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Antoine Duléry se souvient d'un animateur qu'il n'avait pas beaucoup apprécié à l'époque.

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Transcription
00:00On dit que même vous, vous trouvez parfois que vous en faites un peu trop sur les plateaux de télé.
00:03Un faux ou un toxe ?
00:04Oui, ça peut m'arriver.
00:05C'est-à-dire que quelquefois, je me dis, peut-être qu'il ne faut pas faire une surenchère.
00:09Oui, enfin bon, en même temps, je le fais, je l'assume.
00:11Mais quelquefois, je me dis, c'est vrai que j'aurais peut-être dû laisser un peu plus parler les autres, etc.
00:14Ma femme m'engueule.
00:15Ma femme m'engueule, quelquefois.
00:16Elle me dit, ah putain, elle est calmos, calmos, quoi, tu vois.
00:20Et c'est vrai que maintenant, avec les années, quand je revois des anciennes télés,
00:23je dis, c'est vrai que j'avais un tel besoin d'exister, de séduire que j'étais peut-être un peu en surcharge.
00:29Parce que vous êtes perçu comme un bon client, en plus.
00:31Oui, un très, très bon client.
00:32Ça met encore plus la pression sur vous que sur les autres.
00:34C'est un peu ça.
00:35J'étais un peu emprisonné, sans doute, par mon propre truc.
00:38Mais c'est vrai qu'au tout départ, c'est évidemment la peur de ne pas exister, la peur de ne pas être assez aimé.
00:44Comme me disait Jean Dujardin, nous, les acteurs, on a besoin, on fait ce métier parce qu'on a besoin d'être aimé plus que les autres.
00:49Et il m'a dit, et toi, Antoine, encore un peu plus que les autres.
00:52Je ne sais pas pourquoi, Fred, je m'allonge.
00:54Parce que j'ai été aimé par mes parents, je n'ai vraiment pas eu une enfance difficile.
00:57Maintenant, les années venant, j'essaie d'être un peu plus calme et de me dire, bon voilà, je suis comme je suis.
01:02Mais c'est comme ça, c'est normal.
01:03J'étais obligé d'en passer par là.
01:05Ça vous est arrivé, Antoine Dullery, de sentir que des animateurs étaient un peu en panique, débordés par votre côté ingérable,
01:11se disant, ouh là là, tout m'échappe.
01:12Non, je ne crois pas.
01:13Je crois qu'ils sont plutôt contents que je sois un bon client.
01:15Et j'ai de temps en temps fait des émissions avec des types moins sympathiques que d'autres, que je n'ai pas trouvé sympathiques.
01:22J'avais fait un P à son âme, avec qui j'avais fait une émission, Jean-Luc Delarue, un P à son âme.
01:27Qu'est-ce qui s'était passé ?
01:28Non, rien.
01:29Je ne l'avais trouvé pas du tout agréable.
01:30Mais ce n'est pas grave.
01:31Moi, j'étais là pour défendre le film de ma femme, Toutes les filles sont folles.
01:34J'en avais fait un peu beaucoup, sans doute.
01:36Mais parce qu'il fallait le vendre, ce petit film.
01:38On démarrait.
01:39Je crois que ça l'avait un peu gonflé.
01:41En partant, il m'avait dit, très bon vendeur.
01:43Je dis, oui, j'étais là pour ça.
01:45Et comme je disais le titre, Toutes les filles sont folles, toutes les deux minutes, exprès.
01:48Ça l'avait un peu gonflé.
01:50Alors lui, il avait dû se sentir un peu débordé.
01:52Mais merde, j'étais là pour ça.