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00:00Nous sommes avec lui de Ragnel, Louis, bonsoir, avec Rachel Kahn, Gautier Lebret qui nous a rejoint, bonsoir mon cher Gautier, Françoise Laborde, toujours un bonheur de vous avoir, Éric Rebelle.
00:09On commence par le voile dans le sport, évidemment, on parle dans un instant de ce qui s'est passé entre Poutine et Trump, on n'a pas encore d'informations pour être très honnête sur ce qu'ils se sont dit,
00:17mais ce sujet du voile dans le sport a provoqué un épisode, je vous le disais, de tension extrême entre les ministres, certains ont menacé même clairement de démissionner, ça a été le cas de Gérald Darmanin, ce matin encore.
00:27Ils ont tous été convoqués par François Bayrou à l'heure du déjeuner, pour que tout le monde soit sur la même longueur d'onde. Le point avec Chloé Tarkin, on en débat ensuite.
00:34Une réunion convoquée en urgence. A la mi-journée, le Premier ministre François Bayrou a rassemblé plusieurs de ses ministres pour tenter de mettre de l'ordre dans ses rangs,
00:45en cause des déclarations contradictoires par médias interposés au sein du gouvernement sur le port du voile dans les compétitions sportives.
00:54Auditionnée mercredi dernier à l'Assemblée, la ministre des Sports Marie Barsac avait mis en garde contre les confusions et amalgames entre le port du voile et la radicalisation dans le sport.
01:05La laïcité ne se résume pas au fait de porter ou non le voile, l'antrisme ne se résume pas au port du voile, ces sujets sont compliqués.
01:13Une position contestée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin.
01:17Moi je regrette que la ministre des Sports, que la ministre de l'éducation nationale ne soutiennent pas plus cette autorité républicaine.
01:23Il faut interdire le voile dans les compétitions sportives, c'est une évidence.
01:26Cet après-midi à l'Assemblée nationale, la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes Aurore Berger a tenté de clarifier la position du gouvernement.
01:35La ligne politique elle est claire. La ligne politique c'est de ne jamais transiger sur les valeurs et sur les principes républicains.
01:41La ligne politique elle est claire, c'est d'assumer un principe de laïcité.
01:45Pas d'antrisme islamisme, pas d'intégrisme religieux, pas de signes religieux ostentatoires dans les compétitions sportives.
01:53Adoptée par le Sénat, la proposition de loi doit désormais être examinée par l'Assemblée nationale.
01:58Pour l'heure, aucune date n'a encore été arrêtée.
02:01Gauthier Le Bret, on voit que le sujet est encore brûlant, qu'il y a des dissensions au sein même du gouvernement.
02:06Des ministres comme Elisabeth Borne ou Madame Barsac ne sont pas du tout d'accord avec Gérald Darmanin, Bruno Retailleau ou Aurore Berger.
02:11C'est les limites de la méthode Bayrou.
02:12Au début, le Premier ministre disait, je vous laisse aller dans les médias, je ne relis pas, je ne fais pas relire, ce qui était assez inédit, vos interviews.
02:20Les interviews des ministres étaient jusque-là relues par les services du Premier ministre.
02:24Vous pouvez vous exprimer, vous pouvez assumer vos désaccords.
02:27Et donc sur un sujet aussi sensible que le voile, je rappelle que Gérald Darmanin, quand il est ministre de l'Intérieur,
02:32il prend position personnellement dans l'affaire des hijabeuses, au début contre le rapporteur du Conseil d'État qui dit, on peut autoriser le hijab dans le sport.
02:41Et face à la pression notamment exercée par le ministre de l'Intérieur, le Conseil d'État n'avait pas suivi le rapporteur et avait bien confirmé l'interdiction du hijab dans le sport.
02:50Et vous savez, Laurence, comme c'est rare que le Conseil d'État ne suive pas le rapporteur.
02:53Donc dans ce cas précis, ça s'était passé.
02:56Ensuite, Elisabeth Borne, qui soutient plutôt la ministre des Sports en disant, pas d'interdiction, mais de la vigilance.
03:03La belle affaire, la belle affaire, on interdit ou on n'interdit pas.
03:06Donc là, vous avez un bras de fer entre la ligne droite du gouvernement, Rotaillot et Darmanin, et la ligne gauche, avec Aurore Berger, vous avez raison, incarnée par Elisabeth Borne.
03:16Je ne mets pas Marie Barsac parce que personne ne sait qui c'est et personne ne sait si elle est à gauche ou à droite et de quelle obédience politique elle vient.
03:23Donc on l'a découvert à cette occasion, ça a quand même permis de découvrir qu'on avait une ministre des Sports.
03:27Une fois qu'on a dit ça, si le...
03:30Vous êtes dur, Gauthier.
03:31Je suis le réaliste, personne ne connaissait Marie Barsac.
