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00:00Bonjour Manuel Valls, bonjour Sonia Mabrouk, et bienvenue à la grande interview sur CNews
00:05Européens.
00:06Ancien Premier ministre, vous êtes actuellement ministre des Outre-mer, on va bien sûr parler
00:10de vos dossiers, mais tout d'abord, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées
00:14hier place de la Bastille après l'agression du rabbin d'Orléans, Arie Engelberg.
00:18Rappelons que ce rabbin Manuel Valls a été frappé, insulté, mordu, le tout devant
00:23son fils de 9 ans, un mineur de 16 ans et toujours en garde à vue, connu sous plusieurs
00:28identités marocaines, palestiniennes.
00:31Les réactions politiques pleuvent, dénonçant un antisémitisme d'atmosphère nourri également
00:36par l'extrême-gauche et notamment la France insoumise, tout d'abord vers quoi bascule-t-on
00:41selon vous ?
00:42J'ai eu hier soir le rabbin Arie Engelberg, qui en effet a été agressé, que j'ai trouvé
00:47très digne, très reconnaissant à l'égard de tous ceux qui l'avaient soutenu, je crois
00:53qu'il avait eu le président de la République et le Premier ministre, mais très reconnaissant
00:56des soutiens qui se sont exprimés partout et notamment à Orléans, ce qui avait rassuré
01:02d'ailleurs son jeune fils qui a assisté à cette agression.
01:06Vous savez, les juifs ne sont pas agressés au hasard, et d'ailleurs ces actes antisémites
01:12résonnent d'une certaine manière différemment de ceux qu'on a pu connaître au moment de
01:17l'affaire Dreyfus ou dans les années 20 et 30.
01:20Le juif n'est pas perçu dans ses attaques comme un étranger, comme c'était le cas.
01:25Il y a un siècle ou quelques dizaines d'années, c'est l'idée même au fond de la République,
01:32de la nation et de la France qu'on vise à travers l'agression des juifs.
01:37La haine de la France s'exprime aussi par la haine des juifs.
01:42C'est ce qui explique d'ailleurs cette violence, cette résurgence, ce tsunami anti-juif qui
01:49s'est conjugué avec la haine d'Israël depuis le 7 octobre 2023.
01:54Mais donc la France est redevenue dangereuse pour les juifs.
01:57Mais c'est la France elle-même qui est attaquée.
01:59Bien sûr, on attaque les juifs, mais c'est la France elle-même qu'on cherche à détruire.
02:04Vous savez, il y a quelques années, à la tribune de l'Assemblée nationale, j'avais
02:08dit que la France sans les juifs n'était plus la France, parce que le judaïsme fait
02:13partie de l'âme de la France, donc en attaquant les juifs, l'islamisme attaquant les juifs
02:21avec en effet ses complices, notamment à l'extrême gauche, on veut détruire ce qu'est
02:27la France.
02:28Une histoire, sa nation, sa culture, les valeurs de la République.
02:34Donc c'est une menace très forte, très prégnante.
02:37Vous avez été l'un des premiers, Emmanuel Valls, c'était d'ailleurs ici même sur
02:40ces antennes, à dénoncer, vous avez dit directement, l'antisémitisme, aviez-vous
02:45dit de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, mais depuis que s'est-il passé ?
02:48Est-ce qu'il y a une forme d'impuissance ou même d'impunité face à cet antisémitisme
02:53d'atmosphère ?
02:54Je crois que depuis des années d'ailleurs, les pouvoirs publics, quels que soient les
02:58présidents de la République, quels que soient les gouvernements, dénoncent, mettent les
03:03moyens pour s'attaquer à ce phénomène.
03:06La communauté juive en doute.
03:07Oui mais...
03:08Enfin pour le président de la République, il l'a dit, il affirme que l'antisémitisme
03:11est un poison, restera toujours le fait qu'il n'ait pas participé à la marche contre
03:15l'antisémitisme.
03:16L'haine des Juifs est là, c'est une réalité, il faut comprendre, j'essaye de vous le dire
03:22il y a un instant, ce qui se passe, cela nécessite évidemment de la vigilance, de la protection
03:28des moyens, mais c'est plus profond que cela.
03:30C'est une véritable mobilisation qui est nécessaire de la part de la société française
03:36en dénonçant ce qu'est cette haine des Juifs.
