Épisode exceptionnel de votre émission foot "ici La Paillade" ce lundi. La capitaine historique de la Paillade au féminin, Marion Torrent, nous raconte comment elle gère sa grossesse et sa carrière.
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00:00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous, ici la paillade sur ICIERO, c'est lundi de trêve
00:00:11internationale, côté masculin, et on va pas se mentir, ça fait du bien quand même,
00:00:15un lundi à ne pas commenter de défaites ou d'événements extrasportifs, un lundi
00:00:20pour s'oxygéner.
00:00:21Ok Gwen, puisque vous êtes à Bageoire, ok ça colle pas à la météo, mais dans ma
00:00:34tête c'est le printemps et dans ma tête il fait beau, voilà, c'est comme ça.
00:00:38Un lundi où on ne va pas chômer non plus, parce qu'on vous a préparé une belle émission,
00:00:42vous allez le voir, avec une invitée de marque aujourd'hui, une pailladine, une vraie, Marion
00:00:47Thorent, joueuse du MHSC est avec nous aujourd'hui, salut Marion, merci d'être avec nous.
00:00:51Bonjour, merci.
00:00:52Tout va bien ? Parfait.
00:00:53Eh ben nous aussi alors.
00:00:54En studio on a également Thomas Pinaroli, journaliste ICIERO, salut Thomas.
00:00:58Salut Tiffany, fidèle au poste.
00:00:59Exactement, et en plus vous avez pas commenté de défaites donc vous avez le sourire, c'est
00:01:03bien.
00:01:04Gwenaëlle Cadoret, journaliste, auteure du livre 50 ans, 50 regards pardon, j'arrive
00:01:09plus alors que je le dis tous les lundis quasiment, supporter du MHSC, salut Gwen.
00:01:13Salut Tiffany, salut toute l'équipe, salut Marion.
00:01:15Bonjour.
00:01:16Et on a également Yannick, supporter du MHSC et contributeur à lespaillades.com.
00:01:20Exactement.
00:01:21Et je ne fais même pas d'erreur, vous avez vu, mon chouchou apparemment, en tout cas
00:01:26il est là aujourd'hui.
00:01:27Et puis on aura Stéphane Moulin par téléphone dans une seconde partie d'émission donc
00:01:32restez bien avec nous.
00:01:33On souhaite un joyeux anniversaire à Héla Pallis, votre coéquipière, vous l'avez
00:01:37interviewée il n'y a pas longtemps, Thomas, qui fête ses 26 ans aujourd'hui, mais aussi
00:01:41à Faustine Roux et à Lucie C, à la réalisation on a Théo et Salomé et puis comme d'habitude
00:01:46vous pouvez réagir sur nos réseaux sociaux sur le hashtag ici la paillade.
00:01:49Alors, qui dit rêve et invité de prestige dit émission remodelée donc pas d'humeur
00:02:03du jour aujourd'hui, on va un petit peu changer les choses.
00:02:06Donc une fois n'est pas coutume, on va débuter cette émission avec l'invité de la semaine
00:02:09et donc cet invité c'est Marion Thorand, milieu de terrain du MHSC, ou défenseuse
00:02:14parce que vous avez été repositionnée, milieu c'est bien ?
00:02:16Oui, milieu c'est bien.
00:02:17En plus c'est là où vous avez été formée dans ce qu'il s'est passé.
00:02:20Donc Marion Thorand, qui on le rappelle pour ceux qui ne suivent pas, a mis sa carrière
00:02:24en pause puisqu'elle est enceinte.
00:02:25Donc déjà on va prendre des nouvelles de ce côté-là, comment vous vous sentez ?
00:02:28Écoutez, ça va mieux, on va dire que c'est mieux que les trois premiers mois qui étaient
00:02:33un peu compliqués avec les symptômes et puis le fait que je puisse continuer le football
00:02:37c'était un peu compliqué, mais là voilà je suis aujourd'hui dans le deuxième trimestre
00:02:42donc voilà, très contente parce que tout se passe bien, pas de problème et que je
00:02:48peux continuer le sport quand même, tout de même, ça fait du bien à mon corps et
00:02:52puis à ma tête.
00:02:53Oui, parce que ce n'est pas simple de passer de tout l'un à tout l'autre.
00:02:57C'est sûr, surtout quand on se dit que je fais du sport de haut niveau depuis très
00:03:02longtemps et du sport tout court depuis l'âge de 5 ans, donc c'est compliqué d'arrêter
00:03:07d'un coup, donc il faut une petite transition.
00:03:09Surtout quand on est Marion Torrent où on donne tout, tout le temps, elle n'est pas
00:03:14au ralenti Marion.
00:03:15Ah non, ça c'est sûr.
00:03:16Il y a eu un calcul de carrière dans cette grossesse ou un petit peu ou alors ça s'est
00:03:24passé comme ça ?
00:03:25Alors un calcul, on va dire que plus on arrive dans un âge, vous êtes 32 ans, plus on y
00:03:31pense, ça c'est clair, après il y a eu à un moment donné la 4ème place qualificative
00:03:38pour la Ligue des champions, donc c'est sûr qu'à ce moment-là, je n'y pensais pas, après
00:03:43elle n'y est plus.
00:03:44On va dire qu'on n'est plus sur des objectifs de 3ème place parce que c'est compliqué
00:03:51chaque année.
00:03:52Donc on va se dire...
00:03:53Il y a deux clubs, Lyon et le PSG pour aller les déloger.
00:03:56Et j'ai envie de dire aussi Paris FC qui est compliquée parce que je pense que même avec
00:04:03tout ce qui s'organise autour de Paris FC, ça va concurrencer pas mal de clubs, surtout
00:04:07PSG.
00:04:08Lyon, je ne pense pas, mais PSG, donc voilà, les trois premières places, c'est quasiment
00:04:15du sûr.
00:04:16Donc après, c'est continuer à pouvoir accompagner les jeunes, surtout, puis continuer à performer
00:04:22et à essayer d'amener le club et l'équipe au plus haut niveau.
00:04:26Maintenant, quand on y réfléchit, on se dit bon, la 4ème place, c'est mort cette année,
00:04:34l'année prochaine, il n'y en a plus.
00:04:35Bon, c'est dommage parce que peut-être que j'aurais pensé à continuer encore.
00:04:40Mais après, voilà, on ne calcule pas forcément, mais on se dit c'est peut-être les bons moments
00:04:44pour le faire.
00:04:45Et puis après, j'ai mon compagnon aussi qui est un peu plus âgé.
00:04:49Donc du coup, voilà.
00:04:51C'est sûr que ce n'est pas simple quand on a une femme sportive de haut niveau, parce
00:04:54que chez les hommes, cette question, en fait, elle ne se pose pas.
00:04:56Chez les femmes, forcément, il y a ce moment de je mets ma carrière entre parenthèses.
00:05:01Est-ce que je vais réussir à revenir ? Alors, on a eu quelques exemples, on en parlera un
00:05:04peu plus tard, mais ce n'est pas anodin et ce n'est pas banal.
00:05:07Pas encore.
00:05:08Non, c'est vrai que dans le sport, quand on voit dans le championnat français, je crois
00:05:13qu'il y a Marjorie qui, je m'entends très bien, mais voilà, elle, elle en a profité.
00:05:18Parce qu'elle s'est fait les croisés.
00:05:20Donc elle a eu les croisés, elle en a profité.
00:05:22Après, c'est pareil.
00:05:23Est-ce que tu as la chance que ça prenne tout de suite aussi ?
00:05:26Donc il y en a, c'est compliqué quand tu fais du sport pendant très longtemps, ça
00:05:31peut être compliqué de tomber enceinte.
00:05:33Après, il y a Laetitia Philippe aussi, que je connais très bien, qui était à Montpellier-Ros.
00:05:36Après, différemment, elle aussi, elle était gardienne.
00:05:40Voilà, c'est des choix.
00:05:42Et puis après, il y a eu Martens.
00:05:45Qui a accouché il y a un mois, la joueuse du PSG.
00:05:48On avait Sarah Björk-Gunnarsdottir aussi, de l'OL.
00:05:52Est-ce que le fait que l'équipe de France, ça se soit arrêté, en plus avec ton repositionnement
00:05:58en gâteau-saut, quoi.
00:06:00Est-ce que ça a joué en disant, bon là, de toute façon, en plus, il n'y a plus le
00:06:03côté international.
00:06:04Ça, je ne vais pas mentir.
00:06:05C'est sûr que le côté international aussi me permettait de me dire, bon, tu continues
00:06:10à tirer au maximum avec l'équipe de France parce que c'est sûr que ça va se finir
00:06:16plus tôt que le Montpellier-Ros, ça, c'était sûr et certain.
00:06:19Après, le jour où ça s'est fini, ce n'est pas pour autant que je me suis dit, direct,
00:06:24hop, j'ai vu le bébé.
00:06:26Non, j'ai quand même eu deux ou trois années, je crois, où j'ai ressoufflé, j'ai repris
00:06:32un bol d'air parce que c'était compliqué et j'ai rejoué au poste qui me plaît depuis
00:06:38le début.
00:06:39Donc, j'ai repris du plaisir et je crois que c'était une de mes meilleures saisons
00:06:42l'année dernière.
00:06:43Donc, ça m'a permis.
00:06:45Après, il y a eu aussi un événement en juillet où je suis déjà tombée enceinte.
00:06:50J'ai perdu mon bébé et du coup, j'ai eu du mal à passer au-dessus.
00:06:55Et en fait, grâce à le gynéco, qui était un très bon gynéco, on a dit bon, allez,
00:07:03on va réessayer.
00:07:04Puis voilà.
00:07:05Et puis, en fait, psychologiquement, ça m'a permis de passer un cap et puis je suis retombée
00:07:09très rapidement enceinte et puis aujourd'hui, je suis très contente d'être dans cette
00:07:14chambre.
00:07:15Comment à la paillade, on accueille une nouvelle comme ça dans ce club, un peu familial ?
00:07:19Je me rappelle que quand j'ai annoncé à Laurent, Nicolas, je crois que c'était,
00:07:26je venais de jouer le week-end contre le Havre et puis...
00:07:28Vous pétiez votre trois centième en première ligne.
00:07:31Ça, c'était pas calculé parce que j'ai eu un compromis avec le gynéco qui m'a dit
00:07:35voilà, tu fais trois mois plein.
00:07:36Après quatrième, je te dis stop.
00:07:38De toute façon, moi, je me sentais plus trop à l'aise dans mes mouvements.
00:07:43Avec les contacts.
00:07:44Et puis j'avais une appréhension.
00:07:46Mais il m'avait dit qu'il n'y avait pas de risque, donc vraiment, on n'a pris aucun
00:07:49risque.
00:07:50Moi, c'était ou ça ou rien.
00:07:52Il m'a dit aucun risque, tu peux continuer.
00:07:54Après, quand tu commences ton quatrième mois, allez, on va stopper les contacts.
00:07:59Tu peux faire un peu de foot avec l'équipe, tu continues le sport, etc., mais les contacts
00:08:05stop.
00:08:06Donc quand je suis allée voir Laurent et tout et que je lui annonçais, donc il savait
00:08:09déjà la mésaventure de juillet.
00:08:13Et en fait, c'était un bol d'air.
00:08:17C'était très content.
00:08:19En plus, je crois qu'il venait de gagner Monaco, donc de bonnes nouvelles.
