est celui de Christine Kelly.
00:05Bonjour Christine, merci d'être avec nous, je voulais vous avoir d'une part parce que vous êtes super discrète
00:10et vous n'aviez jusque-là jamais révélé que vous aviez passé du temps avec les grands-parents d'Émile,
00:17moi je l'ai découvert hier soir par hasard, d'abord dans quels circonstances vous avez été amenée à être en contact avec ses grands-parents ?
00:24Ses grands-parents en fait voulaient parler, parce que ce sont des gens qui n'avaient jamais parlé à la presse,
00:34à part le témoignage avec Samuel Pruveau que tout le monde connaît,
00:38ils n'avaient jamais une interview, une vidéo en direct pour parler, pour s'exprimer devant les caméras,
00:44et c'était de leur volonté de vouloir s'exprimer.
00:48On a été en discussion bien avant l'été, l'été 2024, je n'ai pas forcément fait suite,
00:55vous savez mon émission, elle ne s'y prêtait pas forcément, mais j'étais à l'écoute,
00:59je me suis dit on va trouver un instant, on va voir, je vais essayer de vous rencontrer pour vous mettre à l'aise,
01:06pour pouvoir un peu comprendre les tenants et les aboutissants,
01:09et petit à petit, la rentrée est arrivée, septembre, on en a encore parlé,
01:15et je me suis dit, bon, je viendrai à leur demande, vous rencontrez, je suis venue à leur demande, les rencontrer,
01:22et c'est ainsi que je suis arrivée chez eux, à la Bouilladis, et j'ai passé une journée avec eux, chez eux.
01:28– Vous avez passé une journée chez eux, dans leur monde, dans leur univers,
01:31vous entendez et vous lisez bien évidemment tout ce qu'on dit sur cette famille,
01:35et en particulier tout ce qu'on dit sur le grand-père,
01:37qui est présenté comme un homme dur, comme un homme violent,
01:40comme un homme, on va dire, certains n'hésitent pas à dire qu'il ferait même régner la terreur dans sa famille,
01:47c'est ce que vous avez ressenti, vous aussi, en arrivant sur place,
01:50ou vous avez eu un sentiment totalement différent,
01:52parce que c'est intéressant d'avoir les gens qui connaissent et pas ceux qui rapportent des choses.
01:57– Oui, alors, je me suis préparée mentalement lorsque je suis arrivée à ce rendez-vous,
02:04à m'attendre à quelqu'un d'austère, de fermé, de reclus, peut-être de violent,
02:12puisque c'est ce qu'on lisait partout, et sans préjugé de rien,
02:16je ne peux pas savoir si j'ai été accueillie par un criminel ou pas,
02:20ou par quelqu'un qui était victime, je n'en savais rien,
02:23je suis arrivée avec la plus grande neutralité possible,
02:26j'ai été accueillie avec le sourire, j'ai été accueillie avec le sourire,
02:31c'est lui et son épouse qui sont venus m'accueillir dès la voiture,
02:35en souriant, en étant vraiment très agréable,
02:38alors ça ne peut préjuger de rien,
02:40ça ne veut pas dire peut-être qu'ils cachaient ou pas, je ne peux préjuger de rien,
02:43mais on ne peut pas dire, quand les voyants, comme ça, d'un premier abord,
02:48ce ne sont ni des gens qui voulaient cacher quelque chose,
02:51ni des gens qui voulaient peut-être montrer ou démontrer quelque chose,
02:53c'était agréable, ils ont voulu me mettre à l'aise,
02:58ils m'ont installée à leur table, présenté tous leurs enfants,
03:02seuls deux n'étaient pas là, dont la mère du petit Émile,
03:06et on a déjeuné ensemble et c'était très agréable,
03:10pas d'ambiance de terreur, pas d'ambiance de bruit et d'enfants qui chahutent non plus,
03:16c'était assez convivial, agréable et chaleureux,
03:24et avec beaucoup de discussions autour de ce qu'ils ont ressenti,
03:29ce qu'ils ont ressenti au fil de l'enquête,
03:31et on sentait que c'était une famille qui recevait des menaces de mort,
03:38ils m'en parlaient, que c'était une famille qui était dans la souffrance.
03:42Est-ce qu'ils jouaient à un jeu ? Je n'en sais rien.
03:44Est-ce qu'ils étaient vraiment une famille victime ? Je n'en sais rien.
03:47Voilà ce que j'ai ressenti lorsque j'étais sur place.
03:50Christine Kelly, qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
03:52Quelle était l'hypothèse à ce moment-là pour eux ?
03:54Parce que je suppose que vous avez bien évidemment abordé le sujet de la disparition.