03:39D'ailleurs, même le mot antisémitisme ne veut pas dire grand-chose, tout le monde dit
03:42qu'il est anti-antisémite, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, tout le monde se met
03:47d'accord là-dessus.
03:48Mais le phénomène est évidemment beaucoup plus profond et ce qui a changé depuis 25
03:53ans, c'est que d'abord, il vient essentiellement du monde arabo-musulman, cette haine des Juifs,
03:59en France comme ailleurs, l'islamisme sous toutes ses formes fait de la haine des Juifs,
04:05c'est sa matrice évidemment, son principal objectif, d'où ses attaques, d'où cette
04:09diffusion.
04:10On parle d'un gamin de 16 ans qui a agressé ce rabbin et son fils, ça prouve bien que
04:16c'est profondément ancré dans notre pays.
04:19Et puis il y a en effet les complices, la France insoumise, l'affiche contre Cyril
04:26Hanouna, on a une démonstration de plus, mais nous avons vécu toute la campagne des
04:31européennes, les messages de haine contre Raphaël Le Guzman.
04:36Oui, mais ce sont non seulement des forces politiques, mais les intellectuels, la société
04:43entière qui doit se révolter, donc nous avons besoin d'une très forte mobilisation
04:50autour des valeurs républicaines, il ne s'agit pas uniquement de protéger bien sûr cet
04:53essentiel de nos compatriotes juifs, mais de se rendre compte qu'on attaque encore
04:58une fois ce que sont les fondements de la République et de la nation.
05:01Vous me direz, Emmanuel, ce qu'il y a, ce que vous mettez derrière les valeurs de la
05:04République, mais selon vous, cet antisémitisme aujourd'hui, il se cache derrière l'antisionisme.
05:08Vous avez signé une tribune à ce sujet avec beaucoup d'autres signataires et personnalités
05:13intitulées « Pour que l'antisionisme ne serve plus de prétexte à l'antisémitisme ».
05:17Est-ce que vous estimez aujourd'hui que la critique d'Israël et la remise en cause,
05:21allant plus loin d'Israël, à se défendre, conduit ou masque un antisémitisme prégnant ?
05:25La critique du gouvernement d'Israël peut être légitime, d'ailleurs elle se déploie
05:30surtout en Israël, qui est une démocratie bien évidemment.
05:35Mais en effet, depuis des années, l'antisionisme, la haine d'Israël sont des paravents à
05:42la haine des Juifs.
05:43Vous savez un très beau texte, pardon de citer un philosophe à 7h du matin, Vladimir
05:49Yankelevich, qui en 1967, avait déjà, en 1967, dit qu'au fond, l'antisionisme était
05:55le confort, l'antisémitisme de salon confortable, démocratique, qui se déployait.
06:02Donc c'est quelque chose qui est ancré, et ce qui, évidemment, m'a révolté depuis
06:06des années, c'est que cela vienne d'abord de l'extrême-gauche, d'une partie de la
06:12gauche, et en l'occurrence du NPA, d'une partie de la France insoumise, c'est ça
06:16qui est tout à fait insupportable.
06:17Vous appelez au sursaut, mais cette même gauche, ou cette même extrême-gauche, elle
06:21a marché contre le racisme, samedi, ça a été initié par la France insoumise, vous
06:26avez rappelé l'affiche à l'origine de cette marche contre Cyril Hanouna, avec des
06:30relents anti-sémites, il y a eu quelques interpellations, des tensions, mais on retiendra
06:35surtout l'absence de drapeaux français, il n'y avait que des drapeaux, en tous les
06:40cas, étrangers, et en l'occurrence palestiniens, de quoi tout cela est le symbole, selon vous ?
06:45D'un rejet d'une haine de la France, ça conforte ce que je viens de vous dire, il
06:49y avait des slogans contre le président de la République, contre la France, contre
06:56les policiers, synonyme, je mets des guillemets, évidemment, de fachos, dans les cris de cette
07:02manifestation, oui, donc il y a en effet, à travers, au fond, ce type de manifestation,
07:08qui a peu mobilisé, si nous sommes, nous regardons de près, le racisme, l'anti-racisme,
07:18l'anti-sémitisme devraient mobiliser, donc nous voyons bien qu'il y a, face à cela,
07:24face à ces mouvements, face à la récurrence de ces actes anti-juifs, il faut en face une
07:30mobilisation qui transcende les frontières, d'ailleurs, dans cet appel, dans cette tribune
07:35du Monde, nous sommes plusieurs personnalités, de gauche et de droite, des anciens présidents
07:39de la République, comme François Hollande, qui se mobilisent, avec Elisabeth Banneter,
07:44évidemment, qui se mobilisent contre cela, donc c'est une prise de conscience.