03:33Si le coup près de François Bayrou ne tombe pas du bon côté, pour Gérald Darmanin, il s'en va.
03:39Il démissionne en disant...
03:41Ce n'est pas aussi clair de ce que dit son entourage.
03:43Ah bah Gérald Darmanin...
03:44Il a dit, voilà, qu'il ne resterait pas dans un gouvernement.
03:47Mais il s'en va.
03:48Oui, mais il a obtenu Gaëtault, ce qui est absolument indispensable.
03:51Alors, qui veut parler ? Louis, peut-être, rapidement ?
03:53Éric ? Gérald Darmanin ?
03:55Il a fait ça en sachant qu'il obtiendrait gain de cause et que, globalement, François Bayrou, Bruno Retailleau, qui décident, sont dans le même sens que le sien.
04:04Ensuite, moi, je trouve que ce qui est intéressant, c'est que c'est l'illustration d'un problème qui n'est toujours pas réglé autour de la question du voile.
04:11Gabriel Attal a essayé de le régler à l'école, mais on voit bien qu'il y a une forme d'hypocrisie française.
04:17Alors, vous ne pouvez pas le porter à l'école, mais vous pouvez le porter dans d'autres circonstances.
04:20Ce sont les fédérations sportives qui décident.
04:22Et puis, finalement, non, on en revient au Conseil d'État.
04:25Et je trouve qu'on en vient à la même conclusion, c'est que si ce n'est pas recommandé, et même si c'est interdit à l'école,
04:30si dans le sport, ça pose problème, il y a un problème même du port du voile dans la société.
04:35Et je sais que c'est un tabou absolu.
04:37Mais pourquoi c'est une question d'ordre public exclusivement à l'école et pas à la sortie de l'école ?
04:41Pourquoi est-ce que, pour les accompagnatrices, ça ne posait pas de problème ?
04:44Ce n'est pas un problème d'ordre public dans la société, Louis.
04:46La manière de se vêtir, c'est une question d'ordre public.
04:49Ça ne provoque pas un problème d'ordre public dans la rue.
04:52Oui, mais c'est la coutume, c'est l'art de vivre en société, c'est la question de la vie en public.
04:56Donc, c'est une question d'ordre public.
04:58Et par ailleurs, vous avez toujours la question des accompagnatrices scolaires.
05:02Donc, on voit bien qu'à chaque fois, il y a cette volonté de la part des lobbies aussi et des frères musulmans
05:09d'être dans cette stratégie du grignotage et de sans cesse tester nos limites.
05:13Donc, aujourd'hui, c'est la question du sport et puis demain, ce sera ailleurs.
05:16Ah, mais c'est central, la question du sport.
05:18Et vous verrez que ce n'est pas terminé, que le sujet n'est absolument pas réglé.
05:22Donc, il y a un problème quand même avec la question du voile en France.
05:25Bayrou, donc, qui a conceptualisé comme mode de gouvernement la cacophonie gouvernementale,
05:31pour moi, il va dans le mur.
05:33Parce que, pardonnez-moi, il n'a pas de majorité à l'Assemblée.
05:35Si vous prenez le nombre de sujets importants sur lesquels ses ministres sont en désaccord...
05:40Oui, mais il tient la barque.
05:42Mais regardez, par exemple, ce qui s'est passé sur les retraites,
05:45avec un Éric Lombard qui dit non, mais pas du tout,
05:47on a grugé les partenaires sociaux avec cette déclaration de Bayrou.
05:51Il est ministre des Finances.
05:52Il y a un premier ministre sur la question du voile, sur la question de l'Algérie.
05:56En fait, c'est la cacophonie comme mode de gouvernement.
05:58Et moi, je vais vous dire...
05:59Il n'a pas trop le choix.
06:00Mais il n'a pas trop le choix.
06:01Si ce n'est pas Bayrou, c'est Godier.
06:02Il n'a pas de majorité.
06:03Mais qui pense qu'il y a pas de majorité ?
06:05Et c'est quoi la direction de ce gouvernement, Louis Dragnel ?
06:08Parce que c'est un gouvernement de briquet de broc,
06:10il n'est pas qui fait de la godille.
06:12Il n'est pas qui fait de la godille.
06:13Mais il n'a pas de majorité, Louis.
06:14C'est que des godilles.
06:16Prends-toi de la borne à la parole.
06:18On peut voir le verre à moitié vide, à moitié plein.
06:20Je pense qu'il fait avec ce qu'il a et il fait comme il peut.
06:22Première chose.
06:23Deuxième chose, la réunion a duré une heure.
06:25Ça veut dire que ce n'est pas une réunion pour prendre les avis des uns et des autres
06:28et faire un consensus.
06:29À un moment donné, il a dit que c'est comme ça qu'il faut faire.
