Nathan Devers, écrivain, sur les réquisitions contre l'écrivain Boualem Sansal incarcéré en Algérie : «C'est une peine de mort».
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00:00Mais comme vous l'avez dit, c'est une peine de mort parce qu'il y a deux scénarios qui sont terribles,
00:04j'espère que je me trompe en les disant, mais comme vous l'avez rappelé,
00:08on parle d'un écrivain qui est emprisonné pour aucune raison parce qu'il a remis en cause
00:12le tracé des frontières de l'Algérie, qui a un cancer, qui est âgé et qui n'est pas très bien soigné,
00:17c'est le moins qu'on puisse dire. Il y a deux possibilités terribles.
00:20La première, c'est qu'il en vienne à mourir en Algérie.
00:24Et la deuxième, c'est qu'il soit libéré, mais que quand il soit libéré,
00:27on se rende compte qu'il a été mal soigné et qu'il soit condamné à mort,
00:31alors que s'il avait été en France pour être soigné pendant ce temps-là,
00:34il aurait pu vivre dans les deux cas.
00:36Il y aura une responsabilité évidente de l'Algérie,
00:38mais il y aura une responsabilité de ceux qui auraient pu faire davantage et qui n'ont pas fait davantage.
00:42J'ai l'impression, je me trompe peut-être,
00:44mais que si la France voulait vraiment libérer Boalem Sansal,
00:46nous pourrions le faire en 48 heures.
00:48Ce n'est pas très compliqué.
00:49On peut, premièrement, on pourrait le nommer ministre.
00:51On pourrait, ça aurait de la gueule de dire,
00:54Demain matin, Boalem Sansal est nommé ministre.
00:56Il participe au gouvernement français et ça change les choses.
00:59On pourrait geler les réservoirs, comme on a gelé les réservoirs des oligarques russes
01:02qui avaient des villas luxueuses quand il y a eu l'invasion de l'Ukraine.
01:05On pourrait fermer des consulats.
01:06On pourrait virer des ambassadeurs.
01:07Enfin, on aurait mille manières sans s'en prendre rien.
01:09Alors l'ambassadeur d'Algérie, vous savez que l'ambassadeur est déjà parti,
01:12l'ambassadeur algérien français.
01:13Les consulats, etc. et les diplomates.
01:14On pourrait virer des diplomates, comme on l'a fait très souvent avec les Russes.
01:17On aurait mille manières de s'en prendre, non pas aux peuples algériens,
01:20non pas aux ressortissants algériens, mais de s'en prendre à cette petite caste,
01:24à cette petite dictature antidémocratique, antilittéraire, antisémite, antifrançaise,
01:29anti-tout, s'en prendre à cette caste pour montrer qu'on fait un vrai bras de fer.