00:08:24Je crois que je suis tombée au bon moment et non, ils étaient super contents.
00:08:29Franchement, il y a eu pas mal d'émotions et en fait, une nouvelle comme ça, c'est
00:08:33toujours une bonne nouvelle.
00:08:34Ça permet aussi d'avoir du bon cœur dans le club, etc.
00:08:38Et puis, voilà, c'est quelque chose de nouveau et puis ça peut permettre aussi
00:08:44d'ouvrir les esprits sur certaines idées.
00:08:48Est-ce que l'annoncer à Laurent Nicollin, c'est finalement comme l'annoncer à
00:08:52quelqu'un de sa famille ?
00:08:53Parce qu'en vrai, c'est votre patron, mais vous avez un certain lien avec la famille
00:08:57Nicollin.
00:08:59C'est vrai que quand je suis allée, je ne suis pas allée avec une appréhension de
00:09:05dire je vais aller voir mon patron.
00:09:07Non, en fait, j'étais impatiente de lui annoncer et de toute façon, sa réaction,
00:09:13ce n'était pas la réaction d'un président, c'était la réaction d'une personne qui
00:09:18m'a vu grandir parce que c'est le cas.
00:09:20Moi, j'ai vu grandir ses enfants alors que j'étais encore une enfant.
00:09:25J'ai vu son papa.
00:09:27Voilà, c'est une histoire. Après, c'est comme ça.
00:09:30C'est une histoire qui date depuis longtemps.
00:09:34Et puis, je sais que ça vient du fond du cœur parce que malgré ce qu'on peut dire,
00:09:38c'est quelqu'un qui a quand même du cœur et qui va dire les choses, peut-être des
00:09:42fois rapidement, etc.
00:09:45Mais c'est quelqu'un qui va parler avec son cœur.
00:09:48Et ça, les personnes sincères, c'est difficile dans le monde du travail d'en
00:09:52rencontrer.
00:09:53Ça a été quoi les réactions de vos coéquipières ?
00:09:56Comment est-ce que vous en avez discuté ?
00:09:58Sa remplaçante était très contente.
00:10:00En plus, celle qui joue à ma place
00:10:06actuellement, elle revient des croisés et c'est quelqu'un avec qui on
00:10:09s'entend super bien.
00:10:12Et à un moment, elle a eu des mésaventures.
00:10:14Et voilà, après, il n'y a pas de mauvaise concurrence, il n'y a que de la
00:10:17concurrence saine. Et moi, je suis très contente en plus qu'elle puisse reprendre
00:10:20rapidement après son croisé.
00:10:21Elle le mérite, donc voilà.
00:10:23Mais pour répondre à votre question, en fait, le lundi, je suis allée voir mon
00:10:28staff. Je leur ai annoncé, donc je pense qu'ils étaient un peu choqués parce que
00:10:31bon, la veille, je jouais encore et aujourd'hui, je dis stop.
00:10:36Et en fait, on avait une petite échographie qu'on a fait passer pour
00:10:40un séance vidéo. Et donc, en fait, la séance vidéo, bim, l'échographie, donc
00:10:45comprennent pas. Les étrangères non plus, parce que d'habitude, c'est un plan de
00:10:49jeu, etc.
00:10:50Elles ne comprenaient pas trop. Et en fait, ils ont vu le nom et le prénom.
00:10:54Et donc, du coup, c'était super bien.
00:10:56C'était un moment agréable.
00:10:58Un moment qui, en fait, qui reste en mémoire et c'est des beaux souvenirs.
00:11:03C'est sympa comme annonce, la séance vidéo avec l'échographie, c'est original.
00:11:07Quand on coupe un peu les gens, les contacts, mais du coup, ça doit te démanger.
00:11:11Mais est-ce que tu suis avec autant de passion le résultat des filles, le résultat du club ?
00:11:15Alors, avec autant de passion, en fait, oui.
00:11:20J'ai un regard un peu plus, moins de joueuse, mais plus de, pas
00:11:25d'entraîneur, mais j'ai un regard où j'ai pris du recul.
00:11:28Voilà, j'analyse vachement.
00:11:30Et en fait, c'est là où je remarque les problèmes ou
00:11:36les déficits qu'on a et là où on peut travailler à améliorer.
00:11:41Après, bon, c'est vrai que quand j'étais en entraînement, les conseils
00:11:46et tout ça, ça s'était fait naturellement.
00:11:49Mais quand, des fois, j'intègre, alors c'est souvent le lundi parce que c'est
00:11:52retour, c'est technique, etc.
00:11:53Donc ça, il n'y a pas de contact. Donc, voilà, le jeudi, ça va être de la
00:11:57situation, des mises en place.
00:11:59Et souvent, j'ai le rôle de l'assist qui n'est pas attaqué.
00:12:03Donc, je peux ouvrir le jeu.
00:12:05Et ça, ça me permet, en fait, de parler avec les joueuses et dire, tu vois, là,
00:12:09moi, je t'ai vu au match, donc j'ai fait un focus sur toi.
00:12:12J'ai vu au match, t'es une attaquante, à un moment donné, il faut que tu fasses
00:12:16ton contre-orienté, enchaîner une frappe parce qu'on ne prend jamais, on ne prend
00:12:19pas d'opportunités. Voilà, donner des petits conseils.
00:12:21Et en fait, ce rôle-là, il se fait naturellement.
00:12:24Et je me dis, j'ai peut-être cette analyse qui va me permettre plus tard de...
00:12:29Ça a peut-être suscité quelque chose, une vocation.
00:12:32Finalement, je me suis dit ça parce que finalement, c'est quand même un truc qui
00:12:36me plairait. En plus, vu que je les connais, il y a certaines, j'ai vu grandir
00:12:41aussi parce qu'elles sont formées au club.
00:12:44Voilà, je les connais, je sais ce qu'elles peuvent faire, ce qu'elles sont
00:12:48capables de faire et essayer de les pousser.
00:12:51Après, c'est sûr que je suis toujours derrière elles et j'ai envie qu'en plus,
00:12:55que Montpellier soit au plus haut, comme chez les garçons.
00:12:57C'est fou, t'as vraiment tout connu.
00:12:58T'as été l'adolescente turbulente au MHEC.
00:13:01Ensuite, t'as été la...
00:13:02J'ai failli être virée, si je dis ça de bêtise.
00:13:04Ouais, t'as eu des...
00:13:06Merci, non mais c'est pour vous dire parce que là, vous êtes...
00:13:08Ouais, on n'a pas failli te virer parce qu'elle était chouchou, c'était...
00:13:11Oui, mais vous avez été un peu...
00:13:13Vous pouvez nous dire, racontez-nous.
00:13:14J'étais sur la sellette parce que j'ai eu...
00:13:17Alors, c'est vrai que, sans me donner d'excuses, moi, ma famille, elle n'est pas d'ici.
00:13:22Vous étiez loin, ouais.
00:13:23Voilà, donc j'ai pas eu forcément de repères.
00:13:26Je me suis un peu construite toute seule, de famille d'accueil en famille d'accueil.
00:13:30J'ai eu une famille d'accueil tous les ans.
00:13:32Parce que votre famille est des Bouches-du-Rhône.
00:13:33Voilà.
00:13:34Vous êtes venue très jeune à Montpellier.
00:13:35Du coup, vos parents n'étaient pas là.
00:13:37Donc, vous viviez dans des familles d'accueil, c'est pas simple.
00:13:39Voilà, c'est simple. Donc, compliqué...
00:13:43Voilà, ça a toujours été un peu compliqué.
00:13:44Et puis, j'ai compris, à un moment donné, le fait d'être professionnelle.
00:13:52De se dire, aujourd'hui, est-ce que tu veux réussir ou est-ce que tu veux être une joueuse lambda ?
00:13:57Ou est-ce que tu veux être une joueuse qui va taper au plus haut niveau, à toucher l'équipe de France ?
00:14:02Est-ce que tous ces sacrifices, entre guillemets des sacrifices, parce que c'est sûr, c'est pas des sacrifices comme on peut voir dans le monde entier,
00:14:08mais des petits sacrifices où tu vois pas ta famille, où tu crées pas de relations peut-être amicales avec d'autres personnes
00:14:15parce que tu peux pas aller au soir, etc.
00:14:17Parce que tu veux être professionnelle.
00:14:19Est-ce que ça, ça mérite, à un moment donné, de dire, d'aller taper plus haut ?
00:14:24De dire, il faut que tu sois meilleure dans ton alimentation, dans ton hygiène de vie ?
00:14:29Et puis, à un moment donné, oui, il y a eu le déclic quand on m'a dit, si tu te bouges pas, ciao.
00:14:34Donc du coup, après t'as 17 ans titulaire, ensuite tu joues à la Ligue des Champions, Internationale, tout s'enchaîne.
00:14:41Et puis en même temps, il y a ces grandes années de Coupe de France, ces titres.
00:14:44Où là, par contre, l'hygiène de vie, c'était pas ça.
00:14:46Vous faisiez la fête tout le temps, je veux dire.
00:14:48On faisait la fête parce qu'il balance.
00:14:50On faisait la fête, il respecte pas le plan de l'émission et il balance, il est comme ça.
00:14:54Non, on faisait la fête surtout parce qu'on gagnait.
00:14:57Bah oui.
00:14:58Parce qu'aujourd'hui, tu fais moins la fête quand tu gagnes pas souvent.
00:15:02Mais on gagnait parce qu'on avait des grosses victoires.
00:15:05Quand tu fais Coupe de France, première du championnat, et puis tu te qualifies pour la Ligue des Champions.
00:15:13Heureusement qu'à un moment donné, tu te décompresses et puis tu te dis, tu profites.
00:15:16Parce que voilà, il y a quand même du stress tout le long de l'année, etc.
00:15:20Vous restez des jeunes, enfin heureux, si tu fais pas la fête un peu à Stade Lyonnais.
00:15:24C'est-à-dire qu'à un moment donné, de toute façon, ta période d'adolescence, tu vas la faire, donc tôt ou tard.
00:15:30Mais ça n'empêche pas d'être performant quand on fait l'effort.
00:15:32Voilà, il faut faire la fête quand on fait l'effort.
00:15:35Oui, quand on fait l'effort.
00:15:36Yannick, je savais que vous alliez aller sur ce thème-là.
00:15:40Mais il y a de l'alimentation, c'est bien qu'elle rappelle toutes ces...
00:15:43Mais après, ça n'empêche pas de se donner l'entraînement.
00:15:46Et donc, ton parcours, tu continues.
00:15:48Et là, maintenant, tu vas être maman au club.
00:15:51Peut-être après, tu évolueras, tu continueras à jouer, tu évolueras peut-être dans l'encadrement.
00:15:55Ça se trouve, tu auras un enfant qui va jouer au foot.
00:15:56C'est ta vie le MHL.
00:15:58Il vous trace une...
00:15:59Non, mais c'est ta vie le MHL, franchement.
00:16:03Oui, après, aujourd'hui, j'ai vécu plus de temps à Montpellier que chez mes parents.
00:16:10Donc, j'ai connu que ça.
00:16:12Et en fait, progressivement, tu t'installes dans l'histoire du club.
00:16:17Et puis, tu as envie de donner quelque chose parce que toi, tu sais c'est quoi la mentalité.
00:16:21Tu sais comment ça fonctionne.