03:58Qu'est-ce qu'ils pensaient ? Ils pensaient à une fugue ? Ils pensaient à une disparition ?
04:01Vous en avez parlé avec eux ?
04:03On en a parlé, mais je n'ai pas beaucoup posé de questions très sincèrement.
04:08Jean-Marc, j'étais plutôt à l'écoute, comme vous me connaissez,
04:12pardon, il y a un chat, ça suffit, Rocky.
04:15J'étais plutôt à l'écoute et on sentait que c'était une famille
04:19qui était vraiment dans l'interrogation.
04:22Est-ce que c'était une partie de la famille qui était dans l'interrogation, pas l'autre ?
04:27Je ne peux pas vous dire plus que ça, mais c'était une famille qui cherchait des solutions,
04:33qui semblait en tout cas chercher des solutions, qui se posait des questions.
04:38Ils ont rigolé à certains moments sur certains sujets.
04:41Ils ont aussi pleuré à certains moments lorsqu'on parlait de l'affaire du petit Emile.
04:46Est-ce que c'était des pleurs sincères ou pas ? Je ne peux préjuger de rien.
04:51Qu'est-ce qui les faisait pleurer ?
04:54Le fait qu'on sentait qu'il y avait une ambiance lourde de la disparition de l'enfant
04:59qui pesait sur les épaules de la famille.
05:02Le fait qu'ils étaient harcelés, qu'ils étaient victimes, qu'ils se sentaient victimes,
05:08qu'ils se disaient victimes, vraies ou faux, je n'en sais rien, mais ils se sentaient harcelés.
05:13On sentait qu'ils avaient un certain poids sur les épaules, comme s'ils avaient peur,
05:20peur peut-être d'être en garde à vue d'un instant à l'autre, d'être critiqués d'un instant à l'autre,
05:29de recevoir des menaces de mort d'un instant à l'autre.
05:31Voilà ce que j'ai ressenti sur place avec nos discussions qui ont été très longues.
05:37On parlait vraiment de tout et de rien, mais je ne peux pas dire que j'ai ressenti à un moment
05:42ni culpabilité ni innocence à la part de l'un des protagonistes qui était autour de la table.
05:49– Dernière question Christine, quels sont les rapports que vous avez ressentis
05:53entre elle et lui, entre le grand-père et la grand-mère ?
05:57Est-ce que vous avez senti des rapports complices, des rapports tendus ?
06:01Quel type de rapport entre eux ?
06:03– Alors, bien évidemment, je ne vais pas tout dire non plus,
06:07mais je les ai trouvés des rapports humains entre hommes et femmes normaux.
06:13Je n'ai pas senti de rapport particulier qui m'aurait interpellée
06:18ou qui m'aurait de rapports d'éventuelle domination
06:21comme on pourrait peut-être s'attendre, vu ce qui avait été écrit.
06:25Voilà, donc est-ce qu'ils sont naturellement comme ça
06:30ou est-ce qu'ils ont voulu me montrer un certain visage, je n'en sais rien,
06:34mais je n'ai pas du tout senti de rapport de domination dans le couple.
06:38J'ai senti un rapport plutôt normal entre un homme, sa femme, un couple et leurs enfants.
06:45– Alors c'est une fausse dernière question parce qu'en vous écoutant,
06:47il y en a une autre qui m'est venue, pardon Christine.
06:50La question c'est, comment vous avez réagi
06:52quand vous avez appris la garde à vue du grand-père et la grand-mère ?
06:56Vous avez été surpris, vous vous êtes dit s'y attendez un peu
06:59et ça fait partie de l'enquête ou vous êtes vraiment tombé des nues ?
07:04– J'ai été très surprise parce que je pense que le dossier,
07:09très surprise parce que je pense que le dossier a basculé
07:12de la piste accidentelle à la piste criminelle
07:17par, à mon avis, l'avocat même du grand-père
07:22qui avait, je pense, cherché à avoir des informations
07:26sur une éventuelle piste criminelle.
07:28Donc c'est pour ça que je suis assez surprise
07:31et évidemment, on sait très bien, pour avoir couvert plusieurs affaires criminelles
07:35dont l'affaire Flactif, on sait très bien qu'on ne peut préjuger de rien
07:38à aucun instant et qu'on est toujours sur des œufs
07:42lorsqu'on rencontre des gens dans ce dossier.
07:44– On rappelle que les quatre mises en garde à vue
07:47sont présumées innocentes bien évidemment alors qu'il est dans ce dossier.
07:50C'est important de le rappeler. Merci Christine, c'était passionnant de vous avoir.

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