07:48Mais est-ce qu'elle doit se faire électoralement ? Parce qu'il y a eu quand même, puisque
07:51vous parliez tout à l'heure de complicité, on peut dire de compromission, entre une partie
07:55de la gauche et l'extrême-gauche, est-ce que maintenant, il faut dire, ça suffit ? Tous
07:59ceux qui, électoralement, sont arrivés parce qu'ils ont fait alliance avec la France
08:03insoumise, ce n'est plus possible ? Alors reconnaissons que vous aviez dénoncé les
08:07gauchiers réconciliables, est-ce qu'aujourd'hui, ce sont deux lignes parallèles qui ne peuvent
08:10plus ou ne doivent plus se croiser ? L'EFN cesse de me donner raison, mais moi j'espère
08:17et j'attends toujours, et je vois qu'il y a une évolution que je veux saluer, que
08:21de la part du Parti Socialiste, il y a une volonté de rupture totale avec ce qu'il
08:28se passe.
08:29De la part de M. Gage ? Mais M. Ford aussi de l'IPP ? Vous la sentez nette, cette rupture ?
08:34C'est à eux de le dire, mais… C'est votre ancienne famille ?
08:37Mais elle est indispensable, sinon la gauche ne pourra jamais revenir à l'exercice du
08:45pouvoir.
08:46Cette alliance, non seulement sur les questions économiques ou sur les problématiques internationales,
08:52elle est déjà impossible, mais sur cette question éthique, morale, fondamentale, civilisationnelle
08:59comme on dit, elle nécessite une rupture totale.
09:03On ne peut pas, ça fait partie de l'histoire de France, on ne peut pas s'allier avec
09:08des racistes, on ne peut pas s'allier avec des antisémites, on ne peut pas s'allier
09:13avec un parti qui depuis des mois prône la haine, provoque, c'est encore plus grave,
09:20la haine des Juifs.
09:21Sur le fond, bien sûr qu'il faut se mobiliser contre le racisme, les racismes, toutes les
09:25formes de racisme.
09:26Manuel Valls, je reviens à l'affaire Crépole avec l'impossibilité pour certains, tout
09:31en étant prudent, de reconnaître qu'il, s'il s'était avéré qu'il y aurait une
09:35forme de racisme anti-blanc.
09:37Hier, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous, la porte-parole du gouvernement affirmait
09:41oui, il y a un racisme anti-blanc, je le dis sans pudeur.
09:45Est-ce que vous le dites tout aussi ouvertement et sans pudeur ?
09:48Et pourquoi le nier ?
09:49Parce que c'est tabou, parce que certains sociologues le remettent en jeu.
09:52Il n'y a qu'une raison que ce soit tabou, c'est une réalité.
09:55Et ce racisme anti-blanc, il renvoie à ce que je vous disais il y a un instant, c'est
10:01la haine aussi de la France, de l'Europe, de ses valeurs, d'une civilisation qui continue,
10:08à mon sens, de nous protéger dans ce monde chaotique, face aux éruptions de Trump ou
10:15aux agressions de Poutine.
10:17L'Europe reste cette civilisation marquée par l'alliance de la démocratie, de l'économie
10:22de marché, de l'état social, de la culture, d'une certaine manière de pouvoir vivre
10:27ensemble.
10:28C'est essentiel, nous allons le faire mercredi soir, en défendant les valeurs de la République,
10:34c'est essentiel de défendre ces valeurs.
10:36Vous serez d'ailleurs avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, qui sera
10:40notre invité demain.
10:42Contre l'islamisme et pour la République au Dôme-Porte de Versailles à Paris, mercredi
10:47soir.
10:48Avec déjà beaucoup de monde de prévu, justement en parlant de valeurs, de la manière dont
10:52on vit ensemble, il y a eu une polémique, des dissensions au sein du gouvernement, Manuel
10:56Torres ne vous a pas échappé, bien entendu, sur le port du voile dans les compétitions
11:00sportives.