00:16:23Tu sais ce qu'on attend de l'équipe.
00:16:26Tu sais aussi les enjeux.
00:16:27Tu sais que c'est compliqué si tu ne gagnes pas.
00:16:30Est-ce que la section féminine, elle va continuer à exister ?
00:16:33Il y a plein de trucs.
00:16:34Alors que quand tu viens d'arriver 2-3 ans, toi, t'arrives, tu viens juste pour jouer au ballon.
00:16:39Donc, moi, c'est sûr qu'il y a un certain attachement qui s'est créé au fur et à mesure du temps.
00:16:44Mais bon, après, le projet, pour l'instant, c'est d'accoucher, déjà.
00:16:51Justement, on va revenir sur...
00:16:52Parce qu'en vrai, j'avais fait un plan d'émission, tout ça, parce que je connais Gwen.
00:16:55Il a tout pété et j'ai l'habitude.
00:16:57Donc, on va vous remettre gentiment sur les rails.
00:16:59Et après, on va repartir comme c'était prévu.
00:17:01Il n'y a pas de souci.
00:17:02Du coup, comment ça s'est passé niveau grossesse avec le club, administrativement et tout ça ?
00:17:06Parce que chez les filles, sauf si je dis des bêtises,
00:17:09mais il n'y a pas encore de convention collective,
00:17:11comme il peut y en avoir dans d'autres sports, le hand, le rugby, etc.
00:17:14Donc, il n'y a pas forcément de choses prédéfinies, écrites, de cadres.
00:17:18Même en football, je crois que j'ai vu en Liga, ils ont adopté des accords.
00:17:23Maintenant, oui, mais pas en France, pas encore.
00:17:26Moi, je sais qu'il y a eu une discussion, il y a un an ou deux,
00:17:31avec le syndicat, l'UNSP, etc.
00:17:35Justement, vous avez parlé de la grossesse.
00:17:37Et en fait, l'année dernière, c'est Laurent Nicollin qui a dit
00:17:40moi, je veux que la joueuse, clairement, elle tombe enceinte,
00:17:45elle soit payée tout au long de sa grossesse.
00:17:48Donc, c'était un symbole fort.
00:17:49Donc ça, j'avoue aussi, ça, ça te dit ah bah, en fait, je suis quand même assez protégée
00:17:55parce que les questions de tomber enceinte, après, t'as tout ce qui est autour du bébé.
00:18:00Puis après, la question financière se pose.
00:18:02Le retour, il faut se remuscler.
00:18:05C'est pareil, le corps a bien changé.
00:18:08Ça, sur le point de vue financier, c'est ce que Laurent Nicollin,
00:18:13qui a mis en place avec d'autres présidents, je crois, ils l'ont signé.
00:18:17Donc ça, j'étais protégée.
00:18:19En tout cas, moi, je savais que j'étais protégée.
00:18:22Après, le projet de réathlétisation, moi, comme j'en ai parlé avec mon président,
00:18:30je lui ai dit moi, aujourd'hui, je veux être maman, mais je veux reprendre.
00:18:34Je ne mets pas à terme ma carrière.
00:18:36Je veux reprendre. Bien sûr, tout dépendra de mon état.
00:18:39Mais aujourd'hui, je veux tout mettre en œuvre pour reprendre.
00:18:43Donc, on en a parlé avec les kinés, on en a parlé avec des préparateurs physiques
00:18:47et ces gens-là, ils ont été vachement investis.
00:18:50Ils sont investis et en fait, on a essayé de gratter des informations
00:18:54chez les kinés de Lyon, chez les kinés de PSG.
00:18:57On a eu deux sons de cloche totalement différents parce que Martin Saler était direct.
00:19:02Voilà, c'était peut-être trop risqué pour eux, mais avec Lyon, c'était différent.
00:19:07Ils ont dit tu continues.
00:19:08Et de toute façon, celui qui a le dernier mot, c'est le gynécologue.
00:19:13Moi, je le vois tous les mois, je suis suivie.
00:19:15Tout ce qu'on fait, c'est toujours pour la bonne santé.
00:19:19Ma bonne santé et la santé du bébé.
00:19:21Et aujourd'hui, on a un plan de lundi à vendredi.
00:19:25J'ai de la course, 5 kilomètres.
00:19:29Un plan musculaire pour essayer de limiter la fonte musculaire,
00:19:32parce que ça, c'est source de blessures quand tu vas reprendre, la prévention et tout.
00:19:37Parce que bon, tout ça, après, j'ai des notions parce que j'ai quand même mes diplômes
00:19:40de préparateur physique et de coach sportif.
00:19:42Donc, je sais aussi comment travailler sur ça parce que j'ai aussi eu des personnes,
00:19:47des femmes enceintes et donc je savais quoi faire.
00:19:50Après, tout dépend des personnes.
00:19:52Aujourd'hui, je suis une sportive d'haut niveau.
00:19:54Tu prends une femme lambda qui n'a pas forcément de sport.
00:19:59Tu ne fais pas la même chose.
00:20:00Donc, c'est pour ça qu'on sait où on peut prendre des risques.
00:20:03Là, on n'en prend pas.
00:20:04Et donc, du coup, je suis accompagnée tous les jours.
00:20:08L'attention avec le docteur au cas où il y a des problèmes,
00:20:11parce qu'à un moment donné, le poids du bébé, ça va avoir du mal au dos.
00:20:15Donc, la kiné qui va prendre en charge les problèmes de dos s'il y en a.
00:20:20Donc, voilà, tout est quand même bien carré et toujours bien.
00:20:24Pour la bonne santé du bébé, il n'y a pas de risque.
00:20:27Donc, franchement, je suis super contente de tout ça.
00:20:31Moi, j'ai l'exemple en tête d'Alex Morgan qui, elle, j'ai l'impression qu'elle a fait du sport jusqu'au bout.
00:20:36Peut-être pas du foot parce qu'il y a les contacts et tout,
00:20:38mais je la voyais dans sa salle sur les réseaux sociaux, dans les salles de muscu et tout.
00:20:42J'ai l'impression que c'était vraiment jusqu'au bout du bout du bout.
00:20:44Moi, il m'a dit qu'il y a des femmes aussi qui ne sont pas sportives de haut niveau,
00:20:48mais qui font du sport tous les jours et qui courent jusqu'à la fin de leur grossesse.
00:20:55Après, ça dépend. Chaque grossesse est différente.
00:21:00Moi, aujourd'hui, j'étais dans l'inconnu.
00:21:03Et puis, la question, c'était aux gynécologues, la personne la plus âme de répondre à mes questions.
00:21:10Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je ne peux pas faire ? Quelles sont mes limites ?
00:21:14Et puis, en plus, il sait que moi, je jouais au foot, tout ça.
00:21:19Donc, il sait aussi mon histoire.
00:21:21Donc, il m'a permis de développer un projet qui continue au fur et à mesure.
00:21:27Et tous les mois, on fait le topo et on voit ce qu'on enlève, ce qu'on garde, etc.
00:21:31Est-ce que parfois, finalement, c'est le coach, les coéquipières qui ont plus de craintes que vous-même ?
00:21:37Alors ça, je peux y répondre parce qu'on me l'a dit.
00:21:38On me l'a dit, on m'a dit, vous avez donné quelques sueurs froides à certaines coéquipières et aux coachs.
00:21:44Quand ? Lors d'un entraînement ?
00:21:45Lors d'un entraînement où il y a eu des petits contacts ou des ballons qui passent un peu rapide.
00:21:50Non, c'est souvent, on va dire, à un moment donné, moi, j'intègre la partie ballon avec l'équipe.
00:21:59Quand on fait faire, par exemple, je vais être appui, donc je vais servir de relais, etc.
00:22:06Bon, après, ça arrive qu'il y en ait quelques-unes qui ont des pieds un peu à l'envers
00:22:13et qui vont jeter les ballons à droite, à gauche.
00:22:15Et donc, du coup, je vais le prendre à la main ou quoi.
00:22:18Mais bon, ça, c'est vraiment, ils ont abusé un peu.
00:22:23Non, il n'y a quand même pas, il n'y a pas, il n'y a pas trop de risques qu'on prend.
00:22:26Vraiment, il n'y a personne qui va au contact.
00:22:28Les ballons, ce n'est pas des frappes.
00:22:31Et puis, voilà, aujourd'hui, si je suis dans, j'intègre une séance de finition,
00:22:35je suis plus au centre et au niveau des centres, excentré.
00:22:39Donc, voilà, il y a franchement, il n'y a aucun problème.
00:22:41Et puis, bon, ce n'est pas le but de faire en sorte qu'il y ait des soucis.
00:22:46Juste avant qu'on passe sur l'actualité sportive de la section,
00:22:50fille ou garçon ? Vous ne l'avez pas dit, comme c'est le deuxième trimestre.
00:22:52Vous avez le droit de poser un joker aussi.
00:22:54C'est une petite fille.
00:22:55Ah, une pailladine.
00:22:56Voilà.
00:22:56Qu'on espère voir jouer en orange et bleu.
00:22:58Le rêve, si j'ai bien compris, c'est qu'elle puisse venir vous voir jouer vos dernières années de carrière.
00:23:03Ce serait une belle image.
00:23:04Oui, voilà.
00:23:04C'est vrai qu'au fur et à mesure, je me suis dit bon, ça, j'ai gagné.
00:23:10J'ai fait l'équipe de France.
00:23:12J'aimerais être maman.
00:23:13Et puis, bon, j'aimerais bien qu'elle me regarde de temps en temps à des matchs.
00:23:18Ça serait un bon clin d'œil.
00:23:20Et bon, si c'est possible, j'aimerais bien que ça arrive.
00:23:23Il va falloir nous faire une carrière à la Vito Hilton alors.
00:23:26Ah bah écoutez, ça, ça dépend de l'hygiène de vie et puis tout.
00:23:30Sachant qu'en plus, après une grossesse, la femme développe des capacités de force,
00:23:35de puissance plus développées, même de capacités respiratoires.
00:23:39Donc, pourquoi pas être meilleure qu'avant ?
00:23:41Paradoxalement, c'est quand même une pause physique tout en étant éprouvant.
00:23:44Mais ça tire moins sur tout ce qui est les jambes, les gamins et compagnie.
00:23:47Ça fait autrement.
00:23:47Donc, peut être que ça économise un peu ton corps quand même pour la suite.
00:23:51C'est vrai.
00:23:51Puis en plus, on m'a dit et ce qu'on avait vu, on avait travaillé que le fait de courir à faible
00:23:57intensité, puisque du coup, on fait attention par rapport à la fréquence cardiaque,
00:24:01ça développe des capacités respiratoires plus développées et ont un renforcement des
00:24:07muscles autour de la cheville et des jambiers.
00:24:10Donc, voilà des choses que je ne fais pas forcément.
00:24:12On perd un peu de sommeil par contre, je préviens.
00:24:14Oui, il y a un papa, il y a de l'expérience.
00:24:17On perd un peu de sommeil quand même.
00:24:20Ah oui, ça c'est sûr.
00:24:20En plus, votre compagnon, je ne sais pas si c'est votre mari ou compagnon,
00:24:24peu importe, mais lui aussi, il est sportif.
00:24:26Alors oui, lui, il est dans le football US.
00:24:29Donc, il joue aux Hurricanes de Montpellier.
00:24:32Donc aussi, c'est bien d'en parler.
