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L'ancien ministre, Philippe de Villiers, explique l'importance de la journée mondiale de la trisomie 21 : «La grandeur d'une société, c'est l'attention aux petits»

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00:00Mais aujourd'hui, c'est la Journée mondiale de la trisomie 21 et vous avez souhaité commencer l'émission par cette tribune qu'on pouvait lire dans les colonnes du Figaro,
00:08d'une cinquantaine de chercheurs internationaux experts de cette anomalie génétique et qui appelle à renforcer les moyens pour la recherche et garantir l'inclusion des personnes concernées.
00:20C'est un combat qui vous est cher, Philippe Devilliers.
00:24Oui, c'est une journée importante pour moi, vous voyez, qui mérite une décoration intérieure.
00:34La journée de la trisomie, ça me rappelle le professeur Lejeune qui était un ami. C'est l'homme qui a découvert, qui a détecté, qui a isolé la trisomie.
00:47Et quand le pape Jean-Paul II est venu à Paris, son premier geste, c'est d'aller sur la tombe, se recueillir sur la tombe du professeur Lejeune.
00:55C'est un homme éminent et qui m'a dit, huit jours avant sa mort, tenez bon sur la vie, tenez bon sur les plus petits.
01:04Et à chaque fois que je vois un enfant trisomique, je suis ému aux larmes parce que je me dis, mais qui s'en occupe ?
01:12Et cette Fondation Lejeune, présidée par un homme remarquable, s'appelle Jean-Marie Lemeney, je voudrais qu'on les aide tous.
01:23Et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité qu'on mette le petit bandeau. Je ne sais pas s'il est passé.
01:29Oui, l'appel aux dons pour la Fondation Jérôme Lejeune. À la Fondation Jérôme Lejeune, les personnes porteuses de handicap sont le cœur de leur engagement.
01:39Et c'est une fondation qui cherche un traitement aussi pour mettre en échec la défiance intellectuelle.
01:44Nous soignons pour permettre aux patients de mieux vivre et nous les défendons pour leur permettre de vivre.
01:50Oui, en civilisation, on mesure sa qualité à la manière dont elle s'occupe de ceux qui décrochent et des plus petits, de ceux qui parfois ne suivent pas.
02:05Et moi, à chaque fois dans la rue que je vois un petit enfant trisomique, je m'arrête. Je m'arrête en moi-même.
02:12Je m'arrête pour moi-même en me disant qu'est-ce qu'on a fait pour eux ?
02:20Or, on est dans un moment délicat où on parle de l'euthanasie et on sait ce que ça veut dire l'euthanasie.
02:29On sait ce que c'est que le génisme et au nom de le génisme, évidemment, il y a une manière de faire disparaître la trisomie.
02:36Je vous parle avec mon cœur, avec mon cœur blessé d'un père, d'un Français.
02:44Vous savez, il y avait une photo de Gaulle avec sa fille Anne et j'ai bien connu Chirac, chacun a des malheurs.
02:54Et donc, la France est une grande famille et donc la famille, elle se tourne vers ceux qui en ont le plus besoin.
03:03Et eux, depuis le Covid, ils ont beaucoup moins d'argent, la Fondation Lejeune, alors qu'ils font un travail extraordinaire.
03:10Et il y a eu un appel de la recherche, des chercheurs, effectivement, dans le Figaro, vous l'avez souligné judicieusement,
03:17pour qu'on mette plus de moyens, parce qu'un trisomique, il mourrait à moins de 20 ans, il y a encore 50 ans.
03:27Aujourd'hui, il y a des trisomiques qui ont 60 ans et la Fondation Lejeune, elle s'occupe de 13 000 personnes, uniquement avec des dons.
03:3813 000 personnes qui sont les pensionnaires de la Fondation Lejeune.
03:41Et je me souviens très bien, la première fois que je suis allé voir le professeur Lejeune, à l'hôpital, pasteur,
03:49il me reçoit et il avait sur ses genoux des petits enfants trisomiques.
03:54Il était accablé d'enfants et il me dit pardon, excusez-moi, mais ce sont mes enfants.
04:00Et ça, j'ai trouvé ça incroyable.
04:02On avait du mal à parler parce qu'il y avait des enfants qui venaient.
04:05Donc, bien sûr, il y a des gens qui nous regardent et qui trouveront ça ridicule.
04:09Mais la grandeur d'une société, c'est l'attention aux petits.
04:16Il y a un lien entre la grandeur et la petitesse.

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