11:01Gérald Darmanin, Bruno Rotailleau, affirmant fortement et fermement leur opposition quant
11:06à la ministre des Sports, Elisabeth Borne, étant davantage prudente.
11:11En tous les cas, Elisabeth Borne a tenu, ici même, à rappeler qu'elle était contre
11:15le voile dans les manifestations sportives.
11:17Est-ce que pour vous, il ne devrait même pas y avoir un débat sur ce sujet ?
11:20Sur tous ces sujets, il faut d'abord beaucoup de calme, beaucoup de sérénité d'ailleurs
11:24d'une manière générale.
11:25Il n'y en a pas eu donc ?
11:26Il y a eu beaucoup de responsabilités, il faut faire très attention, beaucoup de solidarité
11:30gouvernementale.
11:31Il n'y en a pas eu donc ?
11:33Mais moi, je pratique cette solidarité gouvernementale, c'est aussi le fruit de l'expérience et
11:37puis également parce que les Français sont déjà tellement inquiets de la situation
11:42économique, bien évidemment, mais surtout et avant tout de la situation du monde.
11:46On parle de la guerre tous les jours et puis chaque matin, ils se réveillent avec une
11:50déclaration de Donald Trump, donc il y a de quoi être inquiet sur ces sujets-là.
11:55Il faut en revenir à l'essentiel, le voile islamique est aujourd'hui utilisé maintenant
12:01depuis 30 ans comme un étendard politique contre la République, contre aussi les femmes.
12:08Moi, je pense toujours à ces femmes qui se mobilisent au péril de leur vie en Afghanistan
12:13et en Iran.
12:14Et ici, certains ou certaines, notamment dans une partie du mouvement féministe, prônent
12:20le port de ce voile.
12:21Le voile est un signe politique, donc à l'école, dans l'administration, dans les épreuves
12:27sportives organisées par les fédérations, il faut être intransigeant sur cette question.
12:32L'islamisme nous mène une guerre culturelle, donc il faut y répondre avec les armes de
12:37l'État de droit.
12:38Où s'arrête votre limite en tous les cas ? Où s'arrête la barrière de l'interdiction ?
12:42Jordan Bardella, ORN, estime qu'il faudrait même l'interdire dans l'espace public.
12:46Est-ce qu'il a raison ? Est-ce que c'est totalement illusoire et même peut-être contre-productif ?
12:50Mais attention à la surenchère et attention à la mise en cause aussi de principes constitutionnels.
12:56Déjà, faisons respecter la loi que j'avais votée dans les années 2000 avec une partie
13:02des socialistes, pas tous à l'époque, interdisant le voile intégral, la burqa, le nikab, dans
13:09l'espace public.
13:10Mais d'une manière générale, au-delà de ce symbole, c'est cette mobilisation contre
13:15l'islamisme et notamment contre les frères musulmans qui, eux, ont le temps long.
13:19Regardez ce qui se passe en Belgique.
13:20Regardez ce qui se passe en Belgique et le modèle qu'on cherche à imposer.
13:25Donc nous avons besoin, là, d'une très grande mobilisation contre l'islamisme qui
13:31représente, là aussi, un véritable danger existentiel pour notre civilisation.
13:35Et celui qui sonnait, et on l'espère qu'il sonnera encore souvent l'alerte, c'était
13:38justement, et c'est, Boalem Sansal, toujours emprisonné en Algérie avec un procès qui
13:43se profile.
13:44La déclaration d'Emmanuel Macron faisant confiance au président algérien, est-ce
13:49que ça veut dire qu'une grâce pourrait se profiler ou est-ce qu'il faut être inquiet
13:52du fait qu'on n'a pas engagé ce bras de fer avec le pays ?