00:24:34C'est cool.
00:24:35Donc, en fait, on va dire qu'on est des sportifs et on a l'impression de pouvoir
00:24:42gérer ça, nos vies de futurs parents, qui paraît, apparemment, c'est aussi
00:24:48autant sportif que...
00:24:49Avec des carrières, c'est pas mal.
00:24:51J'espère qu'il y a des papis et mamies dans le coin pour aider aussi quand chacun
00:24:54aura des matchs.
00:24:55C'est pour ça, on espère.
00:24:56En Provence.
00:24:57On espère que papa, maman va quitter la Provence rapidement.
00:25:01Mais sinon, il y a toujours...
00:25:02Ceci est un message pour papa, maman.
00:25:04Venez vite.
00:25:05Ils viennent plus souvent après.
00:25:07Après, il y a un bébé et ça, c'est la raison parfaite pour venir.
00:25:13Vous le laissez à Laurent.
00:25:14Je pense qu'il a d'autres problèmes à gérer.
00:25:18Ça lui fera du bien.
00:25:20Ça peut aérer l'esprit.
00:25:21On va parler maintenant de cette actualité sportive du MHSC.
00:25:25Il y a eu ce nul de partout sur la pelouse de Nantes ce week-end.
00:25:29Je voyais Marie Levasseur qui disait, celui-ci, il est dur à digérer.
00:25:33Vous partagez ce constat de frustration ?
00:25:37C'est vrai que la première mi-temps, quand même, si on parle objectivement, Nantes a
00:25:44quand même été bonne.
00:25:45Après, on a loupé des occasions.
00:25:48C'est souvent le problème de la finition.
00:25:50On a les occasions, on peut tuer le match direct.
00:25:52On avait vu contre Saint-Etienne aussi.
00:25:54Voilà, c'est exactement la même chose.
00:25:55Saint-Etienne, on peut tuer le match direct et en fait, on loupe les occasions.
00:26:01Et au fur et à mesure, l'équipe adverse prend de la confiance.
00:26:05Je pense que sur la première mi-temps, Nantes a été une bonne équipe.
00:26:11Sur la deuxième, je pense qu'à la mi-temps, on s'est dit ou elles se sont dit, il va falloir
00:26:16faire plus.
00:26:17Elles ont fait plus et puis rentrée gagnante avec Rose qui met un super beau but, qui
00:26:24tente sa chance.
00:26:25C'est vraiment quelque chose que je trouve qu'on voit moins parce qu'on a l'habitude
00:26:32de rentrer dans la surface pour essayer d'enchaîner une frappe, alors que là, il y a quand même
00:26:35eu une frappe en dehors de la surface et puis voilà, il y a eu but et puis elle met son
00:26:41doublé.
00:26:42Après, le deuxième but, on va dire que Nantes avait très envie de se maintenir et de gagner
00:26:49des points.
00:26:50Et puis, ça s'est vu.
00:26:51Dans les arrêts de jeu.
00:26:52Je trouve qu'il nous manque encore quelque chose, cette concentration qui peut nous faire
00:26:59gagner des matchs.
00:27:00Vous êtes actuellement sixième de Première Ligue, c'est le nouveau nom de l'AD1 pour
00:27:09cette saison.
00:27:10Est-ce que les Payadines sont à leur place à cette sixième place ?
00:27:15Non.
00:27:16Non, parce qu'en vue du potentiel de l'équipe, je pense qu'on a perdu des points.
00:27:23Comme Nantes, on a perdu des points et on peut faire beaucoup mieux.
00:27:29Mais aujourd'hui, si on n'a pas réussi à gagner ce point, cette victoire contre Nantes,
00:27:38c'est qu'il nous manque quand même quelque chose.
00:27:39Alors, c'est vrai que là, je viens de dire non, parce que je connais le potentiel de
00:27:42l'équipe et je connais le talent et je sais qu'on doit être plus haute.
00:27:45Mais aujourd'hui, s'il nous manque quelque chose, finalement, c'est peut-être vraiment
00:27:51notre place.
00:27:52Il nous manque quelque chose ou il manque quelqu'un ?
00:27:53Non, peut-être qu'il nous manque quelque chose.
00:27:54Non, parce que c'est marrant, mais il y a une joueuse qui ne joue plus en ce moment
00:27:57et qui était un peu piliée dans l'équipe.
00:27:59On m'a quand même toujours dit qu'aujourd'hui, il n'y a pas de joueuse star, c'est que l'équipe
00:28:04la star.
00:28:05Et ça, que je sois là ou je ne sois pas là, j'adhère à cette philosophie-là.
00:28:09Je pense qu'un collectif est plus fort qu'une individualité.
00:28:15Mais ce n'est pas le côté star, c'est le côté repère.
00:28:17C'est quand même un pilier historique.
00:28:19Et du coup, rien que dans l'ambiance de jeu, sur le terrain, tu aboies, tu recadres.
00:28:24Vous avez du caractère aussi, peut-être ?
00:28:26J'ai mis deux, trois tampons pour mettre d'accord les adversaires.
00:28:28Et du coup, ça, il n'y a pas vraiment une joueuse qui a pris ce relais d'être un peu
00:28:37la boyeuse ou la cogneuse de l'équipe.
00:28:39La cogneuse, carrément.
00:28:43C'est vrai que je suis un peu atypique à ce niveau-là, je l'admets.
00:28:50Mais je pense que sur ce genre de but qu'on prend, c'est un collectif qui doit agir.
00:28:59Et à un moment donné, même si je ne suis pas là, on doit avoir une mentalité qui
00:29:08se dit, tu ne peux pas perdre un match sur deux ou trois minutes.
00:29:11Tu as tout fait pour essayer de le gagner.
00:29:13Tu dois serrer les dents les deux minutes.
00:29:15Et ça, c'est quelque chose qu'il faut travailler aussi aux entraînements.
00:29:18Et c'est une mentalité à avoir tout au long de la saison.
00:29:22Et ça, par contre, c'est un travail aussi individuel qui fait partie aussi du travail
00:29:28individuel qui est aussi l'alimentation, etc.
00:29:31Mais on savait aussi que ça allait être une saison un peu plus compliquée pour les
00:29:34filles, parce qu'on nous avait dit déjà dès le début de la saison, vu les départs,
00:29:37etc.
00:29:38Années de transition des jeunes joueuses.
00:29:41Non, parce que vous êtes là.
00:29:44Alors, année de transition, on a quand même gardé nos statures de titulaires.
00:29:49Oui, alors il manque Maëlle Lacrarche.
00:29:53Il manque Faustine Robert.
00:29:56Il manque Nerylia Mondésir.
00:29:59Charlotte Bilbault, qui est partie aussi au Canada, qui jouait moins.
00:30:03Bon, on ne compte plus trop.
00:30:06Mais bon, après, c'est comme tout.
00:30:09Aujourd'hui, année de transition, sur les 11, il ne reste pas que deux titulaires.
00:30:15Les joueuses qui ont eu cette chance de jouer, elles sont entraînées avec nous depuis des années.
00:30:23Donc, à un moment donné, il faut se lancer dans le grand bain.
00:30:27Pour moi, c'est une excuse quand même, parce que c'est un collectif, comme je l'ai dit tout à l'heure.
00:30:35Et à un moment donné, même s'il y a certaines joueuses qui n'ont pas forcément d'expérience,
00:30:40trop d'expérience, si tu es entouré de bonnes joueuses, l'équipe continue de fonctionner quand même.
00:30:46Est-ce que vous avez peur quand vous voyez ce qui se passe du côté des garçons, le contexte économique,
00:30:52le plan social qui est en cours ?
00:30:54On le sait, on ne va pas se mentir Marion, on est deux femmes dans ce studio, on sait très bien que quand ça va mal,
00:30:59c'est souvent les filles qui trinquent.
00:31:01On l'a vu dans d'autres clubs en France.
00:31:03Est-ce que ça, ça vous fait peur ?
00:31:05Pour vous, chez les filles, vous, la païanine qui êtes là depuis des années.
00:31:08Bien sûr, ça fait peur.
00:31:10Après, quand on dit les femmes trinquent, oui, je suis consciente que c'est souvent le cas.
00:31:16Aujourd'hui, au niveau économique, on ne rapporte pas d'argent.
00:31:20Il faut se dire la vérité aussi, on ne rapporte pas d'argent.
00:31:23L'argent qu'on injecte pour la section féminine, c'est que de l'argent avec le cœur.
00:31:28Aujourd'hui, j'ai envie d'avoir une section féminine, je le fais avec le cœur.
00:31:32C'est quand même beau déjà d'exister grâce à ça.
00:31:36C'est sûr qu'on dépend des garçons, donc quand les garçons vont mal, on va mal aussi.
00:31:42Après, moi je pense au-dessus, je me dis que c'est mon club, mon pelier qui va mal quand je vois une équipe,
00:31:50même si je ne fais pas partie, je n'étais pas joueuse, je me serais dit, je ne les vois pas descendre, ça me fend le cœur.
00:31:57C'est vrai qu'on est dans une situation où c'est plutôt de la peine et de la tristesse qu'on ressent.
00:32:03Après, on ne sait pas ce qui va arriver.
00:32:07Après, de toute façon, ce n'est même pas que le Montpellier. Au final, le problème, c'est le football français.
00:32:11Oui, c'est sûr. Après, on est sur une grande échelle.
00:32:14Est-ce que vous n'avez pas l'impression que la France est passée à côté de son développement du football féminin ?
00:32:20Souvent, on en a parlé, on va dire, après la Coupe du Monde.
00:32:24On a dit qu'on n'a pas assez surfé sur la vague de la médiatisation, etc.
00:32:30Parce que je pense qu'il y a eu tellement d'attentes de l'équipe de France au niveau de la Coupe du Monde
00:32:36qu'après, ça n'a pas suivi, il n'y a pas eu de choses, il n'y a personne qui a investi.
00:32:41C'est les investisseurs qui manquent dans le football féminin.
00:32:45Et à ce moment-là, il n'y a pas eu assez d'investisseurs qui ont fait que le football féminin a pris de l'ampleur.
00:32:50Et puis, au fur et à mesure, l'équipe de France n'a pas réussi à avoir un palmarès.
00:32:55Et du coup, ça a redescendu.
00:32:58Est-ce que le fait qu'il n'y ait pas eu beaucoup de finales, qu'on se soit souvent en quart,
00:33:03genre la Coupe du Monde en France, qu'on perd en quart, qu'il a manqué ce petit brin de réussite supplémentaire ?
00:33:09Oui, parce que ça a pris quand même de l'ampleur.
00:33:12Je me rappelais tout le temps, j'ai dit, allez, j'y mois 50, j'y mois 30.
00:33:17Bon, il y a eu quand même un engouement, sachant qu'on partait de...
00:33:21Enfin, on avait de la notoriété, mais on est parti d'un coup, d'un seul.
00:33:26Notoriété, tu passes sur TF1, t'as les gens qui te suivent de partout, t'exploses sur les réseaux sociaux.
00:33:33Les gens qui vous attendaient au bas des hôtels aussi.
00:33:35C'était incroyable.
00:33:37Et puis en fait, à partir du moment où t'as pas atteint tes objectifs, bim.
00:33:41Je sais pas si c'est que les objectifs, après il y a aussi...
