Un premier ministre militaire qui applique l'état d'urgence écologique.
C'est ce qu'imagine Raphaël de Andreis dans son roman "Air". Pourtant, selon lui, l'intelligence collective peut encore prendre le dessus. Voilà pourquoi.
C'est ce qu'imagine Raphaël de Andreis dans son roman "Air". Pourtant, selon lui, l'intelligence collective peut encore prendre le dessus. Voilà pourquoi.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ça y est, on est dans une dictature écologiste.
00:04On a un Premier ministre qui est un militaire,
00:07qui applique l'état d'urgence écologique.
00:10Les frontières sont fermées.
00:12On est contraint de rouler à 30 km heure si on est seul dans sa voiture.
00:17Et on n'a pas le droit à plus de 20 m² par personne.
00:20Ça, c'est l'idée dans laquelle nous avons voulu projeter,
00:24avec mon co-auteur Bertil Scali, au fond de notre lecteur.
00:28C'est évidemment une fiction, un roman.
00:30Ce n'est pas un livre politique.
00:31Nous, ce qui nous intéresse, qui nous passionne comme matière,
00:34c'est cette espèce de contradiction qu'à ma connaissance,
00:37on a rarement eue dans l'histoire,
00:39entre des faits scientifiques qui nous disent
00:41qu'on ne peut pas continuer comme ça
00:43et un mode de vie libérale
00:47qui fait le pari de l'intelligence collective.
00:50Aujourd'hui, est-ce que l'intelligence collective
00:52saura s'emparer d'une urgence aussi forte ?
00:56Je ne vous aurais peut-être pas dit la même chose il y a un an,
00:58quand j'ai démarré avec Bertil à écrire le livre.
01:01Aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi, je me mets à y croire.
01:05On voit une très forte tension chez le consommateur en ce moment
01:10entre son mode de vie actuel qu'il a envie de poursuivre
01:14et sa raison qui lui dit qu'il faut absolument changer les choses.
01:19À titre personnel, c'est quelque chose qui, aujourd'hui,
01:22me touche très profondément.
01:25Moi, quand j'étais petit, il y avait des magasins
01:28qui réparaient l'électroménager, les aspirateurs.
01:31Quand un aspirateur a été cassé, on allait le faire réparer.
01:34Il y a du business derrière ça, du business local, non délocalisable.
01:40Je trouve ça assez joyeux, ce qui peut se passer.
01:43Je pense qu'il y a un cycle économique peut-être un peu plus localisé
01:49où l'Europe pourrait sortir gagnante
01:52avec beaucoup de choses ici.
01:55De même que les entreprises se sont adaptées très fortement
01:58à la transformation digitale, mon analyse aujourd'hui,
02:01c'est que la transformation écologique sera au moins aussi puissante.
02:04Ce qu'on essaie de démontrer dans le livre,
02:06on s'est beaucoup renseigné, beaucoup nourri,
02:09c'est qu'en gros, c'est assez facile aujourd'hui,
02:12c'est relativement facile de vivre de manière autonome.
02:15Nous, on dit que c'est possible.
02:17La permaculture, ce n'est pas sorcier.
02:20Avoir une éolienne et des panneaux solaires, ce n'est pas dingue.
02:24Faire une serre pour avoir des légumes d'hiver, ce n'est pas très compliqué.
02:29Mais effectivement, vous ne mangerez pas des cerises en décembre.
02:32Donc, on voit bien que finalement, c'est relativement possible.
02:37Et ce n'est pas fou.
02:50Sous-titrage Société Radio-Canada