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  • 24/03/2025
Anais Naccache, une commerçante parisienne qui a survécu à un arrêt cardiaque, invitée d'ici Paris Ile-de-France, le 24 mars 2025.

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Transcription
00:008h15, plus d'un millier d'arrêts cardiaques chaque année dans les rues de Paris, mais
00:04jusqu'ici seulement 12% des victimes ont survécu, et vous, est-ce que vous connaissez
00:09les gestes de premier secours ? Aimeriez-vous être formés ? On attend vos réactions au
00:1401 42 30 10 10. Notre invité ce matin a survécu justement à un arrêt cardiaque.
00:19Bonjour Anaïs Nakache, c'était il y a un an, votre cœur a arrêté de battre en
00:25pleine nuit dans votre sommeil, c'est votre conjoint qui vous a sauvé ?
00:29Exactement. On a eu beaucoup de chance ce jour-là parce qu'on partait en vacances,
00:33donc c'est comme ça qu'il s'est rendu compte que je faisais un arrêt cardiaque. Parce que déjà,
00:36quand on n'est pas du tout formé à ça, on ne sait pas reconnaître un arrêt cardiaque. Donc ça,
00:42c'est déjà la première chose sur laquelle il faut être formé, reconnaître un arrêt cardiaque.
00:46Et il a appelé du coup les pompiers, et c'est les pompiers qui lui ont dit quoi faire au téléphone.
00:54Et au final, vous avez survécu dans la foulée, vous êtes aujourd'hui commerçante à Paris,
00:58c'est ça ? Oui, ça fait un peu plus de 13 ans que j'exerce, que j'ai ma boutique à Paris 1er.
01:03Et alors justement, est-ce que vous avez formé, vous, vos employés ? Oui, j'ai formé mon équipe,
01:07j'ai également fait des formations à l'école de mes enfants sur plusieurs semaines en petits
01:14groupes. Et voilà, moi aujourd'hui, mon but, c'est de former le maximum de gens à ça,
01:20parce que c'est vraiment enfantin, et ça quand même, ça sauve des vies. Enfin moi,
01:24j'en suis vraiment la preuve vivante. Parce que ça a dû, j'imagine, former un déclic chez vous.
01:28Oui, moi non plus, je ne savais pas reconnaître un arrêt cardiaque, faire les gestes qui sauvent,
01:34et depuis que j'ai formé des gens, j'ai déjà deux personnes autour de moi qui ont sauvé des
01:38vies grâce à ça. Ah oui ? Oui. Et alors concrètement, quel numéro on appelle ? Le 115.
01:42Parce que c'est le premier réflexe, c'est ça ? Oui. Alerté, ensuite massé ? Massé. Alors déjà,
01:47le premier réflexe, c'est de poser la question pour savoir si la personne est consciente ou pas.
01:51C'est serrer moi la main, et après vérifier si elle respire ou pas. On met la main sur son
01:56thorax, et on voit si ça monte et ça descend. S'il ne se passe rien, on la pose sur un sol dur,
02:00et on commence le massage cardiaque. Très bien. Bras tendus, en rythme. C'est ça,
02:05et ensuite le défibrillateur, si on a la chance d'en avoir un dans l'éparrage,
02:08ce qui n'est pas toujours le cas. Non, et c'est bien dommage, parce que ça augmente quand même
02:11les chances de survie de 50% de la personne. Et quand on voit la simplicité avec laquelle on peut
02:17l'utiliser, c'est vraiment dommage de ne pas en avoir un. Vous en avez un ce matin avec vous,
02:21vous l'avez amené dans le studio. C'est simple, rapidement, on n'a pas beaucoup de temps,
02:24mais comment ça marche ? On peut le monter un peu pour le montrer à la télévision pour nos
02:28téléspectateurs ? Dans la petite pochette, vous avez... On peut le monter un tout petit peu. Voilà,
02:33très bien. Comme ça, on le voit à la télé. On voit une trousse, et ensuite on est guidé à
02:37les numéros. 1, 2, 3, 4. Exactement, c'est hyper simple. Dans la trousse, vous avez un rasoir,
02:41des ciseaux, des compresses. Donc il faut évidemment que la personne soit nue,
02:45le moins de poils possible. Donc on essaye de la raser rapidement, et après on place les électrodes
02:50grossièrement, comme indiqué sur les petites photos, et vous appuyez sur le bouton ON. Et
02:56c'est la machine qui va faire le travail ensuite. S'il y a un rythme cardiaque, elle ne déclenchera
03:01pas de choc. S'il n'y a pas de rythme cardiaque, elle va vous indiquer, reculer, analyse en cours,
03:06et elle va choquer la personne. Par contre, il faut quand même continuer à masser. C'est
03:10hyper important. On continue à masser, et c'est la machine qui vous guide. Et on peut notamment
03:14masser sur des musiques qu'on a en tête, Staying Alive et Bee Gees, pour avoir le bon rythme.