00:33:43C'est les moyens, parce qu'on voit ce qu'ils ont fait en Angleterre.
00:33:46Il y a une qualité de travail.
00:33:48C'est pas la même mentalité, le sport en France et le sport en Angleterre.
00:33:51En France, on a besoin de résultats.
00:33:53En France, on parle souvent, c'est du résultat qu'on veut.
00:33:57Alors que je trouve, c'est personnel, qu'en Angleterre, c'est plus le sport qui donne envie d'aller voir.
00:34:05Tu peux aller voir un match de première division et un match d'une division vachement en dessous.
00:34:12Après, les clubs sont plus liés.
00:34:13Je vois par exemple en Angleterre des clubs comme Arsenal qui jouent dans le même stade.
00:34:18Après, il y a plus d'argent aussi.
00:34:20Moi, je vais revenir sur le match de la semaine dernière contre Saint-Etienne.
00:34:26Moi, je trouve que c'était une super idée de faire le match en ouverture.
00:34:29Comme ça, c'est quelque chose qui devrait être fait presque plus systématiquement.
00:34:32Que ça soit pour les jeunes, pour les femmes.
00:34:34Après, moi, je trouve que c'était une très mauvaise idée de le faire ce jour-là.
00:34:38La personne qui a décidé ça, c'est quelqu'un qui, pour moi, n'a pas compris globalement ce qui allait se passer ce jour-là.
00:34:46Ce qu'on pensait, c'était tout ce qui allait plus ou moins se passer.
00:34:50Mais par contre, je trouve qu'encore une fois, j'aurais bien aimé amener ma fille voir le match de féminine avant le match de masculine, d'homme.
00:34:58Et de faire des trucs globaux.
00:34:59Comme ça, je pense que c'est quelque chose qui devrait être fait plus.
00:35:02C'est vrai qu'en plus, je pense qu'ils ont mis ça en place.
00:35:05Parce qu'au match aller, nous, on a joué.
00:35:08Bon, on n'a pas joué sur le terrain des pros.
00:35:10On a joué dans un terrain nexe.
00:35:12Et après, ils nous ont invités à aller voir le match Saint-Etienne-Montpellier.
00:35:15Ah, c'était la même chose ?
00:35:17Sauf que là, on a joué sur le terrain de la Meusson.
00:35:19Et ça faisait très longtemps.
00:35:20A l'époque, à mon époque...
00:35:22Je me rappelle, Ligue des champions, je me rappelle.
00:35:24Alors, Ligue des champions, on était toujours à la Meusson.
00:35:26Et les gros matchs, PSG, Lyon, c'était souvent à la Meusson.
00:35:31Nous, ça ne nous arrangeait pas trop quand c'était Lyon.
00:35:34Mais bon.
00:35:35Mais aujourd'hui, je ne sais pas au niveau d'un point de vue économique.
00:35:40Si en fait, le fait de faire jouer des filles, ce n'est pas cher.
00:35:46C'est peut-être trop cher pour faire jouer des filles.
00:35:49Juste un match à la Meusson.
00:35:50Si la billetterie ne le suit pas.
00:35:51Parce que là, c'était bien une équipe.
00:35:54Ce qui est, c'est qu'aujourd'hui, tu ne ramènes pas beaucoup de personnes.
00:35:58Justement, si tu les mets avant les hommes, tu fais un truc global, très familial.
00:36:02Après, ça, je ne pourrais pas vous dire.
00:36:04Le problème, vraiment, c'est qu'il y a une heure et demie entre les deux matchs.
00:36:08Il faudrait pouvoir ressortir du stade.
00:36:10Là, c'était les critiques.
00:36:11Ou alors ressortir du stade.
00:36:12Oui, mais après, tu es à la paillade.
00:36:14Ou alors vraiment faire une ambiance.
00:36:16Ce qu'ils essaient de faire avec la tribune enfants et tout ça.
00:36:18Ou vraiment développer l'hospitalité.
00:36:19Là, il y avait la fanfare.
00:36:20C'était sympa aussi.
00:36:21On va devoir laisser partir Marion.
00:36:23Et en plus, on a notre autre invitée qui est là.
00:36:25Non, mais moi, je me tiens.
00:36:26On m'a dit un timing.
00:36:27Je respecte.
00:36:28Juste Marion, pour terminer, on a parlé un peu de cette équipe de France, etc.
00:36:32Vous en parlez au passé.
00:36:33Ça veut dire que c'est terminé dans votre tête ?
00:36:36L'équipe de France, on va dire que le jour où j'ai pu être sectionnée,
00:36:42il y a eu un changement dans ma vie où je me suis sentie mieux dans ma vie sportive.
00:36:49Après, c'est un point de vue personnel.
00:36:51Mais l'ambiance, tout ce qui en découle, ce n'est pas trop ce qui me ressemble.
00:36:57Ce n'est pas trop proche de mes valeurs.
00:37:00Et puis, je me dis que j'ai fait mon temps.
00:37:03J'ai joué ce qu'il fallait jouer.
00:37:05Puis, j'ai pris ce qu'il fallait prendre.
00:37:07Et aujourd'hui, c'est terminé.
00:37:09Je ne regrette rien.
00:37:10Donc, c'est terminé.
00:37:12Je pense que c'est terminé parce qu'en plus, il y a du monde à mon poste.
00:37:16Et puis, je me fais vieille.
00:37:20Vous, vous n'êtes pas encore à annoncer votre fin de carrière internationale.
00:37:24Non, je n'annonce rien du tout.
00:37:26Je joue.
00:37:27Après, si je suis appelée, je ne sais pas ce que je ferai.
00:37:30Mais je n'attends pas après l'équipe de France.
00:37:33Aujourd'hui, mon but, c'est de prendre du plaisir,
00:37:35de jouer avec mon club et d'être performante.
00:37:38Après, ce qui en découle, on verra.
00:37:40En tout cas, la paillade, c'est loin d'être terminée.
00:37:42On espère bien rester un petit peu.
00:37:44En plus, elle pourrait passer de l'autre côté.
00:37:46En parlant de l'autre côté, on a Stéphane Moulin qui nous attend.
00:37:49On va aller vers lui dans quelques minutes.
00:37:51Merci beaucoup, en tout cas, Marion, d'avoir été avec nous.
00:37:53Super cliente, comme d'habitude.
00:37:55Vous revenez quand vous voulez.
00:37:57En plus, je crois que vous allez avoir un petit peu de temps avant, bien évidemment.
00:38:00Donc, n'hésitez pas à revenir.
00:38:01Merci beaucoup.
00:38:02On passe à la suite.
00:38:11Très, très rapidement, pendant qu'on dit au revoir à Marion,
00:38:13parce qu'on ne pouvait pas passer à côté,
00:38:15Philippe Cerce qui arrête à la fin de la saison, Thomas.
00:38:18Exactement, c'est ça, tout à fait.
00:38:19Philippe Cerce qui a annoncé sur ses réseaux vendredi,
00:38:21après 40 ans et 6 mois à commenter le MHSC.
00:38:25Je vous lis quand même le petit commentaire qu'il nous a laissé sur Facebook et Instagram
00:38:28avec au bilan un palmarès peu commun.
00:38:30Quasiment 2000 matchs, zéro but,
00:38:32mais la faiblesse de penser qu'en poussant un peu dans les aigus du haut de mon perchoir,
00:38:36bien des générations de pailladins les auront marqués à ma place.
00:38:41Donc, il remercie Loulou, Colette, Laurent, etc.
00:38:45Pour vous, les amoureux de la paillade, évidemment, ça représente quelque chose.
00:38:48Philippe Cerce, c'est ça quand même.
00:39:12Tout seul devant le but.
00:39:13Gaillard, le but !
00:39:17Le but d'Andy Lever pour les Montpellier-Rennes
00:39:20qui remet le couvert après le match allé où il avait ouvert le score.
00:39:24La passe derrière, le tir.
00:39:25Le but ! Le but !
00:39:27Le but de la morde !
00:39:29C'est la morde qui marque.
00:39:30C'est la morde qui marque pour l'équipe de Montpellier.
00:39:33Magnifique !
00:39:3574ème, minute est consommée.
00:39:37Il faut y aller maintenant, Florent.
00:39:38Michel Alucard, mais c'est le but !
00:39:41C'est magnifique !
00:39:42C'est magnifique !
00:39:44Merci Loulou !
00:39:45Merci Loulou !
00:39:46Celui-là, la 74ème de Florent Mollet.
00:39:497 minutes de Loulou.
00:39:51J'imagine que pour vous, les amoureux de la paillade,
00:39:54évidemment, c'est une voix, c'est un personnage.
00:39:56Philippe Cerce, c'est le radiocassette,
00:39:59le Walkman sous la couette alors que tu dois dormir
00:40:02et tu écoutes le match et tu le vis.
00:40:04Tu n'es même jamais allé au stade, tu as 5-6 ans.
00:40:07Et en fait, tu écoutes le match et tu t'imagines ce que c'est que le foot,
00:40:10tu t'imagines ce que c'est que le stade.
00:40:12Et en plus, il te raconte ça.
00:40:14Alors, t'as l'impression que c'est Olivier Thôme avec lui,
00:40:16des gens qui sont immenses, qui courent super vite,
00:40:18que les ballons sont fous, que les buts sont transpercés.
00:40:21Mais en fait, il te fait transpirer, il te fait avoir peur,
00:40:24il te fait rêver.
00:40:25Je me souviens de commentaires sur Barabé,
00:40:28les années 90, les années 88.
00:40:31Il se passionnait de tout et même un match complètement triste,
00:40:35il arrivait à le rendre passionné.
00:40:36Même un 0-0, il arrivait à te faire rêver.
00:40:38Et puis 40 ans quand même, 40 ans.
00:40:40Alors, ça a commencé ici, c'était pas dans ces locaux-là,
00:40:43mais c'était Radio France Héros, France Bleu Héros, etc.
00:40:46Et puis après, évidemment, il a fini au club,
00:40:49donc Philippe Serres.
00:40:50Même lui, ils l'ont eu.
00:40:52Allez messieurs, juste on passe à la suite, c'est bon ?
00:40:55Tout à fait.
00:40:56Nickel.
00:41:05Vous n'avez pas répondu à la question, on en parlera après,
00:41:07parce qu'il y a quelqu'un qui nous attend,
00:41:08c'est l'autre invité de la semaine,
00:41:10à savoir Stéphane Moulin, c'est hyper speed.
00:41:12J'ai dû courir pour tout vous dire, pour accompagner Marion.
00:41:16Bref, Stéphane, vous êtes là.
00:41:17Bonjour, merci d'avoir patienté.
00:41:19Bonjour.
00:41:20Comment vous allez ?
00:41:22Très bien, merci.
00:41:23Très bien.
00:41:24Alors, Stéphane.
00:41:25Ouh, je suis encore essoufflée.
00:41:27Elle est plus essoufflée que la femme enceinte qui court avec elle.
00:41:30Vous n'en savez rien.
00:41:31Stéphane, on a lu votre interview dans l'équipe.
00:41:34Et vous avez dit que vous avez réenclenché la marche en avant.
00:41:38C'est-à-dire que vous êtes prêt à reprendre un club, c'est ça ?
00:41:41Tout à fait.
00:41:43À quel point ?
00:41:44C'est-à-dire qu'on vous appelle demain, vous êtes prêt ?
00:41:46Dans quel délai ?