06:31Troisièmement, en effet, on peut espérer qu'il y ait une loi,
06:34mais ça va être compliqué parce qu'il faut aussi que le Conseil constitutionnel,
06:36le Conseil d'État, etc.
06:37Mais on peut imaginer que, d'ores et déjà,
06:39on incite, par exemple, toutes les fédérations à prendre des règlements intérieurs.
06:42Les règlements intérieurs peuvent tout à fait dire
06:45« Non, on ne porte pas de voile quand on… »
06:47Mais il faut que…
06:48C'est comme ça qu'il faut que ça marche.
06:50Parce qu'à un moment donné,
06:51on ne peut pas tout attendre non plus de la loi,
06:53on ne peut pas tout attendre non plus de l'Assemblée nationale.
06:55Il faut aussi que chacun prenne ses responsabilités.
06:57Et la ministre des Sports, quand elle dit que le voile
06:59n'est pas forcément une marque d'antrisme, etc.,
07:02elle devrait relire les textes de notre ami Berger-Blaker.
07:06Bergeau.
07:07Bergeau-Blaker.
07:08Florence Bergeau-Blaker.
07:09J'abîme toujours son nom.
07:10Extraordinaire chercheuse au CNRS.
07:11Qui a fait un travail formidable sur ce que c'est que le frérisme
07:14et l'antrisme qu'ils font partout.
07:16Et oui, c'est une préoccupation.
07:17Et oui, c'est particulièrement fort dans le sport.
07:19Rachel.
07:20Moi, j'invite aussi la ministre à faire du sport avec un voile.
07:23Il y a du sport de haut niveau.
07:26C'est-à-dire que si elle veut battre des records
07:28et se sentir libre dans ses entraînements, etc.,
07:30c'est un petit peu plus complexe lorsque l'on est couverte
07:33et lorsque l'on est invisibilisé.
07:35Parce que c'est ça, le voile.
07:36Et j'en ai marre qu'on associe finalement cette technique
07:39qui donne des coups de boutoir à notre République
07:42en remettant à l'ordre du jour le voile,
07:45de l'associer toujours à la laïcité,
07:47parce qu'il ne s'agit pas de ça.
07:49Il s'agit d'harceler notre pays.
07:51Et il s'agit effectivement d'antrisme.
07:53Donc stop, en fait, avec ce voile et en parlant de la laïcité.
07:58C'est d'orfives, ça.
07:59Vraiment.
08:00Et par ailleurs, vous avez parlé dans votre édito
08:05de ces femmes qui, à travers le monde,
08:07luttent pour leur liberté.
08:09C'est notre vision essentielle
08:12lorsque l'on doit regarder le voile dans le sport
08:15et ne pas associer le voile dans le sport
08:17au voile des accompagnatrices, etc.
08:19Là, il s'agit en fait du sport.
08:20Le sport féminin est un sport qui est invisibilisé aujourd'hui.
08:24On ne parle que du sport féminin lorsque l'on parle du voile.
08:26Et c'est quand même très dommage.
08:29Écoutons Édouard Philippe,
08:30parce que je l'ai mentionné dans mon petit édito.
08:32Il était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk sur CNews et sur Europe 1.
08:35Écoutez sa position assez médiane, on va dire,
08:38sur la question du voile et du sport.
08:40Écoutez, Édouard Philippe.
08:42Dans le sport, il y a une aspiration à l'universel.
08:45Au fond, la seule distinction qu'on a dans un match de foot,
08:48c'est le maillot qu'on porte.
08:50Le maillot qu'on porte et le talent dont on peut se prévaloir.
08:54Je pense donc qu'il y a beaucoup de raisons sérieuses
08:59qui devraient considérer, qui devraient nous amener
09:02à réglementer le port du voile dans le sport.
09:04Mais je ne crois pas qu'une interdiction générale et absolue soit possible.
09:08Je pense donc que nous devrions cantonner cette interdiction
09:12aux compétitions organisées dans le cadre
09:17de ce que les fédérations sont responsables d'organiser.
09:22C'est compliqué de comprendre cette position.
09:24Elle est nuancée.
09:26Et les jours impairs aussi.
09:28Ça veut dire quoi la différence avec les fédérations ?
09:31Là, il est pour l'interdiction dans les compétitions.
09:34Ça veut dire qu'à l'entraînement, vous pouvez être voilé,
09:36mais pas au moment de la compétition, de la course, etc.
09:41Au moment où vous retrouvez vos adversaires.
09:44Certains parlent de petit accommodement raisonnable.
09:48Je trouve qu'Edouard Philippe n'est pas très clair sur ce sujet.
09:53Je l'ai trouvé mal à l'aise face à la question de Sonia Mabrouk.