03:17Après le mieux, si vous n'êtes pas trop en panique, c'est de prendre votre téléphone et
03:21de mettre 100 BPM. D'accord, très bien. Justement, ces formations-là, elles sont payantes aujourd'hui,
03:28quand on veut se former soi-même. Est-ce que vous demandez à ce que tout le monde puisse se
03:31former gratuitement ? Oui, vraiment, ça devrait même être appris à l'école. C'est tellement
03:38simple que c'est dommage. On l'entendait dans l'info d'ici à 7h30, il y a des formations
03:43gratuites avec la mairie de Paris tout au long de l'année, une fois par mois. Qu'est-ce que vous
03:47dites ? C'est bien, mais il peut mieux faire ? C'est dans toutes les écoles. Quoi qu'il arrive,
03:50mieux que rien, c'est toujours bien. Mais dans les écoles, ça serait vraiment idéal. On avait
03:56parlé ici, sur votre radio locale, de Géocœur, des boîtiers installés dans les rues de Paris,
04:00pour nous alerter si quelqu'un fait un malaise cardiaque près de nous. Est-ce que vous appelez
04:04à financer ce genre d'initiative ? Est-ce qu'on puisse être dans la rue, être informé si on a
04:08quelqu'un qui est en difficulté ? Oui, c'est très bien. Comme ça, les personnes formées peuvent
04:12arriver rapidement. C'est très bien, c'est une très bonne initiative. Et vous, quand vous êtes
04:17formée, qu'est-ce que vous avez découvert, par exemple, que c'était simple, finalement,
04:21d'apprendre ces gestes-là ? C'est extrêmement simple. Vous massez, bras tendus, vous ne vous
04:26arrêtez pas jusqu'à l'arrivée des secours. Moi, c'est ce que mon mari a fait pendant 15 minutes,
04:30c'est le temps que les pompiers ont mis à arriver, et derrière, j'ai eu plus de 40 minutes de
04:33réanimation, et pas de séquelles. Et votre mari, aujourd'hui, comment vit-il ? Ça va, alors moi,
04:39j'ai eu la chance d'avoir un défibrillateur interne, qui est directement relié à mon cœur,
04:43donc en cas de problème, ça me réanime automatiquement. Mais voilà, on a aujourd'hui
04:48cinq enfants, à l'époque j'en avais quatre, c'était des petits enfants, c'est quand même un vrai
04:52traumatisme pour la famille. Les médecins, je suis restée dans le coma, les médecins ne voulaient
04:56pas du tout se prononcer sur comment j'allais me réveiller, donc voilà, c'est un vrai miracle que
05:01je sois là. Et je vais juste faire une petite précision, Stéphanie nous a appelé à les
05:04formatrices, vous avez donné le 115 comme numéro, le 115 c'est le SAMU social, c'est soit le 15 ou le
05:08112 qui est le numéro de Jumbo, c'était juste la petite précision importante à faire. Et on a un
05:14dossier entier sur notre site ici.fr, à retrouver les numéros, ce qu'il faut faire, et les formations
05:19gratuites proposées par la mairie de Paris. Merci beaucoup pour votre témoignage, Anaïs Nakache,
05:23invité ce matin, vous avez survécu à un arrêt cardiaque, vous êtes aujourd'hui commerçante
05:27opticienne, je crois, à Paris, dans quel arrondissement ? À Paris 1er. Très bien,
05:31merci beaucoup, bonne journée à vous. Merci.

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