00:41:47On connaît un petit club du sud de la France en ce moment.
00:41:50Non, mais écoutez, il faut évidemment que je me prépare à la fois physiquement,
00:41:56psychologiquement, parce que ça fait un an et demi que je n'ai pas coaché.
00:42:02Mais bon, il n'y a pas grand-chose qui change.
00:42:04Il faut juste s'y replonger.
00:42:06Mais je suis prêt à replonger dans ce qui me manque le plus.
00:42:12Et ce qui m'a fait vivre mes réveillés au moment, c'est le foot.
00:42:16Et donc, évidemment qu'aujourd'hui, je suis prêt à repartir dans une nouvelle aventure.
00:42:22Qu'est-ce qui fait que d'un coup, on a envie de repartir ?
00:42:24Parce que votre pause, vous l'aviez aussi choisie.
00:42:27Puis il y a eu plein d'événements de vie.
00:42:28Choisie ou subie.
00:42:29Un moment subi, puis des événements de vie.
00:42:31Mais en même temps, quand on laisse passer un an et demi, il y a aussi un moment où on prend du soin de soi.
00:42:36Qu'est-ce qui fait que tout d'un coup, on se dit « Allez, j'y retourne ».
00:42:39Parce que c'est le manque, c'est l'envie.
00:42:42Et puis aussi, c'est l'énergie.
00:42:45Surtout, retrouver évidemment qu'il y a eu un passage douloureux de ma vie.
00:42:50Et qu'aujourd'hui, je regarde devant moi.
00:42:54Et devant moi, je vois encore des belles choses à vivre.
00:42:57Des belles choses à partager.
00:42:59Et surtout, me réaliser de nouveau dans un nouveau challenge.
00:43:04Où je pense, en toute modestie, humilité, que je peux apporter quelque chose à un club.
00:43:11Et de la même manière que le football peut m'apporter beaucoup.
00:43:14Justement, vous avez dit dans votre interview, Stéphane, que plusieurs clubs vous avaient approchés.
00:43:19Vous ne les avez pas tous cités.
00:43:21Mais est-ce que Montpellier, par hasard, en ferait partie ou pas ?
00:43:24Non, non.
00:43:26Est-ce que du coup...
00:43:27J'ai envie de vous dire malheureusement.
00:43:29Du coup, ça répond un peu à ma prochaine question qui était
00:43:33« Est-ce que Montpellier, ça pourrait vous intéresser ? »
00:43:36Évidemment.
00:43:37Comment on pourrait ne pas être intéressé par un club comme Montpellier ?
00:43:42Qui a quand même non seulement une histoire, mais aussi, c'est une place forte du foot français.
00:43:50Donc, évidemment qu'un contact avec le club montpellierain, pour moi,
00:43:56ce serait d'abord un honneur, une fierté.
00:43:59Et oui, évidemment que c'est un endroit dans lequel j'aimerais, pourquoi pas, me retrouver.
00:44:08Ça veut dire que vous seriez prêt à venir à Montpellier ?
00:44:11Que le club évolue en Ligue 1 ou en Ligue 2, comme malheureusement on en prend le chemin ?
00:44:16C'est pas fini.
00:44:18Ils sont pas bien embarqués, j'ai envie de vous dire.
00:44:21Mais peu importe.
00:44:23Moi, ce qui m'importe, c'est qu'est-ce qui peut...
00:44:27Je recherche quelque chose.
00:44:29Et en l'occurrence, Montpellier, s'ils se retrouvent en Ligue 2,
00:44:32c'est refaire naître quelque chose, renaître quelque chose.
00:44:35Parce qu'on sent que depuis quelques années, c'est pas évident à Montpellier.
00:44:39Pour un tas de raisons.
00:44:41C'est pas à moi de les dire ou de les trouver.
00:44:47En tout cas, on voit bien que depuis quelques années, c'est plus compliqué.
00:44:50Mais le football à Montpellier est une institution.
00:44:54Et que si jamais Montpellier retourne en Ligue 2, je pense que sa place n'est pas à ce niveau-là.
00:45:01Donc, participer à un challenge comme celui-ci,
00:45:05et pouvoir redonner ses lettres de noblesse à ce club-là,
00:45:09évidemment que c'est hyper intéressant, passionnant et motivant.
00:45:13Alors, vous vous êtes remis à regarder le foot.
00:45:16Je suppose que vous avez suivi un peu les matchs de Montpellier.
00:45:18Oui, j'ai toujours regardé.
00:45:20Mais analysez un peu.
00:45:21Moi, j'ai une question.
00:45:22Admettons qu'on vous dise, c'est quoi votre projet ?
00:45:26Qu'est-ce qu'il faudrait pour que Montpellier remonte vite ?
00:45:29Parce que le projet, c'est d'essayer de remonter dès la première saison.
00:45:31Parce que c'est toujours l'enjeu de ne pas descendre trop longtemps au niveau économique.
00:45:35Qu'est-ce qu'il faudrait à un Montpellier pour remonter vite en Ligue 1 ?
00:45:37Vous avez vu que nous, on est moins optimistes que vous.
00:45:39On se dirige, pour nous, vers la Ligue 2, vu tout ce qu'on suit tout au long de l'année.
00:45:43Le football a montré que la vérité d'un jour n'est pas forcément celle du lendemain.
00:45:47Il peut y avoir des renversements de situation inattendus.
00:45:50Alors, qu'est-ce qu'il faudrait pour se maintenir ?
00:45:54Pour se maintenir, il faudrait déjà...
00:45:57Je suis quand même à tous les matchs et aussi ceux de Montpellier.
00:46:00Il y a des matchs, évidemment, qu'ils ont mérité de perdre, comme d'autres équipes.
00:46:04Mais il y a quelques matchs aussi où ils ont manqué de réussite.
00:46:06C'est évident.
00:46:07Et ça arrive toujours à ces équipes-là qui sont en difficulté.
00:46:10Non, je pense qu'il faut repartir sur quelque chose de nouveau.
00:46:12Parce que quand je dis quelque chose de nouveau, c'est peut-être les joueurs,
00:46:16c'est peut-être...
00:46:17Alors, les coachs, il y a eu des changements.
00:46:19C'est une nouvelle direction, puisque celle qui a été prise il y a quelques années,
00:46:24ce n'est pas qu'elle était mauvaise, mais il semblerait que ce ne soit pas celle-là qui fait gagner.
00:46:30Et puis, tout ce qui y va avec, le côté économique qui devient difficile
00:46:36pour des clubs, justement, comme Montpellier.
00:46:39Moi, j'ai beaucoup aimé la paillade, ça me parle,
00:46:44parce que j'ai beaucoup aimé tout ce qui s'est passé dans toutes ces années
00:46:48où le cœur, l'esprit pailladin, qui peut-être a un petit peu...
00:46:56Je dis ça vraiment en toute humilité, parce que je suis loin,
00:47:02mais quand on allait jouer à Montpellier,
00:47:05il était difficile d'aller manger un morceau de beefsteak sur leur terrain.
00:47:09C'est quand même votre première victoire en pro, en plus, en Ligue 1.
00:47:13C'est vrai, mais à ce moment-là, Montpellier faisait partie des équipes
00:47:18qui se classaient toujours dans les dix premiers.
00:47:21Donc aujourd'hui, depuis quelque temps, c'est plutôt dans les dix derniers
00:47:26et qu'à force de flirter avec la ligne rouge, on finit par y aller.
00:47:33Je n'ai pas la prétention de dire ce qu'il faut faire ou ce qu'il faudrait faire,
00:47:39mais en tout cas, je pense que dans cette ville, dans ce club,
00:47:44il y a tout pour redonner quelque chose, un nouvel élan.
00:47:48Parce que c'est Montpellier et que Montpellier est dans le foot français, ça compte.
00:47:53Vous avez connu une situation qui peut rappeler ce qui se passe en ce moment à Montpellier,
00:47:57avec un vestiaire pas facile.
00:47:59Parce que ce qu'on sait, c'est que le vestiaire n'est pas facile.
00:48:02Les joueurs ne sont pas forcément motivés.
00:48:04Des fois, les joueurs font des écarts, on a pu en parler.
00:48:07Il n'y a pas d'intensité à l'entraînement.
00:48:09Le coach dit qu'il cherche toutes les solutions, mais ça ne répond pas.
00:48:12Il y a des joueurs en surpoids.
00:48:14Vous avez connu aussi à un moment avec Angers une phase difficile.
00:48:17Pouvez-vous nous parler de ces moments-là où l'entraîneur est un peu démuni
00:48:21face à un joueur qui ne joue pas le jeu ?
00:48:23Ce n'est pas simple d'avoir des joueurs qui ne jouent pas le jeu.
00:48:28À Angers, heureusement pour moi et pour nous,
00:48:32on arrivait à cibler des joueurs qui étaient extrêmement impliqués, investis
00:48:36et qui jouaient toujours le jeu.
00:48:38Il y a eu quelques difficultés.
00:48:40Je suis d'accord avec M. Moulin, parce que votre première équipe,
00:48:44je m'en rappelle, avec Sheikha Ndoye,
00:48:46c'était quelque chose.
00:48:49Évidemment qu'on en a des difficultés quand on a un budget qui est 19e ou 20e de la division.
00:48:54Évidemment qu'on aura des difficultés.
00:48:56Mais les difficultés, on peut les surmonter à partir du moment
00:48:58où on a réussi à créer un état d'esprit irréprochable.
00:49:02Parce que même si vous avez de la qualité, c'est le cas à Montpellier aujourd'hui.
00:49:05Il y a des joueurs de qualité.
00:49:06Il y a un effectif qui vaut mieux que ce qu'il est aujourd'hui.
00:49:09Après, si les garçons ne sont pas investis à la hauteur de ce qu'ils doivent être
00:49:13pour pouvoir rivaliser avec la qualité des autres, vous ne passez pas.
00:49:18Moi, justement, à Angers, on n'a jamais eu ça à gérer.
00:49:23Mais on a fait en sorte, une fois que le verre est dans le fruit, c'est compliqué.
00:49:26Donc la solution, c'est à un moment donné de dire on va changer de fruit.
00:49:32Mais il ne faut pas arriver à cette situation.
00:49:35Et pour ça, il faut réussir à créer un climat, un état d'esprit de travail,
00:49:41une ambiance, une ambition, une volonté où chacun est imprégné de ça
00:49:48pour pouvoir, à un moment donné, être compétitif.
00:49:52Parce que sans ça, n'oublions pas que le foot reste un sport collectif
00:49:56et qu'on peut, malgré des individualités de niveau moindre,
00:50:01on peut rivaliser grâce à un collectif fort.
00:50:04De toute façon, Montpellier l'année prochaine aura besoin d'un bâtisseur
00:50:07et c'est ce que vous avez fait à Angers pendant des années
00:50:10en les amenant dans l'élite du football français.
00:50:13Donc moi, je pense que ça serait une bonne idée de partir sur quelqu'un avec votre profil
00:50:19parce que prendre un jeune ou prendre un habitué de Ligue 1,
00:50:25ça ne rendra pas forcément...
00:50:27Parce que là, il va falloir rebâtir l'année prochaine sur un Chandouine.
00:50:32De toute façon, on le sait, il y a des joueurs qui vont être poussés vers la sortie.
00:50:35Il y aura des changements.