09:56Comme je l'ai trouvé mal à l'aise quand Sonia lui rappelait
09:58qu'il avait appelé à voter communiste face au Rassemblement national,
10:01à la fête de l'Huma, face à Fabien Roussel.
10:04Est-ce qu'il est de droite, Edouard Philippe ?
10:06C'est la question qu'on peut se poser.
10:08Est-ce que c'est un centriste, un jupéiste ?
10:11C'est un homme d'État.
10:13Pour moi, c'est un homme d'État.
10:16Qui finance notamment le Havre du Savoir.
10:19Qui est un rassemblement dominé par les fréristes.
10:22Et il a une population qu'il doit absolument ménager.
10:25Parce que le Havre, franchement...
10:27Donc vous pensez qu'il fait des accommodements plus que raisonnables ?
10:30On peut penser que c'est son...
10:34C'est son corps idéologique.
10:36On voit exactement ce qu'il veut dire.
10:38Et ça, pardonnez-moi, mais sur une présidentielle
10:40qui est aussi primordiale que celui-ci,
10:42il risque de se prendre la porte par les jambes droites dans la figure.
10:46Juste sur le Havre, il ne faut quand même jamais oublier...
10:48La porte dans les jambes droites.
10:50Le candidat communiste avait appelé à voter pour lui.
10:53Mais le Havre, c'est une vieille ville de tradition communiste avant que...
10:56Je sais.
10:57Donc en fait, il y a aussi tout cet électorat.
10:59Ne mélangeons pas tout.
11:00Non, et puis si vous voulez, moi je fais quand même une grande différence.
11:02Là, il y a quand même...
11:03Non mais attendez, je n'ai pas d'illusions sur le PCF
11:07tel qu'il a été sous Georges Marchais, hyper-stalinien.
11:10Fabien Roussel, je le mets dans une autre case,
11:12et je fais une grande différence entre les communistes,
11:15j'allais dire, de bonne foi dans les régions,
11:17dans les municipalités actuellement,
11:19et les gens de la France insoumise.
11:21Si vous voulez, pour moi...
11:22Oui, ils ont mis Fabien Roussel sur leurs affiches de la honte, d'ailleurs.
11:25Voilà, exactement.
11:26Et d'ailleurs, il s'est fait déchirer sur les réseaux sociaux
11:29parce qu'il avait osé prendre parti pour Cyril Hanouna
11:33sur cette affiche scandaleuse.
11:35Il s'est retrouvé sur l'affiche après le cancer.
11:37Je veux dire, il est le pauvre,
11:38il n'a même pas été élu à la députation, Fabien Roussel.
11:41Je veux dire, il a tout perdu.
11:42Et il ne représente plus grand-chose.
11:44C'est Médine, le rappeur Médine,
11:47ambassadeur du...
11:48Il y avait un solitaire à Chamcan.
11:50Et qui est en effet un garçon dont on connaît les positions
11:53et donc ça fait partie de la population qui vote...
11:57Qui sera à la manifestation.
11:59Bien sûr, à la manifestation antisémite de samedi,
12:02évidemment, avec d'autres personnalités,
12:04puisque visiblement, les affiches antisémites contre Cyril Hanouna
12:08ne les rebutent pas, ce n'est pas si grave que ça.
12:11Sur Édouard Philippe, il y a quand même...
12:14Si vous voulez, à chaque fois, on vous envoie des signaux.
12:16C'est pour ça que je pense que ce n'est pas tout mélangé.
12:18Quand vous dites, à la fête de l'Huma, face à Fabien Roussel,
12:22vous votez communiste face au RN,
12:24je pense que ça fait réagir les militants LR,
12:27dont LR, le parti d'origine d'Édouard Philippe.
12:31Quand vous dites, il faut interdire le voile dans le sport,
12:34mais les jours de compétition, pas les jours d'entraînement,
12:38le lundi, comme vous le disiez, Éric, et pas le samedi.
12:41Je pense que, même chose, ça envoie un signal
12:45qui n'est pas forcément bon au moment où l'électorat,
12:48issu des LR, parti pour une part chez Marine Le Pen,
12:51pour une autre part chez Emmanuel Macron,
12:53sera très convoité.
12:55Je pense qu'il n'y a pas d'intérêt à être trop mou,
12:58Philippe a ressemblé trop à son mentor Alain Juppé.
13:00Il essaie d'incarner le centre.
13:02Son centre de gravité, c'est d'essayer d'incarner,
13:05par ses prises de position.
13:06Et celle-ci, elle est terrible.
13:08Vous avez raison, est-ce qu'il y a de la place ?
13:11Oui, voilà.
13:12Est-ce qu'il a intérêt à incarner le centre,
13:15ou à incarner une droite ?
13:17Il va essayer de rassembler large.
13:19Il voit bien qu'il va plus vers le centre
13:21que vers les électeurs de Marine Le Pen.

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