13:55Il faut espérer que la raison revienne parce que ça reste Boalem Sansal et, comme Salman
14:03Rouch dit, il y a quelques années, le symbole d'un combat universel pour la liberté d'expression,
14:11la liberté de conscience, nous nous mobilisons tous pour lui, nous espérons évidemment
14:16sa libération, d'abord parce que c'est un homme âgé, malade, mais d'abord parce
14:20que c'est un compatriote désormais, parce que c'est un intellectuel, il ne peut pas
14:23y avoir de « oui mais » le concernant, c'était vrai pour Rouch dit, c'était
14:28vrai il y a très longtemps pour Solzhenitsyn, quand un intellectuel est prisonnier, est
14:34emprisonné parce qu'il ne fait pas uniquement de sa liberté d'expression et de son talent,
14:41il ne peut pas y avoir de « oui mais », nous devons être tous en défense et tous
14:45réclamer sa libération immédiate.
14:47Monsieur le ministre des Outre-mer, vous étiez en déplacement aux Antilles, Saint-Martin,
14:51Saint-Barthélemy, Guadeloupe et Martinique, vous avez évoqué sur place évidemment d'abord
14:55la lutte contre les narcotrafics et la vie chère, sur ce sujet le judoka et champion
15:00Teddy Riner a apporté d'abord son soutien aux Antilles et bien sûr il vous a appelé
15:04à tenir vos promesses, quand on dit, on fait, il faut arrêter de se foutre d'eux,
15:09vous êtes-il lancé sur Canal+, alors il est vrai qu'il a eu beaucoup de réactions,
15:13l'invitant à le dire directement au Président de la République, comme il est assez proche
15:17d'Emmanuel Macron, comment vous réagissez à sa déclaration ?
15:20Comme un encouragement, il faut le voir ainsi, je suis peut-être le premier ministre des
15:27Outre-mer, forme de la responsabilité que m'a confiée François Bayrou, il y a un
15:31haut niveau dans la hiérarchie gouvernementale, ce qui ne me donne évidemment que des devoirs
15:36et pas de droits, avoir pris à bras-le-corps ce problème de la vie chère qui en effet
15:40mine la confiance des ultramarins vis-à-vis de l'État, du gouvernement et des pouvoirs
15:46publics, donc j'ai annoncé à la Martinique un texte de loi pour aller plus loin en matière
15:52de concurrence, de transparence, de contrôle des prix, on a déjà pris un certain nombre
15:57de mesures, les collectivités territoriales, en baissant un impôt qui s'appelle l'Outre-mer,
16:01nous l'État, la TVA, mais il faut aller encore plus loin parce que pour le pouvoir
16:06d'achat dans des départements et des territoires où on souffre déjà d'autres maux, où
16:12il faut d'ailleurs un vrai projet économique pour ces territoires, je me suis beaucoup
16:15exprimé, donc je ne vais pas lâcher ce sujet, Teddy Riener peut me soutenir à fond, d'ailleurs
16:20quand on a le soutien d'un tel champion, c'est-à-dire qu'on peut, je vous confirme,
16:27mais je suis en train de m'engager, je ne lâcherai rien, j'ai rencontré tous les
16:31acteurs économiques et sociaux, vous savez ces territoires font face à tous les problèmes,
16:37exacerber la violence contre les femmes, le narcotrafic qui est sans doute le problème
16:42numéro un, les sociétés antillaises sont menacées d'un effondrement entier face à
16:48la violence du narcotrafic qui vient d'Amérique du Sud et qui utilise les Antilles, la Martinique
16:55et la Guadeloupe essentiellement pour entrer en Europe, par mer, par terre, par air, je
17:05trouve mes mots, et notamment à travers les ports et les aéroports, il y a des moyens
17:10considérables qui sont mis, donc nous faisons face, il faut en faire beaucoup plus, il faut
17:14aider ces territoires ultramarins parce qu'ils sont aujourd'hui face à des défis considérables.
17:19Les français évidemment à part entière ils doivent le ressentir et le vivre ainsi.
17:23Oui parce qu'ils ont souvent le sentiment d'être des français à part, donc il faut qu'ils soient
17:30en effet des français à part entière et c'est la mission, je suis concentré sur cette mission pour eux.
17:37Et vous partirez aussi en Nouvelle-Calédonie, petite parenthèse, avec une équipe de football
17:43qui pourrait se qualifier pour le mondial, ce serait une fierté.
17:46Ça veut dire qu'il y a des bonnes nouvelles pour la Nouvelle-Calédonie mais j'y vais
17:49essentiellement pour continuer le dialogue et pour que la paix civile s'impose là-bas.
17:53Merci et à très bientôt, bonne journée à vous Manuel Valls.
17:55Merci à vous.