00:50:36Justement, Stéphane, est-ce que vous connaissez bien Jean-Louis Gasset ?
00:50:40On sait qu'à priori, il va garder un rôle dans le club.
00:50:42Il va avoir probablement son mot à dire sur son successeur.
00:50:45Est-ce que vous le connaissez bien ?
00:50:46Est-ce que vous avez déjà pu, de près ou de loin, travailler avec lui ?
00:50:49Travailler, jamais.
00:50:50Rencontrer, oui, souvent.
00:50:52Échanger de temps en temps.
00:50:54C'est quelqu'un que j'apprécie tout particulièrement pour ce qu'il représente
00:50:57et les valeurs qu'il prône.
00:51:00Oui, c'est quelqu'un avec qui, personnellement, j'ai plutôt de bons rapports.
00:51:07C'est quelqu'un qui a aussi le club en lui,
00:51:11qui représente aussi carrément les valeurs de Montpellier.
00:51:15Et de l'imaginer chef du sportif de Montpellier,
00:51:18enfin, boss du sportif de Montpellier, vous trouvez que c'est intéressant ?
00:51:21Oui, parce qu'il a la connaissance, il a les compétences,
00:51:24et puis il a l'expérience.
00:51:26Je pense qu'il sera en mesure de mettre dans les meilleures conditions
00:51:30le coach qui va lui succéder.
00:51:33Je dirais que c'est un gage de garantie, de sécurité.
00:51:38C'est quelqu'un qui doit apporter sa contribution à ce club-là.
00:51:44Et je suis convaincu que, quel que soit le coach qui viendra,
00:51:47il saura lui prodiguer à la fois des conseils
00:51:51et aussi peut-être le conforter,
00:51:56parce que c'est ça qui est difficile dans le foot d'aujourd'hui,
00:51:59un confort et un coach dans ce qu'il veut mettre en place
00:52:02et dans ce qu'il a choisi.
00:52:04Stéphane, juste avant, vous parliez des vestiaires compliquées,
00:52:07de bâtir des états d'esprit,
00:52:09et on lisait dans votre interview que, avant,
00:52:11vous faisiez 30% de management et 70% de terrain
00:52:15et que le rapport a fini par s'inverser finalement,
00:52:18puisque finalement, diriger une équipe, c'est beaucoup de management.
00:52:22Tout à fait.
00:52:24Ça fait 15 ans que je fais ce métier-là
00:52:27et j'ai vu au fil du temps cette proportion s'inverser
00:52:31et qu'aujourd'hui, un bon coach, tactiquement, techniquement,
00:52:35on a à peu près tous les mêmes valeurs, le même niveau.
00:52:39Après, les différences se font aujourd'hui dans le management
00:52:42parce que gérer un vestiaire, c'est ce qu'il y a de plus difficile.
00:52:45Et c'est là aujourd'hui où certains coachs échouent et d'autres réussissent
00:52:50parce que ça a pris une dimension, une proportion incroyable
00:52:54et qu'il faut être persuadé de ça,
00:52:57parce que si on n'en est pas persuadé, je pense,
00:53:00avec encore une fois beaucoup de modestie dans mon propos,
00:53:04mais on fait fausse route.
00:53:06Aujourd'hui, la difficulté pour un coach, c'est la gestion de son groupe,
00:53:09c'est la gestion de son vestiaire.
00:53:11Donc, il faut absolument que le vestiaire adhère à son projet
00:53:16et une fois que le vestiaire est adhéré à son projet,
00:53:19il faut aussi que les joueurs aient envie de travailler ensemble,
00:53:23de réussir des choses ensemble.
00:53:25Et donc, c'est pour ça que la construction d'un effectif,
00:53:27elle se fait sur la valeur individuelle du joueur,
00:53:30mais aussi sur la valeur humaine.
00:53:33Et c'est ce qui a fait la force de Montpellier pendant des années et des années.
00:53:39C'est avec ça qu'ils ont écrit les plus belles pages du club.
00:53:45Et c'est là où le bas blesse désormais avec ce vestiaire.
00:53:48Pour venir à Montpellier, alors moi je ne suis pas dans les papiers du club,
00:53:52mais il faudra faire un effort financier, j'imagine,
00:53:56vu la difficulté économique dans laquelle se trouve le club,
00:54:00avec un plan social en cours, etc.
00:54:02Mais je lisais aussi dans l'équipe que ça, côté financier,
00:54:05vous êtes prêt à faire certains sacrifices si besoin.
00:54:08Non mais moi, vous savez, je parle d'un projet sportif.
00:54:12Aujourd'hui, l'aspect financier rentre nullement en compte
00:54:16dans ma volonté de retourner sur le terrain, sur un banc.
00:54:19Ce qui m'importe, c'est de revivre une histoire.
00:54:21L'aspect financier, c'est anecdotique.
00:54:24En tout cas pour moi, ça n'a jamais été ma quête de vie.
00:54:28Évidemment qu'on est comme tout le monde, on a besoin de vivre, c'est normal.
00:54:33Pour moi, ça ne rentre pas en ligne de compte du choix que je ferais sur le plan sportif,
00:54:38si j'ai la chance d'avoir le choix.
00:54:40Mais en tout cas, c'est quelque chose qui n'entre pas en considération pour moi.
00:54:45Ça c'est important, côté Montpellier, on en rediscutera.
00:54:48Si vous reprenez un club, vous viendriez seul ou avec Patrice Sauvaget, Serge Ledizet ?
00:54:57Évidemment que c'est plus intéressant et plus judicieux de venir accompagner.
00:55:04Après, encore une fois, tout dépendra du club.
00:55:06Je veux être en symbiose totale avec mes dirigeants lorsqu'on fera un choix commun.
00:55:13Si on trouve un compromis, et normalement on arrive toujours à en trouver un,
00:55:20évidemment que si j'ai le choix, je préférerais travailler avec des gens que je connais,
00:55:25avec qui ça passe bien, il y a un fonctionnement qui est en place, qui est existant, qui est performant,
00:55:33parce qu'on gagne du temps.
00:55:35Tout simplement parce qu'on gagne du temps et que dans la reconstruction d'un club,
00:55:39comme dans la nouvelle page d'un club, le temps c'est quand même très précieux.
00:55:47Et que dans le foot, on n'en a pas beaucoup.
00:55:49Donc je pense qu'avoir des gains de temps dans ce domaine-là, c'est important.
00:55:54Merci beaucoup en tout cas Stéphane d'avoir été avec nous aujourd'hui, c'était très sympa.
00:55:59Merci de m'avoir invité.
00:56:01Peut-être bientôt à Montpellier, on ne sait jamais.
00:56:04Au pire dans l'équipe d'en face.
00:56:07L'avenir nous le dira.
00:56:09Merci en tout cas et je vous laisse retourner à toutes vos conférences,
00:56:12parce qu'il fait beaucoup de conférences sur le management.
00:56:15Justement Stéphane.
00:56:17Merci beaucoup, bonne fin de journée, au revoir.
00:56:23Alors messieurs, petit bilan avant qu'on raccroche entre guillemets.
00:56:27Je trouve que France Bleu est un bon agence de placement d'entraîneurs.
00:56:30Non mais il y a des choses intéressantes.
00:56:32Non mais on peut sans faire l'agence de placement,
00:56:35mais on a cette grosse interview qui sort dans l'équipe et on sait que le club est à la recherche.
00:56:41On avait cité ce nom, je ne sais plus si c'est vous Yannick ou quelqu'un d'autre.
00:56:44C'est moi, sans vouloir.
00:56:46On en avait parlé un petit peu tous les deux.
00:56:48Après attention, s'il y a peut-être une interview de Carlo Ancelotti demain, on ne sait jamais.
00:56:52On peut l'appeler pour l'année prochaine.
00:56:54Quand je dis agence de placement, c'est que ce serait une super idée.
00:56:56En fait, on est sur un coach qui est un peu hors du serail,
00:56:59mais qui a quand même de la bouteille et qui a su tenir des vestiaires.
00:57:02Même compliqué.
00:57:04Il y a eu quand même des moments compliqués, mais il a su les tenir.
00:57:07Il a quand même de la bouteille, il a vécu des épreuves de vie qui font qu'il a une assise,
00:57:12il est respecté, il a quand même eu des résultats,
00:57:15il n'a pas passé sa vie avec des clubs qui descendent,
00:57:18il a quand même eu des pentes ascendantes.
00:57:21Il a déjà fait monter des équipes.
00:57:23Il y a cette d'Allangevin aussi, ça s'appelait à Yannick ça ?
00:57:27J'aime bien, j'aime bien.
00:57:31C'est sûr, comparé au nom qu'on peut voir passer, des fois j'aime bien.
00:57:35On a vu passer quoi ? Zoumana Kamara ? Moi j'aime bien.
00:57:39C'est l'équipe qui les sortait.
00:57:41Zoumana Kamara, ce serait la piste Gasset pour le PSG.
00:57:44Louis Castro, l'entraîneur dunkerque pour le coup,
00:57:48ça serait la piste Bruno Carottière, je ne sais pas trop pourquoi.
00:57:52Et Thierry Loret, ça serait la piste l'enfant de Lille.
00:57:55Lui on n'en parle pas, c'est bon.
00:57:57Louis Castro, il ne faut pas rêver, on ne l'aura jamais.
00:58:00Le mec il est à Dunkerque, c'est une des équipes les plus ambitieuses de Ligue 2.
00:58:03Il a entraîné Benfica en Youth League, je crois qu'il les aura fait gagner en finale de Youth League.
00:58:07Donc lui on l'oublie.
00:58:09Zoumana Kamara, encore une fois on en a parlé, ce n'est pas le profil.
00:58:14Ça t'effraie ces jeunes coachs qui n'ont pas d'expérience pour la Ligue 2 ?
00:58:17C'est surtout que c'est quelqu'un qui a grandi son expérience de coach
00:58:20ces 10 dernières années, 15 dernières années, dans un endroit qui n'est pas le club le plus professionnel non plus d'Europe,
00:58:26mais qui est quand même en termes de professionnalisation très carré par rapport à la Ligue 1.
00:58:29Je ne veux pas dire qu'il va être choqué quand il va arriver ici, mais ça va lui faire bizarre.
00:58:37Vu que Jean-Louis Gasset est en train de dire « Attendez, moi j'ai fait d'autres clubs et ça ne se passe pas comme ça, on va remettre… »
00:58:42Mais un coach, un club familial, parce qu'en G, il y a quelques clubs comme ça qui sont des clubs familiaux,
00:58:49mais qui est hors du serrail, qui va prendre toutes les personnes, que ce soit les joueurs, les staffs, les cadres, les dirigeants,
00:58:55comme des nouvelles personnes.
00:58:57Donc il n'y a pas cette habitude, mais en même temps il y a l'esprit.
00:59:00Il y a l'esprit, le combat, il y a les « vraiment ».
00:59:04Moi après c'est un peu peut-être sur le caractère, où je vais avoir une petite retenue.
00:59:08J'aime beaucoup le côté bâtisseur, le côté skill à main.
00:59:11C'est exactement ce genre de coach qu'il nous faut, un peu un bâtisseur,
00:59:13quelqu'un qui a des systèmes de jeu concrets, clairs.
00:59:16On en parlait, pour moi l'exemple typique, ça serait quelqu'un comme Éric Roy.
00:59:19Quelqu'un qui ne part pas dans tous les sens tactiquement,
00:59:24qui ne va pas essayer de faire des choses que ne savent pas faire les joueurs,
00:59:27et quelqu'un surtout qui est un peu la gouaille,
00:59:29qui va quand même dans cet environnement si familial, si particulier de Montpellier,
00:59:32qui va se retrouver au milieu de Gasset, de Laurent Nicollin.
00:59:36On l'a vu avec Olivier Daloglio, qui n'était pas tombé au bon endroit,
00:59:39qui s'est retrouvé un peu dans…
00:59:42Et Moulin, même s'il arrive avec son équipe, j'ai un peu peur.
00:59:46Il faut s'adapter à Montpellier, ce n'est pas facile,
00:59:50parce qu'on l'a dit, c'est un club familial au sens positif comme au sens négatif.
00:59:55J'ai une grosse cote, c'est Pascal Baïs, qui est parti l'été dernier.
01:00:00D'ailleurs, il était là, il n'a pas vécu de descente, je crois, en tant qu'adjoint.
01:00:07Jamais t'as compris à quoi il servait.
01:00:09Non mais attends, justement, comme par hasard,
01:00:11cette année où on tire les joueurs sur leur comportement, leur exemplarité, leur mouvement,
01:00:15c'est l'année où il n'est pas là.
01:00:16Parce que je peux te dire qu'à l'entraînement, lui, il hurlait, lui, il aboyait, lui, il les reprenait.
01:00:21Tu sais, je crois que c'est…
01:00:22Lui, c'était un vrai guerrier.
01:00:24Et d'ailleurs, cette année, il est parti, et regarde l'évolution de l'objectif.
01:00:29C'est une grosse cote, Stéphane Moulin.
01:00:31Avec la troupe de Zouave qu'on a, je ne suis pas certain qu'il s'en revienne.
01:00:35Il fait revenir un adjoint comme Baïs.
01:00:38Moi, je pense que ça serait repartir sur une erreur, non pas qu'on…
01:00:41Non, mais j'ai rien contre lui.
01:00:43Je pense justement que si Stéphane Moulin, il arrive avec son staff,
01:00:46eh bien voilà, au moins, on va un peu respirer.
01:00:48Mais tu gardes un Victorino Hilton qui fait le point.
01:00:50Bien sûr, Victorino Hilton, il faut le garder dans le staff.
01:00:52On aura toujours gassé au-dessus de toute façon.
01:00:54Et puis surtout, c'est le moment où jamais pour rebâtir,
01:00:57tu vas te débarrasser enfin de tous tes gros salaires qui te posent problème.
01:00:59Oui, parce que là, depuis tout à l'heure, on dit que ce vestiaire est compliqué, etc.
01:01:02Mais ça ne sera plus le même vestiaire.
01:01:04En tout cas, il ne va pas partir.
01:01:06Oui, enfin, il y a des contrats qui sont automatiquement cassés.
01:01:09On ne va pas se mentir.
01:01:10Oui, et puis on sait qu'il y a des contrats qui sont automatiquement cassés
01:01:12quand il y a des centaines de vues.
01:01:14Ils sont baissés, en général, ils ne sont pas cassés.
01:01:16Oui, ils sont juste baissés.
01:01:17C'est fort, mais vous voyez ce que je veux dire.
01:01:18Il y a des fins de contrat.
01:01:19Il y en a qui vont être poussés très, très fortement vers la sortie.
01:01:22J'en vois deux, trois.
01:01:24Il y en a qui vont vouloir partir.
01:01:25Il va falloir les pousser très fort.
01:01:26Il y en a qui vont aussi vouloir partir.
01:01:27Donc, Stéphane Moulin, s'il vient, on n'est pas en train de dire que ça sera lui,
01:01:31mais s'il vient, le nouveau en tout cas qui arrivera,
01:01:33il va rebâtir aussi avec des nouvelles têtes.
01:01:35Là, il y a un chantier, comme on disait.
01:01:36Les jeunes derrière, ce n'est pas fou.
01:01:38Ceux qui restent de l'effectif Front, on ne sait pas qui va rester, déjà, pour commencer.
01:01:44Il va falloir quand même constituer enfin un binôme fort, me semble-t-il,
01:01:49avec Jean-Louis Gasset.
01:01:50C'est pour ça, peut-être, que la piste Zoumanakamara,
01:01:52ils sont très proches de l'expérience à Paris,
01:01:55parce qu'il l'a eue en tant que joueur, quand il était avec Laurent Blanc.
01:01:58Donc, c'est possible qu'il y ait vraiment une relation.
01:02:00Le risque, c'est que ce soit toujours Gasset, le coach, quelque part.
01:02:03Je pense que Gasset, là, il est en train de…
01:02:05Non, mais le coach, dans le sens à donner un peu les conseils en permanence,
01:02:09qu'il soit un peu trop en train de le patronner.
01:02:11Probablement, ça va lui ouvrir des portes.
01:02:14Puis, c'est quelqu'un…
01:02:15Après, Zoumanakamara, c'est quelqu'un de très sympathique.
01:02:18Moi, ça me fait juste un petit peu peur.
01:02:20Sur l'exemple, on allait parler de Makelele quand il est arrivé à Bastia.
01:02:23Après, c'est encore un contexte et un parachutage différent.
01:02:26Mais bon, de toute façon…
01:02:29Moi, en tout cas, je pense que vous me rejoignez.
01:02:31Il faut quelqu'un qui est hors du serraille, avec un œil nouveau.
01:02:34On garde le côté…
01:02:36Hors du serraille, œil nouveau, mais qui colle à ce qu'est la paillade.
01:02:42Sauf si, d'ici là, Laurent Nicolin a décidé qu'on vendrait le club.
01:02:45À ce moment-là, on se reposera à la question.
01:02:47Mais tant qu'on sera dans ce milieu-là…
01:02:49Et Stéphane Moulin, c'est vrai que l'esprit paillade, la dalangevine…
01:02:52Franchement, ça colle vraiment bien.
01:02:53Dans son discours…
01:02:54Lui, on va dire que c'est un symbole.
01:02:56Qu'il réponde là, c'est un symbole.
01:02:57On ne sait pas si ce sera lui.
01:02:58Mais par contre, dans son discours, ça ressemble…
01:03:00Je ne sais pas, il y a des moments où je t'ai dit que ça ressemble à ce qu'on aimerait entendre.
01:03:03Ça ressemble à ce qu'on aimerait voir.
01:03:05Quelque chose qui ne soit pas simple, qu'on reconstruise, mais avec les valeurs.
01:03:09Moi, ce que j'aime bien, il y a ce côté management.
01:03:12C'est-à-dire que tu prends quand même en compte, enfin, la prépa mentale ou l'état d'esprit des gens, etc.
01:03:17Et ça, on sait que ça compte.
01:03:19Pour moi, il faut quelqu'un qui arrive avec…
01:03:21On sait quand même que des entraîneurs qui prennent du recul, un petit peu,
01:03:25ce qui est le cas de Stéphane Moulin, qui là, tu vois, il fait des conférences, il discute, il rencontre des gens.
01:03:30T'évolues intellectuellement, t'évolues dans ta manière de voir les choses, dans ta vision, etc.
01:03:35Ça peut aussi faire du bien.
01:03:36C'est pas quelqu'un qui est dans la lessiveuse depuis 10 ans et qui fait club sur club, etc.
01:03:41Et qui n'a jamais pris de recul.
01:03:43C'est un formateur qui fait beaucoup jouer les jeunes en Ligue 2.
01:03:46On va peut-être donner une idée au MHSC aujourd'hui.
01:03:49On a peut-être lancé en Ligue 1.
01:03:50Enfin, je veux dire, c'est un vrai formateur qui aime beaucoup les jeunes.
01:03:52Et il a confiance dans les jeunes.
01:03:54Il les teste, quoi.
01:03:55C'est pas genre, il faut que tu sois le meilleur pour y aller.
01:03:57C'est genre, allez, je te teste, peut-être que tu vas exploser.
01:04:00Franchement…
01:04:02Ouais, c'est pas mal.
01:04:03Après, comme je disais, il n'est pas du Sud.
01:04:05Ça peut paraître un peu caricatural comme phrase.
01:04:09Mais à Montpellier, ça prend du sens.
01:04:11Mais je ne suis pas du Sud.
01:04:12Et je vois absolument ce que vous voulez dire.
01:04:14Parce que je ne vais pas vous raconter ma vie.
01:04:15Mais je trouve que l'intégration n'est pas si simple que ça.
01:04:18Non, mais je vous le dis vraiment.
01:04:19Je suis très sincère.
01:04:20Encore plus à Montpellier.
01:04:22Ça fait 4 ans que je suis là.
01:04:23C'est pas simple.
01:04:24Robert Nouzard n'est pas du Sud.
01:04:26Louis-Nicolas n'est pas du Sud.
01:04:27Oui, mais depuis, voilà.
01:04:29On peut s'y adapter.
01:04:31Écoutez ce que vous dites.
01:04:32À condition d'avoir quelques prédispositions.
01:04:34Et Stéphane Moulin les a, je pense.
01:04:36Gwen, je vous jure, écoutez ce que vous disent les gens extérieurs.
01:04:39C'est pas simple de s'intégrer.
01:04:41Surtout à Montpellier.
01:04:42C'est pas Marseille où c'est un peu plus accueillant et tout.
01:04:44Montpellier, t'es dans un endroit, c'est très…
01:04:46On n'est pas sympa, en fait.
01:04:48C'est compliqué.
01:04:49C'est compliqué.
01:04:50Bon bref, on va finir sur ça.
01:04:51Thomas ?
01:04:54Il en peut plus.
01:04:55Ça fait 6 mois qu'il est à Montpellier.
01:04:56Il peut se barrer, ça y est.
01:04:57Ce week-end, on n'aura pas le plaisir de vous retrouver au micro.
01:05:02Disons que je serai au micro, mais à votre place, Tiffany.
01:05:05On aura Antoine Ballet qui sera au stade de l'Abbé Deschamps
01:05:09qui va nous commenter ce match.
01:05:11Et vous, vous serez en studio.
01:05:12Et moi, je serai en studio avec lui.
01:05:14Et on se retrouvera sans vous.
01:05:16Parce qu'il a un petit concours à passer.
01:05:18Bref.
01:05:19Dans ICI La Paillade, lundi prochain.
01:05:20On vous souhaite bonne chance.
01:05:22Il va cartonner.
01:05:24Plus de chances de réussite que Montpellier ce week-end.
01:05:27J'espère en tout cas.
01:05:29J'espère que mon taux de réussite est supérieur à celui du maintien du MHSC.
01:05:32Sinon, autant que je déclare forfait.
01:05:34C'est vrai.
01:05:35Je vous souhaite en tout cas bonne chance.
01:05:36Et on le retrouvera lundi dans deux semaines.
01:05:38Merci Thomas.
01:05:39Merci Yannick.
01:05:40Merci Gouane d'être venu pour cette émission qu'on a un peu remodelée.
01:05:43Mais c'est sympa aussi.
01:05:44C'est sympa.
01:05:45Ça change.
01:05:46On s'oxygène.
01:05:47Ça fait du bien.
01:05:48Voilà.
01:05:49À lundi prochain.
01:05:50Et voilà.
01:05:51Ciao.
01:05:52Bonne semaine.
01:05:53Bonne semaine.